Juil 022010
  

La prions avilit, la prison tue. Votre fils, votre père, votre mari a été condamné à une peine de 6 mois, 5 ans ou 10 ans. Il n’a pas été condamné à mort. Mais le système actuel est au bord de l’asphyxie même s’il n’y a pas une cause unique à l’ épidémie de suicides depuis 2 ou 3 ans. ROBIN DES LOIS publiera bientôt divers documents permettant de comprendre les tares du système. Il n’est pas acceptable de savoir que – la semaine prochaine – 2 détenu(e)s vont se suicider. Et deux encore la semaine d’après, etc… Alors que c’est parfaitement évitable dans 80 % des cas. Avec une autre politique et une révision radicale du système carcéral actuel.

Etat des lieux

Hausse du nombre de suicides en prison en 2009, article du Monde, 18 janvier 2010

Observatoire des suicides dans les prisons françaises, Ban Public

Suicide en prison : la France comparée à ses voisins européens, étude de l’INED, déc. 2009

Déclarations de MAM sur les pyjamas en papier pour éviter le suicide

Plan de prévention des suicides du ministère

Article de Paris Match du 19 août 2009

Les annonces de MAM, un plan communication, NouvelObs Temps réel, 21 janvier 2010

Dossier Prisons, silence! , Arrêt sur images, 2009

Rapport du Docteur Louis ALBRAND

Rapport du Docteur Louis ALBRAND, prévention du suicide en milieu carcéral, avril 2009, 310 pages

En savoir plus sur Louis ALBRAND

Juin 082010
  

CP de VILLENAUXE-LA-GRANDE

ROBIN des LOIS luttera sans relâche contre la dérive à l’américaine et la privatisation de la prison… Nous ne voulons pas des 5 000 places… qui vont, d’ailleurs, sans doute être abandonnées. Nous voulons le développement des peines alternatives et celui des prisons ouvertes ou semi-ouvertes.

Pour en savoir plus, voici un « état des lieux » des récents programmes de construction.

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Repères

1988 : Le programme 13 000 initialement fixé à 15 000 places pour pallier aux insuffisances est revu à la baisse en raison de son coût budgétaire. Mis en œuvre avec le concours de gestionnaires privés, il permet la construction de 25 établissements entre 1990 et 1992 mais est insuffisant pour ajuster le parc pénitentiaire aux besoins.

1996 : Le programme 4 000 vise à construire d’ici 2000 sept maisons d’arrêt, centres de détention et centres pénitentiaires (3 800 places additionnelles) et une maison centrale (200 places). La construction de quatre nouvelles maisons d’arrêt y est ajouté. Au final près de 10 ans auront été nécessaires pour réaliser le programme : difficultés à finaliser les dossiers de consultation des entreprises, épineux choix des terrains…

9 septembre 2002 : la loi d’orientation et de programmation pour la justice (LOPJ) prévoit le lancement du « programme 13 200  » pour créer 13 200 nouvelles places de détention dans vingt-cinq établissements (15 pénitentiaires, 7 pour mineurs et 3 de courtes peines), d’ici 2012.

2009 : Nicolas SARKOZY annonce la création de 5 000 nouvelles places avant 2017. MAM répète qu’elle fera construire 12 000 places pour en fermer autant de vétustes.

2010 : Neuf établissements ont été livrés. Le budget global se monte à 1,4 milliard d’euros de fonds publics. Un nouvel établissement devrait ouvrir tous les trois mois jusqu’en 2011. Au total, 13 200 nouvelles places. A la fin de ce programme, 62 500 places de prison contre 54 300 places actuellement, dans lesquelles s’entassent 61 800 détenus.

Le partenariat public-privé (PPP)

MA du Mans, JF Monier, AFP

Le 15 octobre 2008 était inauguré à SAINT-DENIS de LA RÉUNION le premier établissement du programme 13 200.

Le 7 décembre 2008, les premiers détenus arrivent à la prison de MONT-DE-MARSAN, 2nd établissement livré et sont évacués en urgence le 28 décembre 2008 suite à une panne électrique généralisée.

A cette occasion, les surveillants dénoncent les « importantes malfaçons » du site : infiltrations d’eau, pannes quotidiennes des serrures électriques, câbles non enterrésÔǪ

Le 19 janvier 2009 c’est au tour du centre pénitentiaire de ROANNE d’ouvrir. Les dysfonctionnements y sont très nombreux : les serrures électriques extérieures ne fonctionnent pas, les murs se fendillent avec les infiltrations d’eau, le temps de séchage du béton n’ayant pas été respecté…

en savoir plus 

:

  Murs fendillés, serrures gelées : les dessous d’une prison modèle, Libération 19 janvier 2009


La cause ? Comme pour les programmes de 13 000 et 4 000, le choix a été fait de contrat de « partenariats public-privé » (PPP), une délégation des opérations de construction à des prestataires privés, ce qui permet à l’ Etat de lancer des opérations immobilières importantes sans qu’elles apparaissent dans l’endettement public à la différence des opérations de marchés publics classiques.

Ces PPP permettent au B.T.P. de construire mais aussi de gérer les établissements construits (restauration, hôtellerie, cantine, formation professionnelle, etc.) et offrent une latitude immense à l’entreprise chargée de l’édification pour réduire au maximum les coûts de construction et augmenter ses marges. Autre effet pervers : ce sont les seuls chantiers qui, quoiqu’il arrive, finissent sans aucun dépassement de délai ni de budget.

A ROANNE, le groupe EIFFAGE (industriel du bâtiment) associé à une banque a pour 55 millions d’euros édifié le centre pénitentiaire. Après trois ans de travaux, ce constructeur restera propriétaire de la prison pour vingt-sept ans et facturera sur cette période un loyer au ministère de la Justice. Coût total de la location pour l’Etat : 103 millions d’euros. Auxquels s’ajouteront les frais de maintenance.

Pour avoir une idée des activités d’une Société Privée dans un Établissement en P.P.P. on consultera avec intérêt le document publié par la SIGES, filiale de la multinationale SODEXO.

en savoir plus :

  Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009

Prison et architecture

En plus de créer des places supplémentaires, parmi les objectifs du programme 13 200 figurent le souhait d’améliorer les conditions carcérales des détenus, l’État français ayant été régulièrement condamné pour l’indignité de ses conditions de détention, avec la volonté :

– d’ouvrir la prison sur le monde extérieur par des partenariats avec d’autres institutions (éducation, santé) et des intervenants extérieurs (dont de nombreux bénévoles) ;

– d’améliorer la vie sociale du détenu : autonomie en cellule individuelle (toutes les commodités y compris la douche), facilité d’accès à tous les services sociaux du programme : conseiller d’insertion, conseiller en droit, spécialistes de la santé, de la formation professionnelle, etc.;

– de s’appuyer sur une architecture dite « moderne » : la prison individuelle reliée à ses dépendances sociales par des couloirs propres, spacieux et clairs.

Pour répondre à ses ambitions, l’architecture est un élément essentiel. 

Pour l’architecte Christian DEMONCHY « Un projet d’architecture délimite toujours un nouvel espace o├╣ se développera un mode de vie particulier par rapport au monde extérieur… Il y a donc dans tout projet architectural une part d’utopie. Quand la future construction -notamment carcérale- doit renfermer une population importante, c’est à un véritable projet de société que nous sommes confrontés. »

CD de MAUZAC, photo de J.J. SAUBI

On peut donc légitimement se questionner sur le projet « philosophique » qui sous-tend la construction de grands ensembles carcéraux modernes… en peinant à trouver des réponses…

Il semblerait qu’à l’exception de MAUZAC, centre de détention de 252 places réalisé entre 1984 et 1986, les programmes récents aient marqué un point d’arrêt à ces alternatives, renouant avec le système pénitentiaire traditionnel. Avec pour effet de détourner le débat sur la vie carcérale au profit de celui sur la délégation de gestion au secteur privé. (source Étude, Généalogie de la prison moderne, Christian DEMONCHY, architecte).

Prisons propres mais déshumanisées

Dans les prisons modernes du programme, les cellules sont ainsi plus hygiéniques, avec une porte insonorisée et une douche.

Mais derrière ces avancées se cachent l’omniprésence de la vidéosurveillance réduisant les rapports humains entre détenus et surveillants, l’automatisation des postes de contrôle et de l’ouverture des portes, les vitres sans tain et interphones… qui font que les surveillants ne se déplacent plus

Les grilles fixées derrière les barreaux, pour empêcher le « yo-yo » (s’envoyer des objets attachés à une ficelle d’une cellule à l’autre) bouchent complètement la vue.

Autre problème, la taille des établissements augmente considérablement les temps de déplacement avec pour conséquence la réduction des mouvements des détenus qui doivent choisir entre parloirs, activités ou promenade.

Ce gigantisme crée également le fractionnement des taches et des responsabilités.

Concernant l’accès aux services désormais fournis par les prestataires privés (par exemple la commande de la « cantine », produits alimentaires) de nombreux dysfonctionnements sont notés (erreur ou perte de commande, compte débité sans livraison, etc.) et les  interlocuteurs sont encore moins accessibles (pour la gestion de l’électricité par exemple, si les plombs sautent, le surveillant ne peut les remettre mais doit appeler la société gestionnaire allongeant la résolution des problèmes).

CP de BÉZIERS, livré par le groupe EIFFAGE en juillet 2009

De nombreux détenus en viennent ainsi à regretter les anciennes prisons, insalubres mais « humaines » aux prisons ultra modernes et déshumanisées.

  en savoir plus :

Dans la froideur des prisons modernes, Le Monde, 22 avril 2010

On est arrivés dans une prison propre, sans rats, sans cafards, sans humanité, Libération, 24 février 2010
   
nouvelles prisons, ultramoderne solitude, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010


prison de MONT-DE-MARSAN, son univers paranoïaque, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010

article de l’Est Eclair du 28 mai 2010 sur le C.P. de VILLENAUXE-LA-GRANDE

un détenu retrouvé mort à la prison de BOURG-EN-BRESSE, article de Frédéric BOUDOURESQUE, Le Progrès de l’Ain, 14 mai 2010

  les prisons vont-elles rester la honte de la FRANCE ?, dossier de LYON-CAPITALE, mai 2009

une femme de détenu raconte la prison de Vezin – Rennes, Ouest France, 10 avril 2010

Cellules individuelles

Concernant l’encellulement en centre de détention (pour des détenus condamnés à de longues peines, contrairement aux maisons d’arrêt pour les personnes prévenues et les courtes peines), les cellules individuelles de 10,5 mètres carrés ne devraient jamais accueillir plus d’un détenu. Enfin, en théorie.

Dans un fichier informatique de 2007, échangé entre tous les protagonistes du projet de construction du centre de ROANNE, le groupe prestataire interroge l’agence du ministère de la Justice au sujet d’un modèle de « lit simple avec possibilité de superposition » (pour installer un autre lit simple au-dessus du premier). Pragmatique, l’industriel demande : « Merci de nous confirmer si ce type de lit est retenu pour toutes les cellules simples. Ce modèle de lit serait réalisé conformément au prototype présenté à ROANNE. »  (source Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009) 

Plus récemment lors des 5ème assises sur les prisons en FRANCE à la Maison de la Chimie, en février 2010, Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre d’État, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés, présente le prochain programme de construction de 5000 place et affirme : « L’encellulement individuel sera garanti, dans des cellules de 8,5 m2, donc impossibles à doubler »…

8,5 m2, c’est très peu pour une personne… Par ailleurs, on sait très bien que cela n’empêchera jamais l’administration pénitentiaire de mettre 2 lits superposés, même dans moins de 8,5 m2

Intégralité du discours de clôture des 5e assises sur les prisons en France
par Mme ALLIOT-MARIE

Tous les membres de l’auditoire se sont regardés, effarés…. Elle ne plaisantait pas.

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Le Ministère de la Justice cherche, en réalité par tous les moyens , à poursuivre une politique aberrante d’enfermement à tout-va.. D’autres solutions existent pourtant : les peines alternatives (ce qui suppose un recrutement important de travailleurs sociaux pour en assurer le suivi), le numerus clausus et les prisons ouvertes. C’est cette politique-là que ROBIN DES LOIS compte faire avancer dans les années qui viennent.

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Nov 112012
  

LYON (AFP) – vendredi 9 novembre 2012

Un détenu a été trouvé pendu ce vendredi 9 novembre au matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

 
L’intérieur d’une cellule
AFP/Archives – Denis CHARLET

Un détenu a été trouvé pendu vendredi matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

Le prévenu était dans l’attente de son procès, pour des faits qui n’ont pas été précisés.

L’Observatoire International des Prisons (OIP) avait constaté en 2011 la recrudescence des suicides en prison, malgré les plans de prévention mis en œuvre ces dernières années, avec plus de 80 suicides cette année-là.

L’administration pénitentiaire refuse de rendre public le nombre de suicides survenus dans les prisons françaises.

┬® 2012 AFP

la Maison d’ Arrêt de PRIVAS, construite en 1820

 

 

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ROBIN DES LOIS, comme à chaque fois, s’associe à la dénonciation de ces morts absurdes. Certes, diront les cyniques, « on se suicide aussi dans le monde libre ». Oui, mais nous savons tous que la plupart de ces suicides en prison étaient « évitables ». En d’autres termes, « des morts pour rien » qui, dans la vie « normale », ne se seraient pas suicidés. Les causes sont nombreuses : surpopulation carcérale qui entraîne un défaut d’attention des personnels et manque de psychologues ou de psychiatres. Population plus « fragile » aussi, compte tenu du nombre de malades mentaux expédiés en prison faute de … « mieux ». Tout cela doit conforter ceux qui, comme nous, pensent que la prison est une peine très dure. Quelle que soit la force de caractère de la personne détenue…

ROBIN DES LOIS adresse une fraternelle pensée aux proches de ce garçon, en sachant combien la mort d’un être aimé en prison est « violente », car entourée de mystères et de dissimulations.

 Publié par à 22 h 06 min
Déc 292010
  

le blog de Régis SADA

Pour 2010, la liste des personnes suicidées dans « nos » prisons s’est encore allongée ces derniers jours, avec 115 suicides ou morts suspectes connu(e)s, selon l’Observatoire des suicides et des morts suspectes. Le 17 décembre, c’est un jeune homme de 17 ans qui s’est suicidé à la M.A. de TOURS : il venait d’être placé en détention provisoire par un magistrat, alors qu’il s’était échappé du Centre d’Éducation fermée o├╣ il avait été placé initialement. Le 25 décembre 2010, c’est un homme de 37 ans, détenu à la M.A. de FLEURY-MEROGIS, qui se suicide en se jetant sous un train alors qu’il rentrait d’une « permission » passée chez son frère : tou(te)s les détenu(e)s connaissent la difficulté qui existe à rentrer, volontairement, dans sa prison après une permission… Ceci, pour éclairer la lanterne de ceux qui jettent la pierre aux quelques – rares – cas de permissionnaires qui ne « rentrent » pas de permission… et sont généralement arrêtés quelques jours après.

Enfin, ce mardi 28 décembre,c’est un jeune homme de 24 ans qui s’est suicidé par pendaison au C.D. de (47) EYSSES. Il était libérable le 5 juin 2012…

le C.D. de (47) EYSSES

  Le « record » des années précédentes est, d’ores et déjà, battu puisque 115 suicides avaient été dénombrés en 2009, contre 109 en 2008.Tout ceci, dans l’indifférence la plus totale. En moyenne, trois morts tous les 10 jours… Cela fait tout juste une « brève » dans les quotidiens les mieux disposés. Pourtant, ces personnes ont été condamnées à de la prison : elles n’avaient pas été condamnées à mort ! Ce pourraient être : votre fils, votre père, votre neveu. La plupart de ces morts étaient évitables : pas avec les pyjamas en papier de Michèle ALLIOT-MARIE ! Avec une toute autre politique pénale et carcérale. Nous avons des idées sur ce qu’il faut faire ! Rejoignez-vous pour que ces « morts de NO├ïL » ne soient pas morts « pour rien » contact@robindesbois.org 

à lire : pourquoi encore 114 suicides en prison en 2010 (excellent blog de Régis SADA)

 Publié par à 19 h 53 min
Nov 182010
  

… il est blâmé par son administration. Soutenons-le devant le Tribunal Administratif de TOULOUSE

A ROBIN DES LOIS, nous estimons que c’est tout le « système carcéral » qui est toxique, destructeur et mortifère. Il n’est plus possible, aujourd’hui, de défendre la seule cause des personnes détenues sans penser, également, aux femmes et aux hommes qui les gardent. Et qui travaillent, bien souvent, dans des conditions honteuses. Aucun chef d’entreprise n’oserait faire travailler des employé(e)s dans les conditions o├╣ l’ État ose faire travailler ses agents.

Il y a, bien entendu, des brebis galeuses. Et nous sommes les premiers à les combattre. Mais – fort heureusement – certains Syndicats Pénitentiaires commencent a « réaliser » que la seule défense de leurs intérêts corporatifs ne suffit plus. On l’a vu, ce lundi 15 novembre, avec des agents dénonçant les « usines carcérales » inhumaines en construction un peu partout… Nous condamnons ces « prisons privées » depuis leur création, en 1987… Celle de SEYSSES, près de TOULOUSE, est l’une d’elles.

La Ligue des Droits de l’Homme de Midi-Pyrénées appelle à soutenir un surveillant blâmé par son administration pour avoir accordé une interview au journal LA DÉP├èCHE, relative au système carcéral français. Voici l’ APPEL diffusé par la Ligue des Droits de l’Homme. C’est un devoir civique, humain et fraternel que de venir soutenir cet agent, soit en étant présent, soit en lui écrivant via la Ligue des Droits de l’Homme de MIDI-PYRÉNÉES :
( 1, rue Joutx Aigues 31000 TOULOUSE)

ÉRIC CARRÉ AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

Monsieur Éric CARRÉ, surveillant à la Maison d’Arrêt de SEYSSES et militant de la LDH, s’est vu notifier un blâme le 7 septembre 2007 par le Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires pour avoir accordé une interview au journal La Dépêche, relative au système carcéral français.

La Dépêche du Midi du 22 mars 2007 avait titré  » Près de 800 détenus s’entassent dans la Maison d’Arrêt de SEYSSES conçue pour 600 prisonniers. « Le suicide tue plus aujourd’hui que la guillotine hier. » «  

 

Monsieur CARRE indiquait notamment : « Je constate que peu à peu, le répressif l’emporte sur le social. Ce phénomène, conjugué à celui de la surpopulation carcérale, dégrade le climat à l’intérieur des établissements pénitentiaires (ÔǪ). Je peux évoquer très simplement les matelas que l’on jette parfois à même le sol dans une cellule de 9m2 conçue pour un détenu, mais dans laquelle devront cohabiter deux individus, la puanteur que fabrique la promiscuité, l’agressivité dont nous, les surveillants, sommes victimes, la haine de l’uniforme que produit ce système, et surtout la détresse qu’il provoque. La Maison d’Arrêt de SEYSSES a fait statistiquement en trois ans plus de morts dans la population carcérale que la guillotine sous toute la cinquième République. »

Ces propos visaient à dénoncer une situation de violation des Droits de l’homme en prison aujourd’hui reconnue par tous et qui porte manifestement atteinte à la dignité des personnes incarcérées.

Monsieur CARRÉ demande au Tribunal Administratif de Toulouse l’annulation de ce blâme, qui viole la liberté d’opinion des fonctionnaires comme l’interdiction d’exécuter un ordre manifestement illégal ou de nature à compromettre un intérêt public.

LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

 

VENEZ SOUTENIR ÉRIC CARRÉ

AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE

68 rue Raymond IV, Toulouse

métro Jeanne d’Arc

 

 


 

 

 Publié par à 20 h 49 min
Oct 312010
  

Nous avons déniché un intéressant article de Georges MOREAS sur les suicides en prison.

 » (…) 115 suicides en 2009. La moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. Environ un suicide tous les trois jours. Cela est-il dû à la surpopulation ? Le taux de remplissage serait d’environ 140% dans les maisons d’arrêt, là o├╣ sont incarcérées notamment les personnes en attente de jugement. Certains établissements tournant même, paraît-il, autour de 200%.

Dans son rapport, le contrôleur général des prisons, M. Jean-Marie DELARUE, demande plus simplement une humanisation des conditions de détention. Tandis que pour faire face au manque de personnel et de places, on s’oriente tout au contraire vers la robotisation. Comme la reconnaissance biométrique, via le fichier BIOAP (décret du 7 juin 2010 sur Lexinter.net). Á chaque déplacement, les détenus devront appliquer leur index sur une borne qui vérifiera leur identité. Sans parler de l’omniprésence des caméras de surveillanceÔǪ

Il faut dire que, du fait du surpeuplement, les risques d’évasion augmentent. Vingt-et-une, en 2009 (…) »

Nous ne pouvons, évidemment, pas souscrire à cette dernière phrase : jamais le taux d’évasions n’a été aussi faible, l’Administration Pénitentiaire ayant sacrifié, depuis des années, le budget « réinsertion » au détriment du budget « garde » et « sécurité ». Mais il faut lire le reste de l’article … Et le diffuser pour faire prendre conscience au « bon peuple » de ce qui se passe dans « ses » prisons. Nombre de ces suicides seraient évitables : humanisation des conditions de détention, arrêt de la construction de « monstres » d’acier et de caméras pour le seul profit de gros industriels cotés en Bourse,peines alternatives, efforts de formation et d’aide à la réinsertion…

 Publié par à 17 h 23 min
Oct 062010
  

C.P. de LAON : deux suicides en 2 semaines…

EDITO

Il est triste d’avoir raison et de savoir la catastrophe inéluctable. Dès l’été 2009, nous avions dénoncé – avec d’autres – les ridicules initiatives de Michèle ALLIOT-MARIE pour faire semblant de lutter contre les suicides dans les prisons. Certes, chaque cas est une « histoire » différente. Chaque prison est plus ou moins propice au suicide. Mais les mêmes causes, globalement, reviennent : la surpopulation carcérale, le désespoir, et l’extrême souffrance des hommes et des femmes incarcéré(e)s. Le « manque d’attention » aux autres, aussi. La solitude intérieure, redoutable. 

« L’ UNION » relate deux suicides survenus coup sur coup au C.P. de LAON . Comme d’habitude , ce n’est la faute à personne et tous les co-responsables se refilent la patate chaude… Pour le premier suicidé, une libération prochaine. Sait-on s’ il était vraiment aidé à préparer sa sortie ? Tous les spécialistes connaissent, en effet, l’angoisse de la proche libération, paradoxale, mais bien réelle si la « sortie » n’est pas préparée et accompagnée. Pour le second, bien sûr, le Parquet aurait signalé à la Détention… Et la Détention aura sûrement signalé à l’ U.C.S.A. (service médical). Tout le monde est « couvert ». Mais tout le monde est responsable.

ROBIN DES LOIS ne dispose pas, en l’espèce , des éléments d’information qui permettraient d’aller plus loin. Mais nous sommes prêts à aider juridiquement et moralement les familles si elles veulent faire toute la lumière et déterminer s’il y a eu « faute ».

