Avr 162011
  

la M.A. de FRESNES

PARIS, 14 avril 2011 (AFP) – Avec plus de 64.000 personnes incarcérées au 1er avril, le nombre de détenus dans les prisons françaises tutoie de nouveau des sommets et génère une tension croissante dans les établissements pénitentiaires, selon des professionnels interrogés par l’AFP.

Le chiffre de 64.148 personnes incarcérées début avril, communiqué par l’Administration pénitentiaire, est quasiment identique au pic historique de 64.250 détenus atteint en juillet 2008.

Le taux de surpopulation carcérale était alors de plus de 126 %. Il est actuellement de 114,24 % car la France compte 56.150 places de prison, soit environ 5.300 de plus qu’en juillet 2008.

Par rapport au 1er janvier 2011 (60.544), le nombre de détenus est en hausse de 6 %. Par rapport à mars (62.685), il augmente de 2,3 %.

Ces chiffres ne surprennent pas les représentants des syndicats pénitentiaires interrogés par l’AFP.

« La surpopulation monte depuis novembre (2010) de façon constante. Et la tension avec », constate Jean-François FORGET, secrétaire général de l’UFAP, première organisation de la profession.

Du côté de la CGT pénitentiaire, « on reçoit à nouveau des alertes des agents. Ils nous disent que ça devient très tendu en détention », assure la secrétaire générale Céline VERZELETTI

Conséquences de cette promiscuité : hausse des incidents, des bagarres entre détenus et des agressions de surveillants, affirment les deux syndicalistes.

A la maison d’arrêt parisienne de la Santé, « on est arrivé à trois, voire quatre détenus par cellule. On devrait bientôt arriver à mille matelas par terre dans les prisons françaises, du jamais vu à cette époque de l’année », affirme M. FORGET.

Selon lui, une quinzaine de mouvements collectifs de détenus ont été recensés depuis le début de l’année. Le 4 février, quelque 200 prisonniers de la maison d’arrêt d’OSNY (Val d’Oise) avaient refusé de réintégrer leurs cellules pour réclamer de meilleures conditions de détention. Le 14 mars, une bagarre impliquant 29 détenus avait éclaté à FLEURY-MEROGIS (Essonne) et onze surveillants voulant s’interposer avaient été frappés.

Ces dernières semaines, des surveillants des maisons d’arrêt de NANTERRE et de FRESNES (Val-de-Marne) ont organisé des mouvements de protestation contre la montée des agressions dans leurs établissements.

« On en est à une quarantaine d’agressions violentes depuis le début de l’année sur FRESNES. C’est du jamais vu », avait alors estimé Patrick ROUCAU, délégué FO-pénitentiaire.

Selon Jean-François FORGET, c’est en région parisienne et dans l’ouest de la France que « la situation commence à devenir explosive ».

Début avril, l’Observatoire international des prisons (OIP) avait dénoncé « une hausse singulière du nombre de détenus dans les prisons de l’Ouest » après l’affaire L├ªtitia qui « a eu pour effet de radicaliser la politique répressive de la région pénitentiaire de Rennes » sous la forme « d’un plus grand nombre de peines mises à exécution par des juges désormais sous pression » ( O.I.P. un vent mauvais dans les prisons de l’OUEST : cliquer ici)

« Au niveau national, la politique pénale est globalement en train de se durcir, des consignes ont été données », affirme sous couvert d’anonymat un fonctionnaire du ministère de la Justice.

A la maison d’arrêt de NANTES, poursuit-il, le record de surpopulation est battu avec 440 détenus pour 109 cellules. « Il y a même eu une soirée, o├╣ les agents ne savaient plus o├╣ poser les matelas. Nous sommes très inquiets pour l’été ».

La FRANCE compte 191 prisons. Plusieurs dizaines d’entre elles, vétustes, doivent fermer d’ici 2017 et être compensées par l’ouverture de nouveaux établissements pour parvenir à 68.000 places.

smk/pmg/hj

rédigé par Sophie MAKRIS, journaliste à l’A.F.P.

à lire : les prisons ne connaissent pas la crise, par Sonya FAURE, sur LIBÉRATION.fr (cliquer ici)

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A ROBIN DES LOIS, nous aurons l’occasion de rappeler, une fois de plus, que des solutions existent, beaucoup plus « intelligentes » que l’enfermement « classique », tout au moins pour des milliers de prévenus ou condamnés potentiels…

En attendant, nous vous invitons à partager et méditer les réflexions de François-Régis HUTIN, Éditorialiste à OUEST-FRANCE et de Jean-Marie DELARUE, Contrôleur Général des lieux de privation de liberté publiées ce samedi 16 avril sur LIBÉRATION.fr : POURQUOI LA FRANCE ACCEPTE-T-ELLE LE SORT FAIT AUX PRISONNIERS ?

 Publié par à 0 h 15 min
Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

Retrouvez l’article complet sur www.maveritesur.com

 Publié par à 21 h 22 min
Déc 012013
  

Un remarquable article de Laurence NEUER sur LE POINT.fr vient expliquer « pourquoi la SU├êDE ferme des prisons ? » Il en est de même en FINLANDE et aux PAYS-BAS o├╣ la surpopulation carcérale n’existe plus, pour d’autres raisons. Alors, la FRANCE – qui passe son temps à donner des leçons au monde entier – serait-elle plus bête que les SUÉDOIS ou les HOLLANDAIS ? Qu’attendons – nous pour engager une grande politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive ? Il faut en finir avec la minable politique politicienne sur ces questions pour qu’elles deviennent « une grande cause nationale ».

François KORBER

Ils le font. Pourquoi pas nous ?
Ils le font.
Pourquoi pas nous ?

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Quatre prisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en SU├êDE. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils OBERG, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ?

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure o├╣ il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman BISHOP, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation.

Faut-il alors attribuer ce phénomène à une politique pénale plus douce favorisant les peines en milieu ouvert au détriment de l’enfermement ? Ou encore, à la réduction de la durée des peines prononcées par les tribunaux ? « Une décision de la cour suprême rendue en 2011 a conduit les tribunaux à se montrer moins sévères dans les affaires de drogue par exemple, explique Norman BISHOP. Le message véhiculé par cette décision était d’amener les juges à fonder leurs décisions non seulement sur le type et la quantité de drogue saisie, mais aussi sur des circonstances telles que l’usage – privé ou professionnel – ou la participation à une organisation de criminalité organisée. L’application de ces critères avait en l’espèce conduit la Cour à réduire une peine d’emprisonnement de 14 ans à 4 ans ». Et, selon le principe des vases communicants, plus les peines sont courtes, moins il y a de prisonniers.

La réduction de la durée des peines ne concerne pas seulement les affaires de drogue. Dans les affaires de petite ou moyenne importance, les juges sont aussi moins sévères qu’ils ne l’étaient auparavant. Ainsi, fait observer le professeur de criminologie à l’université de Stockholm Hanns von HOFER, la chute de la population carcérale concerne à 36 % des condamnés pour une affaire de drogue, à 25 % des condamnés pour vol, mais à seulement 12 % des auteurs de crimes violents.

Prévention

Modèle du genre, la FINLANDE, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La FINLANDE a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces.

Citoyens bénévoles, passerelles vers la sortie de la délinquance

Dernier facteur susceptible d’influencer à la baisse le taux d’occupation carcéral : la sortie de prison. Contrairement à la FRANCE o├╣ 80 % des détenus sont confrontés à des sorties sèches, la SU├êDE pratique systématiquement la libération conditionnelle automatique aux deux tiers de la peine. Sortir plus tôt, c’est bien, ne pas y entrer, c’est mieux. « Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime », rappelle Norman BISHOP. En outre, ajoute l’expert, « tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels. » Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. « C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons », souligne Norman BISHOP.

* en France, le nombre de personnes sous écrou connaît une légère augmentation au cours des 12 derniers mois (1 956 personnes sous écrou de plus, taux d’accroissement annuel de + 2,6 %). L’effectif atteint au 1er octobre 2013 (78 363) reste proche du record absolu du 1er juillet 2013 (80 700).

