Nov 202011
  

ROBIN DES LOIS se bat pour informer le grand public sur la réalité des Etablissements à Gestion Mixtes ou des P.P.P., inexactement appelées – pour l’instant, tout au moins – « prisons privées ». Le Journal du Dimanche s’intéressant à cette question, François KORBER, délégué général, a été amené à donner l’opinion de l’association sur ces monstres de béton et d’acier que nous combattons depuis longtemps. Le Journal du Dimanche publie une intéressante « visite » du C.P. de REAU-SENART, récemment ouvert et déjà occupé par une centaine de personnes détenues.

lire l’article de Marie QUENET en PDF

Nous rappelons que deux rapports de la Cour des Comptes ont attiré l’attention des spécialistes sur le coût très important des loyers versés par l’Etat aux groupes privés qui construisent et co – gèrent ces Etablissements. Ainsi que sur leur rapide dégradation. Le rapport 2010 du Contrôle Général des lieux de privation de liberté (pp. 29 – 34) a, par ailleurs, souligné l’inhumanité de ces Etablissements gigantesques, tant pour les personnels que pour les personnes détenues, source , notamment, de violences. Enfin, le documentaire LE DEMENAGEMENT – qui montre, précisément, l’inhumanité de la M.A. de RENNES-VEZIN, récemment ouverte – est toujours censuré par la D.A.P. qui rend impossible sa diffusion sur FRANCE 3. Pourquoi ? Parce que que ce film superbe, constitue, entre autres, un réquisitoire sobre mais implacable sur la vie quotidienne dans les « nouvelles prisons ».

ROBIN DES LOIS rappelle, une nouvelle fois, son Projet pour une nouvelle politique pénale :

 

LE CONTRE-PROGRAMME DE ÔÇÿÔÇÿ ROBIN DES LOIS »

 

Nous proposons pour les années qui viennent, un programme cohérent : stopper la construction des usines carcérales, inhumaines pour le personnel comme pour les personnes détenues, et mettre un terme à la prison cotée en bourse, c’est-à-dire à la folle dérive à l’américaine (privatisation totale de certaines prisons), par ailleurs ruineuses pour le contribuable, qui est le locataire de ces tas de béton et de ferraille.

Il existe, certes, une surpopulation dans les maisons d’arrêt, mais le parc actuel est suffisant. Il faut : rénover les vieux Établissements de Centre Ville et les mettre aux normes européennes. 2) développer les ÔÇÿÔÇÿprisons sans barreaux » (Casabianda, Mauzac-Vieux Camp) qui sanctionnent plus intelligemment et sont beaucoup moins onéreuses en termes de fonctionnement (frais de personnel). Dix mille condamnés au moins pourraient, très vite, être affectés dans d’anciennes casernes, par exemple. 3) développer les peines alternatives et les aménagements de peine ( placement sous surveillance électronique, chantiers extérieurs, libérations conditionnelles, etc.. ) pour de très nombreuses infractions.

Tout cela nécessite, entre autres, des travailleurs sociaux pour assurer le suivi minutieux de ces condamnés et les aider à leur insertion ou à leur réinsertion.
Il n’y a pas que le tout-carcéral pour assurer la sécurité, préparer la réinsertion et prévenir la récidive.

 

 Publié par à 23 h 53 min

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