Cela dit, LA FAUTE,majeure, elle, est déjà connue. Ces deux hommes avaient-ils réellement leur place en prison, qui doit être l’ultime recours lorsqu’il n’existe aucune autre sanction possible ? A-t-on vraiment tout essayé (peines alternatives) avant de les y expédier ? Les co-responsables, ce sont les responsables de la folle politique sécuritaire qui frappe notre Pays depuis plus de 10 ans. On enferme, on enferme, on enferme. Sans se soucier de ce qui se passe « après ».

D’ailleurs, vous n’avez pas entendu le moindre message de compassion en direction des familles de ces deux personnes. Nicolas SARKOZY et Michèle ALLIOT-MARIE, et bien d’autres, s’en foutent totalement … Un mort en prison, ce n’est pas « payant » électoralement. Bagatelles… Et puis, ce n’est pas leur fils, leur cousin ou leur neveu… Alors, Place Vendôme, on continue à faire des ronds-de-jambe comme si de rien n’était avec les chats-fourrés en hermine. Bien au chaud sous les lambris.

Je ne doute pas qu’ils dorment bien, eux, ce soir, comme tous les autres soirs, avec une parfaite bonne conscience… Espérons qu’un jour les fantômes de ces morts anonymes viendront les tourmenter dans leur sommeil…

François KORBER

délégué général de ROBIN DES LOIS

EN SAVOIR PLUS : lire notre dossier sur LE SUICIDE EN PRISON et le Rapport du Docteur Louis ALBRAND


 Publié par à 20 h 08 min
Août 082010
  

 

Mohammed ALLAG

  EDITO

Le jour o├╣ vous irez « au parloir  » visiter votre fils ou votre père, vous direz : « Mon Dieu ! Je ne pouvais pas imaginer que c’était comme cela… » La mort tragique et absurde de Mohammed ALLAG, suicidé à FRESNES il y a 10 jours, vient nous rappeler que « la prison tue ». Et que tous ces morts, toutes ces vies bousillées , étaient évitables. Avec une autre politique pénale et carcérale. Puisse le sourire de cet inconnu hanter les responsables de la politique actuelle. Et vous aider, vous, à vous « engager »

La prison tue, avilit et salit : c’est comme cela. Et pire encore que vous ne l’imaginez . Et cela fonctionne avec vos impôts. Et c’est avez vos impôts que Nicolas SARKOZY veut lancer un énorme programme de prisons construites par le « privé ». Puisque, désormais, le business carcéral , cela rapporte gros… ROBIN DES LOIS va bientôt publier un dossier complet sur ce programme de nouvelles prisons. Pour lui barrer la route, si possible.

Les vraies solutions existent : développer les prisons ouvertes , développer la prévention, développer les peines alternatives.

Mohammed ALLAG n’avait strictement rien à faire en prison. A 62 ans, souffrant d’une maladie cardiaque , il avait été écroué pour une série de banales contraventions .

Il s’est suicidé à FRESNES le mercredi 28 juillet dernier

Il vous regarde droit dans les yeux. Regardez-le aussi. Ce pourrait être votre père ou votre frère. Faites qu’il ne soit pas « mort pour rien ».

LE PARISIEN, sous la plume de Timote BOUTRY, relate – avec émotion et sobriété – son histoire absurde. Vous trouverez, d’ailleurs , sur LE PARISIEN.fr , d’autres articles sur le même sujet.

Lisez-les. Méditez-les. Et rejoignez-vous . Il existe des solutions pour arrêter le « fou » de l’Élysée. Démocratiquement. En attendant que sa bande et lui-même soient virés par les électeurs. Attention ! ROBIN DES LOIS regroupe des « hommes et des femmes de bonne volonté » . Quelle que soit leur étiquette politique, car les questions carcérales ne sont ni de droite, ni de gauche. Mais beaucoup d’électeurs de droite comme de gauche – ayant éventuellement voté pour ce malade mental – ne « supportent » plus les actes d’un tout petit groupe de dangereux néopétainistes. Ces individus salissent et abîment notre Pays. Ils déshonorent la FRANCE à l’Etranger… Ils tuent ses enfants dans des geôles sordides en l’absence de toute véritable politique pénitentiaire.

Oh ! Bien sûr ! Ce n’est pas Nicolas SARKOZY ni Michèle ALLIOT- MARIE qui ont personnellement tué Mohammed ALLAG. Ni même les 3 magistrats qui l’ont expédié en prison, naturellement ! C’est « leur système ». Un système qui pousse à enfermer toujours plus n’importe qui, n’importe comment … Un système que vous cautionnez, sans bien vous en rendre compte, puisque tout cela est fait « Au nom du peuple français » ! Un système qui a conduit près de 700 000 français en garde à vue l’an dernier …

Et puis, si on vous laisse faire, vous allez cautionner l’envoi des parents négligents en prison ?!… Il faudra alors en construire des centaines, de prisons … Alors, dites : « non » ! ├ça suffit ! Ce n’est pas la FRANCE que j’aime ! Je ne veux pas de cette FRANCE-là, hideuse , raciste et xénophobe ! »

Et rejoignez – nous pour arrêter – tant qu’il en est encore temps – la bande de cinglés qui mène cette politique criminelle et inefficace depuis bientôt 10 ans. Dans le seul but de se maintenir au pouvoir.

François KORBER

francoiskorber@robindeslois.org

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LA PRESSE EN PARLE :


 Publié par à 16 h 58 min
Juil 272010
  

Michèle ALLIOT-MARIE à la M.A. de NANTERRE le jeudi 22 juillet 2010

La CHARTE de ROBIN DES LOIS exprime, entre autres, la volonté d’aller chercher – partout en EUROPE – des idées pour « changer la prison » et /ou transformer la manière actuelle de « punir ». Toutes les idées nous intéressent. Tous les combats nous concernent, en étroite liaison avec d’autres associations et tous les partenaires « ouverts » a des réformes concrètes.

Dans cet esprit, nous avons suivi – à travers la Presse – les brefs compte-rendus de la mission confiée à Pierre BOTTON le 18 janvier 2010 par Michèle ALLIOT-MARIE pour améliorer les conditions d’accueil des personnes qui sortent de garde à vue et limiter le « choc carcéral » qui, souvent, conduit aux suicides. Il semble que des mesures simples et peu onéreuses aient été mises en place à NANTERRE, à titre expérimental.

Ce jeudi 22 juillet, Michèle ALLIOT-MARIE, ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, s’est rendue à la Maison d’arrêt de NANTERRE (HAUTS-DE- SEINE) pour dresser un premier bilan de l’expérimentation initiée par Pierre BOTTON.

En dépit de démarches actives tant auprès du Service de Presse du Ministère de la Justice que de Pierre BOTTON, il ne nous a pas été possible, à ce jour, d’obtenir : un « bilan » détaillé de cette expérience, de son coût, de son éventuelle efficacité Nous ne possédons, à ce jour que la communication « officielle » de la Chancellerie que nous reproduisons telle quelle ci-dessous.

Rendus méfiants par les gadgets de l’été 2009 ( les pyjamas en papier ou les draps indéchirables) pour lutter contre les suicides…), nous attendons des informations précises, complètes et détaillées.

consulter le compte-rendu officiel et la vidéo du Service de Communication du Ministère :

« Plusieurs moyens ont été mis en place. Lors de leur arrivée, les détenus ont par exemple la possibilité de téléphoner gratuitement à leur famille afin de les prévenir. Par ailleurs, un film expliquant le déroulement des premières heures de détention est diffusé.

L’expérimentation a fait ses preuves. Michèle ALLIOT-MARIE se félicite de ces  » améliorations concrètes, pragmatiques et de bon sens « , permettant de lutter contre la récidive, tout en veillant au  » respect de la dignité de la personne « .

L’expérience se révélant concluante, elle devrait être étendue à d’autres établissements, et aboutir, peut-être, à une généralisation « .

la communication officielle de l’association « LES PRISONS DU COEUR », extraite du site de la Chancellerie

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Il n’est pas question d’occulter cette information importante pour tous nos « visiteurs », fidèles ou nouveaux. Mais nous ne pouvons pas attendre indéfiniment que l’on veuille bien nous fournir des informations précises, chiffrées et complètes. Cette expérience nous paraît, a priori, intéressante . Lorsque nous disposerons de plus d’informations, nous publierons un dossier complet. Pour déterminer s’il faut se battre sans relâche pour généraliser cette expérience. Ou, au contraire, la ranger au rayon des gadgets publicitaires destinés – une fois de plus – à « faire semblant de faire quelque chose »…   

le Bureau de ROBIN DES LOIS

 Publié par à 23 h 53 min
Juil 052010
  

Nous reproduisons in extenso un remarquable et bouleversant article de Laure HEINICH-LUIJER qui vient d’être publié par RUE 89 (ancienne première secrétaire de la conférence, elle est avocate au barreau de Paris et cofondatrice du cabinet BHMZ Avocats). Jean-Luc DEPRE s’est suicidé au C.P. de LIANCOURT le 8 mars 2010.

Un détenu se suicide trois jours après un refus d’hospitalisation

par Laure HEINICH – LUIJER, avocate, le 4 juillet 2010

L’effet de vases communicants est flagrant : les hôpitaux psychiatriques se vident de leurs lits et les prisons se remplissent de personnes atteintes de troubles mentaux. Les psychiatres défroquent-ils leur blouse blanche ?

Ils semblent en tous cas s’accorder avec les politiques sur le fait que les pathologies mentales ne doivent pas permettre l’immunité judiciaire. A peine 1% des expertises psychiatriques concluent à l’abolition du discernement des mis en cause et donc à leur irresponsabilité pénale.

Les experts deviennent ainsi la caution « scientifique » des décisions d’emprisonnement comme les avocats sont l’alibi de la procédure pénale.

La société, informée par quelques faits divers sur-médiatisés et utilisés à des fins sécuritaires, porte le fantasme du tout carcéral contre le rien psychiatrique que représenterait l’hospitalisation d’office. Cela arrange nécessairement quelques praticiens qui ont, et on les comprend, peur des agressions et des évasions à l’hôpital.

Le Centre pénitentiaire de LIANCOURT serait-il le reflet de ce tout carcéral, de ses dérives et de ses drames ? La prison est en tout cas à l’image de la statuette des trois singes que l’on voit dans le bureau de la DRH de l’hôpital de CLERMONT-DE-L’OISE, dont dépend le Centre pénitentiaire, avec les mains sur les yeux, la bouche et les oreilles. Pour les psychologues qui y travaillent, cette statuette symboliserait-elle le seul moyen de conserver leur emploi ?

Lire la suite »

Juil 022010
  

La prions avilit, la prison tue. Votre fils, votre père, votre mari a été condamné à une peine de 6 mois, 5 ans ou 10 ans. Il n’a pas été condamné à mort. Mais le système actuel est au bord de l’asphyxie même s’il n’y a pas une cause unique à l’ épidémie de suicides depuis 2 ou 3 ans. ROBIN DES LOIS publiera bientôt divers documents permettant de comprendre les tares du système. Il n’est pas acceptable de savoir que – la semaine prochaine – 2 détenu(e)s vont se suicider. Et deux encore la semaine d’après, etc… Alors que c’est parfaitement évitable dans 80 % des cas. Avec une autre politique et une révision radicale du système carcéral actuel.

Etat des lieux

Hausse du nombre de suicides en prison en 2009, article du Monde, 18 janvier 2010

Observatoire des suicides dans les prisons françaises, Ban Public

Suicide en prison : la France comparée à ses voisins européens, étude de l’INED, déc. 2009

Déclarations de MAM sur les pyjamas en papier pour éviter le suicide

Plan de prévention des suicides du ministère

Article de Paris Match du 19 août 2009

Les annonces de MAM, un plan communication, NouvelObs Temps réel, 21 janvier 2010

Dossier Prisons, silence! , Arrêt sur images, 2009

Rapport du Docteur Louis ALBRAND

Rapport du Docteur Louis ALBRAND, prévention du suicide en milieu carcéral, avril 2009, 310 pages

En savoir plus sur Louis ALBRAND

Juin 082010
  

CP de VILLENAUXE-LA-GRANDE

ROBIN des LOIS luttera sans relâche contre la dérive à l’américaine et la privatisation de la prison… Nous ne voulons pas des 5 000 places… qui vont, d’ailleurs, sans doute être abandonnées. Nous voulons le développement des peines alternatives et celui des prisons ouvertes ou semi-ouvertes.

Pour en savoir plus, voici un « état des lieux » des récents programmes de construction.

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Repères

1988 : Le programme 13 000 initialement fixé à 15 000 places pour pallier aux insuffisances est revu à la baisse en raison de son coût budgétaire. Mis en œuvre avec le concours de gestionnaires privés, il permet la construction de 25 établissements entre 1990 et 1992 mais est insuffisant pour ajuster le parc pénitentiaire aux besoins.

1996 : Le programme 4 000 vise à construire d’ici 2000 sept maisons d’arrêt, centres de détention et centres pénitentiaires (3 800 places additionnelles) et une maison centrale (200 places). La construction de quatre nouvelles maisons d’arrêt y est ajouté. Au final près de 10 ans auront été nécessaires pour réaliser le programme : difficultés à finaliser les dossiers de consultation des entreprises, épineux choix des terrains…

9 septembre 2002 : la loi d’orientation et de programmation pour la justice (LOPJ) prévoit le lancement du « programme 13 200  » pour créer 13 200 nouvelles places de détention dans vingt-cinq établissements (15 pénitentiaires, 7 pour mineurs et 3 de courtes peines), d’ici 2012.

2009 : Nicolas SARKOZY annonce la création de 5 000 nouvelles places avant 2017. MAM répète qu’elle fera construire 12 000 places pour en fermer autant de vétustes.

2010 : Neuf établissements ont été livrés. Le budget global se monte à 1,4 milliard d’euros de fonds publics. Un nouvel établissement devrait ouvrir tous les trois mois jusqu’en 2011. Au total, 13 200 nouvelles places. A la fin de ce programme, 62 500 places de prison contre 54 300 places actuellement, dans lesquelles s’entassent 61 800 détenus.

Le partenariat public-privé (PPP)

MA du Mans, JF Monier, AFP

Le 15 octobre 2008 était inauguré à SAINT-DENIS de LA RÉUNION le premier établissement du programme 13 200.

Le 7 décembre 2008, les premiers détenus arrivent à la prison de MONT-DE-MARSAN, 2nd établissement livré et sont évacués en urgence le 28 décembre 2008 suite à une panne électrique généralisée.

A cette occasion, les surveillants dénoncent les « importantes malfaçons » du site : infiltrations d’eau, pannes quotidiennes des serrures électriques, câbles non enterrésÔǪ

Le 19 janvier 2009 c’est au tour du centre pénitentiaire de ROANNE d’ouvrir. Les dysfonctionnements y sont très nombreux : les serrures électriques extérieures ne fonctionnent pas, les murs se fendillent avec les infiltrations d’eau, le temps de séchage du béton n’ayant pas été respecté…

en savoir plus 

:

  Murs fendillés, serrures gelées : les dessous d’une prison modèle, Libération 19 janvier 2009


La cause ? Comme pour les programmes de 13 000 et 4 000, le choix a été fait de contrat de « partenariats public-privé » (PPP), une délégation des opérations de construction à des prestataires privés, ce qui permet à l’ Etat de lancer des opérations immobilières importantes sans qu’elles apparaissent dans l’endettement public à la différence des opérations de marchés publics classiques.

Ces PPP permettent au B.T.P. de construire mais aussi de gérer les établissements construits (restauration, hôtellerie, cantine, formation professionnelle, etc.) et offrent une latitude immense à l’entreprise chargée de l’édification pour réduire au maximum les coûts de construction et augmenter ses marges. Autre effet pervers : ce sont les seuls chantiers qui, quoiqu’il arrive, finissent sans aucun dépassement de délai ni de budget.

A ROANNE, le groupe EIFFAGE (industriel du bâtiment) associé à une banque a pour 55 millions d’euros édifié le centre pénitentiaire. Après trois ans de travaux, ce constructeur restera propriétaire de la prison pour vingt-sept ans et facturera sur cette période un loyer au ministère de la Justice. Coût total de la location pour l’Etat : 103 millions d’euros. Auxquels s’ajouteront les frais de maintenance.

Pour avoir une idée des activités d’une Société Privée dans un Établissement en P.P.P. on consultera avec intérêt le document publié par la SIGES, filiale de la multinationale SODEXO.

en savoir plus :

  Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009

Prison et architecture

En plus de créer des places supplémentaires, parmi les objectifs du programme 13 200 figurent le souhait d’améliorer les conditions carcérales des détenus, l’État français ayant été régulièrement condamné pour l’indignité de ses conditions de détention, avec la volonté :

– d’ouvrir la prison sur le monde extérieur par des partenariats avec d’autres institutions (éducation, santé) et des intervenants extérieurs (dont de nombreux bénévoles) ;

– d’améliorer la vie sociale du détenu : autonomie en cellule individuelle (toutes les commodités y compris la douche), facilité d’accès à tous les services sociaux du programme : conseiller d’insertion, conseiller en droit, spécialistes de la santé, de la formation professionnelle, etc.;

– de s’appuyer sur une architecture dite « moderne » : la prison individuelle reliée à ses dépendances sociales par des couloirs propres, spacieux et clairs.

Pour répondre à ses ambitions, l’architecture est un élément essentiel. 

Pour l’architecte Christian DEMONCHY « Un projet d’architecture délimite toujours un nouvel espace o├╣ se développera un mode de vie particulier par rapport au monde extérieur… Il y a donc dans tout projet architectural une part d’utopie. Quand la future construction -notamment carcérale- doit renfermer une population importante, c’est à un véritable projet de société que nous sommes confrontés. »

CD de MAUZAC, photo de J.J. SAUBI

On peut donc légitimement se questionner sur le projet « philosophique » qui sous-tend la construction de grands ensembles carcéraux modernes… en peinant à trouver des réponses…

Il semblerait qu’à l’exception de MAUZAC, centre de détention de 252 places réalisé entre 1984 et 1986, les programmes récents aient marqué un point d’arrêt à ces alternatives, renouant avec le système pénitentiaire traditionnel. Avec pour effet de détourner le débat sur la vie carcérale au profit de celui sur la délégation de gestion au secteur privé. (source Étude, Généalogie de la prison moderne, Christian DEMONCHY, architecte).

Prisons propres mais déshumanisées

Dans les prisons modernes du programme, les cellules sont ainsi plus hygiéniques, avec une porte insonorisée et une douche.

Mais derrière ces avancées se cachent l’omniprésence de la vidéosurveillance réduisant les rapports humains entre détenus et surveillants, l’automatisation des postes de contrôle et de l’ouverture des portes, les vitres sans tain et interphones… qui font que les surveillants ne se déplacent plus

Les grilles fixées derrière les barreaux, pour empêcher le « yo-yo » (s’envoyer des objets attachés à une ficelle d’une cellule à l’autre) bouchent complètement la vue.

Autre problème, la taille des établissements augmente considérablement les temps de déplacement avec pour conséquence la réduction des mouvements des détenus qui doivent choisir entre parloirs, activités ou promenade.

Ce gigantisme crée également le fractionnement des taches et des responsabilités.

Concernant l’accès aux services désormais fournis par les prestataires privés (par exemple la commande de la « cantine », produits alimentaires) de nombreux dysfonctionnements sont notés (erreur ou perte de commande, compte débité sans livraison, etc.) et les  interlocuteurs sont encore moins accessibles (pour la gestion de l’électricité par exemple, si les plombs sautent, le surveillant ne peut les remettre mais doit appeler la société gestionnaire allongeant la résolution des problèmes).

CP de BÉZIERS, livré par le groupe EIFFAGE en juillet 2009

De nombreux détenus en viennent ainsi à regretter les anciennes prisons, insalubres mais « humaines » aux prisons ultra modernes et déshumanisées.

  en savoir plus :

Dans la froideur des prisons modernes, Le Monde, 22 avril 2010

On est arrivés dans une prison propre, sans rats, sans cafards, sans humanité, Libération, 24 février 2010
   
nouvelles prisons, ultramoderne solitude, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010


prison de MONT-DE-MARSAN, son univers paranoïaque, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010

article de l’Est Eclair du 28 mai 2010 sur le C.P. de VILLENAUXE-LA-GRANDE

un détenu retrouvé mort à la prison de BOURG-EN-BRESSE, article de Frédéric BOUDOURESQUE, Le Progrès de l’Ain, 14 mai 2010

  les prisons vont-elles rester la honte de la FRANCE ?, dossier de LYON-CAPITALE, mai 2009

une femme de détenu raconte la prison de Vezin – Rennes, Ouest France, 10 avril 2010

Cellules individuelles

Concernant l’encellulement en centre de détention (pour des détenus condamnés à de longues peines, contrairement aux maisons d’arrêt pour les personnes prévenues et les courtes peines), les cellules individuelles de 10,5 mètres carrés ne devraient jamais accueillir plus d’un détenu. Enfin, en théorie.

Dans un fichier informatique de 2007, échangé entre tous les protagonistes du projet de construction du centre de ROANNE, le groupe prestataire interroge l’agence du ministère de la Justice au sujet d’un modèle de « lit simple avec possibilité de superposition » (pour installer un autre lit simple au-dessus du premier). Pragmatique, l’industriel demande : « Merci de nous confirmer si ce type de lit est retenu pour toutes les cellules simples. Ce modèle de lit serait réalisé conformément au prototype présenté à ROANNE. »  (source Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009) 

Plus récemment lors des 5ème assises sur les prisons en FRANCE à la Maison de la Chimie, en février 2010, Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre d’État, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés, présente le prochain programme de construction de 5000 place et affirme : « L’encellulement individuel sera garanti, dans des cellules de 8,5 m2, donc impossibles à doubler »…

8,5 m2, c’est très peu pour une personne… Par ailleurs, on sait très bien que cela n’empêchera jamais l’administration pénitentiaire de mettre 2 lits superposés, même dans moins de 8,5 m2

Intégralité du discours de clôture des 5e assises sur les prisons en France
par Mme ALLIOT-MARIE

Tous les membres de l’auditoire se sont regardés, effarés…. Elle ne plaisantait pas.

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Le Ministère de la Justice cherche, en réalité par tous les moyens , à poursuivre une politique aberrante d’enfermement à tout-va.. D’autres solutions existent pourtant : les peines alternatives (ce qui suppose un recrutement important de travailleurs sociaux pour en assurer le suivi), le numerus clausus et les prisons ouvertes. C’est cette politique-là que ROBIN DES LOIS compte faire avancer dans les années qui viennent.

Mai 092012
  

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Antonio FERRARA, surnommé le « roi de la Belle », est jugé en appel à partir de ce mercredi par la cour d’assises de PARIS. Il comparaît au côté d’un complice présumé, Issa TRAORE, pour le braquage du bureau de poste de JOINVILLE-LE-PONT (VAL-de-MARNE) en 1999. Une affaire pour laquelle il a été condamné à quinze ans de prison en première instance, le 12 mars 2003.

Ce procès est l’occasion de découvrir un livre exhaustif – peut-être même trop !… – sur la vie et les actions du plus célèbre évadé de FRANCE, récemment paru aux éditions du CHERCHE-MIDI sous la plume de Brendan KEMMET et de Matthieu SUC (nouvelle édition augmentée).

