Oct 252012
  

Pour tous ceux qui ont suivi le combat contre la censure, ces premières diffusions sur FR3 sont une belle victoire en attendant, nous l’espérons, la diffusion nationale que ce documentaire exceptionnel mérite.

vendredi 26 octobre à minuit / samedi 27 octobre à 15h20 : « Le déménagement » sur FR3 BRETAGNE

un film de Catherine RECHARD
une coproduction CANDELA Productions, TVR 35 / France Télévisions
durée : 52 minutes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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par Émilie COLIN, pour FRANCE 3

A RENNES, comme dans beaucoup d’autres villes françaises, la Maison d’arrêt construite au début du 20e siècle déserte le centre ville au profit d’un Centre Pénitentiaire de 690 places en périphérie.

Alors que le déménagement approche, les personnes détenues et les personnels ont une seule et même question : que sera la vie dans cette nouvelle prison ?

Dans les deux établissements, le film s’interroge avec les personnages, sur la façon dont l’architecture interfère dans le mode de fonctionnement d’une prison et le lien entre la modernisation des locaux et l’amélioration de la vie en détention. Au-delà de la prison, il questionne le postulat selon lequel, nouveauté et avancée technologique signifient nécessairement, mieux-être et progrès. Ce film a été interdit de diffusion pendant un an notamment parce que les détenus y apparaissent à visage découvert. La loi impose en effet un cadre restreint.

Ces limites ne nous autorisent pas à diffuser ce film sur internet ni à vous proposer d’extraits dans lesquels les protagonistes apparaissent. Aucune diffusion sur notre site de télé-rattrapage www.pluzz.fr ne sera possible.

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ÉDITO

Catherine RECHARD a surtout voulu montrer ce que deviennent les personnes condamnées « après » le Jugement … Ce sont des hommes ( et parfois des femmes)  » comme les autres » . Votre fils, votre mari, votre père… Ils évoquent avec tact leur vie en détention autour d’un fil conducteur : le déménagement depuis la vieille prison Jacques CARTIER de RENNES (o├╣ a récemment été tourné le beau téléfilm adaptant le livre de Véronique VASSEUR : « Médecin -Chef à la Santé ») vers une « usine carcérale » construite en zone industrielle à RENNES-VEZIN. Pour ROBIN DES LOIS – et beaucoup d’autres – il est évident que ce film constitue aussi, volens nolens, un Réquisitoire très subtil contre les « nouvelles prisons », à l’architecture inhumaine pour les personnels ( surveillants, personnels de santé, travailleurs sociaux, etc… comme pour les personnes détenues.

Alors que la DAP s’apprêtait à faire voter le délirant programme de 25 000 nouvelles places ( dont 15 000 nettes après certaines démolitions), il fallait empêcher par tous les moyens 3 ou 4 millions de Français de voir ces images et l’utilisation de leurs impôts dans ces « usines » de 5 ou 6 00 places. D’o├╣ l’obligation de flouter que prétendait imposer le très regrettable Directeur de la D.A.P., Jean-Amédée LATHOUD , l’un des responsables d’OUTREAU, aujourd’hui recasé à la Cour de Cassation pour « services rendus ». C’est le même psychopathe qui avait signé une Circulaire interdisant de délivrer des permis de visite aux enfants de moins de 14 ans. Rappelons que, pour LE DÉMÉNAGEMENT, les producteurs et la réalisatrice avaient parfaitement respecté la loi : toutes les personnes qui apparaissent dans le film à visage découvert dans le film avaient donné leur accord écrit pour une diffusion de leur image. M. LATHOUD, en docile serviteur du Pouvoir de l’époque, a donc imaginé cette obligation de floutage d’autant plus délirante qu’elle n’était pas imposée pour la diffusion en salles. Forcément : l’impact dans une salle est très inférieur à celui d’une diffusion sur une grande chaîne nationale.

Ce triste personnage, en zélé domestique du gang Sarkozyste, a contraint des centaines de personnes à se mobiliser contre la censure, notamment en organisant des projections un peu partout en FRANCE afin que le film « vive » en attendant l’issue des procédures judiciaires. Beaucoup de temps gaspillé, beaucoup d’argent dépensé… Bien peu, au final, se sont mobilisés mais notre gratitude va vers tous les organisateurs de ces projections militantes et vers les journalistes qui ont pris le temps d’en rendre compte. Tandis que Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND, ce minuscule « ministre », cautionnaient cette monstrueuse censure. Pour nous, il s’agissait d’un combat de principe (la liberté d’expression) mais aussi d’un combat contre les usines carcérales, grâce aux images de ce très beau film. Au-delà de la libre diffusion de ce documentaire, il s’agissait de faire échec aux projets immobiliers insensés, dans lesquels des hommes et des femmes – personnels comme personnes détenues – auraient atrocement souffert pendant 30 ou 40 ans (architecture inhumaine, destruction de tout ce qui peut, malgré tout, rester « humain » dans une prison, suicides, désespérance).