** « Regulating the prison population : Experiences from a Long-term Policy in Finland »

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à lire, sur le même sujet , l’article d’Olivier TRUC, correspondant du MONDE à STOCKHLOM

 » En SU├êDE, les prisons mettent la clef sous la porte »

publié dans M. le Magazine du MONDE le 22 novembre 2013

prison Suede

la prison moderne de SALVIK à H├äRN├ûSAND

 Publié par à 19 h 13 min
Sep 082013
  

francois-korber-robin-des-lois_1151230

François KORBER était l’invité de Thierry ARDISSON ce samedi 7 septembre 2013 à 19 heures dans SALUT LES TERRIENS (sur CANAL + en clair) . Il a , de l’avis général, brillamment défendu la nouvelle politique pénale que nous appelons tous de nos vœux… face à Patrick BALKANY, député-Maire U.M.P. de LEVALLOIS – PERRET, qu’il a, semble-t-il, presque convaincu !

pour revoir la séquence en replay cliquer ici c’est à 16 minutes et 30 secondes !

 

salut les Terriens

 

 Publié par à 12 h 48 min
Sep 012013
  

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Dans un entretien avec SUD-OUEST de ce samedi 31 août 2013 – o├╣ un très large dossier est consacré à la future réforme pénale, François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », défend et explique, inlassablement, la nécessité absolue de la réforme pénale, actuellement portée par Christiane TAUBIRA. Il dénonce,, une fois de plus, l’absurde , artificiel et stupide clivage entre supposés,  » laxistes » et supposés  » sécuritaires ».

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page 1

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/OgzTemp_41517.6145371.pdf

page 2

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/sud-ouest-03.pdf

François KORBER

François KORBER

 Publié par à 15 h 12 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 022012
  

Une des cellules de la Maison d’ Arrêt de DOUAI. Conçue pour 389 détenus, cette prison en abrite plus de 600 JP GUILLOTEAU / L’EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro de « L’ EXPRESS » paru ce mercredi 29 août, François KOCH publie un remarquable article sur les tares de « nos » prisons. Insolubles, tant le système est archaïque , sclérosé et criminogène. Il est temps que les Français prennent conscience de la vanité de la surenchère carcérale, et de la nécessité, dans de très nombreux cas, de « punir autrement » que par la prison, c’est-à-dire en interpellant les Communes – de droite comme de gauche – pour qu’elles mettent en place des T.I.G. et d’autres peines alternatives. Puis, en aval, en cas d’incarcération absolument indispensable, en développant les aménagements de peine et une aide réelle à la réinsertion. Les solutions existent. Elles ont fait leurs preuves. Mais aucun Gouvernement, depuis 30 ans , n’a pris le problème à bras-le – corps, même si, depuis quelques années, le P.S.E. (bracelet électronique), par exemple, s’est très légèrement développé. Alors, là aussi, « le changement, c’est maintenant » ! Combattre ce système épouvantable, c’est se battre pour les Droits de l’Homme. De tous les hommes et femmes de ce Pays. En évitant de « fabriquer » des récidivistes à la chaîne, on luttera efficacement pour la Sécurité de tous. A long terme.

lire l’article sur le site de L’EXPRESS (cliquer ici)

télécharger l’article ( cliquer ici)

 

 Publié par à 22 h 16 min
Août 062012
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », était l’invité de la Matinale de FRANCE-CULTURE ce mercredi 8 août 2012, de 8 heures 30 à 9 heures. Thème général : les questions carcérales et les alternatives à la prison.

 

 

 

François KORBER

 

écouter le podcast de l’émission (cliquer ici) fichier-son en attente

 Publié par à 20 h 14 min
Août 052011
  

Nous reproduisons ci-dessous l’Éditorial du « MONDE » en date du jeudi 4 août 2011, dont nous empruntons le titre. Tout y est dit…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a une dizaine d’années, une commission d’enquête parlementaire dressait un constat accablant de la situation des prisons françaises : « Une humiliation pour la République », concluait son rapport, resté dans les annales. En juin 2009, à nouveau, le président de la République avait solennellement sonné l’alarme : notre situation pénitentiaire est « une honte pour la République », avait déclaré Nicolas SARKOZY devant le Congrès.

Il faut croire que la FRANCE s’habitue à cette humiliation et que ses pouvoirs publics ne rougissent plus de cette honte. Au 1er juillet, en effet, 73 320 personnes étaient placées sous écrou dans notre pays. Le chiffre – en augmentation de 50 % en dix ans – est un record absolu dans l’histoire de la pénitentiaire.

Le nombre de personnes sous écrou ne se confond pas avec celui des détenus ; 18 % des condamnés bénéficient d’un aménagement de peine, comme le bracelet électronique. Reste que près de 65 000 personnes sont incarcérées en FRANCE, dans des conditions trop souvent indignes.

Certes, des efforts budgétaires ont été consentis par les gouvernements successifs et les plus vieux établissements, construits avant 1900, vont être progressivement fermés. La chancellerie table sur 70 000 places en 2018, contre 56 000 aujourd’hui. Mais le programme immobilier ne résoudra rien : le nombre de personnes sous écrou a augmenté de près de 7 % cette année, et la surpopulation carcérale est endémique.

La cause de cette inflation pénitentiaire est simple : on emprisonne chaque jour davantage, et pour les délits de moins en moins graves. A cet égard, la responsabilité de l’actuel pouvoir exécutif, et en particulier du chef de l’Etat, est lourde. L’empilement de lois alourdissant les peines, la dénonciation incessante du prétendu « laxisme » des juges, la pression constante exercée sur les parquets banalisent de plus en plus l’emprisonnement.

L’affaire de PORNIC a, incontestablement, marqué un tournant. Après le meurtre affreux de la jeune La├½titia en janvier, Nicolas Sarkozy avait vivement mis en cause les magistrats et les fonctionnaires d’insertion qui, faute de moyens, n’avaient pas assuré le suivi de celui qui est devenu son assassin. Les multiples enquêtes sur les magistrats de Nantes n’ont pas donné grand-chose, mais le message est passé. Les mises à exécution de peines d’un an à moins de trois ans ont augmenté de 50 % : dans le doute, les juges envoient désormais les petits délinquants en prison, o├╣ la situation était déjà intenable.

Il faut donc relever le courage du procureur de DUNKERQUE qui a osé demander, récemment, la suspension des écrous pour les délits les moins graves pendant le mois d’août, avant d’être rappelé à l’ordre par la chancellerie.

« On nous dit que les prisons sont surpeuplées, écrivait Michel FOUCAULT en 1971. Mais si c’était la population qui était suremprisonnée ? » La question est plus pertinente que jamais : il y avait, à l’époque, 29 500 personnes en prison; elles sont aujourd’hui plus du double.

A lire, aussi, la remarquable page écrite par Franck JOHANN├êS dans « LE MONDE » de ce même jour sur le site du « MONDE ». Télécharger ici la page et les articles de Franck JOHANN├êS en PDF

 

 Publié par à 23 h 31 min
Juil 302011
  

une prison (AFP / Alain JOCARD)

Philippe MULLER, le Procureur de la République de DUNKERQUE avait décidé, ce jeudi 28 juillet de reporter les incarcérations de personnes condamnées à des peines de prison mineures. Il a sèchement été rappelé à l’ordre par le Garde des Sceaux, docile porte-vois d’un Président soucieux de ne pas être taxé de « laxisme » en période électorale. Mais cette intiative a eu le mérite de médiatiser le problème de la surpopulation carcérale. A lire absolument : l’article de Valentine PASQUESOONE sur le site de LIBERATION.fr

 

 

A lire aussi : l’éditorial de Philippe WAUCAMPT dans le Républicain Lorrain : COCOTTE-MINUTE

ROBIN DES LOIS rappelle sa position constante : le nombre de places de prison est suffisant. Il faut immédiatement arrêter la construction des monstres de béton et d’acier en P.P.P. , inhumains pour les personnels comme pour les personnes détenues. Il faut, corrélativement, rénover les Vieilles prisons de Centre Ville et réduire le nombre de peines de prison « absurdes » : développer les prisons sans barreaux, développer les peines alternatives, et développer le P.S.E (Placement sous Surveillance Electronique , autrement appelé « bracelet électronique ». Ce qui implique de recruter des travailleurs sociaux pour assurer le suivi de ces peines.