Le 12 mars 2003, journaux télévisés et flashs radio ouvrent sur un braqueur inconnu du grand public. Antonio FERRARA n’a pas 30 ans et signe la plus extraordinaire des évasions. Un commando vient l’extraire de prison au bazooka et à la kalachnikov. Le nouveau MESRINE ébranle le système carcéral, ridiculise le gouvernement, déprime l’élite de la police qui l’a traqué sans relâche. Le petit délinquant de cité s’est mué en truand médiatique.

Depuis la parution de la première édition de ce livre, de nouveaux documents, des témoignages inédits, viennent enrichir la saga de ce gangster, suspecté des plus gros braquages de fourgons blindés et paradoxalement jamais condamné pour ces faits. Antonio FERRARA, le roi de la belle apporte des révélations sur le meurtre du parrain  » Francis le Belge « , sur les règlements de compte qui endeuillent la Corse et sur les motivations réelles de ceux qui ont voulu abattre son ancien conseil, Karim ACHOUI, l’avocat du milieu, aujourd’hui radié du Barreau.

 

Une plongée inédite dans le banditisme français d’aujourd’hui (ÔǪ). Les policiers les plus avertis vont sûrement en faire un livre de chevet.

Le Monde

Un polar du réel absolument passionnant.

Europe 1 

Une enquête au cordeau et une écriture alerte.

Libération

Un livre truffé d’anecdotes estampillées grand banditisme. Le tout raconté avec une précision chirurgicale.

Le Parisien 

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« ROBIN DES LOIS » n’a pas pour vocation de rendre-compte des procès en cours, ni de s’ériger en juge ou en avocat

Nous signalons toutefois un lien pour ceux de nos visiteurs qui désirent mieux comprendre le procès qui s’ouvre aujourd’hui, et revoir les extraordinaires images de l’évasion de FRESNES, le 12 mars 2003 (cliquer ici).

à lire également la présentation du procès qui s’ouvre aujourd’hui à PARIS (cliquer ici)

et le compte-rendu de la première journée du procès, par Guillaume BIET ( EUROPE 1) (cliquer ici)

CONCLUSION Antonio FERRARA a, finalement, été acquitté pour le braquage du bureau de Poste. Son horizon pénitentiaire s’éclaircit, par conséquent avec les possibles confusions de peines que pourront demander ses avocats…. (cliquer ici)

 Publié par à 21 h 27 min
Mar 092012
  

JOURNAL DE TAULE

Christophe de la CONDAMINE

Né en 1963, Christophe de la CONDAMINE se considère comme un bambin bientôt quinquagénaire. Autodidacte, il a exercé un peu tous les métiers. D’abord militaire, il a changé de voie sitôt conscient de très bien marcher au pas. Commercial, cadre, chef d’entreprise, artiste, l’adrénaline devint sa drogue. Cela durait, cela devait s’achever. C’est aujourd’hui sans regret qu’il se consacre à l’écriture, aux travaux de la terre et à l’associatif, entre deux cours à l’université.

 

 

Les portes se referment sur l’auteur pour quatre années.
Primo délinquant réduit à un numéro d’écrou, il lui faudra vivre la surpopulation, la crasse, les violences, l’infantilisation, l’arbitraire. Ne pas se laisser broyer. Ni broyer, ni détruire, malgré la cascade d’évènements inimaginables au néophyte, et pourtant orchestrés par le service public qu’est l’administration pénitentiaire.
Jamais il n’est question de misérabilisme, il faut survivre dans ce non-monde si proche et si éloigné à la fois.
Les mois passent, les faits sont relatés sur le vif, y compris lors du procès d’Assises traitant du plus gros braquage réalisé en Aquitaine au cours des vingt dernières années.
Ce texte, d’une vérité criante, se lit comme un roman. Non dénué d’humour, il rapporte aussi l’amour d’un fils, d’un père, d’un homme, placé dans ce contexte dévastateur.

ISBN : 978-2-296-55789-5 ÔÇó 252 pages

 

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 Publié par à 21 h 21 min
Mar 012012
  

 

Franck JOHANNES

 

Un homme,une femme,deux petites filles. Massacrés. Un bébé retrouvé indemne. Une maison pleine de sang.

Qui a fait cela ? Mystère…..

Un roman policier palpitant – sauf qu’il s’agit d’un crime réel. Un drame déchirant pour lequel un homme, le frère d’une des victimes a été condamné à perpétuité. Condamné uniquement sur les témoignages – modifiés et enrichis à chaque nouvel interrogatoire – de sa femme et de leur fille aînée.

Un mobile inconsistant. Pas de preuves. Aucune trace de sa présence sur les lieux du crime. Des aveux partiels au bout de 46 heures de garde à vue.

Coupable ? Innocent ?

Une requête en révision rejetée par la Cour.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Brillant journaliste au « Monde », Franck JOHANN├êS reprend ici toutes les pièces de ce qui ressemble un tout petit peu à une erreur judiciaire.

Un travail remarquable. Un livre exceptionnel. A ne pas manquer.

D.E

Ce livre exceptionnel est très mal diffusé par HACHETTE, distributeur de CALMANN-LEVY. On ne le trouve pas, en particulier, dans les Maisons de la Presse ni … dans les Relais H que nous avons pu « visiter ». Il vous suffit de le commander chez votre marchand de journaux – libraire habituel…

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le livre vu par :

Roland AGRET, qui avec Nicolas POINCARÉ , fut le premier à faire douter la Justice ( cliquer ici )

LMtvSARTHE ( cliquer ici pour regarder la vidéo)

Christine CORRE pour OUEST-FRANCE ( cliquer ici )

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On rappellera l’excellent livre de Roland AGRET, sur le même sujet, paru il y a quelques mois, chez Anne CARRIERE

 Publié par à 21 h 42 min
Nov 192011
  

C’est le titre d’un très intéressant dialogue qui vient de paraître chez FLAMMARION. « La prison doit changer, la prison va changer » avait affirmé Nicolas SARKOZY en 2007 en réaction à l’indignation citoyenne et médiatique déclenchée par l’état désastreux des prisons en FRANCE. Ces propos prometteurs ont été suivis par la création d’un Contrôleur Général des Prisons ( Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté, qui englobe, aussi, les locaux de garde à vue ou les Centres de Rétention, par exemple) et le vote d’une loi pénitentiaire en 2009. Pourant, force est de constater que les conditions de détention restent toujours aussi archaïques. Comment a-t-on pu laisser s’installer une telle inertie ? Pourquoi cet immobilisme ?

Ce sont les questions que se posent Véronique VASSEUR, ancien médecin-chef de la prison de la Santé, et Gabriel MOUESCA, qui a passé dix-sept ans dans les geôles de la République. Ils reviennent, dans un dialogue vif et étayé, sur le refus de transparence d’une administration pénitentiaire toute-puissante et l’ambiguïté de l’ensemble de la classe politique face à un enjeu sociétal majeur. De 2000 à 2010, leur conversation-vérité retrace les étapes de ce renoncement consternant. Ce regard croisé et concret – ils racontent la vie au quotidien, le mitard, l’hygiène, la promiscuité, les suicides… – rappelle la nécessité de construire une politique pénale enfin digne du pays qui se prétend patrie des Droits de l’Homme. « ROBIN DES LOIS » est, bien évidemment, partie prenante de ce combat.

 Publié par à 23 h 49 min
Mar 022011
  

A ROBIN DES LOIS, nous n’employons jamais le mot « maton ». Nous estimons, en effet, que surveillants et détenus se trouvent dans la même « galère », dans un « système » totalement aberrant. Le respect des personnels par les personnes détenues entraînera – selon nous – à la longue, le respect des surveillants pour les personnes détenues, leurs droits et leurs souffrances.

Mais c’est le titre d’un excellent-livre publié ce mercredi par les Éditions FAYARD, sous la plume d’Arthur FRAYER, un jeune journaliste de OUEST-FRANCE « infiltré ». Après avoir passé le concours, en 2008, il est devenu « maton » pour les besoins de son enquête…Il vit aujourd’hui au MOZAMBIQUE.

Arthur FRAYER

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Que savons nous vraiment de la prison ? Uniquement ce que veulent bien nous en dire des détenus, des associations (!) ou des membres de l’administration pénitentiaire. Partant de cette idée, Arthur FRAYER a voulu aller plus loin. Décidé à voir par lui-même ce qui se passe dans ce monde clos, ce jeune journaliste a mené l’enquête de l’intérieur : il a passé le concours de gardien de prison et est devenu, l’espace de quelques mois, un « maton ».Comme Florence AUBENAS dans Le Quai de Ouistreham, il s’est « infiltré » pour rendre compte d’un monde toujours méconnu.

En stage à FLEURY-MEROGIS, puis en poste à ORLÉANS, il raconte ses mois passés en détention. Il s’attendait à être confronté à la violence, à l’injustice, mais pas, comme l’avait pourtant prévenu un de ses instructeurs, à « se prendre de la misère plein la gueule ». On découvre avec lui, en partageant son inquiétude, son étonnement et souvent sa colère, la réalité des maisons d’arrêt surpeuplées, les humiliations quotidiennes – pour les détenus comme pour les matons –, le désespoir et la folie, la roublardise de tous, le poids de l’enfermement.

Au fil des jours, toutes les certitudes du journaliste vacillent : comment rester juste, comment œuvrer à la réinsertion quand on doit exercer un métier épuisant dans des conditions si difficiles ? Finalement, quand Arthur FRAYER décide de jeter le gant, on mesure combien il est difficile de ne pas vaciller soi-même dans un tel milieu. Cette expérience hors du commun donne aujourd’hui un récit bouleversant et d’une force rare. Il ne peut que servir la cause qui est la nôtre : humaniser la prison, et la transformer radicalement dans les 10 ans qui viennent !

à lire :

un article de la RÉPUBLIQUE du CENTRE sur Arthur FRAYER, originaire de SANDILLON (LOIRET)

Arthur FRAYER, invité du GRAND JOURNAL (voir la vidéo, à 18 minutes)

émission de l’ATELIER 33 (École de Journalisme de BORDEAUX) sur la prison : écouter


 Publié par à 0 h 10 min
Nov 142010
  

Le remarquable documentaire d’ARTE TV sur la prison à l’américaine avait été diffusé il y a quelques mois. François KORBER avait été invité à donner le point de vue de ROBIN DES LOIS sur l’industrie carcérale et les prisons cotées en Bourse, qui se développent en FRANCE depuis 1986. En coûtant très cher au contribuable.

Aujourd’hui paraît le livre de David DUFRESNE tiré du documentaire. Nous ne l’avons pas encore reçu, mais la journaliste de OUEST-FRANCE nous donne fortement envie de le lire !

 Publié par à 14 h 33 min
Nov 062010
  

Les geôles du MOYEN-AGE n’ont rien en commun avec nos prisons actuelles.

Au XIIIe siècle, elles se résument à une « mesure de sûreté », une retenue préventive pour les hommes en attente de jugement, une peine de substitution pour les femmes, enfants et vieillards. Décrivant les marges d’une société, cet ouvrage s’intéresse aux différentes formes de la réclusion sous l’Ancien Régime : de la répression exercée par l’Inquisition aux galères du XVe siècle et aux bagnes des grands ports maritimes – TOULON, ROCHEFORT, BREST – qui se perpétuent jusqu’au milieu du XIXe siècle malgré la fin partielle de l’arbitraire au XVIIIe siècle.

Cependant, avec les Lumières, la durée des sentences est désormais respectée et les règles de fonctionnement de la détention paraissent mieux définies. Á l’heure o├╣ le mot  » sécurité  » couvre les lèvres de tout homme politique, il peut paraître opportun de saisir comment la FRANCE a cherché à répondre aux actes de ses marginaux (…) » « (…) Il faut attendre la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour que la doctrine s’intéresse vraiment à la correction des coupables et, par voie de conséquence, à la prison. Ce n’est que dans les années 1775 que les parlements, en FRANCE, commencent à prononcer des condamnations à l’emprisonnement, alors qu’en EUROPE des prisons modernes se construisent depuis le début du siècle (à ROME, à TURIN, à MILAN, à VENISE, à GAND). Le travail y apparaît dès lors comme le moyen absolu d’amender les détenus, pour leur propre avantage et celui de l’état. »

Si nous présentons aujourd’hui ce livre de Nicole CASTAN et André ZYSBERG (PRIVAT, octobre 2002), c’est grâce à une superbe découverte : le blog de Philippe POISSON . Sur ce site, créé le 11 décembre 2008, on trouve près de 4 000 articles concernant l’Histoire de la Police, de la Gendarmerie, des Galères, des Bagnes maritimes et coloniaux, des Prisons, des colonies correctionnelles, des maisons de correction, des Hospices, des Hôpitaux ÔǪ en passant par de nombreux articles consacrés à l’histoire du vêtement, à l’histoire de la vie quotidienne, des portraits de femmes et d’hommes qui ont traversé  » l’Histoire  » et  » la petite Histoire  » . A signaler quelques articles à découvrir sur des ouvrages passionnants :

Une iconographie de la répression judiciaire

Histoire de la répression des opposants politiques (1792-1848)

Les enfermés de CHERBOURG : Chouans, babouvistes et communards dans les geôles cherbourgeoises

Le Bailli de FORBIN, lieutenant-général des galères (au XVIIème siècle) etc..

On ne peut bien analyser le « présent » et changer le « futur » qu’en ayant une connaissance approfondie du passé, des modes de répression, et de leur humanisation (très) progressive.

 Publié par à 21 h 49 min
Août 182010
  

Faire progresser les libertés : tel est le principe d’action publique de Robert BADINTER depuis que, jeune trentenaire, il a publié ses premières tribunes judiciaires dans « L’EXPRESS ». Sans suivre la ligne chronologique des biographies classiques ni le découpage thématique propre aux biographies intellectuelles, ce livre de Paul CASSIA – Professeur de Droit Public à l’Université PANTHEON-SORBONNE -, retrace le parcours hors du commun d’un juriste à travers tous les métiers du droit qu’il a exercés : avocat, professeur des universités, garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel, président d’instances arbitrales internationales, sénateur.

Certains des combats de Robert BADINTER – au premier rang desquels l’abolition de la peine de mort ou l’humanisation des prisons – sont désormais célèbres; d’autres moins médiatisés – par exemple, la création de la Cour européenne de concilation et d’arbitrage. Cet ouvrage les restitue à travers archives et témoignages d’une manière qui se veut à la fois accessible et scientifiquement rigoureuse. L’itinéraire du jeune avocat inconnu devenu sénateur des HAUTS-DE-SEINE, est éclairé par le contexte politique de la fin de la IVème République et de la Vème République, o├╣ l’on voit en particulier comment se met en place un cercle de fidèles autour de François MITTERRAND, qui conduira à la « grande alternance » de 1981.

Des palais de justice au Sénat, à travers un demi-siècle d’engagements , d’espoirs déçus et de réalisations, on retrouve dans le parcours de ce juriste entré en politique le même fil directeur : la lutte pour une Justice humaniste et respectueuse de l’État de droit.

En ce qui concerne plus particulièrement les prisons et la justice pénale, il faut lire les 30 ou 40 pages relatant son action pour constater à quel point, 25 ans après, les choses ont encore peu évolué. Ou tout au moins très lentement. Tous les « militants » de la cause carcérale y trouveront la certitude que leur combat est le bon, plus nécessaire que jamais.

Quant aux libertés publiques – dangereusement menacées par l’histrion qui s’agite depuis 2002 au plus haut sommet de l’État – il est « sain » de lire ce livre pour y trouver des principes d’action dans ces temps « difficiles » pour tous les amoureux de la FRANCE Républicaine et fraternelle.

 Publié par à 23 h 45 min
Juin 252010
  

Il y a dix ans, Loïc WACQUANT publiait « Les Prisons de la Misère ».

Dix ans après, il livre une très intéressante analyse de la tornade sécuritaire mondiale. Au-delà du langage parfois « difficile » du sociologue, ces analyses méritent d’être découvertes pour comprendre comment fonctionne, aujourd’hui « l’État Pénal », notamment en FRANCE.

Outre « Les Prisons de la Misère » (Éditions Raison d’Agir, 1999) on peut également consulter ses autres publications.

Conférence-débat organisée à PARIS le jeudi 10 juin 2010 avec Loïc WACQUANT, Gilles CHANTRAINE, Laurent BONELLI et Delphine SERRE sur le thème : « les prisons de la misère : dix ans après »

Juin 202010
  

sexualité et prison

Il existe, finalement, peu de livres spécifiquement consacrés à la sexualité et à l’affectivité en prison…

Alain MONNEREAU (LA CASTRATION PÉNITENTIAIRE)…. Jacques LESAGE de LA HAYE (LA GUILLOTINE DU SEXE), ont tenté de faire comprendre les effets de la privation de toute vie sexuelle et affective sur une personne détenue. Plus récent, le livre d’Arnaud GAILLARD (Max MILO, 2009), « SEXUALITE et PRISON, Désert affectif et désirs sous contrainte », apporte un éclairage très complet sur certaines réalités, qui contribuent à la destruction de l’homme emprisonné…

Oct 192014
  

cinéma

Pour ÔÇÿÔÇÿUN PROPH├êTE », Jacques AUDIARD avait fait appel à des anciens détenus pour la figuration et pour des seconds rôles. Afin de restituer l’authenticité de l’univers carcéral.

Pour un long métrage destiné au cinéma et se déroulant dans le milieu carcéral une société de production recherche des anciennes détenues (tous âges, toutes origines), ayant vécu l’expérience de la détention. Les emplois à pourvoir sont :

– six rôles secondaires (cinq ex-détenues de 20 / 35 ans), une d’une cinquantaine d’années

– une cinquantaine de figurantes (ex-détenues, de tous âges, toutes origines)

Les prestations sont rémunérées au tarif syndical cinéma. Les débutantes sont bien entendues acceptées. Le tournage aura lieu à partir de janvier 2015, en ILE-DE-FRANCE, les RV – RENCONTRE avec le réalisateur courant octobre / novembre 2014.

N’hésitez pas à contacter castingdbl@gmail.com si vous êtes intéressées par cette expérience.

 Publié par à 11 h 41 min
Mar 112014
  

JEA-PRI-90-276-5On sait peu de choses sur la vie dans les prisons. Encore moins dans les prisons de femmes, monde trop souvent ignoré, méconnu, caricaturéÔǪ Comme s’il n’existait pas ou dérangeait trop. Alors, on généralise, on catégorise, on fantasme. On condamne parfois plus sévèrement que les juges : tout est trop beau pour ces délinquantes qui ne méritent pas qu’on gaspille à leur profit l’argent des contribuables. Les rares ex-détenues qui s’expriment publiquement sont écoutées avec une certaine méfiance : mauvaise graine tu as été, mauvaise graine tu resterasÔǪ Des femmes purgeant leur peine ne parvient quasiment aucun témoignage, sauf par l’intermédiaire d’associations qui se sont fixé pour objectif de créer ce lien. Etre détenue n’est pourtant pas une vocation. Aucune femme n’a jamais rêvé de se retrouver dans une cellule de 9m2. « Payer » pour ses erreurs, cela peut donner l’impulsion d’un nouveau départÔǪ A condition qu’il y ait une place dans nos sociétés pour les ex-détenues.

C’est pourquoi il est important de vous livrer aujourd’hui quelques textes, et témoignages sur le sujet.

Voici quelques textes et articles, qui peuvent nous éclairer sur la situation, le statut des femmes incarcérées.

FEMME EN PRISON UNE MORT LENTE

la femme en prison

LA FEMME INCARCEREE diapo4

Témoignages :

http://www.maveritesur.com/elodie-moreno/ma-verite-sur-la-detention-provisoire/748

http://www.dailymotion.com/video/xnzwlf_brigitte-brami-la-prison-ruinee_news

Quelques films traitent aussi le sujet :

OMBLINE http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=203981.html

LEONERA http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=135802.html

UNE PART DU CIEL http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=35790.html

femme_prison1

 Publié par à 21 h 39 min
Oct 012012
  

Un film bouleversant de Stéphane CAZES, un ancien du GÉNÉPI, sur la maternité en prison, mais qui va bien au- delà du simple récit d’un accouchement… Tourné dans l’ancienne prison SAINT-MICHEL à TOULOUSE, il donne à voir un saisissant récit de la vie carcérale au quotidien, avec sa terrible « humanité » : la meilleure, et la pire. OMBLINE apprend à survivre et à se défendre . Elle en ressort plus forte, mais pas haineuse…

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la critique de L’EXPRESS résume bien ce très beau premier film

C’est l’histoire d’une femme enceinte de deux mois, Ombline, qui se retrouve en prison pour trois ans. Elle accouchera donc sous bonne garde, avant d’élever son bébé derrière les barreaux pendant un an, comme la loi l’y autorise. A elle ensuite de se tenir à carreau pour récupérer son enfant à sa sortie. L’énoncé n’est pas des plus réjouissants. Le film l’est pourtant. Parce que ce premier long-métrage est d’une rigueur et d’une vigueur exemplaires, centré sur le point de vue d’Ombline, tour à tour révoltée, agressive, maternelle. Dans le rôle, Mélanie THIERRY laisse exploser une énergie insoupçonnée, aux côtés de comédiennes au caractère en acier trempé, telle Corinne MASIERO. Une dernière chose : on sort de là l’œil humide mais le moral au beau fixe – cela dit afin de balayer toute réticence.

lire aussi la critique très fouillée du NOUVEL OBSERVATEUR (cliquer ici)

Le film a connu un beau succès critique et d’excellents retours de tous les spectateurs. Lancé dans un petit nombre de salles, il risque cependant d’être assez vite retiré de l’affiche. A partir de ce mercredi 3 octobre,vous pourrez encore le voir dans 3 salles à PARIS et 20 salles en Province. Une grande soirée est prévue le 17 octobre à BAGNOLET, en présence du réalisateur.

« (…) Cette perle à la fois sombre et réjouissante, coincée dans un tiroir depuis plus d’un an parce que chez un distributeur qui a fait faillite. Un autre l’a finalement repris et le sort tant bien que mal. Le film passe inaperçu et c’est d’une injustice crasse (…) (article de Christophe CARRI├êRE)

 

 Publié par à 21 h 08 min
Fév 012011
  

L’association I.C.A.R.E. (Information, Conseil, Analyse, Recherche, Étude) organise, ce vendredi 4 février 2011, un colloque qui s’annonce passionnant sur « la femme criminelle, auteur, complice, ou victime  » à l’Ecole Militaire (PARIS 7ème)

cliquer ici pour consulter le programme détaillé et vous inscrire


Le modérateur sur la journée sera maître Caty RICHARD, Présidente de l’Association ICARE, avocate spécialiste en Droit Pénal

 Publié par à 23 h 15 min
Jan 132011
  

la maison d'arrêt de VERSAILLES ┬® Witt/sipa

Ce titre amusant est emprunté au brillant billet de Gilles DEBERNARDI, publié sur le site du DAUPHINE.com

Corruption ? Histoire d’amour authentique ? Bien malin qui pourrait répondre. Mais pourquoi un Directeur de prison ne tomberait-il pas amoureux d’une personne détenue ? Et vice-versa ? Comme le relate LE POINT.fr :

 » (…) Le directeur de la maison d’arrêt pour femmes de VERSAILLES a été mis en examen, le mercredi 12 janvier 2001, pour avoir fait bénéficier d’un traitement de faveur la jeune femme ayant servi d’appât dans l’enlèvement suivi du meurtre d’Ilan HALIMI dans l’affaire du « gang des barbares », ont indiqué, jeudi, des sources concordantes.

