Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Nov 112012
  

LYON (AFP) – vendredi 9 novembre 2012

Un détenu a été trouvé pendu ce vendredi 9 novembre au matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

 
L’intérieur d’une cellule
AFP/Archives – Denis CHARLET

Un détenu a été trouvé pendu vendredi matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

Le prévenu était dans l’attente de son procès, pour des faits qui n’ont pas été précisés.

L’Observatoire International des Prisons (OIP) avait constaté en 2011 la recrudescence des suicides en prison, malgré les plans de prévention mis en œuvre ces dernières années, avec plus de 80 suicides cette année-là.

L’administration pénitentiaire refuse de rendre public le nombre de suicides survenus dans les prisons françaises.

┬® 2012 AFP

la Maison d’ Arrêt de PRIVAS, construite en 1820

 

 

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ROBIN DES LOIS, comme à chaque fois, s’associe à la dénonciation de ces morts absurdes. Certes, diront les cyniques, « on se suicide aussi dans le monde libre ». Oui, mais nous savons tous que la plupart de ces suicides en prison étaient « évitables ». En d’autres termes, « des morts pour rien » qui, dans la vie « normale », ne se seraient pas suicidés. Les causes sont nombreuses : surpopulation carcérale qui entraîne un défaut d’attention des personnels et manque de psychologues ou de psychiatres. Population plus « fragile » aussi, compte tenu du nombre de malades mentaux expédiés en prison faute de … « mieux ». Tout cela doit conforter ceux qui, comme nous, pensent que la prison est une peine très dure. Quelle que soit la force de caractère de la personne détenue…

ROBIN DES LOIS adresse une fraternelle pensée aux proches de ce garçon, en sachant combien la mort d’un être aimé en prison est « violente », car entourée de mystères et de dissimulations.

 Publié par à 22 h 06 min
Déc 292010
  

le blog de Régis SADA

Pour 2010, la liste des personnes suicidées dans « nos » prisons s’est encore allongée ces derniers jours, avec 115 suicides ou morts suspectes connu(e)s, selon l’Observatoire des suicides et des morts suspectes. Le 17 décembre, c’est un jeune homme de 17 ans qui s’est suicidé à la M.A. de TOURS : il venait d’être placé en détention provisoire par un magistrat, alors qu’il s’était échappé du Centre d’Éducation fermée o├╣ il avait été placé initialement. Le 25 décembre 2010, c’est un homme de 37 ans, détenu à la M.A. de FLEURY-MEROGIS, qui se suicide en se jetant sous un train alors qu’il rentrait d’une « permission » passée chez son frère : tou(te)s les détenu(e)s connaissent la difficulté qui existe à rentrer, volontairement, dans sa prison après une permission… Ceci, pour éclairer la lanterne de ceux qui jettent la pierre aux quelques – rares – cas de permissionnaires qui ne « rentrent » pas de permission… et sont généralement arrêtés quelques jours après.

Enfin, ce mardi 28 décembre,c’est un jeune homme de 24 ans qui s’est suicidé par pendaison au C.D. de (47) EYSSES. Il était libérable le 5 juin 2012…

le C.D. de (47) EYSSES

  Le « record » des années précédentes est, d’ores et déjà, battu puisque 115 suicides avaient été dénombrés en 2009, contre 109 en 2008.Tout ceci, dans l’indifférence la plus totale. En moyenne, trois morts tous les 10 jours… Cela fait tout juste une « brève » dans les quotidiens les mieux disposés. Pourtant, ces personnes ont été condamnées à de la prison : elles n’avaient pas été condamnées à mort ! Ce pourraient être : votre fils, votre père, votre neveu. La plupart de ces morts étaient évitables : pas avec les pyjamas en papier de Michèle ALLIOT-MARIE ! Avec une toute autre politique pénale et carcérale. Nous avons des idées sur ce qu’il faut faire ! Rejoignez-vous pour que ces « morts de NO├ïL » ne soient pas morts « pour rien » contact@robindesbois.org 

à lire : pourquoi encore 114 suicides en prison en 2010 (excellent blog de Régis SADA)

 Publié par à 19 h 53 min
Nov 182010
  

… il est blâmé par son administration. Soutenons-le devant le Tribunal Administratif de TOULOUSE

A ROBIN DES LOIS, nous estimons que c’est tout le « système carcéral » qui est toxique, destructeur et mortifère. Il n’est plus possible, aujourd’hui, de défendre la seule cause des personnes détenues sans penser, également, aux femmes et aux hommes qui les gardent. Et qui travaillent, bien souvent, dans des conditions honteuses. Aucun chef d’entreprise n’oserait faire travailler des employé(e)s dans les conditions o├╣ l’ État ose faire travailler ses agents.