A quoi rime une peine de prison – censée « réinsérer » la personne détenue – lorsqu’elle est exécutée dans la promiscuité, sans travail ni formations , et sans aucune préparation à cette réinsertion ?!

 Publié par à 22 h 36 min
Mai 292011
  

cliché SIPA

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FRANCE-SOIR du mercredi 17 mai 2011 publie un intéressant article très complet (non signé) :

Il n’y a jamais eu autant de prisonniers en FRANCE. Au 1er mai 2011, le nombre de détenus français s’élevait à 64.584, soit 334 personnes emprisonnées de plus que lors du précédent pic historique de juillet 2008. Selon les chiffres mensuels publiés mardi par l’Administration pénitentiaire, ce chiffre représente une hausse de 4,8% en un an et de 0,7% en un mois.

Début avril, l’Observatoire international des prisons (OIP) avait constaté «  une hausse singulière du nombre de détenus dans les prisons de l’OUEST » après l’affaire Laetitia, qui « a eu pour effet de radicaliser la politique répressive de la région pénitentiaire de RENNES  » sous la forme « d’un plus grand nombre de peines mises à exécution par des juges désormais sous pression « .

 » La solution est ailleurs »

Cependant, le mois dernier, les syndicats pénitentiaires avait noté une augmentation constante des chiffres de la population carcérale depuis novembre. S’ils constataient les conséquences de la promiscuité dans les prisons, avec une augmentation des tensions et des incidents, des bagarres entre détenus, des agressions de surveillants, des suicides, etc., le taux de surpopulation carcérale aurait toutefois baissé, dit l’administration pénitentiaire aujourd’hui. Comparé au pic de juillet 2008, o├╣ le taux de surpopulation carcérale était de plus de 126%, celui-ci serait actuellement de 115%. Le parc pénitentiaire compte en effet 56.150 « places opérationnelles », du fait de l’ouverture de nouveaux établissements entre 2008 et 2010. Il y avait 50.746 places de prison en mai 2008, rappelle l’administration.

Par ailleurs, le ministre de la Justice, Michel MERCIER, a précisé début mai les modalités d’un plan prévoyant la construction de nouvelles prisons et la rénovation d’autres, visant à obtenir plus de 70.000 places en 2018.

Mais selon la secrétaire générale de la CGT-Pénitentiaire, Céline VERZELETTI, la solution serait « ailleurs« . Elle passerait par «  une autre politique pénale » avec, notamment, « une orientation vers les alternatives à l’incarcération pour les courtes peines « , ainsi qu’un «  plus grand respect de la présomption d’innocence« , avec « moins de prévenus incarcérés .

Un excellent article de LA CROIX en date du 5 mai (cliquer ici) présente ce que pourrait être la nouvelle carte pénitentiaire, avec la liste des Etablissements à rénover et les 25 nouveaux Etablissements à construire. Un plan nettement plus raisonnable que le projet délirant de Michèle ALLIOT-MARIE… Nous reviendrons toutefois sur ce programme qui nous apparaît, pour l’essentiel, inutile si un autre Gouvernement « imagine » un toute autre politique pénale et pénitentiaire …

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Rappelons brièvement les positions de ROBIN DES LOIS :

  1. arrêt total de la construction de monstres de béton et d’acier, inhumains et mortifères, et par ailleurs ruineux pour le contribuable
  2. rénovation des vieux Etablissements de Centre Ville , qui demeurent à taille humaine
  3. instauration d’un numerus clausus, en faveur duqeul nous allons mener campagne
  4. mise en oeuvre d’une autre politique pénale, développant la prévention, limitant l’incarcération aux faits les plus graves, développement des « prisons sans barreaux » avec une véritable politique de soins, d’éducation et de formation
  5. développement des peines alternatives à l’incarcération avec les moyens humains nécessaires (travailleurs sociaux)

A cet égard, seule la limitation des « fermetures » par Michel MERCIER nous apparaît concret et sérieux. Encore faudra-t-il prévoir les moyens de rénover ces vieux Etablissements dans le Budget 2012…

 Publié par à 23 h 40 min
Juil 092011
  

A L’OMBRE DE LA REPUBLIQUE

Ce lundi 11 juillet, à la tombée de la nuit, projection publique du film de Stéphane MERCURIO, « A l’Ombre de la République » (M° JAURES ou M° STALINGRAD) à PARIS sur la terrasse du 25° Est .

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Pour la première fois, les Contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté ont accepté d’être suivis dans leur travail. Au fil de leurs visites de prisons, hôpitaux psychiatriques et centres de rétention, se dresse un portrait des conditions de vie des hommes et des femmes en détention. Une face cachée de notre démocratie. Si vous avez manqué la triomphale diffusion sur CANAL + il y a 3 mois, venez assister lundi à la projection en plein air.

le nouvel observateur ( cliquer ici)

 Publié par à 15 h 03 min
Avr 132011
  

L’incarcération constitue souvent un moment de réflexion sur sa vie et ses actes. Moment de retour vers la religion, aussi, comme moyen de se « raccrocher » à « quelque chose »… Loin des fantasmes propagés par les provocations à la ZEMMOUR sur « les noirs et les arabes », il nous apparaît intéressant de consacrer un petit dossier sérieux aux réalités de la religion en prison.

l’islam en prison AFP/Mehdi FEDOUACH

Dans un passionnant AVIS en date du 24 février 2011 – qui devrait être publié au JOURNAL OFFICIEL du 17 avril prochain – Jean-Marie DELARUE, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, effectue une passionnante analyse de l’exercice des cultes dans les prisons (télécharger ici le document).

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« Il appartient à l’administration responsable des lieux de privation de liberté de « pouvoir satisfaire aux exigences de [la] vie religieuse, morale ou spirituelle » (code de procédure pénale) des personnes dont elle a la charge. Tel n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Dans les conditions actuelles, les pouvoirs publics sont susceptibles de se voir reprocher de ne pas appliquer les principes nécessaires, en particulier en termes d’égalité de traitement et d’absence de discrimination, […] au regard de la nécessaire neutralité de l’État vis-à-vis du fait religieux […]. Il appartient à tous les personnels amenés à travailler dans ces lieux, non pas de décider ce qui est objet religieux ou non, mais, formés à cette fin, de savoir identifier les objets de prière et, dans la mesure o├╣ ils sont compatibles avec le bon ordre de la vie collective, d’y apporter une attention particulière.

Les commentaires tendancieux des personnels, de statut public ou privé, sur les convictions et les pratiques religieuses, quelles qu’elles soient, ne font pas partie des règles applicables aux lieux de privation de liberté : ils sont toujours inutiles, la plupart du temps nuisibles.

Il appartient à l’administration de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de personnes qui se réclament d’une religion.

Les prières ou offices collectifs doivent pouvoir se dérouler dans des locaux conçus à cet effet, d’une surface et aménagés en rapport avec leur destination […] sous la responsabilité des aumôniers des différentes confessions. […] Aucune contrainte, aucune menace ne saurait être acceptée ni sur le plan de l’observance ou ni sur celui de l’absence d’observance de prescriptions religieuses […]. »

_____________________________________________________________________________________

Entre autres difficultés, les détenus musulmans souffrent parfois d’un déficit d’imams, d’une absence de nourriture halal, et d’un manque de respect pour les tapis de prière ou autres objets religieux.

Un très intéressant article de François KOCH (cliquer ici), publié ce mercredi 13 avril 2011 sur le site de L’EXPRESS.fr apporte un éclairage sur le poids respectif des divers cultes en prison (cliquer ici). L’article vaut beaucoup mieux que son titre, lequel déforme un peu le contenu de l’AVIS de Jean-Marie DELARUE en se focalisant inutilement sur l’islam.