Florent GONCALVES, 41 ans, a été mis en examen à VERSAILLES pour « remise illicite d’une somme d’argent et d’objets interdits à une détenue » avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire, ont indiqué à l’AFP le ministère de la Justice et une source proche de l’enquête, confirmant une information du PARISIEN -Aujourd’hui en France.

Il lui est reproché d’avoir eu, entre décembre 2009 et octobre 2010, des relations sexuelles en échange d’un traitement de faveurs avec une détenue de 21 ans, Emma ARBABZADEH  , dite Yalda,  condamnée en première instance et en appel à neuf ans de réclusion pour avoir servi à appâter Ilan HALIMI, un jeune juif tué en 2006 après trois semaines de séquestration (…) lire la suite en cliquant ici

Tous les « connaisseurs » de l’univers carcéral sont informés de ces réalités : une surveillante qui tombe amoureuse d’une personne détenue, une personne détenue qui tombe amoureuse d’un infirmière… Nous laisserons chacun juge de cette histoire qui, pour nous, rappelle une évidence : les personnes détenues sont des êtres humains comme les autres… Comme dans la vie « normale », à l’exception de quelques grands psychopathes qu’il aurait, d’ailleurs, fallu détecter et aider « avant »…

Michèle ALLIOT-MARIE et Florent GONCALVES, en juin 2010 ┬®Benoît TESSIER / REUTERS

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Yalda (capture d'image FR3)

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à lire :

LE PARISIEN

LE FIGARO avec de très nombreux « commentaires » révélateurs de l’opinion …

L’HÉRÉTIQUE : des points de vue radicaux …

M.S.N. news  : des précisions intéressantes, humainement, sur la véritable personnalité de la jeune femme, par Elsa VIGOUREUX

selon Jean-Marie DELARUE, dont l’équipe avait enquêté sur place, ce n’est pas une, mais six détenues placées dans deux cellules qui ont bénéficié de privilèges indus … L’ « histoire d’amour « prendrait, alors, une autre coloration. Attendons le procès public pour y voir clair…

LE PARISIEN du vendredi 14 : le directeur de prison « amoureux » aurait eu plusieurs favorites

LE POST : l’avocate de YALDA rétablit sa vérité

LE POST du mardi 18 janvier 2011 : l’avocat du Directeur, Florent GONCALVES, rétablit sa vérité …

LE PARISIEN du vendredi 21 janvier : comment la détenue a manipulé le directeur

 Publié par à 19 h 28 min
Juin 202010
  

prison de femme

Dans les prisons du monde entier, les femmes constituent une minorité mais sont plus nombreuses que jamais. On compte, en Europe, environ 100 000 femmes et jeunes filles incarcérées (4,4% de la population carcérale), nombre qui augmente, souvent bien plus vite que le nombre d’hommes. De nombreuses femmes purgent de courtes peines, pour des délits non violents, des vols ou du trafic de drogue. En France, au 1er janvier 2009, il y avait 2095 femmes incarcérées pour environ 60 000 hommes.

Le régime de détention pour femme (Les femmes détenues, Ministère de la Justice et des libertés)

Les femmes incarcérées viennent souvent de milieux défavorisés, souffrent de problèmes liés à l’alcoolisme ou à la toxicomanie et de maladies infectieuses et génésiques. Elles présentent aussi des antécédents de maltraitance physique et sexuelle. On signale des taux alarmants de problèmes de santé mentale (stress post-traumatique, dépression, anxiété , tendance à l’automutilation et au suicide).

En outre, beaucoup de femmes incarcérées ont des enfants, dont il est rare que le père continue à s’occuper et beaucoup d’entre eux doivent être placés. Dans de nombreux pays, les très jeunes enfants peuvent rester en prison avec leur mère, parfois dans des unités spécialement aménagées à cet effet, si l’établissement en possède.

Les femmes en prison, une minorité souvent ‘invisible’ et peu étudiée. L’isolement des femmes détenues est l’une des inégalités soulignées dans un rapport parlementaire, commandé par Marie-Jo ZIMMERMANN, députée de Moselle et présidente de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et réalisé par Guénha├½l HUET, député UMP de la Manche (lire le rapport complet ici)

Les femmes plus isolées que les hommes, Républicain Lorrain, 15 sept 2009

La situation peu satisfaisante des femmes dans les prisons françaises, Guide des démarches, sept 2009

Prisons de femmes en Europe, rapport d’observation sur les conditions de détention
Ce site comprend l’intégralité d’un rapport d’observation des conditions de détention des femmes dans seize pays d’Europe, paru en juillet 2001. Un rapport un peu ancien, mais très complet et documenté. (prison de femme en France, cliquer ici)

Santé

Santé des femmes en prison: pour plus d’égalité et de justice sociale, rapport de l’OMS, juin 2009

Santé des femmes en prison : Focus sur l’infection à VIH, Femmes&VIH, 23 juin 2009

Sexualité et grossesse

Les femmes ont une sexualité, même en prison, entretien avec la sociologue Myriam LAUF-JOEL, Rue 69, 1er dec 2008 et suites de l’article

Accoucher en prison : Véronique Le Gall n’est pas un cas unique, par Myriam LAUF-JOEL, doctorante en sociologie à Paris Ouest (Nanterre), rue 69, 14 oct 2008

Grossesse et prison: la santé et les droits des femmes en détention, Global Voices, 26 Octobre 2009

Témoignages

 » Sylvie, Une femme en prison « , entretien publié sur le blog de Laurent JACQUA, sept 2008

Dossier femmes en prison, Les Pénélopes, 2004
dont Rester femme en prison

Femmes en prison, la mort lente, article de Marina DA SILVA, le Monde Diplomatique, sept 2003

FILMS

Enfants des prisons (Les), 52′ (1992) – Thème: prison

Jean-Michel Carré Enfant et prison : les deux mots sont si parfaitement opposés, leur rapprochement si incongru, qu’on ne saurait concevoir pareille association. L’administration pénitentiaire accorde aux mères le droit de garder leur nourrisson pendant 18 mois durant lesquels l’enfant ne connaîtra du monde que sa négation.

Femmes de Fleury, 52′ (1991) – Thème: prison

Jean-Michel Carré Fleury-Mérogis, la plus grande prison pour femmes en Europe, avec 3000 incarcérations par an, dont 80 % des détenues sont toxicomanes, 65 % récidivistes et 45 % séropositives. Pour la plupart, le passé est synonyme de viol, d’inceste et de prostitution. Une réflexion en profondeur sur la détention mais aussi sur ce qui y conduit et la difficulté de ne pas y revenir.

Galères de femmes  , 90′ (1993) – Thème: prison

Jean-Michel Carré Ce long-métrage documentaire trace les portraits de sept femmes pendant leur détention à
Fleury-Mérogis puis leur tentative de réinsertion.
Identité et paroles : une profonde réflexion sur le problème de l’emprisonnement et de la réinsertion.

Laurence, 31′ (1990) – Thème: prison

Jean-Michel Carré Portrait de Laurence, jeune femme de 33 ans, prostituée, toxicomane, malade du sida. Quelques jours de sa vie en prison, quatre jours de femme libre. Il n’y a pas eu de cinquième journée.

 

Laurence est morte d’une overdose.

 


Les Films Grain De Sable
Production et Distribution
206 rue de Charenton, 75012 Paris – Tel. 01 43 44 16 72 – Mail : gds@films-graindesable.com

Les prisons pour femmes en France

Répartition entre les établissements : nombre de places, taux d’occupation au 1er mars 2009

DISPTypeÉtablissementNombre de places

de femmes

opérationnelles

Femmes

écrouées

détenues

Taux
d’occupation
MAAgen191579 %
MAAngoulême1212100 %
MABordeaux-Gradignan2637142 %
BordeauxMALimoges1115136 %
MAPau462657 %
MAPoitiers68133 %
MASaintes58160 %
MAChalons-en-Champagne413176 %
MADijon3439115 %
DijonCDJoux la Ville1009393 %
MABourges19947 %
MAOrléans1115136 %
MAAmiens3737100 %
MABeauvais1617106 %
qMALille-Loos-Séquedin14911477 %
MARouen693145 %
LilleMAValenciennes2430125 %
qCSLHaubourdin (CP Lille)1100 %
qMALaon600 %
CDBapaume1009494 %
EPMQuièvrechain4250 %
MABonneville814175 %
MAChambéry1015150 %
MARiom221359 %
MASaint Étienne1732188 %
LyonMAValence1017170 %
CSLGrenoble4125 %
CSLLyon10220 %
EPMRhône4375 %
CDRoanne893034 %
qMABorgo171059 %
MANice393795 %
MarseilleqMADraguignan2021105 %
qMAMarseille1229074 %
qCDMarseille3838100 %
qMASaint-Denis815188 %
qMAGuyane2332139 %
qCDGuyane161275 %
qMADucos271037 %
qCDDucos7343 %
qMABaie Mahault251976 %
MissionqCDBaie Mahault600 %
OutremerqMAFaa’a-Nuutania519380 %
qCDFaa’a-Nuuîania500 %
qMANouméa8675 %
qCDNouméa600 %
MAMajicavo6117 %
qMASaint Pierre-et-Miquelon100 %
qCDSaint-Denis1717100 %
MAFleury Mérogis245303124 %
ParisMAFresnes968386 %
MAVersailles805063 %
CSLCorbeil1218 %
MABrest1116145 %
MACaen373081 %
RennesqMANantes282486 %
qMARennes654468 %
qCDRennes23321894 %
EPMOrvault400 %
MANancy312271 %
MAEpinal171694 %
MAMulhouse1828156 %
StrasbourgMAStrasbourg18. l8100 %
CSLMaxeville6117 %
CSLSouffehveyersheim400 %
qMAMetz-Queuleu1930158 %
MANimes2435146 %
MAToulouse-Seysses4046115 %
ToulouseCSLMontpellier300 %
qMAPerpignan3738103 %
EPMLavaur4250 %
ensemble2 3482 09598 %

Abréviations : MA = maison d’arrêt, QMA = quartier de maison d’arrêt, CD = centre de détention, qCD = quartier de centre de détention, CSL = Centre de semi-liberté, qCSL = quartier de centre de semi-liberté, EPM = établissement pour mineurs.

En savoir plus sur Rennes

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Déc 222010
  

la Cour Européenne des Droits de l'Homme à STRASBOURG

Qui pourrait se réjouir de voir son Pays une nouvelle fois condamné par les plus hautes instances européennes ? Nous aimons « une certaine FRANCE », généreuse et républicaine. Pas celle qu’a dessinée, depuis une dizaine d’années, le national-sarkozysme en courant – vainement – derrière les thèmes du FRONT NATIONAL. La FRANCE vient d’être à nouveau condamnée ce mardi 21 décembre 2010 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, dans un arrêt Virginie RAFFRAY c / FRANCE (à lire ici, in extenso), pour une nouvelle violation de l’article 3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales dans « nos » prisons, cet article qui prohibant « les traitements inhumains et dégradants« .

La dépêche AFP résume bien les faits :

Virginie RAFFRAY TADDEI, actuellement en détention à ROANNE (Loire), a déposé à plusieurs reprises ces dernières années des demandes de suspension de peine et/ou de libération conditionnelle pour raisons médicales.

le C.D. de ROANNE

Les expertises ont mis en doute certaines des pathologies alléguées par Mme RAFFRAY. Mais elles ont attesté qu’elle souffrait d’un asthme grave, d’une insuffisance respiratoire chronique, d’anorexie et du syndrome de MUNCHAUSEN, une forme d’hypocondrie extrême o├╣ le malade en vient à essayer de provoquer les symptômes des maladies dont il dit souffrir.

Après une grève de la faim en juillet 2008, la détenue est devenue anorexique. Elle pesait 34 kg pour 1,65 m selon un examen réalisé en mars 2009. Cette année là, plusieurs expertises médicales ont préconisé une prise en charge de la patiente dans une structure adaptée.

La justice française a pourtant rejeté les demandes de suspension de peine de Virginie RAFFRAY. « La seule condition de la nécessité de soins ne suffit pas à ouvrir au condamné un droit à la libération conditionnelle, mesure qui exige de ce dernier qu’il manifeste « des efforts sérieux de réadaptation sociale« , a expliqué la cour d’appel de LYON, qui a jugé insuffisants les efforts de Mme RAFFRAY, notamment pour indemniser les victimes de ses délits.

Les autorités ont à plusieurs reprises fait valoir que Mme RAFFRAY instrumentalisait ses maladies pour pouvoir sortir de prison.

Mais pour la CEDH, « l’absence de prise en compte par les autorités nationales de la nécessité d’un suivi spécialisé (de la détenue) dans une structure adaptée« , le fait qu’elle ait au contraire été transférée à deux reprises, et la durée de la procédure, constituent une violation de l’article 3 de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme qui proscrit les « peines ou traitements inhumains ».

L’arrêt de la Cour, susceptible d’appel, n’a pas accordé de dommages à la requérante qui n’en avait pas demandé.

Copyright ┬® 2010 AFP.

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le site de PARIS MATCH.com présente, également, un très bon résumé de cette affaire 


  excellent article de Franck JOHANNES, très documenté dans LE MONDE du jeudi 30 décembre 2010 

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Nous savons tous que cette condamnation ne représente qu’une toute petite partie émergée de l’iceberg et du mépris pour la santé des personnes détenues, sans généraliser, bien sûr, car une poignée de médecins, d’infirmières, de psychologues et de psychiatres font « ce qu’ils peuvent », avec un dévouement qu’il faut, une fois de plus, saluer.

Cet arrêt souligne simplement l’immensité de la tâche à accomplir pour »changer la prison ». Rejoignez-nous et aidez-nous ! contact@robindeslois.org / tél. 06.65.40.28.72.      Le jour o├╣ l’un de vos proches ou vous-même serez plongés dans l’enfer carcéral, il sera trop tard pour dire : « Si j’avais su ! »   

 Publié par à 22 h 19 min
Oct 062010
  

ROBIN DES LOIS aime bien l’humour et le canular. Même si nous sommes – quotidiennement – confrontés à des questions très graves et très sérieuses.

Une « INFO » a attiré notre attention… A priori, cela « pue » le canular. C’est posté sur un site Canadien… Pourquoi, diable, les Canadiens feraient – ils un reportage sur la prison de BORDEAUX ?

EXCLUSIF – TVA Nouvelles a appris que la direction de la prison de Bordeaux veut accentuer sa lutte aux trafiquants de drogue à l’intérieur des murs. L’établissement carcéral vient de faire l’acquisition d’un nouvel appareil qui détecte les particules de drogue sur les visiteurs.

Depuis un mois, les visiteurs qui se rendent au parloir doivent passer à l’intérieur d’un nouvel appareil de détection qui a coûté 250 000 dollars. Bientôt, les prisonniers aussi devront se soumettre à ces types de contrôles. C’est que certains purgent des peines de fin de semaine et n’hésitent pas à faire le trafic.

Les agents ont reçu la consigne de vérifier tous les objets qui entrent à l’intérieur des murs. En fouillant des chaussures il y a quelques jours, ils ont retrouvé de la marijuana.

Selon le syndicat des agents correctionnels, c’est loin d’être suffisant. Le président du syndicat Stéphane LEMAIRE, croit que seulement le quart des stupéfiants qui entrent dans les murs de la prison peut être détecté. Il prétend qu’il n’y a pas suffisamment de gardiens pour attraper ceux qui font du trafic de drogue dans la prison.

Un ex-détenu qui a quitté BORDEAUX il y a quelques semaines a confirmé à TVA Nouvelles qu’il y a beaucoup de drogue à l’intérieur de la prison.

Selon des informations obtenues grâce à la loi d’accès à l’information, il y aurait eu plus de 700 saisies de drogue depuis deux ans dans les prisons provinciales.

(TVA Nouvelles)

La video est désopilante et nous éclaire un peu plus ….

Des surveillants de BORDEAUX qui parlent français avec un fort accent Québécois… Des images de la prison de BORDEAUX qui ressemblent furieusement au modèle Pennsylvanien … Une cellule de détenu qui n’est pas franchement une cellule « bien française »…

Surtout , regardez cette vidéo, avant de cliquer ici pour avoir la clef du mystère…

Reste à savoir si ces machines existent vraiment au CANADA ( le délégué de ROBIN DES LOIS aux Questions Internationales est en train d’enquêter !). Auquel cas, n’avertissez surtout pas Michèle ALLIOT-MARIE. Elle a déjà couvert les frasques de Rachida DATI et sa troisième voiture. Ou celles de son bien-aimé Jean-Amédée LATHOUD, Directeur de l’Administration Pénitentiaire. En attendant que ces deux prédateurs remboursent et nous permettent de financer la gratuité de la télé dans toutes les cellules, il ne faut surtout pas qu’elle se mette en tête d’acheter ces nouvelles machines ! Les pyjamas en papier et les kits anti-suicides, c’était déjà beaucoup de gaspillage.

La priorité, dans les dépenses, c’est d’instaurer la gratuité de la télé pour mettre un terme au racket abject qui dure depuis 25 ans ! Une dépense, au demeurant minime, comme nous allons bientôt le publier, documents exclusifs à l’appui….

 Publié par à 2 h 05 min
Juin 162010
  

FRESNES

Un premier surveillant de la M.A. de TOURS vient d’être condamné par le Tribunal Correctionnel de BLOIS à 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour « non-assistance » à personne en danger. Comme le relate LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE du mercredi 16 juin 2010, ce gradé avait négligé d’appeler le médecin malgré les supplications d’un détenu qui se tordait de douleur. Soigné trop tard, Malik a dû subir l’ablation d’un testicule.

ROBIN DES LOIS ne verse jamais dans la caricature ni le manichéisme. Il y a des surveillants et des gradés qui accomplissent leur tâche avec vigilance et humanité.

Si vous êtes malade dans la journée, pas trop d’inquiétude : le service médical (U.C.S.A.) est ouvert. Mais on ne compte plus les personnes détenues souffrant atrocement pendant toute une nuit ou un week-end (ou décédant) parce qu’un gradé a refusé ou négligé d’appeler un médecin, la nuit ou le week-end. Ou parce qu’un surveillant a refusé de prévenir le gradé de service. Mépris, je-m’en-foutisme et indifférence sont courants dans toutes les geôles de la République. Ce gradé n’avait même pas, en l’occurrence , l’excuse du surmenage et de la surpopulation puisque les faits se sont déroulés au quartier de semi-liberté, plutôt paisible.

Ce n’était qu’un salaud, tristement ordinaire. Comme il y en a d’ailleurs, partout, dans la vie « normale ». Mais – dans la vie « normale » – on peut les fuir. Pas dans une prison puisque vous êtes totalement dépendant de leur bon vouloir…

Fév 232011
  

la prison de FLEURY-MEROGIS ┬® REUTERS/Bertrand GUAY

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L ‘EXPANSION publie ce mercredi (numéro de mars 2010) un remarquable article  sur le coût de la vie en prison et dont nous empruntons l ‘excellent titre. (télécharger le PDF ici). Franck DEDIEU et Géraldine MEIGNAN y décortiquent le racket de la télévision et celui des cantines, en rappelant le peu de ressources des personnes détenues, faute de travail, le plus souvent.

Le racket des cantines préoccupe ROBIN DES LOIS depuis longtemps, et nous préparons une campagne massive et concrète pour contraindre le gouvernement à y mettre un terme dans les mois qui viennent. Cette campagne nécessite, entre autres, un énorme travail de documentation, pour laquelle nous avons besoin de votre aide : faites-nous parvenir un maximum de bons de cantines, avec les tarifs, et l’indication de l’opérateur : administration ? EUREST ? SIGES ? autre ?

En ce qui concerne le racket des locations de télévision – qui durait depuis 25 ans – nous sommes heureux d’y avoir mis un terme, avec tous ceux (associations, journalistes intéressés par le sujet, blogs, parlementaires, etc) qui se sont intéressés à cette question honteuse. En réponse à de très nombreuses questions, nous sommes en mesure d’affirmer que le tarif de location sera de 8 euros par mois à compter du 1er janvier 2012 dans les Établissements publics (150 environ) et à compter du 1er janvier 2013 dans les Établissements à gestion mixte (50 environ). Les 8 euros correspondent à l’entretien et au renouvellement du parc de téléviseurs, les abonnements étant pris en charge par l’Administration Pénitentiaire. Pour l’entretien du parc, l’A.P. va procéder à un appel d’offres national, ce qui tranche avec les pratiques anciennes et les « petits arrangements » avec le marchand de télés du coin…

Nous n’avons pas obtenu la gratuité, avec un poste fixé une fois pour toutes dans les cellules. Mais il s’agit, malgré tout, d’une formidable victoire contre l’injustice d’État. L’économie réalisée par les personnes détenues et leurs familles sera de 400 euros par an, en moyenne. ROBIN DES LOIS est heureux de penser que cette somme leur permettra de mieux se nourrir, de téléphoner plus souvent à leur famille ou d’acheter des livres pour se cultiver et préparer leur « sortie ».

pour tous ceux que l’économie de la prison intéresse, lire les deux Rapports de la Cour des Comptes (2006 et 2010) sur notre site

Écouter : 

les tarifs prohibitifs , par David BURON (FRANCE INTER, Journal de 7 heures 30, le jeudi 24 février 2010) reportage du 24 février 2011 -_ FRANCE-INTER (fichier-son écouter ici) 

les cantines en prison, par Laure de VULPIAN (FRANCE-CULTURE, le dossier du jour , le jeudi 24 février 2010 à 7 heures 32) 

reportage du 24 février 2011-FRANCE CULTURE (fichier son écouter ici)

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le racket des cantines, par Hugo PERRIER, chez Jean-Jacques BOURDIN

 Publié par à 0 h 27 min
Déc 152010
  

scène de cellule au quotidien ┬®MAXPPP

En 3 semaines, beaucoup de choses se sont passées à ce sujet , et au terme de la campagne que nous avons menée depuis 18 mois pour faire plier le gouvernement et la DAP sur un sujet souvent dénoncé depuis … 25 ans , mais contre lequel nul ne s’insurgeait concrètement.

ROBIN DES LOIS n’a pas gagné la bataille de la gratuité – laquelle nous semblait devoir faire partie du « minimum carcéral » qui existe dans nombre de pays d’EUROPE – mais nous avons tout de même remporté une formidable victoire avec tous ceux qui nous ont soutenus, directement ou indirectement : associations amies, blogs, journalistes curieux et combattifs, parlementaires « engagés », etc… Au Sénat, le lundi 29 novembre, il s’en est fallu de 2 petites voix pour que soit voté l’amendement que nous avions préparé avec Jean-Jacques URVOAS ( député du FINIST├êRE), Richard YUNG (Sénateur des Français établis hors de FRANCE) et Robert BADINTER. Michel MERCIER, le nouveau Garde des Sceaux, a toutefois confirmé que le tarif de 8 euros de location par mois serait rapidement mis en œuvre dans tous les Établissements.

Nous publierons, dans les jours qui viennent, un « récit » de cette bataille avec différents documents qui nous sont parvenus.