Il y a, bien entendu, des brebis galeuses. Et nous sommes les premiers à les combattre. Mais – fort heureusement – certains Syndicats Pénitentiaires commencent a « réaliser » que la seule défense de leurs intérêts corporatifs ne suffit plus. On l’a vu, ce lundi 15 novembre, avec des agents dénonçant les « usines carcérales » inhumaines en construction un peu partout… Nous condamnons ces « prisons privées » depuis leur création, en 1987… Celle de SEYSSES, près de TOULOUSE, est l’une d’elles.

La Ligue des Droits de l’Homme de Midi-Pyrénées appelle à soutenir un surveillant blâmé par son administration pour avoir accordé une interview au journal LA DÉP├èCHE, relative au système carcéral français. Voici l’ APPEL diffusé par la Ligue des Droits de l’Homme. C’est un devoir civique, humain et fraternel que de venir soutenir cet agent, soit en étant présent, soit en lui écrivant via la Ligue des Droits de l’Homme de MIDI-PYRÉNÉES :
( 1, rue Joutx Aigues 31000 TOULOUSE)

ÉRIC CARRÉ AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

Monsieur Éric CARRÉ, surveillant à la Maison d’Arrêt de SEYSSES et militant de la LDH, s’est vu notifier un blâme le 7 septembre 2007 par le Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires pour avoir accordé une interview au journal La Dépêche, relative au système carcéral français.

La Dépêche du Midi du 22 mars 2007 avait titré  » Près de 800 détenus s’entassent dans la Maison d’Arrêt de SEYSSES conçue pour 600 prisonniers. « Le suicide tue plus aujourd’hui que la guillotine hier. » «  

 

Monsieur CARRE indiquait notamment : « Je constate que peu à peu, le répressif l’emporte sur le social. Ce phénomène, conjugué à celui de la surpopulation carcérale, dégrade le climat à l’intérieur des établissements pénitentiaires (ÔǪ). Je peux évoquer très simplement les matelas que l’on jette parfois à même le sol dans une cellule de 9m2 conçue pour un détenu, mais dans laquelle devront cohabiter deux individus, la puanteur que fabrique la promiscuité, l’agressivité dont nous, les surveillants, sommes victimes, la haine de l’uniforme que produit ce système, et surtout la détresse qu’il provoque. La Maison d’Arrêt de SEYSSES a fait statistiquement en trois ans plus de morts dans la population carcérale que la guillotine sous toute la cinquième République. »

Ces propos visaient à dénoncer une situation de violation des Droits de l’homme en prison aujourd’hui reconnue par tous et qui porte manifestement atteinte à la dignité des personnes incarcérées.

Monsieur CARRÉ demande au Tribunal Administratif de Toulouse l’annulation de ce blâme, qui viole la liberté d’opinion des fonctionnaires comme l’interdiction d’exécuter un ordre manifestement illégal ou de nature à compromettre un intérêt public.

LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

 

VENEZ SOUTENIR ÉRIC CARRÉ

AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE

68 rue Raymond IV, Toulouse

métro Jeanne d’Arc

 

 


 

 

 Publié par à 20 h 49 min
Oct 312010
  

Nous avons déniché un intéressant article de Georges MOREAS sur les suicides en prison.

 » (…) 115 suicides en 2009. La moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. Environ un suicide tous les trois jours. Cela est-il dû à la surpopulation ? Le taux de remplissage serait d’environ 140% dans les maisons d’arrêt, là o├╣ sont incarcérées notamment les personnes en attente de jugement. Certains établissements tournant même, paraît-il, autour de 200%.