Sur le même sujet, on lira avec intérêt l’ouvrage de Farhad KHOSROKHAVAR, « L’ISLAM DANS LES ┬¿PRISONS » (BALLAND). L’auteur nuance certains clichés ZEMMOURIENS (cliquer ici). Il est évident que les musulmans sont plus nombreux dans les Établissements proches des Quartiers dits « sensibles ». Et beaucoup moins nombreux dans les prisons du Massif Central ou d’Aquitaine, par exemple…

Sur le même thème, un article de Coline BERARD, publié le 17 mars 2011 décrit « Ces idées reçues qui viennent de l’extrême-droite » (cliquer ici) et, notamment, un cliché stupide :  » les prisons sont pleines de noirs et d’arabes. » La journaliste cite longuement le sociologue Laurent MUCCHIELLI, pour qui la proportion des Français d’origine étrangère dans les prisons varie selon plusieurs critères :

« Pour commencer, il faut distinguer les personnes de nationalité française qui ont une origine étrangère de ceux qui n’ont pas la nationalité française. »

Il faut tenir compte de la localisation géographique: « Les prisons des grandes agglomérations, situées à proximités des zones urbaines sensibles, comptent davantage de détenus ‘d’origine étrangère’ que celles de zones rurales« . Les populations en question sont plus présentes dans les banlieues d’agglomération qu’en pleine campagne.

Le type de peine: « Les crimes de sang, les viols sont plus souvent l’oeuvre de Français d’origine française, poursuit Laurent MUCCHIELLI. Les personnes d’origine étrangère sont davantage concernées par les actes de petite délinquance« .

Le contexte social: « Les choses n’ont pas beaucoup changé depuis 50 ans, rappelle le sociologue. Il n’est pas tant question de couleur de peau que de milieu social: ce sont les plus pauvres qui sont majoritaires en prison. »

Dans ce « désordre des idées », la lecture du très remarquable AVIS de Jean-Marie DELARUE, plein de mesure, est totalement indispensable ! (cliquer ici pour consulter le Journal Officiel))

 Publié par à 21 h 53 min
Mai 312011
  

Comme le souligne sa CHARTE, l’association ROBIN DES LOIS est totalement indépendante de tout parti et de toute religion. Nous n’avons, par ailleurs, pas de sympathie particulière pour les Témoins de Jéhovah, souvent classés comme  » à tendance sectaire ». Néanmoins, ce courant religieux existe et il a tout autant le droit d’exister que les cultes : catholique, protestant, bouddhiste, musulman … Nous ne pouvons donc que nous réjouir des décisions rendues ce lundi 30 mai 2011 par la C.A.A. de PARIS, qui contraint, une fois de plus, la D.A.P. a respecter les libertés individuelles et « la » liberté tout court, laquelle  » ne se divise pas ».

une assemblée de Témoins de Jéhovah, le 3 août 2001 AFP/ Eric FEFERBERG

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dépêche AFP du lundi 30 mai 2011 par Sophie MAKRIS

La Cour administrative d’appel de Paris a sommé l’administration pénitentiaire, qui refuse d’autoriser les aumôniers des Témoins de Jéhovah en prison, de réexaminer les demandes de la communauté qui espère grâce à cette décision remporter son bras de fer avec la Chancellerie.

Dans trois décisions rendues lundi, la Cour a donné tort à l’Administration pénitentiaire (AP) qui a refusé d’accorder le statut d’aumônier des prisons aux ministres du culte des Témoins de Jéhovah.

Trois demandes individuelles en ce sens avaient été faites en 2008 à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris. Cette dernière avait refusé d’accéder à la requête des Témoins de Jéhovah.

Le Tribunal administratif de Paris avait condamné ce refus et demandé à la Chancellerie de revoir sa copie. Le ministère de la Justice avait fait appel du jugement.

Mais la Cour administrative d’appel a tranché dans le même sens que les magistrats de première instance: elle a demandé à l’AP de réexaminer les demandes dans un délai de deux mois, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. Les tribunaux ne peuvent eux-mêmes délivrer ces agréments qui relèvent de la Chancellerie.

Selon l’avocat des requérants, Me Philippe GONI, une trentaine d’actions ont été engagées à ce jour devant les juridictions administratives contre le refus d’accorder le statut d’aumônier des prisons aux ministres du culte des Témoins de Jéhovah.

Un peu moins d’une quinzaine de décisions ont déjà été rendues en faveur des demandes des Témoins de Jéhovah, affirme Me Philippe GONI.

Mais c’est la première fois, d’après lui, qu’une juridiction administrative d’appel se prononce sur ce conflit qui oppose de longue date le ministère de la Justice et la communauté des Témoins de Jéhovah.

« On peut espérer que ces décisions mettront un terme au bras de fer entre les Témoins de Jéhovah et l’AP. On ne comprendrait pas que l’AP persiste dans son refus« , s’est félicité l’avocat. Il faudra toutefois attendre de connaître précisément les motivations de la décision qui n’étaient pas disponibles lundi soir.

Une analyse que va également mener la Chancellerie, qui « se réserve le droit de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat », a indiqué son porte-parole, Bruno BADRE.

Selon Me Philippe GONI, la Cour précise que l’AP devra examiner les demandes d’agrément en tenant compte « des attentes de la population pénale ainsi que la répartition au niveau interrégional des agréments demandés et délivrés ».

Selon la Mission interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives sectaires, moins d’une dizaine de détenus sont membres de ce culte et les décisions d’agrément « doivent répondre aux demandes des détenus et pas à celles de la communauté des Témoins de Jéhovah ».

Dans un communiqué lundi, la Fédération française des Témoins de Jéhovah a rappelé que « la communauté disposaient d’aumôneries dans de nombreux pays d’Europe ».

« L’administration ne peut, au motif qu’une religion est minoritaire, donner un statut minoré aux aumôniers », avait critiqué dans un avis rendu en avril le contrôleur des prisons, Jean-Marie DELARUE.

La Cour a par ailleurs prorogé à une date ultérieure la demande concernant l’agrément d’un aumônier national de l’Association cultuelle des Témoins de Jéhovah de France. Elle a également confirmé l’indemnisation de 3.000 euros reçue par un détenu à la prison de MURET (Haute-Garonne), à l’origine d’un recours pour impossibilité d’exercer sa religion en détention.

lire aussi l’article de Stéphanie LE BARS dans  » LE MONDE » (cliquer ici)

 Publié par à 0 h 16 min
Avr 132011
  

L’incarcération constitue souvent un moment de réflexion sur sa vie et ses actes. Moment de retour vers la religion, aussi, comme moyen de se « raccrocher » à « quelque chose »… Loin des fantasmes propagés par les provocations à la ZEMMOUR sur « les noirs et les arabes », il nous apparaît intéressant de consacrer un petit dossier sérieux aux réalités de la religion en prison.

l’islam en prison AFP/Mehdi FEDOUACH

Dans un passionnant AVIS en date du 24 février 2011 – qui devrait être publié au JOURNAL OFFICIEL du 17 avril prochain – Jean-Marie DELARUE, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, effectue une passionnante analyse de l’exercice des cultes dans les prisons (télécharger ici le document).

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« Il appartient à l’administration responsable des lieux de privation de liberté de « pouvoir satisfaire aux exigences de [la] vie religieuse, morale ou spirituelle » (code de procédure pénale) des personnes dont elle a la charge. Tel n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Dans les conditions actuelles, les pouvoirs publics sont susceptibles de se voir reprocher de ne pas appliquer les principes nécessaires, en particulier en termes d’égalité de traitement et d’absence de discrimination, […] au regard de la nécessaire neutralité de l’État vis-à-vis du fait religieux […]. Il appartient à tous les personnels amenés à travailler dans ces lieux, non pas de décider ce qui est objet religieux ou non, mais, formés à cette fin, de savoir identifier les objets de prière et, dans la mesure o├╣ ils sont compatibles avec le bon ordre de la vie collective, d’y apporter une attention particulière.

Les commentaires tendancieux des personnels, de statut public ou privé, sur les convictions et les pratiques religieuses, quelles qu’elles soient, ne font pas partie des règles applicables aux lieux de privation de liberté : ils sont toujours inutiles, la plupart du temps nuisibles.