C’était en 2011 – 2012, au Pays des Droits de l’Homme …

Temps gaspillé ? Pas tant que cela , finalement, car des liens très forts se sont noués entre tous ceux qui combattaient cette censure. Une idée a sans doute progressé, comme c’est le cas à chaque échec des censeurs : la liberté d’expression et la liberté de penser sont un bien infiniment précieux, qui doit être défendu avec vigilance tous les jours et partout, contre tous les radicaux, contre tous les extrémistes, et contre tous les LATHOUDS de la Planète ! « On ne négocie pas avec les extrêmes, avec les fous, avec les intégristes. On passe outre et on les emmerde. Parce qu’ils ne peuvent pas avoir le droit de gagner ».

François KORBER

Frédéric MITTERRAND, ministricule et collabo des censeurs

Jean-Amédée LATHOUD, valet des censeurs

Michel MERCIER, domestique des censeurs sarkozystes

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consulter ici et télécharger le dossier de presse, la fiche technique du film et l’historique de la censure, avec la décision de M. Jean-Amédée LATHOUD en date du 18 janvier 2011 destinée à « tuer » le film

lire le RECOURS en EXCÈS de POUVOIR devant le Tribunal Administratif

lire le jugement du T.A. de PARIS annulant les décisions de M. LATHOUD et de la D.A.P.

un excellent article de Serge SLAMA ( Droit à l’image et Détention) dans la Revue du CREDOF

 Publié par à 18 h 34 min
Juin 162011
  

Une fois de plus, l’Administration Pénitentiaire censure un film sur la prison… Tous les journalistes éprouvent des difficultés pour obtenir une autorisation de filmer en prison. C’est la raison pour laquelle les Français connaissent si mal « leurs » prisons et ce qui s’y passe. A ROBIN DES LOIS, nous sommes convaincus que rien ne changera tant que les Français ne seront pas mieux informés. Il faut donc, par tous les moyens légaux, briser cette toute-puissance d’une Administration totalitaire qui considère les prisons comme « ses » prisons, les détenus comme « ses » prisonniers et les familles comme « ses » otages. Nous soutiendrons, bien entendu, Catherine RECHARD par tous les moyens légaux possibles.

une prison française ┬® SAUTIER PHILIPPE / SIPA

Nous reproduisons ci-dessous l’article du NOUVEL OBS.com (cliquer ici pour voir le site de l’hedomadaire)

Un documentaire présentant des détenus filmés à visage découvert a été interdit de diffusion sur France 3 par l’administration pénitentiaire. ÔÇ£Le déménagementÔÇØ, réalisé par Catherine RECHARD, présente la vie des détenus dans l’ancienne prison Jacques CARTIER de RENNES, leur déménagement fin mars 2010 vers le centre pénitentiaire de VEZIN-LE -COQUET en Ille-et-Vilaine et leurs premières impressions, à visage découvert, avec leur autorisation comme le permet la loi pénitentiaire de 2009. Le documentaire a été diffusé à la prison de RENNES, puis aux Champs-Libres à RENNES début avril dans le cadre d’un festival. Selon une source de l’administration pénitentiaire, cette interdiction de diffusion sur une chaîne de télévision est ÔÇ£conforme à toutes les autorisations réglementaires: toute autorisation médiatique se fait avec le principe de l’anonymat des détenusÔÇØ. Il est également précisé que la loi de 2009 comprend un alinéa permettant à l’administration de maintenir cet anonymat, comme elle l’a toujours fait pour toute diffusion sur un média, ce qui n’est pas le cas des festivals o├╣ il s’agit d’un cadre artistique.ÔǪ

Selon Barbara LIARAS, coordinatrice à l’Observatoire international des prisons (OIP), cette interdiction ÔÇ£illustre la réticence de l’administration pénitentiaire par rapport à un droit des détenusÔÇØ. Les producteurs et la réalisatrice ont adressé une lettre ouverte au Garde des Sceaux, Michel MERCIER, et à Frédéric MITTERRAND, ministre de la Culture, pour les alerter sur la ÔÇ£forme de censureÔÇØ dont est victime selon eux le film et proposent une projection ÔÇ£non censuréeÔÇØ vendredi à 15H30 à Paris, à la Société civile des auteurs multimédia (Scam).

mots clefs : prison, censure

 Publié par à 0 h 07 min