Nous allons être très vigilants car nous avons en mémoire « l’engagement formel » du très consternant Pascal CLÉMENT qui – le 26 octobre 2006 – affirmait, sur les ondes de FRANCE-INTER, que « la gratuité est dans les tuyaux ». Il avait, manifestement, oublié de déboucher les tuyaux et portera, à vie, devant l’Histoire, la honte d’avoir prolongé de quatre longues années un racket abject contre des personnes totalement « prisonnières »et sans défense. Sachant que le racket actuel porte sur 10 millions d’euros par an (source: rapport de la Cour des Comptes de juillet 2010 à lire sur notre site).

Personne, à l’époque, à l’exception de la Sénatrice Nicole BORVO COHEN-SEAT, n’avait réagi contre ce parjure.

Pas d’agitation inutile dans l’immédiat. Nous connaissons la force d’inertie de la DAP. Nous ferons donc un état des lieux dans 3 mois pour vérifier si l’engagement de Michèle ALLIOT-MARIE, repris par Michel MERCIER, a été tenu…

 Publié par à 22 h 21 min
Nov 132010
  

Thomas HUGUES recevait divers invités sur le thème de la télévision en prison dans Médias, le Magazine, à 12 heures 35, sur FRANCE 5

Un reportage passionnant réunit Jean-Jacques URVOAS, député du FINIST├êRE, qui – avec Richard YUNG au Sénat le lundi 29 novembre prochain – et ROBIN DES LOIS mène la bataille en faveur de la gratuité de la télévision en prison, comme devant faire partie du « minimum carcéral ». Dans le reportage, Robert BADINTER devrait peser de tout son poids pour que notre projet l’emporte au Sénat.

Rien n’est joué, en effet. Après 18 mois de bataille, la Chancellerie a fini par plier en annonçant , le dimanche 24 octobre, un tarif de location uniforme dans toute la FRANCE à 8 euros. Il s’agit pour nous d’un simple effet d’annonce. Aucun texte n’est prêt, et le projet est très flou. Michèle ALLIOT-MARIE a d’ailleurs menti en faisant dire, par son porte-parole, que « c’est le prix coûtant ». Financé par quel budget ?

En face, nous avons présenté – lors d’une conférence de presse à l’Assemblée le jeudi 28 octobre 2010 – avec Jean-Jacques URVOAS (député) , Richard YUNG (sénateur) et François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS :

  1. un « appel » en faveur de la gratuité
  2. un plan chiffré, concret, transparent, et juridiquement argumenté pour parvenir, dans un an, à la gratuité totale.
  3. un amendement à la loi de finances 2011 rédigé par Jean-Jacques URVOAS et Richard YUNG, qui doit permettre de financer aisément la gratuité.

Si nous laissons voter le projet à 8 euros, nous sommes certains que – dans 5 ou 10 ans – nous retrouverons des tarifs astronomiques de location à 20 ou 30 euros par mois, en recréant la même mécanique infernale installée en 1985 – 1986. Le racket qui dure depuis 25 ans et qui ponctionne , chaque année, 10 millions d’euros à des prisonniers souvent miséreux, faute de travail, doit cesser. Définitivement.

 Publié par à 0 h 10 min
Oct 292010
  

Ce jeudi 28 octobre 2010, l’ association ROBIN DES LOIS a organisé une conférence de presse dans une salle de l’Assemblée Nationale avec Jean-Jacques URVOAS, député du FINIST├êRE et Richard YUNG , Sénateur représentant les Français établis hors de FRANCE, porteurs du même PROJET que nous.

L’objectif était triple :

  1. lancer un appel à tou(te)s les député(e)s et sénateurs(trices) en faveur de la gratuité de la télévision dans les prisons (cliquer)

Cet appel est très consensuel. Il s’adresse à tous les député(e)s et sénateurs(trices), sans exclusive. La télévision doit faire partie, en FRANCE, du « minimum carcéral », ce qui était prévu dès 1985 par Robert BADINTER, la promesse ayant été renouvelée par Pascal CLÉMENT – alors Garde des Sceaux – le 20 octobre 2006 sur les ondes de FRANCE-INTER . En 2000, tous les députés et sénateurs – « de droite » comme « de gauche » – avaient voté, à l’unanimité , les 2 rapports des Commissions d’Enquête Parlementaires sur les prisons. Parmi les tares alors dénoncées figurait le système inique des locations de téléviseurs. Il n’existe aucune raison pour que les mêmes députés et sénateurs, aujourd’hui, renient leur vote et ne votent pas le texte qui – nous en sommes certains – va instaurer la gratuité de la télévision dans les prisons.

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Appel en faveur de la gratuité de l’accès à la télévision dans les prisons

 

Depuis une dizaine d’années, plusieurs voix se sont élevées pour demander que soit mis un terme au système de location payante des téléviseurs en prison. Aujourd’hui, le temps est venu de rompre définitivement avec une gestion opaque et injuste, mise en lumière par de nombreux rapports, notamment ceux de la Cour des comptes.

Rendre gratuit l’accès à la télévision dans les établissements pénitentiaires apparaît désormais comme une impérieuse nécessité.

La télévision fait partie de ce  » minimum carcéral  » qui permet aux détenus de maintenir un lien avec la  » société du dehors « . En complément d’activités et de formations, la télévision est un outil de culture et d’information, deux dimensions importantes pour envisager une réinsertion réussie.

Une opportunité historique se présente à nous. En novembre 2011, tous les Français recevront gratuitement 23 chaînes de télévision. Il serait impensable que seules les personnes détenues continuent de se voir refuser cette gratuité.

La privation de liberté, autrement dit la privation d’aller et venir, ne signifie pas la privation de l’ensemble des droits. Dans notre esprit, la mise à disposition à titre gratuit des téléviseurs dans les prisons ne serait pas un cadeau fait aux personnes détenues, mais un pas de plus vers un renforcement de leurs droits.

 

Premiers signataires (sachant que nous n’avons sollicité, au départ, que quelques élu(e)s très impliqués, depuis longtemps, dans les questions pénales et carcérales) :

député(e)s_________________________________ sénateurs(trices)

Jean-Jacques URVOAS (FINIST├êRE) …………………….. Richard YUNG (Français hors de FRANCE
Dominique RAIMBOURG (LOIRE-ATLANTIQUE) ……… Nicole BORVO COHEN-SEAT (PARIS)
 

Michel VAXES (BOUCHES-DU-RH├öNE).………………….Alima BOUMEDIENE-THIERY (PARIS)

Marylise LEBRANCHU (FINIST├êRE) …………………. Louis MERMAZ (IS├êRE)

…………………………………………………………………. Josiane MATHON-POINAT (LOIRE)

2.  présenter un plan concret, juridique et financier, chiffré, pour faire voter la gratuité (cliquer) 


L’ ARGUMENTAIRE que l’on peut consulter ici a été rédigé par ROBIN DES LOIS et l’un de ses experts en matière technique. Chaque élu peut y puiser les arguments qu’il estimera utiles pour défendre l’amendement à la loi de finances qui sera débattu à l’Assemblée et au Sénat.

Nous ne sommes pas dans une logique politicienne. Il s’agit, ici, de simple Justice et de simple Humanité. Chaque élu est invité à se déterminer en conscience, tout en convainquant ses collègues de voter l’amendement mis au point par Richard YUNG (Sénat) et Jean-Jacques URVOAS (Assemblée)


3. présenter un amendement à la loi de finances 2011 (cliquer ici) 


Cet amendement à la loi de Finances pour 2011 permet d’instaurer immédiatement la gratuité sans dépenser un euro de plus qu’il n’était prévu dans le projet de Budget du Ministère de la Justice. Le coût de cette mesure sera, d’autre part, compensé par un meilleur taux de recouvrement de l’aide juridictionnelle, celui-ci n’étant prévu pour 2011 qu’à hauteur de 12 %.

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ÉCOUTER LA CONFÉRENCE DE PRESSE SUR :

FRANCE-INFO (par Anne LAMOTTE) (fichier-son en attente)

EUROPE 1 – LE JOURNAL de 12h30 (par Guillaume BIET)

FRANCE BLEU ILE-DE-FRANCE (par Martine BRESON) (fichier-son en attente )

LIRE ET ÉCOUTER, aussi :

LE FIGARO.fr

EUROPE1.fr (par Maud DESCAMPS) : la télé, vitale derrière les barreaux (à écouter en ligne)  ou à télécharger 

 

scène de cellule au quotidien ┬®MAX PPP

 


 Publié par à 0 h 10 min
Oct 252010
  

Nous sommes très heureux de l’intérêt croissant porté aux conditions de détention et, en particulier à la question cruciale du racket des locations de téléviseurs.

L’ A.F.P. a publié, ce lundi matin , une dépêche  qui, cependant, ne nous en apprend guère plus sur le sérieux de l’annonce faite dimanche dans le 20 heures de TF1 par Guillaume DIDIER, en réponse aux critiques de François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, et au combat mené depuis 18 mois.

Invité à réagir, ROBIN DES LOIS a adressé le COMMUNIQUE ci-dessous à l’A.F.P. dans l’après-midi :

« Depuis 18 mois, François KORBER – aujourd’hui délégué général de l’association ROBIN DES LOIS – mène, entre autres, une très active campagne pour lutter contre le racket institutionnalisé de la télévision. Sachant que les tarifs de location mensuelle imposés aux personnes détenues atteignent parfois 30, 35 ou 40 euros par mois sans que personne ne sache o├╣ disparaissent ces sommes faramineuses.

ROBIN DES LOIS a appris, comme tout le monde, hier au soir, dans un sujet du 20 heures de Claire CHAZAL pour lequel il intervenait , que la Chancellerie aurait décidé de baisser soudainement les tarifs de location dans toute la FRANCE à 8 euros par mois, ce qui serait le prix coûtant. Si cette information est exacte et ne constitue pas un effet d’annonce, nous nous réjouissons de cette colossale avancée dans l’humanisation des prisons. Nous préférons, en effet, que les personnes détenues utilisent leurs maigres ressources pour : se nourrir, acheter des livres, des timbres ou des vêtements, ou téléphoner à leurs familles.

Nous sommes, cependant, très prudents. En effet, le 20 octobre 2006, Pascal CLÉMENT annonçait la mise en place de la gratuité « imminente ». Sur le sujet de la télévision, Michèle ALLIOT-MARIE a beaucoup menti depuis un an, y compris aux députés et à la Presse. En l’état, personne ne sait comment sera formalisée la décision annoncée : circulaire ? arrêté ? décret ? Le chiffre annoncé de 8 euros comme étant le prix coûtant ne correspond pas, non plus, aux chiffres dont nous disposons.

En tout état de cause, ROBIN DES LOIS poursuit son combat pour la gratuité totale de la télévision dans les prisons. Laquelle doit s’imposer comme faisant partie du « minimum carcéral ». Nous organisons, ce jeudi 28 octobre à 10 heures, avec plusieurs députés et sénateurs de toutes tendances un « appel » en faveur de la gratuité. A l’occasion de cette réunion de presse, nous allons dévoiler un plan chiffré et technique pour parvenir à la gratuité totale, avec un amendement à la prochaine loi de finances. Contrairement à la Chancellerie, nous mettrons tout sur la table : les chiffres, le coût réel, et les moyens d’y parvenir »

La suite, jeudi !

LIRE AUSSI :

TÉLÉ NUMÉRIQUE


 Publié par à 22 h 30 min
Oct 242010
  

Nous sommes heureux de constater que la campagne initiée par ROBIN DES LOIS contre le racket de la location des téléviseurs dans les prisons porte ses fruits. Nous remercions tous les journalistes qui, depuis deux mois, ont bien voulu s’intéresser à cette question et – de ce fait – nous soutenir. Et bien sûr, tous ceux (associations, journalistes, sites web, etc…) qui, depuis le 3 avril 2009 , ont soutenu le combat initial de François KORBER, aujourd’hui délégué général de ROBIN DES LOIS.

Ce dimanche 24 octobre 2010, le sujet était remarquablement traité par Gwena├½lle BELLEC dans le JT de 20 heures présenté par Claire CHAZAL. Nous ne sommes cependant pas dupes de l’effet d’annonce de la Chancellerie qui – cette fois – promet la location « à prix coûtant », soit 8 euros par mois (il y a encore un an, on trouvait des locations à fonds perdus à 35, 38 ou 40 euros par mois). Michèle ALLIOT-MARIE n’a, en effet, cessé de mentir depuis septembre 2009 sur ce sujet. C’est pourquoi ROBIN DES LOIS lance un appel, ce jeudi 28 octobre 2010, en faveur de la gratuité, avec un plan chiffré que nous dévoilerons à la Presse et le soutien de plusieurs députés et sénateurs de tous horizons politiques (Assemblée Nationale, 10 heures , au 8ème Bureau de l’Assemblée) …

voir le reportage dans le J.T. de TF1 (20 heures) du dimanche 24 octobre 2010

Rappelons que, l’an dernier, l’Administration Pénitentiaire, à la même époque, avait osé poursuivre en diffamation devant le T.G.I. de (77) MELUN François KORBER qui dénonçait, déjà, le racket institutionnalisé de la location des téléviseurs. Et l’association BAN PUBLIC qui avait diffusé ses RECOURS judiciaires… Le procès avait été lamentablement déclaré « irrecevable » et avait tourné au ridicule des racketteurs – poursuiveurs. Il était donc savoureux – ce dimanche soir – d’entendre Claire CHAZAL employer l’ expression de « racket »… aujourd’hui banalisée pour dénoncer une consternante vérité. Comme le disait notre cher VIRGILE : « Audaces fortuna juvat » (la chance sourit aux audacieux) !

 Publié par à 23 h 28 min
Oct 102010
  

L’une des « armes » de ROBIN DES LOIS , c’est l’usage du Droit, pour humaniser les prisons, combattre l’arbitraire ou , en ce moment, mettre un terme à l’abject racket des locations de télévisions, qui dure depuis 25 ans. Sur ce dernier point, nous sommes heureux de constater l’intérêt de la Presse, à l’ exception, notable, de 2 ou 3 titres majeurs qui, par leur silence, cautionnent un système que Robert BADINTER a, récemment, qualifié d’ « odieux » en apportant un soutien de poids à notre campagne.

Nous avons donc le souci de faire connaître au plus grand nombre les « armes » possibles. Comment cela fonctionne ? Comment on fait ? Quelle procédure engager ? C’est, souvent, très simple.

Depuis un certain temps, vous lisez souvent – dans la Presse – que l’État a été condamné pour des conditions de détention inhumaines et dégradantes. Mais cela demeure très abstrait pour les non-professionnels. Compliqué ? Non. Beaucoup de travail pour les avocats et les militants qui – comme nous – s’investissent dans ces procédures. Mais les résultats sont là.

le Tribunal Administratif de POITIERS

Nous venons d’apprendre que l’État a été condamné ( en référé-provision, après une expertise des lieux)  pour des conditions de détention n’assurant pas la dignité de la personne humaine dans l’ancienne Maison d’Arrêt de POITIERS. Un beau résultat obtenu par Lee TAKHEDMIT, un avocat de POITIERS « ami » de ROBIN DES LOIS, pour onze ex-détenus de LA PIERRE-LEVÉE !   (voir le PORTRAIT de Lee TAKHEDMIT) .

Lee TAKHEDMIT

Soucieux de la réinsertion future des personnes détenues – et conformément à la CHARTE de ROBIN DES LOIS – nous ne diffusons jamais sur Internet le nom du(des) détenu(s) concerné(s) contrairement à certaines émissions de « Justice-réalité » parfois nauséabondes. C’est la raison pour laquelle ce nom est occulté sur l’ Ordonnance du Tribunal Administratif de POITIERS (dont Michèle ALLIOT-MARIE n’a pas encore fait appel) qui alloue 2 500 euros au détenu concerné ( l’Ordonnance est identique pour les 10 autres ex-détenus). Mais tous les professionnels qui en désirent la copie originale peuvent nous contacter par mail ou téléphone : nous leur ferons suivre aussitôt la décision originale ou le lien pour la télécharger sur notre site)

Nous publions la décision en exclusivité. Il vous suffit de la lire pour comprendre la procédure. L’idée est de vous inviter à « faire pareil » si des abus – de quelque nature qu’ils soient – sont commis dans la prison o├╣ se trouve détenu l’un des vôtres. Famille de personne détenue, visiteur de prison, intervenant extérieur, surveillant « progressiste » (mais si ! il y en a de plus en plus !) , avocats… n’hésitez pas à nous contacter. Nous vous expliquerons comment agir, le cas échéant en alertant, aussi, la Presse. Et en respectant votre anonymat si vous le désirez. Puis en vous orientant vers l’un(e) des avocat(e)s « ami(e)s » de ROBIN DES LOIS aux quatre coins de FRANCE et en OUTRE-MER.

LIRE ÉGALEMENT L’ARTICLE DE « LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DU CENTRE  » (par Emmanuel COUPAYE)

Notons que Me Lee TAKHEDMIT prépare 12 autres référés au sujet de l’ancienne M.A. de POITIERS. Et va donc déposer, au total, 23 saisines au fond. Il va également, saisir le T.A. de POITIERS d’une demande de référés – expertise pour la Maison Centrale de SAINT-MARTIN-DE-RÉ, pour 10 à 12 détenus (d’autres personnes détenues ou leurs familles peuvent le contacter) . A LA-ROCHE-SUR-YON, il a 2 recours en cours… Soit, au total , 35 demandes dans le ressort de la D.I.S.P. de BORDEAUX. Rappelons que notre délégué général, François KORBER, avait été le premier à ouvrir la voie, en 2004, en parvenant à faire entrer un huissier dans le C.D. de (63) RIOM, sur Ordonnance du Juge des référés du T.A. de CLERMONT-FERRAND (voir notre site). Depuis, de très nombreux avocats font systématiquement constater des conditions indignes dans les prisons ( Benoît ROUSSEAU à NANTES, Étienne NO├ïL à ROUEN, etc.) avant de faire condamner l’État pour leurs clients qui ont subi de telles conditions indignes, parfois proches de l’horreur.

A TITRE DE « CURIOSITÉ », nous publions la réaction de F.O. Pénitentiaire, toujours très … »réactionnaire » Il est toujours étrange de noter comment certains hommes et femmes s’accommodent – pour des personnes détenues – de situations inhumaines ou dégradantes. Mais hurlent – à juste titre – lorsque ce sont leurs fils ou leurs parents ou eux-mêmes qui sont « concernés ». Affligeant et consternant corporatisme étriqué…


Cela dit, la position de ROBIN DES LOIS demeure inchangée : faire condamner l’État pour la surpopulation carcérale et les conditions de détention indignes n’implique pas, automatiquement, la construction de « monstres inhumains » tels que ceux déjà en service (MONT-DE-MARSAN, LYON-CORBAS…) ou ceux annoncés en juillet dernier (17 000 places) dans le programme insensé de Michèle ALLIOT-MARIE qui recule, d’ailleurs, semaine après semaine. Nous condamnons catégoriquement « l’industrie de la prison » et « la dérive à l’américaine » initiées par le très regrettable Albin CHALANDON et poursuivies par sa « disciple » , la consternante Rachida DATI. Nous exigeons : la rénovation des structures anciennes et la baisse de la surpopulation carcérale par le développement effectif des peines alternatives, avec les moyens humains indispensables.


 Publié par à 0 h 23 min
Sep 282010
  

C’est le constat de Marc MAHUZIER, grand reporter à OUEST-FRANCE, dans un article paru aujourd’hui, dans toutes les Éditions de ce Grand Quotidien Régional.

Avec un appel en « Une ».

Nos visiteurs peuvent également consulter le site de OUEST-FRANCE avec tous les modes de diffusion vers Face Book, Twitter et autres.  ( une petite coquille s’est glissée à l’imprimerie : dans l’interview de « Michel », il indique payer 1Ôé¼ par mois pour la location de la télévision . Il faut lire : 10 Ôé¼ par mois. Il précise, d’autre part, aller sur Internet avec son ordinateur portable : c’est, en réalité, avec son téléphone portable. Nos lecteurs et visiteurs doivent, en effet, savoir que le portable se banalise…. pour ceux qui ont les moyens de s’en offrir un. En posséder un permet de maintenir les liens familaux – au risque de 30 ou 35 jours de mitard selon l’humeur du »taulier ». Mais ROBIN DES LOIS milite pour sa légalisation . Un portable permet le maintien des liens familiaux ou intimes. Et ne présente aucun danger pour la sécurité. Bien avant que n’existent les portables, il y avait des évasions. Un portable peut – tout au plus – la faciliter mais l’absence de portable ne l’empêchera jamais. Nous défendons, d’ailleurs, un « cas » très intéressant devant le T.A. de MELUN, en espérant que le Juge Administratif légalisera ces appareils, aussi fréquents, aujourd’hui, que le shit dans n’importe quelle prison…).

Nous ne reviendrons pas sur la campagne de ROBIN DES LOIS en cours pour dénoncer le racket institutionnalisé de la télévision dans les prisons, en dépit des résultats déjà obtenus l’an dernier par François KORBER et toutes les personnes ou associations qui l’ont soutenu en diffusant et relayant son action (BAN PUBLIC, L’ECHO DES CABANES, de nombreux sites et blogs, la Presse, etc..).

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COMMUNIQUE DE PRESSE

La préparation d’artillerie continue…

Seules les chaînes de télévision – à l’exception d’un excellent sujet sur CANAL + (voir site) – bizarrement, délaissent un sujet majeur et qui concerne … la télévision dans les prisons. Nous ne nous expliquons pas ce boycott ou, plus exactement, nous envisageons des « pressions » de la Chancellerie, de la même nature que celles que nous avons subies . En vain, bien entendu.

Avant l’offensive judiciaire contre la Chancellerie puisque nous n’avons obtenu aucun des documents demandés mi-août et, bien entendu, pas la copie du bail de Jean-Amédée LATHOUD ni la copie des documents relatifs à la 3ème voiture de Rachida DATI. Ces deux prédateurs vont devoir rembourser les sommes volées. Qui, avec les 800 000 Ôé¼ que l’ASSODAS va devoir reverser au Budget de la D.A.P. permettront de financer la première année de gratuité sans qu’il en coûte un euro de plus au contribuable.

Michèle ALLIOT-MARIE s’est payé , cet été, la tête des plus grands journalistes de PARIS et de Province en annonçant, pour début septembre, un RAPPORT qui n’existe pas. Tout comme elle s’était payé la tête des Députés de la Commission des Lois en leur annonçant, le 8 septembre 2009, un RAPPORT qui n’a jamais existé.

Nous vous remercions, par avance , de l’intérêt que vous porterez à notre campagne. Il faut, tout de suite, mettre un terme à un système de racket institutionnalisé qui dure depuis 25 ans et dépouille les plus modestes des personnes détenues dans l’ illégalité la plus totale.

La Cour des Comptes l’a qualifié d’illégal et d’inique. Robert BADINTER l’a récemment qualifié de « honteux ». Nous le qualifions d’abject et vous en découvrirez l’étendue dans quelques jours sur notre site – en exclusivité – avec un document ignoble émanant de FLEURY-MEROGIS, qui devrait révolter chaque journaliste et chaque citoyen.