Dans son rapport, le contrôleur général des prisons, M. Jean-Marie DELARUE, demande plus simplement une humanisation des conditions de détention. Tandis que pour faire face au manque de personnel et de places, on s’oriente tout au contraire vers la robotisation. Comme la reconnaissance biométrique, via le fichier BIOAP (décret du 7 juin 2010 sur Lexinter.net). Á chaque déplacement, les détenus devront appliquer leur index sur une borne qui vérifiera leur identité. Sans parler de l’omniprésence des caméras de surveillanceÔǪ

Il faut dire que, du fait du surpeuplement, les risques d’évasion augmentent. Vingt-et-une, en 2009 (…) »

Nous ne pouvons, évidemment, pas souscrire à cette dernière phrase : jamais le taux d’évasions n’a été aussi faible, l’Administration Pénitentiaire ayant sacrifié, depuis des années, le budget « réinsertion » au détriment du budget « garde » et « sécurité ». Mais il faut lire le reste de l’article … Et le diffuser pour faire prendre conscience au « bon peuple » de ce qui se passe dans « ses » prisons. Nombre de ces suicides seraient évitables : humanisation des conditions de détention, arrêt de la construction de « monstres » d’acier et de caméras pour le seul profit de gros industriels cotés en Bourse,peines alternatives, efforts de formation et d’aide à la réinsertion…

 Publié par à 17 h 23 min
Oct 062010
  

C.P. de LAON : deux suicides en 2 semaines…

EDITO

Il est triste d’avoir raison et de savoir la catastrophe inéluctable. Dès l’été 2009, nous avions dénoncé – avec d’autres – les ridicules initiatives de Michèle ALLIOT-MARIE pour faire semblant de lutter contre les suicides dans les prisons. Certes, chaque cas est une « histoire » différente. Chaque prison est plus ou moins propice au suicide. Mais les mêmes causes, globalement, reviennent : la surpopulation carcérale, le désespoir, et l’extrême souffrance des hommes et des femmes incarcéré(e)s. Le « manque d’attention » aux autres, aussi. La solitude intérieure, redoutable. 

« L’ UNION » relate deux suicides survenus coup sur coup au C.P. de LAON . Comme d’habitude , ce n’est la faute à personne et tous les co-responsables se refilent la patate chaude… Pour le premier suicidé, une libération prochaine. Sait-on s’ il était vraiment aidé à préparer sa sortie ? Tous les spécialistes connaissent, en effet, l’angoisse de la proche libération, paradoxale, mais bien réelle si la « sortie » n’est pas préparée et accompagnée. Pour le second, bien sûr, le Parquet aurait signalé à la Détention… Et la Détention aura sûrement signalé à l’ U.C.S.A. (service médical). Tout le monde est « couvert ». Mais tout le monde est responsable.

ROBIN DES LOIS ne dispose pas, en l’espèce , des éléments d’information qui permettraient d’aller plus loin. Mais nous sommes prêts à aider juridiquement et moralement les familles si elles veulent faire toute la lumière et déterminer s’il y a eu « faute ».

Cela dit, LA FAUTE,majeure, elle, est déjà connue. Ces deux hommes avaient-ils réellement leur place en prison, qui doit être l’ultime recours lorsqu’il n’existe aucune autre sanction possible ? A-t-on vraiment tout essayé (peines alternatives) avant de les y expédier ? Les co-responsables, ce sont les responsables de la folle politique sécuritaire qui frappe notre Pays depuis plus de 10 ans. On enferme, on enferme, on enferme. Sans se soucier de ce qui se passe « après ».

D’ailleurs, vous n’avez pas entendu le moindre message de compassion en direction des familles de ces deux personnes. Nicolas SARKOZY et Michèle ALLIOT-MARIE, et bien d’autres, s’en foutent totalement … Un mort en prison, ce n’est pas « payant » électoralement. Bagatelles… Et puis, ce n’est pas leur fils, leur cousin ou leur neveu… Alors, Place Vendôme, on continue à faire des ronds-de-jambe comme si de rien n’était avec les chats-fourrés en hermine. Bien au chaud sous les lambris.

Je ne doute pas qu’ils dorment bien, eux, ce soir, comme tous les autres soirs, avec une parfaite bonne conscience… Espérons qu’un jour les fantômes de ces morts anonymes viendront les tourmenter dans leur sommeil…

François KORBER

délégué général de ROBIN DES LOIS

EN SAVOIR PLUS : lire notre dossier sur LE SUICIDE EN PRISON et le Rapport du Docteur Louis ALBRAND


 Publié par à 20 h 08 min
Août 082010
  

 

Mohammed ALLAG

  EDITO

Le jour o├╣ vous irez « au parloir  » visiter votre fils ou votre père, vous direz : « Mon Dieu ! Je ne pouvais pas imaginer que c’était comme cela… » La mort tragique et absurde de Mohammed ALLAG, suicidé à FRESNES il y a 10 jours, vient nous rappeler que « la prison tue ». Et que tous ces morts, toutes ces vies bousillées , étaient évitables. Avec une autre politique pénale et carcérale. Puisse le sourire de cet inconnu hanter les responsables de la politique actuelle. Et vous aider, vous, à vous « engager »