Il appartient à l’administration de proportionner le nombre d’aumôniers agréés au nombre de personnes qui se réclament d’une religion.

Les prières ou offices collectifs doivent pouvoir se dérouler dans des locaux conçus à cet effet, d’une surface et aménagés en rapport avec leur destination […] sous la responsabilité des aumôniers des différentes confessions. […] Aucune contrainte, aucune menace ne saurait être acceptée ni sur le plan de l’observance ou ni sur celui de l’absence d’observance de prescriptions religieuses […]. »

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Entre autres difficultés, les détenus musulmans souffrent parfois d’un déficit d’imams, d’une absence de nourriture halal, et d’un manque de respect pour les tapis de prière ou autres objets religieux.

Un très intéressant article de François KOCH (cliquer ici), publié ce mercredi 13 avril 2011 sur le site de L’EXPRESS.fr apporte un éclairage sur le poids respectif des divers cultes en prison (cliquer ici). L’article vaut beaucoup mieux que son titre, lequel déforme un peu le contenu de l’AVIS de Jean-Marie DELARUE en se focalisant inutilement sur l’islam.

Sur le même sujet, on lira avec intérêt l’ouvrage de Farhad KHOSROKHAVAR, « L’ISLAM DANS LES ┬¿PRISONS » (BALLAND). L’auteur nuance certains clichés ZEMMOURIENS (cliquer ici). Il est évident que les musulmans sont plus nombreux dans les Établissements proches des Quartiers dits « sensibles ». Et beaucoup moins nombreux dans les prisons du Massif Central ou d’Aquitaine, par exemple…

Sur le même thème, un article de Coline BERARD, publié le 17 mars 2011 décrit « Ces idées reçues qui viennent de l’extrême-droite » (cliquer ici) et, notamment, un cliché stupide :  » les prisons sont pleines de noirs et d’arabes. » La journaliste cite longuement le sociologue Laurent MUCCHIELLI, pour qui la proportion des Français d’origine étrangère dans les prisons varie selon plusieurs critères :

« Pour commencer, il faut distinguer les personnes de nationalité française qui ont une origine étrangère de ceux qui n’ont pas la nationalité française. »

Il faut tenir compte de la localisation géographique: « Les prisons des grandes agglomérations, situées à proximités des zones urbaines sensibles, comptent davantage de détenus ‘d’origine étrangère’ que celles de zones rurales« . Les populations en question sont plus présentes dans les banlieues d’agglomération qu’en pleine campagne.

Le type de peine: « Les crimes de sang, les viols sont plus souvent l’oeuvre de Français d’origine française, poursuit Laurent MUCCHIELLI. Les personnes d’origine étrangère sont davantage concernées par les actes de petite délinquance« .

Le contexte social: « Les choses n’ont pas beaucoup changé depuis 50 ans, rappelle le sociologue. Il n’est pas tant question de couleur de peau que de milieu social: ce sont les plus pauvres qui sont majoritaires en prison. »

Dans ce « désordre des idées », la lecture du très remarquable AVIS de Jean-Marie DELARUE, plein de mesure, est totalement indispensable ! (cliquer ici pour consulter le Journal Officiel))

 Publié par à 21 h 53 min
Déc 262013
  

En 2014, il y aura les élections municipales et les élections européennes.

photo mairie

europe

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Les personnes détenues doivent voter et faire voter leurs familles, qui se sentent, elles aussi, trop souvent mises au ban de la Société.

C’est un devoir. Mais c’est aussi un droit pour les personnes détenues, sauf si elles ont été expressément privées de leurs droits civiques par la décision de Justice qui les a condamnées. Voter, c’est rester citoyen, malgré la prison qui humilie, désocialise et détruit. L’Angleterre de David CAMERON résiste encore pour reconnaître ce Droit aux personnes détenues malgré la condamnation de la Cour Européenne de Droits de l’Homme (lire l’excellent article d’ Eric ALBERT à ce sujet (le Royaume-Uni continue de résister à la C.E.D.H. sur le droit de vote des prisonniers) .

Pour ceux qui ne peuvent pas bénéficier de permissions de sortir et sont déjà inscrits sur les listes électorales, deux solutions :

1) soit vous êtes inscrit depuis longtemps et détenu dans votre Ville d’origine : en ce cas, vous trouvez un ami de confiance ( famille, relation..) au nom duquel vous établissez une procuration

2) soit vous êtes récemment inscrit dans une autre Ville que celle o├╣ vous êtes détenus :

première option : vous remplissez les conditions pour bénéficier d’une permission de sortir

Dans ce cas, vous allez voter vous-même, tout seul

deuxième option : vous établissez au Greffe une procuration pour quelqu’un habitant la Ville o├╣ vous êtes inscrit : FRESNES, NANTERRE, MURET, MARSEILLE, etcÔǪ si vous êtes prévenu (en détention provisoire) ou bien si vous n’êtes pas dans les temps et conditions pour bénéficier d’une permission de sortir.

Pour celles / ceux qui ne sont pas encore inscrits, vous devez vous inscrire via le Greffe ou via le SPIP avant le 31 décembre 2014 et vous voterez dans la Ville de votre lieu de détention.

C’est très simple : consulter ici la marche à suivre officielle et diffusez-là aux familles de personnes détenues que vous connaissez. Téléchargez le PDF

Une fois inscrits, il vous faudra trouver un mandataire pour voter dans la Ville o├╣ vous êtes détenu(e). C’est là que le système est mal conçu et relève du « parcours du combattant ».

Un excellent article de Franck JOHANNES , paru dans LE MONDE du dimanche 22 – lundi 23 avril 2012 expliquait comment le vote – dans les prisons – demeure souvent plus théorique qu’effectif (téléchargez le PDF)

C’est pourquoi « ROBIN DES LOIS »continuant inlassablement sa campagne pour la défense des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques -, demande au Parlementaires de faire inscrire un simple article dans la future loi de prévention de la récidive, dont le coût financier sera dérisoire mais le « prix » symboliquement très important : un bureau de vote est aménagé au Greffe de chaque Etablissement Pénitentiaire pour toutes les élections en liaison avec l’autorité Préfectorale ( communiqué à l’A.F.P. ce jeudi 26 décembre 2013)

 

 

 

 Publié par à 14 h 17 min
Déc 012013
  

Un remarquable article de Laurence NEUER sur LE POINT.fr vient expliquer « pourquoi la SU├êDE ferme des prisons ? » Il en est de même en FINLANDE et aux PAYS-BAS o├╣ la surpopulation carcérale n’existe plus, pour d’autres raisons. Alors, la FRANCE – qui passe son temps à donner des leçons au monde entier – serait-elle plus bête que les SUÉDOIS ou les HOLLANDAIS ? Qu’attendons – nous pour engager une grande politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive ? Il faut en finir avec la minable politique politicienne sur ces questions pour qu’elles deviennent « une grande cause nationale ».

François KORBER

Ils le font. Pourquoi pas nous ?
Ils le font.
Pourquoi pas nous ?

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Quatre prisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en SU├êDE. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils OBERG, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ?

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure o├╣ il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman BISHOP, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation.

Faut-il alors attribuer ce phénomène à une politique pénale plus douce favorisant les peines en milieu ouvert au détriment de l’enfermement ? Ou encore, à la réduction de la durée des peines prononcées par les tribunaux ? « Une décision de la cour suprême rendue en 2011 a conduit les tribunaux à se montrer moins sévères dans les affaires de drogue par exemple, explique Norman BISHOP. Le message véhiculé par cette décision était d’amener les juges à fonder leurs décisions non seulement sur le type et la quantité de drogue saisie, mais aussi sur des circonstances telles que l’usage – privé ou professionnel – ou la participation à une organisation de criminalité organisée. L’application de ces critères avait en l’espèce conduit la Cour à réduire une peine d’emprisonnement de 14 ans à 4 ans ». Et, selon le principe des vases communicants, plus les peines sont courtes, moins il y a de prisonniers.