 Publié par à 17 h 34 min
Sep 222010
  

Ce mardi 21 septembre, CANAL PLUS a diffusé un intéressant sujet de François-Xavier RIGOT, journaliste, sur la bataille pour la gratuité de la télévision en prison … promise dès 1985 par Robert BADINTER (voir L’ ÉDITION SPÉCIALE de Bruce TOUSSAINT , partie 4) ( le sujet commence au bout de 15 minutes et 28 secondes)

Tous les protagonistes avaient la parole. Une fois de plus, le porte-parole de Michèle ALLIOT-MARIE , Arthur DREYFUSS ( photo) s’est réfugié derrière des considérations vagues (« Nous y réfléchissons … Le problème est bien réel »). Cela fait… des années que ces braves gens – ou leurs semblables – laissent faire le racket de la télévision dans les prisons. Pour nous, c’est TER-MI-NE. Nous allons les aider à « réfléchir » un peu plus rapidement. Rappelons, par ailleurs, que Michèle ALLIOT-MARIE – par l’intermédiaire du même porte-parole adjoint – avait annoncé, le 14 août dernier, qu’ elle attendait un « rapport » pour le début septembre. Rapport qui aurait été commandé en février-avril 2010… Étrange car, le 8 septembre 2009, elle avait déjà annoncé aux députés de la Commission des Lois qu’elle venait de commander un rapport sur cette même question ( sans doute en juillet- août 2009, peu après sa prise de fonctions). Mais ce RAPPORT, nous l’avons vainement demandé il y a un mois. Nous l’attendons toujours…

Arthur DREYFUSS

Une question simple s’impose : quand la Ministre de la Justice ment-elle ? Aux députés en septembre 2009 ? Aux journalistes en août 2010 ? O├╣ sont ces vrais-faux RAPPORTS que personne n’a jamais vus ?! Comment cette femme peut-elle oser prétendre devenir Premier Ministre dès lors qu’elle ne cesse de mentir, dans un domaine particulièrement sensible. Rappelons que le racket de la télévision empêche les personnes détenues d’utiliser leurs maigres ressources – lorsqu’elles en ont – pour mieux se nourrir et ne pas crever de faim. Une NOTE du directeur de FLEURY-MEROGIS que nous publierons bientôt en exclusivité montre bien la cruauté du système que la Garde des Sceaux (et des siens) veut pérenniser en tentant de nous « endormir » : ce brave homme donne des consignes strictes pour retirer, par la force, les postes de télévison aux détenus qui n’ont pas les moyens de payer ! Robert BADINTER a, récemment, qualifié ce système de « honteux ». Nous allons montrer et prouver qu’il est abject.

 Publié par à 1 h 02 min
Sep 212010
  

Dans le combat que mène ROBIN DES LOIS pour obtenir le respect d’une promesse vieille de 25 ans, nous avons reçu un soutien de poids : celui du Sénateur Richard YUNG, Sénateur des Français établis hors de FRANCE, qui a écrit à Michèle ALLIOT-MARIE pour développer la même argumentation que la nôtre … avec une courtoisie toute Sénatoriale !

Richard YUNG

C’est avec son accord que nous publions son courrier (page 1) (page 2) en nous réjouissant de l’ampleur que prend notre campagne. Michèle ALLIOT-MARIE n’a pas cessé de mentir sur la question depuis un an. Nous allons le prouver. Elle doit accorder la gratuité de la télévision dans chaque cellule sans délai. Il suffit de récupérer les sommes illégalement détenues par l’ASSODAS de FLEURY-MEROGIS, ou celles indûment perçues par Jean-Amédée LATHOUD – Directeur de l’Administration Pénitentiaire – pour un logement de fonction auquel il n’a pas droit. Ou encore celles volées par Rachida DATI qui a illégalement bénéficié d’une 3ème voiture de fonction mise à sa disposition par la même Administration Pénitentiaire…

Ces deux prédateurs doivent rembourser. Avec cet argent, et quelques miradors de moins inutiles dans certaines prisons, il y aura – une fois pour toutes – une télé fixée dans chaque cellule, gratuitement. Que la personne détenue soit riche ou pauvre.

Nous y reviendrons

 Publié par à 22 h 58 min
Sep 302010
  

Florence AUBENAS à LYON-CORBAS le jeudi 30 septembre 2010

ROBIN DES LOIS reproduit ici in extenso un article de LYON-MAG pour lui assurer une diffusion maximum. Très informés de la situation à LYON-CORBAS – qui constitue la caricature de prisons inhumaines construites dans une terrifiante dérive à l’américaine et que nous avons condamnée dans un dossier récent sur l’Industrie carcéralenous nous associons, bien entendu, pleinement à la totalité de cette action. Rappelons à tous les « usagers » de cette sinistre prison que l’association FAITES LA LUMI├êRE EN DÉTENTION, présidée par Karine BERGNES , accomplit un travail de fond sur les prisons de la Région Lyonnaise pour aider les familles et les personnes détenues au quotidien. N’hésitez pas à la contacter.

Rappelons, d’autre part, que ROBIN DES LOIS est – très clairement – favorable à la création d’associations de personnes détenues à l’intérieur des prisons – comme il en existe dans de très nombreux pays – pour résister à l’arbitraire et constituer une force de dialogue avec une administration très souvent totalitaire. Pour ROBIN DES LOIS, tout ce qui peut faire progresser le « Droit » à l’intérieur des zones de non-droit que constituent les 196 prisons de FRANCE et de Métropole doit être « conquis » devant les Tribunaux ou par une pression constante exercée contre les Gardes des Sceaux quels qu’ils soient.

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L’ancienne otage détenue en IRAK tenait jeudi matin une conférence de presse devant la prison de CORBAS, au titre de présidente de l’Observatoire International des Prisons. Alors qu’elle tiendra un débat public le 11 décembre prochain à LYON pour  » la libération de la parole détenue par les murs des prisons « , la journaliste s’inquiète de l’état lamentable du dialogue dans l’établissement, en particulier dans le rapport détenus / personnel pénitentiaire.

Lyon Mag : Concrètement, en matière de communication, qu’est ce qu’il se passe dans cette prison à Corbas ?

Florence Aubenas : C’est rare de faire une conférence de presse pour dire qu’on ne sait pas ce qu’il se passe. Normalement, c’est l’inverse. Il y a 690 détenus dans cette prison, et nous ne savons pas ce qu’il s’y passe. La parole est empêchée. Les détenus, les intervenants, les familles, toutes les personnes qui participent à la vie de cet établissement ne peuvent pas faire entendre librement ce qu’ils ont à en dire. Quand quelqu’un veut s’exprimer, on lui oppose une sanction. Et cela n’est pas possible dans une démocratie. On fait passer aux personnes des mois derrières ces murs, o├╣ l’arbitraire et la loi du plus fort règnent. On ne peut pas leur demander à leur sortie d’être des braves citoyens. La citoyenneté, c’est aussi à l’intérieur de la prison qu’on l’apprend.

Les détenus s’expriment par la violence ?

Un détenu qui voudrait remettre en cause ses conditions de détention, pour des raisons de cohabitation en cellule, a beaucoup de mal à se faire entendre. Il a du mal à ce que sa parole soit prise en compte par l’administration pénitentiaire. Souvent, la seule manière de s’exprimer, c’est de mettre le pied dans la porte. Cela peut être ne pas rentrer après la promenade, faire des mouvements protestation, et s’exprimer non pas par les mots, mais par les gestes. Cela est interprété comme de la violence. La seule réponse opposée, c’est la sanction, la discipline, la punition. Je pense qu’il faut commencer par s’écouter les uns les autres, pour que les détenus puissent exprimer ce qu’ils ont à dire. Cele n’est pas du ressort de l’indiscipline. C’est un libre accès dans la parole dans la démocratie.

Cet état de fait n’est-il pas dû à l’automatisation du bâtiment, qui restreint le contact humain ?

C’est tout à fait autre chose. Il s’agit de la liberté d’expression en prison. Et elle ne passe pas forcément par la création d’associations de détenus. C’est davantage de dialogue, d’expression. Prenez un détenu qui mentionne un problème, aussi anecdotique soit il, sur les menus de la cantine. C’est loin de rentrer dans le cadre d’une revendication politique, et pourtant il ne sera pas entendu. Il faut commencer par s’écouter, se comprendre, et arrêter de réagir par la violence. Dans les prisons de FRANCE, depuis 2008, nous avons 36% d’augmentation de violences contre les surveillants. Nous avons le taux d’EUROPE le plus fort en suicide. Il y a d’autres moyens de se faire entendre que des actes violents contre les autres ou contre soit même.

LIRE AUSSI « DES MOTS A TRAVERS LES BARREAUX  » sur L’HUMANITÉ.fr du lundi 4 octobre 2010

 Publié par à 23 h 12 min
Juin 092010
  

C.P.A. de VILLEJUIF

Près de Paris, des détenus se préparent un avenir dans la « Rolls Royce » des prisons |06/06/2010| AFP

La prison de Fresnes, vétuste et surpeuplée, n’est qu’à quelques kilomètres, mais semble à des années-lumière : à Villejuif, dans un bâtiment propret, 40 détenus bénéficient d’une « chambre » individuelle avec salle de bain et d’ateliers pour préparer le retour à la liberté.

Niché depuis 2006 dans une zone pavillonnaire à deux pas de Paris, le Centre pour Peines aménagées (CPA) de Villejuif n’est pas une prison comme les autres. « C’est la Rolls Royce des lieux de détention », résume Martine Hercou├½t, juge d’application des peines à Créteil.

Ici, les détenus ont les clés de leur « chambre » – le mot « cellule » est banni – et peuvent, jusqu’à 20H30, déambuler librement dans le bâtiment qui abrite une salle d’ordinateurs rutilante et une bibliothèque. Pour accéder à l’étage de la direction, rien de plus simple : il suffit de pousser une porte battante.

« Certains oublient qu’ils sont ici en prison », relève un gardien.

« C’est sûr que quand tu arrives de Fresnes o├╣ t’es à trois par cellule, ça change un peu la donne », sourit Jalil (1), 27 ans, nouveau venu au CPA.

Le changement ne s’arrête pas là. Pendant leur premier mois à Villejuif, les détenus ont droit à un véritable « check up » : bilans de compétence, aide à la rédaction de curriculum vitae, entrevue avec un psychanalyste, séances avec une « socio-esthéticienne » pour travailler sur l’apparence.

« Franchement, je pensais que j’avais fait que des boulots de merde. Mais la confiance revient », poursuit Jalil, déroulant son passé d’ado plus intéressé par les « Pascal », les anciens billets de 500 francs, que par les bancs de l’école.

« Après le CM2, il ne s’est plus passé grand-chose pour eux. Ici, on les aide à se familiariser avec un monde du travail qu’ils ne connaissent pas », souligne Daniel Toussaint, un ex-conseiller en ressources humaines qui organise des simulations d’entretien d’embauche dans l’établissement.

Après ce premier mois et l’accord du juge, s’ouvre une nouvelle phase. Les détenus peuvent obtenir des autorisations de sortie pendant la journée pour s’inscrire à Pole Emploi, répondre à des annonces ou régulariser leur situation au Trésor public.

Certains trouvent alors un emploi et peuvent espérer, à terme, une libération conditionnelle.

« La prison, c’est la jungle. Ici, tu ressors avec quelque chose », assure Eddy, 24 ans, qui travaille en intérim dans l’électronique la journée et regagne le CPA le soir.

« L’idée est de créer un sas pour préparer le retour à la liberté. Il faudra qu’ils trouvent un travail mais aussi qu’ils apprennent à le garder », dit Valérie Bias-Wirbel, la directrice du centre.

Le dispositif repose sur une idée forte : casser le rythme de la détention. « Dans une prison classique, tout est réglé à la minute. On dit au détenu quand il doit manger, se laver, se promener. Ici, il gère son temps, en assume les conséquences et s’autonomise », détaille la directrice.

A Villejuif, le détenu qui oublie les horaires des repas devra se passer de nourriture. Ceux qui délaissent leur projet d’insertion ou enfreignent les règles de l’établissement s’exposent à des sanctions plus graves, allant de la privation de sortie le week-end au retour dans une maison d’arrêt.

Le projet n’est pas infaillible. Près de 10% des détenus profitent d’une autorisation de sortie pour se perdre dans la nature – à Villejuif, on ne parle pas d' »évasion » mais de « non-réintégration » – et la rechute n’est jamais exclue.

« Il peut y avoir des récidives et des retours en prison. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on reprendra le travail de moins loin », relativise Stéphanie Langlais, du Service pénitentiaire d’Insertion et de Probation.

(1) Les prénoms ont été modifiés

Jérémy TORDJMAN

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 Publié par à 12 h 08 min
Juin 082010
  

CP de VILLENAUXE-LA-GRANDE

ROBIN des LOIS luttera sans relâche contre la dérive à l’américaine et la privatisation de la prison… Nous ne voulons pas des 5 000 places… qui vont, d’ailleurs, sans doute être abandonnées. Nous voulons le développement des peines alternatives et celui des prisons ouvertes ou semi-ouvertes.

Pour en savoir plus, voici un « état des lieux » des récents programmes de construction.

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Repères

1988 : Le programme 13 000 initialement fixé à 15 000 places pour pallier aux insuffisances est revu à la baisse en raison de son coût budgétaire. Mis en œuvre avec le concours de gestionnaires privés, il permet la construction de 25 établissements entre 1990 et 1992 mais est insuffisant pour ajuster le parc pénitentiaire aux besoins.

1996 : Le programme 4 000 vise à construire d’ici 2000 sept maisons d’arrêt, centres de détention et centres pénitentiaires (3 800 places additionnelles) et une maison centrale (200 places). La construction de quatre nouvelles maisons d’arrêt y est ajouté. Au final près de 10 ans auront été nécessaires pour réaliser le programme : difficultés à finaliser les dossiers de consultation des entreprises, épineux choix des terrains…

9 septembre 2002 : la loi d’orientation et de programmation pour la justice (LOPJ) prévoit le lancement du « programme 13 200  » pour créer 13 200 nouvelles places de détention dans vingt-cinq établissements (15 pénitentiaires, 7 pour mineurs et 3 de courtes peines), d’ici 2012.

2009 : Nicolas SARKOZY annonce la création de 5 000 nouvelles places avant 2017. MAM répète qu’elle fera construire 12 000 places pour en fermer autant de vétustes.

2010 : Neuf établissements ont été livrés. Le budget global se monte à 1,4 milliard d’euros de fonds publics. Un nouvel établissement devrait ouvrir tous les trois mois jusqu’en 2011. Au total, 13 200 nouvelles places. A la fin de ce programme, 62 500 places de prison contre 54 300 places actuellement, dans lesquelles s’entassent 61 800 détenus.

Le partenariat public-privé (PPP)

MA du Mans, JF Monier, AFP

Le 15 octobre 2008 était inauguré à SAINT-DENIS de LA RÉUNION le premier établissement du programme 13 200.

Le 7 décembre 2008, les premiers détenus arrivent à la prison de MONT-DE-MARSAN, 2nd établissement livré et sont évacués en urgence le 28 décembre 2008 suite à une panne électrique généralisée.

A cette occasion, les surveillants dénoncent les « importantes malfaçons » du site : infiltrations d’eau, pannes quotidiennes des serrures électriques, câbles non enterrésÔǪ

Le 19 janvier 2009 c’est au tour du centre pénitentiaire de ROANNE d’ouvrir. Les dysfonctionnements y sont très nombreux : les serrures électriques extérieures ne fonctionnent pas, les murs se fendillent avec les infiltrations d’eau, le temps de séchage du béton n’ayant pas été respecté…

en savoir plus 

:

  Murs fendillés, serrures gelées : les dessous d’une prison modèle, Libération 19 janvier 2009


La cause ? Comme pour les programmes de 13 000 et 4 000, le choix a été fait de contrat de « partenariats public-privé » (PPP), une délégation des opérations de construction à des prestataires privés, ce qui permet à l’ Etat de lancer des opérations immobilières importantes sans qu’elles apparaissent dans l’endettement public à la différence des opérations de marchés publics classiques.

Ces PPP permettent au B.T.P. de construire mais aussi de gérer les établissements construits (restauration, hôtellerie, cantine, formation professionnelle, etc.) et offrent une latitude immense à l’entreprise chargée de l’édification pour réduire au maximum les coûts de construction et augmenter ses marges. Autre effet pervers : ce sont les seuls chantiers qui, quoiqu’il arrive, finissent sans aucun dépassement de délai ni de budget.

A ROANNE, le groupe EIFFAGE (industriel du bâtiment) associé à une banque a pour 55 millions d’euros édifié le centre pénitentiaire. Après trois ans de travaux, ce constructeur restera propriétaire de la prison pour vingt-sept ans et facturera sur cette période un loyer au ministère de la Justice. Coût total de la location pour l’Etat : 103 millions d’euros. Auxquels s’ajouteront les frais de maintenance.

Pour avoir une idée des activités d’une Société Privée dans un Établissement en P.P.P. on consultera avec intérêt le document publié par la SIGES, filiale de la multinationale SODEXO.

en savoir plus :

  Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009

Prison et architecture

En plus de créer des places supplémentaires, parmi les objectifs du programme 13 200 figurent le souhait d’améliorer les conditions carcérales des détenus, l’État français ayant été régulièrement condamné pour l’indignité de ses conditions de détention, avec la volonté :

– d’ouvrir la prison sur le monde extérieur par des partenariats avec d’autres institutions (éducation, santé) et des intervenants extérieurs (dont de nombreux bénévoles) ;

– d’améliorer la vie sociale du détenu : autonomie en cellule individuelle (toutes les commodités y compris la douche), facilité d’accès à tous les services sociaux du programme : conseiller d’insertion, conseiller en droit, spécialistes de la santé, de la formation professionnelle, etc.;

– de s’appuyer sur une architecture dite « moderne » : la prison individuelle reliée à ses dépendances sociales par des couloirs propres, spacieux et clairs.

Pour répondre à ses ambitions, l’architecture est un élément essentiel. 

Pour l’architecte Christian DEMONCHY « Un projet d’architecture délimite toujours un nouvel espace o├╣ se développera un mode de vie particulier par rapport au monde extérieur… Il y a donc dans tout projet architectural une part d’utopie. Quand la future construction -notamment carcérale- doit renfermer une population importante, c’est à un véritable projet de société que nous sommes confrontés. »

CD de MAUZAC, photo de J.J. SAUBI

On peut donc légitimement se questionner sur le projet « philosophique » qui sous-tend la construction de grands ensembles carcéraux modernes… en peinant à trouver des réponses…

Il semblerait qu’à l’exception de MAUZAC, centre de détention de 252 places réalisé entre 1984 et 1986, les programmes récents aient marqué un point d’arrêt à ces alternatives, renouant avec le système pénitentiaire traditionnel. Avec pour effet de détourner le débat sur la vie carcérale au profit de celui sur la délégation de gestion au secteur privé. (source Étude, Généalogie de la prison moderne, Christian DEMONCHY, architecte).

Prisons propres mais déshumanisées

Dans les prisons modernes du programme, les cellules sont ainsi plus hygiéniques, avec une porte insonorisée et une douche.

Mais derrière ces avancées se cachent l’omniprésence de la vidéosurveillance réduisant les rapports humains entre détenus et surveillants, l’automatisation des postes de contrôle et de l’ouverture des portes, les vitres sans tain et interphones… qui font que les surveillants ne se déplacent plus

Les grilles fixées derrière les barreaux, pour empêcher le « yo-yo » (s’envoyer des objets attachés à une ficelle d’une cellule à l’autre) bouchent complètement la vue.

Autre problème, la taille des établissements augmente considérablement les temps de déplacement avec pour conséquence la réduction des mouvements des détenus qui doivent choisir entre parloirs, activités ou promenade.

Ce gigantisme crée également le fractionnement des taches et des responsabilités.

Concernant l’accès aux services désormais fournis par les prestataires privés (par exemple la commande de la « cantine », produits alimentaires) de nombreux dysfonctionnements sont notés (erreur ou perte de commande, compte débité sans livraison, etc.) et les  interlocuteurs sont encore moins accessibles (pour la gestion de l’électricité par exemple, si les plombs sautent, le surveillant ne peut les remettre mais doit appeler la société gestionnaire allongeant la résolution des problèmes).

CP de BÉZIERS, livré par le groupe EIFFAGE en juillet 2009

De nombreux détenus en viennent ainsi à regretter les anciennes prisons, insalubres mais « humaines » aux prisons ultra modernes et déshumanisées.

  en savoir plus :

Dans la froideur des prisons modernes, Le Monde, 22 avril 2010

On est arrivés dans une prison propre, sans rats, sans cafards, sans humanité, Libération, 24 février 2010
   
nouvelles prisons, ultramoderne solitude, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010


prison de MONT-DE-MARSAN, son univers paranoïaque, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010

article de l’Est Eclair du 28 mai 2010 sur le C.P. de VILLENAUXE-LA-GRANDE

un détenu retrouvé mort à la prison de BOURG-EN-BRESSE, article de Frédéric BOUDOURESQUE, Le Progrès de l’Ain, 14 mai 2010

  les prisons vont-elles rester la honte de la FRANCE ?, dossier de LYON-CAPITALE, mai 2009

une femme de détenu raconte la prison de Vezin – Rennes, Ouest France, 10 avril 2010

Cellules individuelles

Concernant l’encellulement en centre de détention (pour des détenus condamnés à de longues peines, contrairement aux maisons d’arrêt pour les personnes prévenues et les courtes peines), les cellules individuelles de 10,5 mètres carrés ne devraient jamais accueillir plus d’un détenu. Enfin, en théorie.

Dans un fichier informatique de 2007, échangé entre tous les protagonistes du projet de construction du centre de ROANNE, le groupe prestataire interroge l’agence du ministère de la Justice au sujet d’un modèle de « lit simple avec possibilité de superposition » (pour installer un autre lit simple au-dessus du premier). Pragmatique, l’industriel demande : « Merci de nous confirmer si ce type de lit est retenu pour toutes les cellules simples. Ce modèle de lit serait réalisé conformément au prototype présenté à ROANNE. »  (source Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009) 

Plus récemment lors des 5ème assises sur les prisons en FRANCE à la Maison de la Chimie, en février 2010, Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre d’État, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés, présente le prochain programme de construction de 5000 place et affirme : « L’encellulement individuel sera garanti, dans des cellules de 8,5 m2, donc impossibles à doubler »…

8,5 m2, c’est très peu pour une personne… Par ailleurs, on sait très bien que cela n’empêchera jamais l’administration pénitentiaire de mettre 2 lits superposés, même dans moins de 8,5 m2

Intégralité du discours de clôture des 5e assises sur les prisons en France
par Mme ALLIOT-MARIE

Tous les membres de l’auditoire se sont regardés, effarés…. Elle ne plaisantait pas.

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Le Ministère de la Justice cherche, en réalité par tous les moyens , à poursuivre une politique aberrante d’enfermement à tout-va.. D’autres solutions existent pourtant : les peines alternatives (ce qui suppose un recrutement important de travailleurs sociaux pour en assurer le suivi), le numerus clausus et les prisons ouvertes. C’est cette politique-là que ROBIN DES LOIS compte faire avancer dans les années qui viennent.