La prison tue, avilit et salit : c’est comme cela. Et pire encore que vous ne l’imaginez . Et cela fonctionne avec vos impôts. Et c’est avez vos impôts que Nicolas SARKOZY veut lancer un énorme programme de prisons construites par le « privé ». Puisque, désormais, le business carcéral , cela rapporte gros… ROBIN DES LOIS va bientôt publier un dossier complet sur ce programme de nouvelles prisons. Pour lui barrer la route, si possible.

Les vraies solutions existent : développer les prisons ouvertes , développer la prévention, développer les peines alternatives.

Mohammed ALLAG n’avait strictement rien à faire en prison. A 62 ans, souffrant d’une maladie cardiaque , il avait été écroué pour une série de banales contraventions .

Il s’est suicidé à FRESNES le mercredi 28 juillet dernier

Il vous regarde droit dans les yeux. Regardez-le aussi. Ce pourrait être votre père ou votre frère. Faites qu’il ne soit pas « mort pour rien ».

LE PARISIEN, sous la plume de Timote BOUTRY, relate – avec émotion et sobriété – son histoire absurde. Vous trouverez, d’ailleurs , sur LE PARISIEN.fr , d’autres articles sur le même sujet.

Lisez-les. Méditez-les. Et rejoignez-vous . Il existe des solutions pour arrêter le « fou » de l’Élysée. Démocratiquement. En attendant que sa bande et lui-même soient virés par les électeurs. Attention ! ROBIN DES LOIS regroupe des « hommes et des femmes de bonne volonté » . Quelle que soit leur étiquette politique, car les questions carcérales ne sont ni de droite, ni de gauche. Mais beaucoup d’électeurs de droite comme de gauche – ayant éventuellement voté pour ce malade mental – ne « supportent » plus les actes d’un tout petit groupe de dangereux néopétainistes. Ces individus salissent et abîment notre Pays. Ils déshonorent la FRANCE à l’Etranger… Ils tuent ses enfants dans des geôles sordides en l’absence de toute véritable politique pénitentiaire.

Oh ! Bien sûr ! Ce n’est pas Nicolas SARKOZY ni Michèle ALLIOT- MARIE qui ont personnellement tué Mohammed ALLAG. Ni même les 3 magistrats qui l’ont expédié en prison, naturellement ! C’est « leur système ». Un système qui pousse à enfermer toujours plus n’importe qui, n’importe comment … Un système que vous cautionnez, sans bien vous en rendre compte, puisque tout cela est fait « Au nom du peuple français » ! Un système qui a conduit près de 700 000 français en garde à vue l’an dernier …

Et puis, si on vous laisse faire, vous allez cautionner l’envoi des parents négligents en prison ?!… Il faudra alors en construire des centaines, de prisons … Alors, dites : « non » ! ├ça suffit ! Ce n’est pas la FRANCE que j’aime ! Je ne veux pas de cette FRANCE-là, hideuse , raciste et xénophobe ! »

Et rejoignez – nous pour arrêter – tant qu’il en est encore temps – la bande de cinglés qui mène cette politique criminelle et inefficace depuis bientôt 10 ans. Dans le seul but de se maintenir au pouvoir.

François KORBER

francoiskorber@robindeslois.org

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LA PRESSE EN PARLE :


 Publié par à 16 h 58 min
Juil 272010
  

Michèle ALLIOT-MARIE à la M.A. de NANTERRE le jeudi 22 juillet 2010

La CHARTE de ROBIN DES LOIS exprime, entre autres, la volonté d’aller chercher – partout en EUROPE – des idées pour « changer la prison » et /ou transformer la manière actuelle de « punir ». Toutes les idées nous intéressent. Tous les combats nous concernent, en étroite liaison avec d’autres associations et tous les partenaires « ouverts » a des réformes concrètes.

Dans cet esprit, nous avons suivi – à travers la Presse – les brefs compte-rendus de la mission confiée à Pierre BOTTON le 18 janvier 2010 par Michèle ALLIOT-MARIE pour améliorer les conditions d’accueil des personnes qui sortent de garde à vue et limiter le « choc carcéral » qui, souvent, conduit aux suicides. Il semble que des mesures simples et peu onéreuses aient été mises en place à NANTERRE, à titre expérimental.