La réduction de la durée des peines ne concerne pas seulement les affaires de drogue. Dans les affaires de petite ou moyenne importance, les juges sont aussi moins sévères qu’ils ne l’étaient auparavant. Ainsi, fait observer le professeur de criminologie à l’université de Stockholm Hanns von HOFER, la chute de la population carcérale concerne à 36 % des condamnés pour une affaire de drogue, à 25 % des condamnés pour vol, mais à seulement 12 % des auteurs de crimes violents.

Prévention

Modèle du genre, la FINLANDE, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La FINLANDE a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces.

Citoyens bénévoles, passerelles vers la sortie de la délinquance

Dernier facteur susceptible d’influencer à la baisse le taux d’occupation carcéral : la sortie de prison. Contrairement à la FRANCE o├╣ 80 % des détenus sont confrontés à des sorties sèches, la SU├êDE pratique systématiquement la libération conditionnelle automatique aux deux tiers de la peine. Sortir plus tôt, c’est bien, ne pas y entrer, c’est mieux. « Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime », rappelle Norman BISHOP. En outre, ajoute l’expert, « tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels. » Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. « C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons », souligne Norman BISHOP.

* en France, le nombre de personnes sous écrou connaît une légère augmentation au cours des 12 derniers mois (1 956 personnes sous écrou de plus, taux d’accroissement annuel de + 2,6 %). L’effectif atteint au 1er octobre 2013 (78 363) reste proche du record absolu du 1er juillet 2013 (80 700).

** « Regulating the prison population : Experiences from a Long-term Policy in Finland »

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à lire, sur le même sujet , l’article d’Olivier TRUC, correspondant du MONDE à STOCKHLOM

 » En SU├êDE, les prisons mettent la clef sous la porte »

publié dans M. le Magazine du MONDE le 22 novembre 2013

prison Suede

la prison moderne de SALVIK à H├äRN├ûSAND

 Publié par à 19 h 13 min
Oct 092013
  

Depuis des mois, ROBIN DES LOIS soutient et défend les axes du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines, enfin présenté ce mercredi 9 octobre 2013 en Conseil des Ministres. Des moyens considérables sont mis en oeuvre pour créer 1 000 postes de C.P.I.P. sur les 3 ans qui viennent, soit plus de 25% d’augmentation des effectifs. C’est l’information la plus importante et la plus « nouvelle » de ces derniers mois. Sans ces effectifs, cette nouvelle politique pénale ne pourrait pas réussir.

Plusieurs axes nous paraissent devoir être retenus :

 

augmentation des subventions aux associations d’aide aux victimes, réactivation du conseil national d’aide aux victimes) alors que l’ancienne majorité baissait les budgets tout en parlant de victimes à longueur de journée

individualisation de la peine et de son exécution, avec une meilleure évaluation (on ne juge pas à l’aveugle) ,et abrogation des automatismes (comme les peines plancher, qui ont démontré leur inefficacité)
mise en place d’une nouvelle peine, la contrainte pénale, qui s’ajoute à la palette des peines à disposition des magistrats et qui permet un suivi plus encadré, immédiatement exécutoire, basé sur une évaluation régulière de la situation de la personne et des facteurs de risque
lutte contre les sorties sèches (80% des sorties aujourd’hui, voire même 98% pour les 6 mois et moins) : examen obligatoire aux 2/3 de peine, ce qui oblige à préparer en amont un projet ; plus efficace de suivre des condamnés que de « les lâcher dans la nature » sans savoir o├╣ ils vivent et s’ils ont un travail et des soins
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FR3
Sur ce dernier point, FRANCE 3 diffuse, ce mercredi soir , dans le Journal de 22 h 40 , un témoignage – plaidoyer de François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS,
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à diffuser sans réserve ni modération , afin d’effectuer l’indispensable travail de pédagogie qui est indispensable à la réussite de cette nouvelle politique pénale !
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logo Justice
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pour éviter de dire n’importe quoi face aux obsédés de l’impossible « tout-carcéral »…
(image infographie TF1)
pic
 Publié par à 19 h 24 min
Sep 082013
  

cd chateaudun

 

 

 

 

 

 

 

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Le premier procès des mutins de CHATEAUDUN aura lieu ce lundi 9 septembre 2013 au TC de CHARTRES à 13 heures 30

Pour des motifs de bon sens , il était impossible de juger tout le monde en même temps. Deux autres audiences sont prévues.

Premier procès lundi 9 septembre 2013
Deuxième procès le lundi 16
Troisième procès le jeudi 19
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Dans l’histoire carcérale, les procès de mutinerie sont toujours passionnants. La parole des personnes détenues est  » directe » , ni filtrée ni isolée. Le procès permettra de connaître leurs motivations . Et leur « profil ». Il nous paraît d’ores et déjà évident que – réparties dans un Établissement « normal » , isolées -, ces personnes n’auraient jamais « attaqué » un bastion de l’Administration Pénitentiaire.
ROBIN DES LOIS sera présent à ce procès en tant qu’observateur
Il s’agit, pour l’association , de comprendre les motivations des mutins dans une prison épouvantable
Nous avons dénoncé l’ultra violence qui y règne depuis 10 ans
Dès 2006 , on y découvrait la « Mort pour un yaourt » (LIBÉRATION )
Puis le Premier Surveillant suicidé après avoir été plusieurs fois agressé
Nous avons , ensuite , soutenu depuis le début  » l’évadé  » de CHATEAUDUN
Son procès fut un succès, puisque le Parquet réclamait 18 mois fermes contre lui !
On croit rêver puisque c’est le Parquet local, entre autres, par son aveuglement et son silence complice, depuis des années, qui cautionne ce « monstre carcéral » !
« Notre » évadé s’en est tiré avec une peine symbolique ( 12 mois avec sursis) et vient d’être libéré..
Nous comptons faire de ce procès une étape de plus dans l’information sur les conditions de détention dans cet Établissement
En attendant la publication du rapport de Jean-Marie DELARUE ( CGLPL )
Jusqu’à qu’à ce que la Garde des Sceaux ordonne une complète restructuration de cet enfer carcéral
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l’évadé de CHATEAUDUN enfin …. libre (la semaine dernière, en toute discrétion)
Nous lui avons – fraternellement – souhaité « bonne route » dans une nouvelle vie …

 

 

P
 Publié par à 18 h 34 min
Sep 072013
  

ROBIN DES LOIS avait soutenu et défendu Stéphane RAYE lorsqu’il a refusé de rentrer d’une permission de sortir car il refusait de rentrer de la drogue sous la contrainte de ceux qui « tiennent » le CD de CHATEAUDUN et y font régner la terreur. Pour nous, les Droits de l’Homme ne se divisent pas… Avec les mutineries des 20 et 21 août 2013 dans cet Établissement, il est devenu évident que nos analyses sont tragiquement justes. A défaut de fermer le « monstre carcéral » qu’elle a créé , l’Administration Pénitentiaire doit le restructurer d’urgence, pour en faire un Centre de Détention « normal ».

 

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/SR-libere.pdf

 Publié par à 18 h 00 min
Sep 012013
  

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Dans un entretien avec SUD-OUEST de ce samedi 31 août 2013 – o├╣ un très large dossier est consacré à la future réforme pénale, François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », défend et explique, inlassablement, la nécessité absolue de la réforme pénale, actuellement portée par Christiane TAUBIRA. Il dénonce,, une fois de plus, l’absurde , artificiel et stupide clivage entre supposés,  » laxistes » et supposés  » sécuritaires ».