Oct 252012
  

Pour tous ceux qui ont suivi le combat contre la censure, ces premières diffusions sur FR3 sont une belle victoire en attendant, nous l’espérons, la diffusion nationale que ce documentaire exceptionnel mérite.

vendredi 26 octobre à minuit / samedi 27 octobre à 15h20 : « Le déménagement » sur FR3 BRETAGNE

un film de Catherine RECHARD
une coproduction CANDELA Productions, TVR 35 / France Télévisions
durée : 52 minutes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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par Émilie COLIN, pour FRANCE 3

A RENNES, comme dans beaucoup d’autres villes françaises, la Maison d’arrêt construite au début du 20e siècle déserte le centre ville au profit d’un Centre Pénitentiaire de 690 places en périphérie.

Alors que le déménagement approche, les personnes détenues et les personnels ont une seule et même question : que sera la vie dans cette nouvelle prison ?

Dans les deux établissements, le film s’interroge avec les personnages, sur la façon dont l’architecture interfère dans le mode de fonctionnement d’une prison et le lien entre la modernisation des locaux et l’amélioration de la vie en détention. Au-delà de la prison, il questionne le postulat selon lequel, nouveauté et avancée technologique signifient nécessairement, mieux-être et progrès. Ce film a été interdit de diffusion pendant un an notamment parce que les détenus y apparaissent à visage découvert. La loi impose en effet un cadre restreint.

Ces limites ne nous autorisent pas à diffuser ce film sur internet ni à vous proposer d’extraits dans lesquels les protagonistes apparaissent. Aucune diffusion sur notre site de télé-rattrapage www.pluzz.fr ne sera possible.

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ÉDITO

Catherine RECHARD a surtout voulu montrer ce que deviennent les personnes condamnées « après » le Jugement … Ce sont des hommes ( et parfois des femmes)  » comme les autres » . Votre fils, votre mari, votre père… Ils évoquent avec tact leur vie en détention autour d’un fil conducteur : le déménagement depuis la vieille prison Jacques CARTIER de RENNES (o├╣ a récemment été tourné le beau téléfilm adaptant le livre de Véronique VASSEUR : « Médecin -Chef à la Santé ») vers une « usine carcérale » construite en zone industrielle à RENNES-VEZIN. Pour ROBIN DES LOIS – et beaucoup d’autres – il est évident que ce film constitue aussi, volens nolens, un Réquisitoire très subtil contre les « nouvelles prisons », à l’architecture inhumaine pour les personnels ( surveillants, personnels de santé, travailleurs sociaux, etc… comme pour les personnes détenues.

Alors que la DAP s’apprêtait à faire voter le délirant programme de 25 000 nouvelles places ( dont 15 000 nettes après certaines démolitions), il fallait empêcher par tous les moyens 3 ou 4 millions de Français de voir ces images et l’utilisation de leurs impôts dans ces « usines » de 5 ou 6 00 places. D’o├╣ l’obligation de flouter que prétendait imposer le très regrettable Directeur de la D.A.P., Jean-Amédée LATHOUD , l’un des responsables d’OUTREAU, aujourd’hui recasé à la Cour de Cassation pour « services rendus ». C’est le même psychopathe qui avait signé une Circulaire interdisant de délivrer des permis de visite aux enfants de moins de 14 ans. Rappelons que, pour LE DÉMÉNAGEMENT, les producteurs et la réalisatrice avaient parfaitement respecté la loi : toutes les personnes qui apparaissent dans le film à visage découvert dans le film avaient donné leur accord écrit pour une diffusion de leur image. M. LATHOUD, en docile serviteur du Pouvoir de l’époque, a donc imaginé cette obligation de floutage d’autant plus délirante qu’elle n’était pas imposée pour la diffusion en salles. Forcément : l’impact dans une salle est très inférieur à celui d’une diffusion sur une grande chaîne nationale.

Ce triste personnage, en zélé domestique du gang Sarkozyste, a contraint des centaines de personnes à se mobiliser contre la censure, notamment en organisant des projections un peu partout en FRANCE afin que le film « vive » en attendant l’issue des procédures judiciaires. Beaucoup de temps gaspillé, beaucoup d’argent dépensé… Bien peu, au final, se sont mobilisés mais notre gratitude va vers tous les organisateurs de ces projections militantes et vers les journalistes qui ont pris le temps d’en rendre compte. Tandis que Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND, ce minuscule « ministre », cautionnaient cette monstrueuse censure. Pour nous, il s’agissait d’un combat de principe (la liberté d’expression) mais aussi d’un combat contre les usines carcérales, grâce aux images de ce très beau film. Au-delà de la libre diffusion de ce documentaire, il s’agissait de faire échec aux projets immobiliers insensés, dans lesquels des hommes et des femmes – personnels comme personnes détenues – auraient atrocement souffert pendant 30 ou 40 ans (architecture inhumaine, destruction de tout ce qui peut, malgré tout, rester « humain » dans une prison, suicides, désespérance).

C’était en 2011 – 2012, au Pays des Droits de l’Homme …

Temps gaspillé ? Pas tant que cela , finalement, car des liens très forts se sont noués entre tous ceux qui combattaient cette censure. Une idée a sans doute progressé, comme c’est le cas à chaque échec des censeurs : la liberté d’expression et la liberté de penser sont un bien infiniment précieux, qui doit être défendu avec vigilance tous les jours et partout, contre tous les radicaux, contre tous les extrémistes, et contre tous les LATHOUDS de la Planète ! « On ne négocie pas avec les extrêmes, avec les fous, avec les intégristes. On passe outre et on les emmerde. Parce qu’ils ne peuvent pas avoir le droit de gagner ».

François KORBER

Frédéric MITTERRAND, ministricule et collabo des censeurs

Jean-Amédée LATHOUD, valet des censeurs

Michel MERCIER, domestique des censeurs sarkozystes

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consulter ici et télécharger le dossier de presse, la fiche technique du film et l’historique de la censure, avec la décision de M. Jean-Amédée LATHOUD en date du 18 janvier 2011 destinée à « tuer » le film

lire le RECOURS en EXCÈS de POUVOIR devant le Tribunal Administratif

lire le jugement du T.A. de PARIS annulant les décisions de M. LATHOUD et de la D.A.P.

un excellent article de Serge SLAMA ( Droit à l’image et Détention) dans la Revue du CREDOF

 Publié par à 18 h 34 min
Mar 012012
  

 

L’Assemblée Nationale a, malheureusement, comme prévisible, adopté , ce mercredi 29 février, la loi de programmation prévoyant 25 000 places de prison ( 15 000 places nettes en tenant compte des prisons à démolir). Rien n’est perdu, cependant : l’opposition va déposer un RECOURS devant le Conseil Constitutionnel, préparé, notamment, par Dominique RAIMBOURG, député qui a combattu pied à pied, avec quelques autres (!) et de nombreux Sénateurs, ce texte démentiel. Il apparaît donc peu probable que l’ A.P.I.J. – les technocrates fous qui, au sein de la DAP, programment les usines carcérales – ait le temps de passer des contrats de PPP avant l’Élection Présidentielle. ROBIN DES LOIS demandera donc bientôt, et sous la forme la plus adaptée , un engagement ferme à François HOLLANDE d’abroger ce texte insensé s’il est élu. pour mener une vraie politique pénale et pénitentiaire.

Même si vous n’avez pas encore pris le temps de lire le compte-rendu de débats, nous vous invitons à lire les tableaux publiés à la fin de la loi Cela fait froid dans le dos, en sachant que des députés irresponsables engagent des dizaines de millions d’euros pour 27 ans (la durée moyenne des PPP) : un budget qui manquera cruellement à d’autres gouvernements pour mener une vraie politique pénale et pénitentiaire, digne d’une démocratie moderne. Comme prévu, nous allons, bien entendu, lister les député(e)s qui ont voté ce texte »fou » et nous appellerons à les faire battre circonscription après circonscription, au prochaines élections législatives car personne ne peut vouloir 25 nouvelles prisons dans le paysage, dde surcroît bâties en gaspillant l’argent public au profit de VINCI, BOUYGUES, EIFFAGE et leurs filiales.

François KORBER

 

 Publié par à 20 h 34 min
Fév 262012
  

 

 

Lorsqu’un texte est examiné selon la procédure d’urgence ( ce qui est le cas de la loi de programmation que nous combattons avec la dernière énergie), il y a, en principe, une seule lecture au Sénat et à l’Assemblée. Ici, le blocage est total puisque le Sénat a totalement réécrit la loi, en refusant le plan fou consistant à construire 25 000 places en PPP ( soit un solde positif de 15 000 places de plus en tenant compte des fermetures qui semblent inéluctables, la rénovation étant impossible. Vous trouverez ici l’état des travaux, aucun accord n’ayant, bien entendu, été possible en CMP ( Commission Mixte Paritaire)

La Commission Mixte Paritaire a nommé M. Jean-Paul GARRAUD rapporteur le 14 février 2012 et Mme Nicole BORVO COHEN-SEAT rapporteur le 14 février 2012
Le Rapporta été déposé le 14 février 2012 par M. Jean-Paul GARRAUD rapporteur, mis en ligne le 14 février 2012 à 22 heures, sous le n° 4346 à l’Assemblée nationale et par Mme Nicole BORVO COHEN-SEAT rapporteur, sous le n° 358 au Sénat. En lisant ces Rappports, on constatera que les positions sont, bien évidemment inconciliables, notamment sur les 25 000 places de prison et les conséquences de cette « programmation » si elle était adoptée.

Le texte revient donc devant l’Assemblée Nationale ce lundi 27 février 2012, puis au Sénat le mercredi 29 février 2012

Depuis 3 jours, nous invitons, par conséquent, tous nos sympathisants, adhérents, ami(e)s, associations ami(e)s à prendre une heure pour « bombarder » de courriels les députés , ce qui est excessivement simple .

Prenez une heure ou deux pour envoyer un maximum de mails à chaque député. C’est simple : un copier-coller, et un coup d’œil sur les adresses électroniques des députés, sur le site de l’Assemblée Nationale :

Madame le Député,

Monsieur le Député,

Peut-être étiez-vous absent de l’Assemblée Nationale entre le 13 et le 17 janvier derniers lors du vote du projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines ? Sans doute n’avez-vous pas lu le rapport de la Cour des Comptes qui critique sévèrement le recours au PPP pour construire, dans les 5 ans, près de 15 000 places de prison ? Ce programme est insensé, car il engage des sommes faramineuses pour 27 ans, et privera durablement quelque gouvernement que ce soit pour : développer les peines alternatives et les T.I.G. O├╣ trouvera-t-on les moyens de faire fonctionner ces usines carcérales alors que, déjà, l’Administration Pénitentiaire ne dispose pas des moyens de faire fonctionner correctement les Établissements existants.

Les personnes détenues et leurs familles, les anciens détenus et leurs familles, unis par un lien très fort – la souffrance et la connaissance de l’horreur carcérale – constituent un potentiel électoral fort de 800 000 à 1 million de vois mobilisables sur le seul thème de la prison. En mon âme et conscience, connaissance prise de tous les documents publiés sur le site de l’association ROBIN DES LOIS, je relaie son appel pour éviter une catastrophe financière et humaine irrémédiable. ROBIN DES LOIS examinera le scrutin voix par voix et appellera à faire battre, aux prochaines élections législatives, tou(te)s les député(e)s, sans exception, qui auront rétabli le Nouveau Programme Immobilier supprimé par le Sénat. Il n’y a aucune urgence à voter à la sauvette cette partie de la loi de programmation relative à l’exécution des peines. Il est démocratique et républicain de laisser aux équipes issues des élections d’avril-juin 2012 le temps d’examiner, après consultation de toutes les parties et des élu(e)s locaux, lequel des 25 établissements planifiés par les technocrates de l’A.P.I.J. (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice) est réellement indispensable.

Vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de ma parfaite considération.

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Aidez-nous ! Face à l’extraordinaire silence des grands médias sur cette affaire dramatique, il ne reste que la force militante – avec les élus qui, bien sûr, combattent ce texte insensé à l’Assemblée – pour faire échez à cette ultime folie d’un gouvernement à l’agonie. Si vous ne prenez pas une heure pour envoyer ces courriels, vous aurez honte, dans 5 ans, devant vos enfants et vos ami(e)s lorsque vous verrez sortir de terre, un peu partout, 25 usines carcérales qui, de surcroît , de par leur coût, empêcheront toute politique pénale et pénitentiaire alternative.

François KORBER

 Publié par à 20 h 14 min
Fév 192012
  

 

Dans l’indifférence quasi générale des grands médias, la majorité de droite de l’Assemblée Nationale a voté, le mardi 17 janvier 2012, un projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines totalement aberrant sur bien des points (voir articles précédents). « ROBIN DES LOIS » partage les critiques de fond formulées par de très nombreuses associations spécialistes des questions pénales et carcérales. Toutefois, compte tenu de l’urgence, il nous apparaît capital de nous mobiliser sur le sujet le plus grave : la construction de 14.282 places nouvelles (selon le rapport de la Commission des Lois du Sénat) avec la fermeture de 7. 570 places vétustes. Soit la construction de 25 nouveaux établissements (dont 2 outre-mer), plusieurs réhabilitations (la maison d’arrêt de PARIS-LA SANTE et le Centre Pénitentiaire de NOUMÉA) et une extension (le Centre Pénitentiaire de DUCOS), 7 extensions et la réhabilitation de 15 établissements. Parallèlement, 36 sites devraient fermer (voir les annexes du rapport de la Commission des Lois du Sénat ). Ce programme est une pure folie car il engage durablement les finances de la FRANCE, pour des sommes colossales, au moment même o├╣ des sacrifices drastiques sont demandés aux Français pour réduire la dette publique.

« (…) Dans un rapport capital annexé au rapport de la commission des finances de l’Assemblée Nationale sur la loi de finances pour 2012, la Cour des Comptes précise que le recours au secteur privé s’explique ( constructions en P.P.P.) par la volonté de soulager les comptes de l’État. L’administration pénitentiaire peut ainsi lancer des investissements très lourds sans avoir à obtenir les autorisations d’engagement et crédits de paiement en loi de finances, nécessaires à des travaux en maîtrise d’ouvrage publique (MOP). Comme l’observe la Cour, « les contrats de partenariat public-privé entraînent pour l’État une obligation juridique de paiement de loyers au cours de très longues périodes, et pour des montants croissants qui pèseront lourdement sur les capacités budgétaires dans ces années à venir. En quelque sorte, on préempte par avance les capacités budgétaires futures, alors que celles-ci seront fortement réduites dans un contexte de contrainte budgétaire croissante » . Comme le souligne Nicole BORVO COHEN-SEAT dans le rapport du Sénat, les marges de manœuvre de la politique pénitentiaire seront donc durablement oblitérées.

Il faut encore savoir que la capacité moyenne des établissements envisagée sera portée de 532 à 650 places, ce qui est, là aussi, totalement insensé puisque tous les spécialistes et la plupart des syndicats estiment que la capacité optimale d’un établissement pénitentiaire ne devrait pas dépasser 2 à 400 places ( selon les avis) pour assurer un bon fonctionnement, qu’il s’agisse des personnels ( surveillants, travailleurs sociaux, personnels soignants, etc) comme des personnes détenues. Les très graves dysfonctionnements des usines carcérales récemment ouvertes ( LILLE-SEQUIN, RENNES-VEZIN) apportent la preuve irréfragable de cette « folie ». Aucun travail sérieux de soin et de préparation à la réinsertion n’est possible avec de tels effectifs.

Enfin, o├╣ trouvera-t-on les moyens humains pour faire fonctionner les « prisons SARKOZY » alors même que les Établissements existants n’ont pas les moyens de remplir leur mission correctement, comme l’ont souligné les deux rapports de la Cour des Comptes de 2006 et 2010, au-delà de toute polémique politique ?

Face à un tel désastre annoncé, ROBIN DES LOIS a opté pour une arme inédite : le poids électoral des personnes détenues, de leurs familles, des anciens détenu(e)s et de leurs familles. Tous ont été (ou sont) unis par un lien très fort et durable : la souffrance et l’horreur carcérale, que l’on soit prisonnier ou que l’on vienne (soit venu) visiter un proche. On peut estimer entre 800 000 et un million de voix mobilisables sur le thème précis de la prison. Depuis 3 jours, en profitant du week-end pour éviter tout blocage des boîtes mails, une opération est en cours par tous les relais possibles, les sympathisants, les associations amies et, bien sûr, les réseaux sociaux. L’ Administration Pénitentiaire est, bien souvent, archaïque : rien n’empêche de la combattre par les moyens les plus modernes.

C’est ce lundi 20 février dans l’après-midi que l’Assemblée (qui aura le dernier mot) adoptera – ou pas – les modifications proposées par le Sénat.

Prenez une heure ou deux pour envoyer un maximum de mails à chaque député. C’est simple : un copier-coller, et un coup d’œil sur les adresses électroniques des députés, sur le site de l’Assemblée Nationale :

Madame le Député,

Monsieur le Député,

Peut-être étiez-vous absent de l’Assemblée Nationale entre le 13 et le 17 janvier derniers lors du vote du projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines ? Sans doute n’avez-vous pas lu le rapport de la Cour des Comptes qui critique sévèrement le recours au PPP pour construire, dans les 5 ans, près de 15 000 places de prison ? Ce programme est insensé, car il engage des sommes faramineuses pour 27 ans, et privera durablement quelque gouvernement que ce soit pour : développer les peines alternatives et les T.I.G. O├╣ trouvera-t-on les moyens de faire fonctionner ces usines carcérales alors que, déjà, l’Administration Pénitentiaire ne dispose pas des moyens de faire fonctionner correctement les Établissements existants.

Les personnes détenues et leurs familles, les anciens détenus et leurs familles, unis par un lien très fort – la souffrance et la connaissance de l’horreur carcérale – constituent un potentiel électoral fort de 800 000 à 1 million de vois mobilisables sur le seul thème de la prison. En mon âme et conscience, connaissance prise de tous les documents publiés sur le site de l’association ROBIN DES LOIS, je relaie son appel pour éviter une catastrophe financière et humaine irrémédiable. ROBIN DES LOIS examinera le scrutin voix par voix et appellera à faire battre, aux prochaines élections législatives, tou(te)s les député(e)s, sans exception, qui auront rétabli le Nouveau Programme Immobilier supprimé par le Sénat. Il n’y a aucune urgence à voter à la sauvette cette partie de la loi de programmation relative à l’exécution des peines. Il est démocratique et républicain de laisser aux équipes issues des élections d’avril-juin 2012 le temps d’examiner, après consultation de toutes les parties et des élu(e)s locaux, lequel des 25 établissements planifiés par les technocrates de l’A.P.I.J. (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice) est réellement indispensable.

Vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie de croire, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de ma parfaite considération.


 Publié par à 20 h 56 min
Fév 112012
  

 

 

Le Sénat a adopté avec modifications, mercredi 1er février, le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, de programmation relatif à l’exécution des peines.

Le dossier législatif

Le compte rendu des débats du 31 janvier , du 1er février

Les travaux de la commission des lois

Réunie les 25 et 26 janvier 2012, la commission des lois a estimé que les grands axes de cette programmation contredisaient l’esprit et la lettre de la loi pénitentiaire du 24 janvier 2009.

Elle a ainsi supprimée les articles du projet de loi, à l’exception de l’article premier qu’elle a modifié et des dispositions relatives aux saisies et confiscations en matière pénale.

Elle a par ailleurs adopté, sur proposition de sa rapporteure, plusieurs amendements tendant, notamment, à :

abroger les dispositions relatives aux peines-plancher ;

– poser le principe de l’aménagement systématique des peines d’emprisonnement d’une durée inférieure ou égale à trois mois ;

– intégrer la proposition de loi, présentée à l’Assemblée nationale par le député Dominique RAIMBOURG, instituant un mécanisme destiné à prévenir la surpopulation pénale ;

– intégrer également la proposition de loi présentée par le sénateur Jean-René LECERF, adoptée par le Sénat le 25 janvier 2011, sur l’atténuation de la responsabilité pénale des auteurs d’infractions dont le discernement était altéré au moment des faits ;

– instituer un service public départemental de l’insertion des personnes sous main de justice.

Les conclusions de la commission des lois

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Il faut toutefois savoir que c’est l’Assemblée Nationale qui aura le dernier mot, c’est-à-dire la minorité très agissante de la Droite Populaire . Les débats sont prévus le lundi 20 février 2012 après-midi, c’est-à-dire , comme par hasard, un jour o├╣ les député(e)s se trouvent massivement en Province, dans leurs circonscriptions. On fera donc voter par procuration des député(e)s qui ne connaissent pas ou peu le texte , et qui n’ont certainement pas lu la communication de la Cour des Comptes à la Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale.

Il y a donc tout lieu de redouter que « l’Assemblée » ( une dizaine de député(e)s , comme en première lecture) ne rétablisse les pires dispositions de ce texte et, notamment, le programme délirant de 25 000 places de prison en 5 ans,qui accentue le business carcéral et la prison cotée en Bourse au seul profit des Sociétés BOUYGUES, VINCI et EIFFAGE, tout en coûtant une fortune au contribuable … sans résoudre la surpopulation carcérale ou la récidive ni préparer sérieusement la réinsertion de tous ceux qui en auraient besoin.

ROBIN DES LOIS adopte, évidemment, les critiques faites sur divers autres points de la loi adoptée en première lecture par des associations ou des syndicats amis, partageant nos valeurs et notre bon sens. Ne pouvant combattre sur tous les fronts, nous allons cependant lancer une opération – surprise ( avec le relais de milliers de sympathisants de notre cause ) pour tenter de provoquer un sursaut et de bloquer, coûte que coûte, le rétablissement des 25 000 places de prison . A suivre…

 Publié par à 21 h 21 min
Jan 312012
  

 

 

 

 

 

 

 

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ROBIN DES LOIS combat vigoureusement une politique pénale et pénitentiaire absurde, qui dure depuis 30 ans.

Voici le texte du COMMUNIQUÉ adressé à l’A.F.P. ce lundi 31 janvier 2012 :

COMMUNIQUÉ ROBIN DES LOIS

lundi 30 janvier 2012

 

Dans l’indifférence quasi générale des grands médias nationaux, l’Assemblée Nationale a adopté, le mardi 17 janvier dernier, un texte démentiel sur bien des points et, en particulier sur la construction de près de 25 000 places de prison, dont la plupart sont inutiles. ROBIN DES LOIS cosigne, bien évidemment, le texte de nombreuses associations dénonçant les aberrations de ce projet de loi.

Toutefois, nous attirons, une fois de plus, l’attention sur la croissance de l’industrie carcérale alors que le projet vient en débat au Sénat ce mardi 31 janvier 2012 à 14 heures 30.

Il semble que la plupart des députés de droite qui ont voté ce texte (en leur absence et par procuration) n’aient jamais lu le terrible document de la Cour des Comptes qui stigmatise le coût des « prisons privées ». Il s’agit de la Communication à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale effectuée en octobre 2011. Comme le souligne LE MONDE du mardi 24 janvier 2012 : « Au plan financier, rien n’indique que le privé soit plus performant (que le public). Le coût de construction, d’abord, n’a cessé d’augmenter : une place de détenu coûtait, en 2008, 145 500 euros en gestion déléguée, contre 108 300 euros en simple contrat de conception-réalisation (ÔǪ) »

Nos efforts d’information sont « payants » puisque, par ÔǪ une pure coïncidence, deux importants articles sont publiés cette semaine sur l’industrialisation de la prison :

Dans un remarquable dossier comparant les performances du public et du privé dans plusieurs domaines (santé, éducation, transports, gestion de l’eau, etc.) le numéro de CAPITAL de février 2012 contient deux pages passionnantes signées d’Eric WATTEZ et titré « LES T├éCHES CONFIÉES AU PRIVÉ FINISSENT PAR CO├øTER PLUS CHER « .