Ce jeudi 22 juillet, Michèle ALLIOT-MARIE, ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, s’est rendue à la Maison d’arrêt de NANTERRE (HAUTS-DE- SEINE) pour dresser un premier bilan de l’expérimentation initiée par Pierre BOTTON.

En dépit de démarches actives tant auprès du Service de Presse du Ministère de la Justice que de Pierre BOTTON, il ne nous a pas été possible, à ce jour, d’obtenir : un « bilan » détaillé de cette expérience, de son coût, de son éventuelle efficacité Nous ne possédons, à ce jour que la communication « officielle » de la Chancellerie que nous reproduisons telle quelle ci-dessous.

Rendus méfiants par les gadgets de l’été 2009 ( les pyjamas en papier ou les draps indéchirables) pour lutter contre les suicides…), nous attendons des informations précises, complètes et détaillées.

consulter le compte-rendu officiel et la vidéo du Service de Communication du Ministère :

« Plusieurs moyens ont été mis en place. Lors de leur arrivée, les détenus ont par exemple la possibilité de téléphoner gratuitement à leur famille afin de les prévenir. Par ailleurs, un film expliquant le déroulement des premières heures de détention est diffusé.

L’expérimentation a fait ses preuves. Michèle ALLIOT-MARIE se félicite de ces  » améliorations concrètes, pragmatiques et de bon sens « , permettant de lutter contre la récidive, tout en veillant au  » respect de la dignité de la personne « .

L’expérience se révélant concluante, elle devrait être étendue à d’autres établissements, et aboutir, peut-être, à une généralisation « .

la communication officielle de l’association « LES PRISONS DU COEUR », extraite du site de la Chancellerie

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Il n’est pas question d’occulter cette information importante pour tous nos « visiteurs », fidèles ou nouveaux. Mais nous ne pouvons pas attendre indéfiniment que l’on veuille bien nous fournir des informations précises, chiffrées et complètes. Cette expérience nous paraît, a priori, intéressante . Lorsque nous disposerons de plus d’informations, nous publierons un dossier complet. Pour déterminer s’il faut se battre sans relâche pour généraliser cette expérience. Ou, au contraire, la ranger au rayon des gadgets publicitaires destinés – une fois de plus – à « faire semblant de faire quelque chose »…   

le Bureau de ROBIN DES LOIS

 Publié par à 23 h 53 min
Juil 052010
  

Nous reproduisons in extenso un remarquable et bouleversant article de Laure HEINICH-LUIJER qui vient d’être publié par RUE 89 (ancienne première secrétaire de la conférence, elle est avocate au barreau de Paris et cofondatrice du cabinet BHMZ Avocats). Jean-Luc DEPRE s’est suicidé au C.P. de LIANCOURT le 8 mars 2010.

Un détenu se suicide trois jours après un refus d’hospitalisation

par Laure HEINICH – LUIJER, avocate, le 4 juillet 2010

L’effet de vases communicants est flagrant : les hôpitaux psychiatriques se vident de leurs lits et les prisons se remplissent de personnes atteintes de troubles mentaux. Les psychiatres défroquent-ils leur blouse blanche ?

Ils semblent en tous cas s’accorder avec les politiques sur le fait que les pathologies mentales ne doivent pas permettre l’immunité judiciaire. A peine 1% des expertises psychiatriques concluent à l’abolition du discernement des mis en cause et donc à leur irresponsabilité pénale.

Les experts deviennent ainsi la caution « scientifique » des décisions d’emprisonnement comme les avocats sont l’alibi de la procédure pénale.

La société, informée par quelques faits divers sur-médiatisés et utilisés à des fins sécuritaires, porte le fantasme du tout carcéral contre le rien psychiatrique que représenterait l’hospitalisation d’office. Cela arrange nécessairement quelques praticiens qui ont, et on les comprend, peur des agressions et des évasions à l’hôpital.

Le Centre pénitentiaire de LIANCOURT serait-il le reflet de ce tout carcéral, de ses dérives et de ses drames ? La prison est en tout cas à l’image de la statuette des trois singes que l’on voit dans le bureau de la DRH de l’hôpital de CLERMONT-DE-L’OISE, dont dépend le Centre pénitentiaire, avec les mains sur les yeux, la bouche et les oreilles. Pour les psychologues qui y travaillent, cette statuette symboliserait-elle le seul moyen de conserver leur emploi ?

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