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page 1

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/OgzTemp_41517.6145371.pdf

page 2

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/sud-ouest-03.pdf

François KORBER

François KORBER

 Publié par à 15 h 12 min
Fév 202013
  

La Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a travaillé depuis des mois, sous la Présidence de Nicole MAESTRACCI

On trouvera ici l’historique des travaux

La semaine dernière, avant l’audition publique des experts, une passionnante synthèse des contributions et auditions avait été publiée (cliquer ici pour le PDF)

Et, ce mercredi 20 février, à 19 heures, les préconisations du Jury étaient remises au Premier Ministre ( cliquer ici pour consulter le document)

Il s’agit d’un extraordinaire projet de révolution pénale, pour sanctionner autrement et plus intelligemment. Formulons le souhait que ces recommandations ne restent pas lettre morte, faute de moyens humains, notamment ( C.I.P., en particulier)

 Publié par à 23 h 52 min
Déc 072012
  

Comme il arrive fréquemment, François KORBER était invité le samedi 24 novembre 2012, à parler de Justice et de prisons devant le MJS des PAYS DE LOIRE. Avec – en introduction – la projection du « DÉMÉNAGEMENT », de Catherine RECHARD, un superbe documentaire qui montre de vraies images de vraies prisons... Face à ce public de militant(e)s aguerri(e)s, les questions furent nombreuses et le débat très riche. Plus que jamais, notre association est convaincue de la nécessité d’informer, informer et informer encore, si nous voulons arriver à « changer les choses ».

Jacques AUXIETTE (cravate rouge) Président du Conseil Régional des Pays de Loire, François KORBER, et les militant(e)s du MJS de la Région

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article de Yannick SOURISSEAU pour le site ANGERS MAG INFO

Bien dans leur époque, les jeunes du MJS (Mouvement des jeunes socialistes), se considèrent comme le poil à gratter de leurs ainés, actuellement aux manettes de l’État et de nombreuses collectivités. Ceux des Pays de la Loire sont réunis en ce moment sur les bords de Loire, à GENNES, pour se former et réfléchir à de nouveaux modèles de société.

N’allez pas croire que ces jeunes, déjà bien rodés au discours politique, marchent directement dans les pas de leurs ainés, actuellement au pouvoir.  » Nous sommes indépendants et la plupart d’entre nous n’ont pas leur carte au PS. Nous sommes avant tout des militants de gauche « , déclarent Romain Delaunay, coordinateur régional des jeunes socialistes des Pays de la Loire et Quentin Clément animateur fédéral de Maine et Loire.  » Nous les soutenons notamment lors des élections pour distribuer les tracts et les affiches, mais nous avons notre propre courant de pensée, celui qui correspond aux préoccupations des jeunes de notre âge, comme l’emploi ou la situation des prisons en France « .On le savait, les partis politiques, à gauche comme à droite, sont composés de nombreux courants, lesquels ne prennent pas toujours le même chemin pour aller d’un point à un autre. Les récents événements qui se sont déroulés dans le camp opposé, nous l’ont malheureusement rappelé.Mais les 75 jeunes, très solides dans leur tête, réunis en ce moment au domaine de la Boussinière à Gennes, un site avec vue imprenable sur la Loire, ne rentrent pas tout à fait dans cette démarche, puisqu’ils ne sont pas directement dépendants de leurs ainés du PS, même si chacun s’entraide, les uns pour tracter et les autres pour leur accorder les financements dont ils ont besoin. « Nous avons commencé dans l’opposition, ce n’est pas facile pour nous. Nous avons conscience de la situation économique de la France. Nous étudions comment le MJS peut être le relais de l’action gouvernementale, sans être pour autant des simples faire-valoir « , poursuit le coordinateur régional qui rappelle au passage que le président Hollande avait inscrit la jeunesse et l’emploi dans ses priorités.

 » Ils ont la fraicheur d’esprit pour réfléchir à des sujets sociétaux « 

 » Nous ne sommes pas toujours d’accord, par exemple sur le cumul des mandats, mais ils nous apportent des idées nouvelles « , complète Jacques Auxiette, l’actuel président de la Région des Pays de la Loire, venu discuter avec ceux qu’il apprécie et respecte. Ancien proviseur de lycée, ce dernier a toujours gardé un contact étroit avec les plus jeunes, proposant même des actions à leur attention. » C’est un laboratoire d’idée. Ils ont la fraicheur d’esprit et peuvent réfléchir à des sujets sociétaux qui les concernent ou vont les concerner et pour lesquels nous avons, nous les plus vieux, des difficultés à le faire « , poursuit le président Auxiette.Présente également pendant ces journées, la vice-présidente du conseil régional et saumuroise, Sophie Saramito, se réjouit que ces jeunes, dans lesquels elle fonde beaucoup d’espoir aient choisi sa région pour organiser leur rassemblement régional.  » Ils démontrent par ce choix que tous les territoires les intéressent. Le MJS permet d’exprimer des idées avec un certain esprit rebelle, sans pouvoir être encore des guides pour le parti « .Pendant ces deux jours, les jeunes du MJS vont réfléchir sur la situation des prisons en France, avec François Korber, ancien détenu et président de  » Robin des lois « , mais aussi travailler leur prise de parole, les relations avec la presse, l’écriture d’un tract politique. Ils participeront également à des ateliers-débat concernant notamment l’aéroport de Notre Dame des Landes, l’avenir de la décentralisation ou encore le droit de vote des étrangers.

Autant de sujets desquels devraient surgir des points de désaccord, pas toujours plaisants pour les camarades élus de la République. Même s’ils doivent désormais accompagner le changement, les jeunes tiennent à leur indépendance d’esprit et veulent pouvoir infléchir le cap choisi par leurs ainés. Fonder l’espoir dans la jeunesse, ça passe aussi par là.

lire l’article sur le site d’ ANGERS MAG INFO

 Publié par à 21 h 18 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 192012
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A.F.P. et NOUVEL OBS.fr

Christiane TAUBIRA a mis en place, ce mardi 18 septembre 2012, une « Conférence de Consensus » visant, en particulier, à étudier les moyens de prévenir la récidive visant à rechercher des « réponses pénales efficaces » à ce phénomène qui n’a pas été enrayé par de nombreuses lois ces dernières années.

La ministre de la Justice a installé dans la matinée le comité d’organisation de cette vaste consultation, qui doit durer cinq mois, lors d’une cérémonie devant des professionnels et parlementaires, mais fermée à la presse.

Comparaison entre expériences françaises et étrangères

 

Conduit par la présidente de la cour d’appel de ROUEN, Nicole MAESTRACCI, ce comité définira des questions adressées à divers experts ou intervenants de terrain et s’appuiera sur une comparaison entre expériences françaises et étrangères.

Il désignera un jury qui, à l’issue de deux jours d’auditions publiques en février, élaborera des recommandations qui devraient alimenter un projet de loi annoncé fin août par le Premier ministre Jean-Marc AYRAULT.

« Nous allons essayer de déterminer ce qui marche ou ne marche pas, en regardant beaucoup ce qui se passe à l’étranger », a déclaré Mme MAESTRACCI. « On ne résoudra pas tous les problèmes, mais on a un processus de travail rigoureux et participatif », afin de « déterminer les points qui font l’objet d’un consensus scientifique », a-t-elle expliqué.

Dans une lettre donnant à Nicole MAESTRACCI sa feuille de route, Christiane TAUBIRA, régulièrement accusée de « laxisme » par la droite, souligne que « les connaissances concernant les différents leviers d’action permettant de favoriser la réinsertion des personnes condamnées », et d’ainsi éviter la récidive, « demeurent insuffisantes » en FRANCE.

Nouvelles méthodes d’évaluation des facteurs de risque ?

La garde des Sceaux relève que « plusieurs pays étrangers ont expérimenté de longue date différentes formes de probation, de nouvelles méthodes d’évaluation des facteurs de risque de récidive et des facteurs de protection ».

Le comité d’organisation est composé de 20 membres. Ses deux secrétaires généraux sont l’inspectrice des services judiciaires Maud MOREL-COUJARD et un membre de l’Administration pénitentiaire, Éric MOLINIERE.

Les élus sont représentés par le maire UMP de MONTFERMEIL (Seine-Saint-Denis), Xavier LEMOINE, qui avait pris, dans sa ville en 2006, un arrêté anti-bandes ciblant les mineurs annulé quelques mois plus tard par la justice administrative, et par le maire PS de LOMME (Nord), Roger VICOT.