Mathilde CARTON et Anna RAVIX publient, par ailleurs, dans le numéro 843 du 25 au 31 janvier 2012 des INROCKUPTIBLES un article percutant titré BUSINESS CARCÉRAL : LE PRIVÉ FAIT SON TROU.

Le Rapport de la Commission des Lois du Sénat est, bien entendu, accablant pour ce projet de loi délirant. Toutefois, les efforts des seuls Sénateurs ne suffiront pas pour faire reculer le Gouvernement et ses alliés de l’association d’extrême-droite intitulée « Institut pour la Justice ».

Même si elle n’est pas consciente des enjeux humains de ce projet de loi pour les personnes détenues et les personnels appelés à travailler éventuellement dans ces usines carcérales, l’opinion publique doit être alertée sur ses coûts démentiels pour le contribuable au moment même o├╣ le Président de la République vient d’annoncer des mesures de rigueur drastiques avec des trémolos dans la voix.

Il faut savoir que, dans un souci de « rentabilité », les nouvelles prisons verront leur capacité portée de 500 places à 620 places, ce qui est de la pure folie tant pour les personnels appelés à y travailler que pour les personnes détenues. Par ailleurs, le projet de loi engage l’État à hauteur de 3,5 milliards d’euros ce qui représente la moitié du budget annuel de la Justice. Enfin, il faut savoir que la construction d’une place par le privé revient à 145 000 euros, soit un tiers de plus que les chantiers publics (108 000 euros).

Il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors même que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants (psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, formateurs, etc.) pour fonctionner correctement. Une autre politique est possible : développement des prisons sans barreaux dans des locaux existants, développement des peines alternatives (T.I.G, P.S.E., etc.) et rénovation des vieilles prisons de Centre Ville.

Par le présent communiqué et par la voix de son délégué général, François KORBER, l’association ROBIN DES LOIS veut tenter de provoquer un sursaut et une « mobilisation générale » contre cette ultime folie d’un gouvernement à l’agonie.

En consultant les dossiers et les documents publiés ce lundi 30 janvier 2012 sur le site de ROBIN DES LOIS www.robindeslois.org , tous les destinataires de ce message, par tous les relais possibles, doivent adresser des courriels de protestation à leurs élus dont ils trouveront les adresses électroniques sur le site de l’Assemblée Nationale ou sur celui du Sénat.

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Voici le texte de la dépêche de l’A.F.P. diffusée ce lundi 30 janvier 2012 :

 

 
 
 
 
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Justice-gouvernement-Sénat-éducation-prisons
Nouvelles places de prison: Robin des Lois dénonce la « folie » du gouvernement
PARIS, 30 jan 2012 (AFP) – L’association d’aide aux détenus Robin des Lois a qualifié lundi de « folie » le projet de loi sur l’exécution des peines examiné à partir de mardi au Sénat, s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes qui s’interroge sur la « pertinence » de l’appel au privé pour la construction de prisons.
Le projet de loi prévoit notamment la construction de plus de 20.000 places de prison d’ici fin 2017, principalement par le biais de partenariats public-privé.
Pour l’association de l’ancien détenu François Korber, « il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants pour fonctionner correctement ».
« Une autre politique est possible », affirme-t-il, citant le « développement des prisons sans barreaux » et des « peines alternatives », ainsi que la « rénovation des vieilles prisons de centre-ville ».
Pour mobiliser contre ce qu’il qualifie d' »ultime folie d’un gouvernement à l’agonie », l’association a mis en ligne sur son site un rapport d’octobre 2011 de la cour des comptes sur « Les partenariats public-privé pénitentiaires ».
« Bien qu’elle ait plus de 20 ans, la pertinence de la stratégie d’appel au privé reste incertaine », écrit la cour des comptes.
La « gestion déléguée », qui confie au privé la maintenance des prisons et certains services aux détenus (restauration, accueil des familles etc.) a été mise en oeuvre au début des années 90. Au 1er janvier 2011, 45 établissements pénitentiaires sur un total de 189 fonctionnaient selon ce système.
En outre, depuis le début des années 2000, il peut être fait appel au privé pour la conception, le financement et la construction des prisons, dans le cadre des partenariats public-privé (PPP).
Dans son rapport, la cour des comptes souligne que la gestion privée « offre un niveau de prestation d’une qualité incontestable ».
Mais « rien n’établit que le privé soit moins cher, et cela notamment en raison de l’apparente incapacité de l’administration pénitentiaire à mesurer précisément et à comparer ses coûts », écrit-elle, soulignant que « l’affirmation d’un surcoût de la gestion publique ne résiste pas à l’examen ».
La cour des comptes attire en outre l’attention sur « la forte montée prévisionnelle des loyers PPP dans les décennies à venir ». Ces loyers payés par l’Administration pénitentiaire devraient être multipliés par six d’ici 2017, passant de 95,4 millions d’euros en 2010 à 567,3 millions, selon le rapport.
paj/jag/ct

 

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LES DÉBATS COMMENCENT CE MARDI 31 JANVIER à 14 heures 30. Mobilisez-vous aujourd’hui et dans les jours qui viennent, car il y aura certainement une saisine du Conseil Constitutionnel si le Gouvernement parvenait , malgré tout, à faire voter ce texte délirant :

Nous appelons tous les Français(e)s qui se sentent concernés par cette folie humaine et financière à adresser un mail à leur député, de droite ou de gauche, ainsi rédigé : Monsieur (Madame) le Député / Monsieur (Madame) le Sénateur(trice) :  » J’ai pris connaissance du projet de loi voté le mardi 17 janvierdernier, qui engage l’Etat et le contribuable pour des milliards d’euros, au profit de grands groupes privés qui vont construire des prisons en P.P.P. à une échelle inhumaine par simple souci de rentabilité. Ce programme m’apparaît d’autant plus stupide que les Etablissements actuellement existants n’ont pas les moyens de fonctionner ( personnels de surveillance, psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux pour assurer le suivi et préparer la réinsertion, etc.). Connaissance prise du rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le coût exorbitant de ces P.P.P. je vous invite respecteusement mais fermement à voter contre cette partie du projet et à tout mettre en oeuvre pour que le Gouvernement y renonce. L’association ROBIN DES LOIS diffusera les noms de celles et ceux qui auront voté pour ce programme insensé et appellera à voter contre le candidat à l’Election Présidentielle qu’ils soutiennent, puis contre les député(e)s qui auront voté pour cette partie absurde de la loi . Vous souhaitant bonne réception…. »

Vous trouverez sans difficulté l’e-mail de votre député(e) ou de votre sénateur(trice) :

1°) sur le site de l’Assemblée Nationale ( cliquer ici )

2°) sur le site du Sénat ( cliquer ici )

 

 

 

 

 

 Publié par à 14 h 02 min
Jan 302012
  

Dans l’indifférence générale des grands médias nationaux, l’Assemblée Nationale a adopté, le mardi 17 janvier 2012, un texte démentiel sur bien des points.

ROBIN DES LOIS cosigne, bien évidemment, le texte de nombreuses associations dénonçant les aberrations de cette loi ( cliquer ici )

Toutefois, nous attirons, une fois de plus, l’attention sur l’industrie carcérale alors que le projet vient en débat au Sénat ce mardi 31 janvier 2012 à 14 heures 30

Il semble que la plupart des députés de droite qui ont voté ce texte ( en leur absence et par procuration) n’aient jamais lu le terrible document de la Cour des Comptes qui stigmatise le coût des « prisons privées ». Il ‘agit de la Communication à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale effectuée en octobre 2011 . Comme le souligne LE MONDE du mardi 24 janvier 2012 : « Au plan financier, rien n’indique que le privé soit plus performant (que le public). Le coût de construction, d’abord, n’a cessé d’augmenter : une place de détenu coûtait, en 2008, 145 500 euros en gestion déléguée, contre 108 300 euros en simple contrat de conception-réalisation (…) »

télécharger le document ( cliquer ici )

Nos efforts d’information sont « payants » puisque, par … une pure coïncidence, deux importants articles sont publiés cette semaine sur l’industralisation de la prison :

Dans un remarquable dossier comparant les performances du public et et du privé dans plusieurs domaines ( santé, éducation, transports, gestion de l’eau, etc…) le numéro de CAPITAL de février 2012 contient deux pages passionnantes signées d’ Eric WATTEZ :  » les tâches confiées au privé finissent par coûter plus cher  » ( télécharger le document ici ) Lire le sommaire sur Capital.fr

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Mathilde CARTON et Anna RAVIX publient, par ailleurs, dans le numéro 843 du 25 au 31 janvier 2012 des INROCKUPTIBLES un article percutant titré BUSINESS CARCERAL : LE PRIVE FAIT SON TROU ( PDF non parvenu )

 

 

 

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Le Rapport de la Commission des Lois du Sénat est, bien entendu , accablant pour ce projet de loi délirant ( télécharger ici )

Il faut savoir que, dans un souci de « rentabilité » , les nouvelles prisons verront leur capacité portée de 500 places à 620 places, ce qui est de la pure folie tant pour les personnels appelés à y travailler que pour les personnes détenues. Par ailleurs, le projet de loi engage l’Etat à hauteur de 3, 5 milliards d’euros ce qui représente la moitié du budget annuel de la Justice. Enfin, il faut savoir que la construction d’une place par le privé revient à 145 000 euros, soit un tiers de plus que les chantiers publics (108 300 euros).

Par un communiqué adressé à l’AFP ce lundi 30 janvier 2012, ROBIN DES LOIS va tenter de provoquer un »sursaut » et une « mobilisation générale » contre cette ultime folie d’un gouvernement à l’agonie.

Nous appelons tous les Français qui se sentent concernés par cette folie humaine et financière à adresser un mail à leur député, de droite ou de gauche, ainsi rédigé : Monsieur (Madame) le Député / Monsieur (Madame) le Sénateur(trice) :  » J’ai pris connaissance du projet de loi voté le mardi 17 janvier, qui engage l’Etat et le contribuable pour des milliards d’euros, au profit de grands groupes privés qui vont construire des prisons en P.P.P. à une échelle inhumaine par simple souci de rentabilité. Ce programme m’apparaît d’autant plus stupide que les Etablissements actuellement existants n’ont pas les moyens de fonctionner ( personnels de surveillance, psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux pour assurer le suivi et préparer la réinsertion, etc.). Connaissance prise du rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le coût exorbitant de ces P.P.P. je vous invite respecteusement mais fermement à votre contre cette partie du projet et à tout mettre en oeuvre pour que le Gouvernement y renonce. L’association ROBIN DES LOIS diffusera les noms de celles et ceux qui auront voté pour ce programme insensé et appellera à voter contre le candidat à l’Election Présidentielle qu’ils soutiennent, puis contre les député(e)s qui auront voté pour cette partie absurde de la loi . Vous souhaitant bonne réception…. »

Vous trouverez sans difficulté l’e-mail de votre député(e) ou de votre sénateur(trice)

1°) sur le site de l’Assemblée Nationale ( cliquer ici )

2°) sur le site du Sénat ( cliquer ici )

 

Nous

 Publié par à 0 h 33 min
Jan 292012
  

┬® AFP

Le projet de loi sur l’exécution des peines voté à l’Assemblée

L’Assemblée a voté mardi 17 janvier 2012, par 292 voix contre 172, le pro┬¡jet de loi sur l’exécution des peines, qui pré┬¡voit notam┬¡ment la construc┬¡tion de plus de 20.000 places de pri┬¡son d’ici 5 ans ainsi que des mesures contre la réci┬¡dive et la délin┬¡quance des mineurs.

Inspiré par le rap┬¡port du député UMP Eric CIOTTI sur l’inexécution des peines pénales, ce pro┬¡jet de loi de pro┬¡gram┬¡ma┬¡tion jusqu’en 2017, exa┬¡miné en urgence (une lec┬¡ture par chambre), avait été annoncé par Nicolas SARKOZY mi-septembre. L’affaire Agnès a donné un relief par┬¡ti┬¡cu┬¡lier aux mesures rela┬¡tives aux mineurs et à l’évaluation de la dangerosité.

Vantant un texte « par┬¡ti┬¡cu┬¡liè┬¡re┬¡ment ambi┬¡tieux qui répond à cer┬¡tains dys┬¡fonc┬¡tion┬¡ne┬¡ments majeurs », M. CIOTTI a notam┬¡ment estimé qu’il allait « per┬¡mettre à notre pays, qui manque cruel┬¡le┬¡ment de places de pri┬¡son, de reve┬¡nir vers la moyenne euro┬¡péenne », de « flui┬¡di┬¡fier le fonc┬¡tion┬¡ne┬¡ment de la chaîne pénale et de favo┬¡ri┬¡ser l’exécution des peines ».

Il a aussi salué l’amendement gou┬¡ver┬¡ne┬¡men┬¡tal lié à l’affaire Agnès en pré┬¡voyant « enfin une infor┬¡ma┬¡tion par┬¡ta┬¡gée pour qu’on ne retrouve plus les inco┬¡hé┬¡rences ayant per┬¡mis ce drame ».

Pour le Nouveau Centre, qui a égale┬¡ment voté pour ce pro┬¡jet de loi, « si on veut redon┬¡ner confiance dans la jus┬¡tice il faut amé┬¡lio┬¡rer l’exécution des peines », a expli┬¡qué le député Michel HUNAULT

A l’inverse, la socia┬¡liste George PAU-LANGEVIN a dénoncé « une poli┬¡tique de Gribouille » et « un aveu d’échec » sur l’exécution des peines, jugeant qu' »on se moque de l’opinion ». Elle a cri┬¡ti┬¡qué « une course-poursuite sans arrêt: plus vous construi┬¡sez de places de pri┬¡son, plus vous les rem┬¡plis┬¡sez, elles sont sur┬¡peu┬¡plées et notre pays fait l’objet de remon┬¡trances des ins┬¡tances européennes ».

Aux yeux de cette dépu┬¡tée de PARIS, ce pro┬¡jet de loi « va dans le mau┬¡vais sens: au lieu de ren┬¡for┬¡cer le suivi socio-judiciaire des condam┬¡nés, il va à l’inverse ».

Quant à Marc DOLEZ, il s’est élevé au nom du PCF et du PG contre « l’obsession d’accroître tou┬¡jours plus le nombre de places de pri┬¡son » et contre un « enche┬¡vê┬¡tre┬¡ment de textes adop┬¡tés à la va-vite et tou┬¡jours plus répres┬¡sifs qui va ren┬¡for┬¡cer l’engorgement des établis┬¡se┬¡ments pénitentiaires ».

Il a égale┬¡ment déploré le « refus per┬¡sis┬¡tant du gou┬¡ver┬¡ne┬¡ment d’entendre l’avis des pro┬¡fes┬¡sion┬¡nels », citant l’appel de 18 asso┬¡cia┬¡tions et syn┬¡di┬¡cats contre ce pro┬¡jet de loi consi┬¡déré comme « un non sens humain, écono┬¡mique et juridique ».

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
┬®2012 Agence France-Presse

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cliquer ici pour lire le texte de la loi

Il faut lire, aussi, avec attention le compte rendu des débats et, en particulier le compte-rendu de la deuxième séance du mardi 10 janvier2012 , o├╣ l’opposition a vainement tenté d’obtenir le renvoi en commission ( cliquer ici) sous le repard narquois des quelques exaltés de la Droite Populaire seuls présents en séance : Jean-Paul GARRAUD, Eric CIOTTI, Christian ESTROSI et autres Christian VANNESTE… Compte tenu du rapport des forces en présence, ce texte – totalement insensé sur de nombreux points – avait peu de chances d’être retoqué, d’autant que le rapporteur Jean-Paul GARRAUD, est l’un des porte-parole les plus puissants de l’Institut (association) pour la Justice, association d’extrême-droite que nous combattons ici depuis deux ans.

Regarder la vidéo de l’intervention de Dominique RAIMBOURG, qui analyse parfaitement toutes les tares de ce projet de loi ( cliquer ici )

 Publié par à 23 h 14 min
Déc 062011
  

ROBIN DES LOIS avait déjà attiré l’attention sur le projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines dévoilé le mercredi 23 novembre dernier (cliquer) . On connaît aujourd’hui le début de la discussion à l’Assemblée Nationale : le mardi 10 janvier 2012 (cliquer) . On pourra lire ici le texte intégral de ce projet de loi (cliquer). Le Rapporteur du Projet est, bien évidemment, Jean-Paul GARRAUD, militant actif de la Droite Populaire et compagnon de route de l’ association dénommée « Institut » pour la Justice.

Rappelons la présentation sommaire de ce Projet de Loi au Conseil des Ministres du mercredi 23 novembre 2011 :

Le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, a présenté un projet de loi de programmation relatif à l’exécution des peines.

Ce projet de loi, qui fixe les objectifs de la politique d’exécution des peines pour la période 2013-2017, fait suite aux annonces du Président de la République lors de son discours de Réau (Seine-et-Marne) le 13 septembre dernier. Il comporte trois axes :

– garantir l’effectivité de l’exécution des peines en réduisant le nombre de peines en attente d’exécution. A cette fin, le nombre de places de prison sera porté à 80 000 d’ici fin 2017. En outre, pour mieux adapter le parc pénitentiaire à la diversité des profils pris en charge, le texte prévoit l’ouverture d’établissements et de quartiers  » courtes peines « . Par ailleurs, les services de l’aménagement et de l’exécution des peines seront renforcés avec la création de 120 postes de magistrats et 89 de greffiers ;

– renforcer les dispositifs de prévention de la récidive grâce à la mise en place d’outils visant à mieux évaluer le profil des personnes condamnées, au développement de pratiques innovantes de prise en charge des délinquants ainsi qu’à la réorganisation et au renforcement des services pénitentiaires d’insertion et de probation. La lutte contre la récidive criminelle passe également par une meilleure évaluation, au début et en cours d’exécution de la peine, des personnes condamnées à une longue peine ; le projet de loi prévoit ainsi la création de trois centres nationaux d’évaluation pluridisciplinaire supplémentaires ;

– améliorer la prise en charge des mineurs délinquants en réduisant à cinq jours le délai de mise en œuvre des mesures prononcées par les juridictions. La capacité d’accueil des centres éducatifs fermés (CEF) sera également renforcée avec la création de 20 établissements supplémentaires. Le projet de loi prévoit en outre que le dispositif de suivi pédopsychiatrique, dont bénéficient déjà 13 CEF, soit étendu à 25 centres supplémentaires.
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Nous aurons l’occasion de revenir sur les divers aspects de ce PROJET. Nous dénonçons, une fois de plus, les prisons BOUYGUES (cliquer) . Nous alertons, toutefois, sur la « démence » d’une partie ce PROJET qui tend à porter la capacité moyenne des prisons de 532 places à 650 places :

 » (…) Le nouveau programme immobilier (NPI). Le nouveau programme immobilier (NPI) annoncé par le garde des sceaux en mai 2011 sera densifié. La capacité moyenne des établissements sera augmentée, passant de 532 places à 650 places. Á l’exception des établissements parisiens, la capacité des établissements ne dépassera toutefois en aucun cas 850 places. Ce programme permettra ainsi de créer 9 500 places nettes, au lieu des 7 400 places prévues initialement (…) ».

Jean-Marie DELARUE a plusieurs fois souligné que – pour bien fonctionner – un Etablissement ne doit pas dépasser 200 places. Nous estimons que la fourchette peut aller jusqu’à 300 places maximum. Au-delà, les tensions, les dysfonctionnement et les violences deviennent insupportables. Le projet annoncé ici est cyniquement clair : créer un maximum de places coûte que coûte,en augmentation la « contenance »des monstres de béton et d’acier déjà prévus. En toute inhumanité, pour les personnels, comme pour les personnes détenues.

 Publié par à 20 h 56 min
Nov 202011
  

ROBIN DES LOIS se bat pour informer le grand public sur la réalité des Etablissements à Gestion Mixtes ou des P.P.P., inexactement appelées – pour l’instant, tout au moins – « prisons privées ». Le Journal du Dimanche s’intéressant à cette question, François KORBER, délégué général, a été amené à donner l’opinion de l’association sur ces monstres de béton et d’acier que nous combattons depuis longtemps. Le Journal du Dimanche publie une intéressante « visite » du C.P. de REAU-SENART, récemment ouvert et déjà occupé par une centaine de personnes détenues.

lire l’article de Marie QUENET en PDF

Nous rappelons que deux rapports de la Cour des Comptes ont attiré l’attention des spécialistes sur le coût très important des loyers versés par l’Etat aux groupes privés qui construisent et co – gèrent ces Etablissements. Ainsi que sur leur rapide dégradation. Le rapport 2010 du Contrôle Général des lieux de privation de liberté (pp. 29 – 34) a, par ailleurs, souligné l’inhumanité de ces Etablissements gigantesques, tant pour les personnels que pour les personnes détenues, source , notamment, de violences. Enfin, le documentaire LE DEMENAGEMENT – qui montre, précisément, l’inhumanité de la M.A. de RENNES-VEZIN, récemment ouverte – est toujours censuré par la D.A.P. qui rend impossible sa diffusion sur FRANCE 3. Pourquoi ? Parce que que ce film superbe, constitue, entre autres, un réquisitoire sobre mais implacable sur la vie quotidienne dans les « nouvelles prisons ».

ROBIN DES LOIS rappelle, une nouvelle fois, son Projet pour une nouvelle politique pénale :

 

LE CONTRE-PROGRAMME DE ÔÇÿÔÇÿ ROBIN DES LOIS »

 

Nous proposons pour les années qui viennent, un programme cohérent : stopper la construction des usines carcérales, inhumaines pour le personnel comme pour les personnes détenues, et mettre un terme à la prison cotée en bourse, c’est-à-dire à la folle dérive à l’américaine (privatisation totale de certaines prisons), par ailleurs ruineuses pour le contribuable, qui est le locataire de ces tas de béton et de ferraille.

Il existe, certes, une surpopulation dans les maisons d’arrêt, mais le parc actuel est suffisant. Il faut : rénover les vieux Établissements de Centre Ville et les mettre aux normes européennes. 2) développer les ÔÇÿÔÇÿprisons sans barreaux » (Casabianda, Mauzac-Vieux Camp) qui sanctionnent plus intelligemment et sont beaucoup moins onéreuses en termes de fonctionnement (frais de personnel). Dix mille condamnés au moins pourraient, très vite, être affectés dans d’anciennes casernes, par exemple. 3) développer les peines alternatives et les aménagements de peine ( placement sous surveillance électronique, chantiers extérieurs, libérations conditionnelles, etc.. ) pour de très nombreuses infractions.

Tout cela nécessite, entre autres, des travailleurs sociaux pour assurer le suivi minutieux de ces condamnés et les aider à leur insertion ou à leur réinsertion.
Il n’y a pas que le tout-carcéral pour assurer la sécurité, préparer la réinsertion et prévenir la récidive.

 

 Publié par à 23 h 53 min