La Chancellerie a également choisi cinq chercheurs et universitaires, parmi lesquels Sara DINDO, codirectrice de l’Observatoire international des prisons (OIP), et Denis LAFORTUNE, chercheur au Centre international de criminologie de l’Université de MONTRÉAL.

Promesse de rupture avec le « consensus sécuritaire » des années SARKOZY

 

Ce dernier a beaucoup travaillé sur les programmes de probation au CANADA, o├╣ le condamné purge sa peine hors de prison avec un suivi renforcé. Christiane TAUBIRA avait promis cet été de rompre avec le « consensus sécuritaire » des années SARKOZY et annoncé sa volonté de mettre en place en FRANCE une peine de probation.

Siègeront également dans ce comité des magistrats, tels le juge d’application des peines de CRÉTEIL, Jean-Claude BOUVIER, ainsi que des commissaires de police, psychiatres, personnels pénitentiaires, représentants d’associations d’aide aux victimes et aux sortants de prison.

Malgré de nombreuses lois anti-récidive sous la précédente majorité (peines plancher, rétention de sûreté…), le taux dit de « récidive légale » est passé de 3,9% en 2006 à 6% en 2010 pour les crimes, et de 7% à 11,1% pour les délits, selon la Chancellerie. Le taux de délits commis en « réitération », c’est-à-dire par des individus qui avaient déjà été condamnés pour une infraction différente, a augmenté de 26,4% à 28,3% en quatre ans.

lire l’article sur le site du NOUVEL OBS avec des renvois à d’autres articles sur la prison

télécharger le dossier de presse sur la conférence de consensus

 Publié par à 20 h 04 min
Sep 192012
  

un atelier typique en prison : ici, à la MA du MANS ┬® J.P. GUILLOTEAU / L ‘EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était invité au « Débat du Jour », animé par Par Benoît de SOLMINIAC ce jeudi 13 septembre 2012, pour débattre du travail en prison, avec :

Alexis SAURIN, président de la F.A.R.A.P.E.J. (Fédération des associations Réflexion-Action, Prison et Justice).

Fabrice GUILBAUD, maître de conférences en sociologie à l’Université d’Amiens, auteur d’une thèse sur le travail des détenus.

Les trois invités étant totalement d’accord sur les constats, très pessimistes, François KORBER s’est attaché à développer l’idée d’une augmentation des formations qualifiantes, dont le nombre est dramatiquement insuffisant. Dans ce domaine, comme dans d’autres – et à de rares exceptions près – l’Institution faillit totalement à sa mission d’ insertion et / ou de réinsertion.

(cliquer ici pour écouter le débat)

 

 

 

 Publié par à 19 h 42 min
Août 062012
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », était l’invité de la Matinale de FRANCE-CULTURE ce mercredi 8 août 2012, de 8 heures 30 à 9 heures. Thème général : les questions carcérales et les alternatives à la prison.

 

 

 

François KORBER

 

écouter le podcast de l’émission (cliquer ici) fichier-son en attente

 Publié par à 20 h 14 min
Nov 242011
  

Cette semaine se tiennent, dans toute la FRANCE, des expositions, des débats ou des séances d’information, les 18 èmes Journées Nationales Prison. François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », est l’invité d’un Collectif très actif à LA-ROCHE-SUR-YON, avec le parrainage, notamment, du quotidien OUEST- FRANCE. Ce vendredi, il interviendra devant des élèves de Terminale au Lycée de LATTRE avec, en introduction, une projection du documentaire actuellement censuré par la D.A.P., LE DEMENAGEMEMENT ( la censure frappe les diffusions télévisuelles, mais pas les diffusions en salle…). Il interviendra, ensuite, devant les élèves de l’Ecole d’Ingénieurs de l’ICAM, sur le même thème.

Le samedi , une grande réunion – débat est organisée au Conservatoire avec, notamment, Xavier DUPONT, Secrétaire Général du Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté, qui est un peu la cheville – ouvrière de cette remarquable Institution, et l’un des plus proches collaborateurs de Jean-Marie DELARUE . Cette réunion sera animée et « modérée » par Claire THEVENOUX, l’une des principales responsables de la Rédaction de OUEST-FRANCE.

lire le programme détaillé : cliquer ici

Nous invitons, bien entendu, tou(te)s nos sympathisant(e)s et ami(e)s et toutes les personnes intéressées par les réalités de l’univers carcéral à participer à la réunion – débat du samedi 26 novembre.

 Publié par à 0 h 07 min
Nov 112011
  

Cette évidence claquait, enfin, à la « une » du quotidien « LE MONDE » du numéro du du samedi 25 octobre 2011, sous la plume du très brillant Franck JOHANNES.

On pourra lire ici l’intégralité de l ‘article (télécharger le PDF)

Bien entendu, l’ association pour la Justice (IPJ) hurlait immédiatement à l’imposture d’un journaliste en mal de copie… En diffusant par mail, comme d’habitude, des dizaines de chiffres invérifiables et non sourcés. Mais l’imposture majeure consiste à tromper l’opinion publique en baptisant « Institut » une banale association loi de 1901. Evidemment, « Institut », cela fait plus chic … Comme l’ Institut Médico-Légal… L’Institut Curie… L’Institut Pasteur… Ou l’Institut tout court… Tout comme le titre de « juriste et criminologue » – dont se pare constamment le délégué général de cette assocation, Xavier BEBIN, en se gardant bien de préciser de quels diplômes il dispose… Marchand de tapis ? Marchand de peurs .

Il se trouve que Franck JOHANNES reproduit et analyse une passionnante étude commandée et publiée par la D.A.P., c’est-à-dire par l’Administration Pénitentiaire elle-même, qui admet son échec depuis plus de 30 ans. Il s’agit du numéro 36 des Cahiers d’Etudes Pénitentiaires et Criminologiques, rédigés par deux véritables sociologue et criminologue (cliquer ici pour télécharger le PDF)

Et pourtant, les prisons françaises connaissaient, au 1er juillet 2011, un record absolu de personnes incarcérées, avec 64 726 personnes détenues, dans des conditions souvent abominables ( cliquer ici pour lire l’article du MONDE en date du jeudi 4 août 2011) . Avec le cortège de suicides, de violences et de destruction qui accompagne cette surpopulation. Construire de nouvelles prisons n’aurait aucun sens : elles seraient immédiatement remplies… La seule et la vraie solution , pour lutter véritablement contre l’insécurité, c’est de favoriser la réinsertion , ou l’insertion tout court. Il s’agit d’ « une véritable révolution mentale » à accomplir : rénover les prisons délabrées, développer les prisons sans barreaux, accroître les offres de formation et de travail, augmenter l’offre de soins et, enfin , développer les peines alternatives, la semi-liberté, le placement en chantiers extérieurs, le P.S.E. (Placement sous Surveillance Electronique) et la libération conditionnelle. Parce que , dans « conditionnelle » – il y a :  » conditions ». La condition d’avoir un travail, et la condition de disposer d’un domicile, tout en étant, le cas échéant, suivi par un travailleur social. Eux aussi font cruellement défaut pour assurer ce suivi.

 Publié par à 2 h 25 min
Nov 072011
  

Comme le titre LE MONDE, sous la plume de Franck JOHANNES, des départs en série révèlent un malaise dans la pénitentiaire ( cliquer ici pour l’article en PDF). Bien qu’attachés à leur métier plusieurs cadres de premier plan ont rejoint d’autres administrations, faute de perspectives de carrière. Ils auraient pu être Commissaires de Police ou magistrats :ils ont réussi le concours de Directeurs de l’A.P. Ils appartenaient à l’aille réformiste de la Pénitentiaire. Beaucoup déchantent, et le « système » que nous dénonçons a été plus fort qu’eux. Rappelons qu’après la dramatique affaire de PORNIC et le licenciement brutal d’un bouc émissaire en la personne d’Yves LAURENS, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires de RENNES , presque tous les Directeurs étaient venus – une première ! – manifester devant la Chancellerie leur colère, leur révolte et leur solidarité.

Cette Institution archaïque ne parvient pas à se réformer, crispée sur ses mauvaises habitudes, son Pouvoir absolu derrière les murs et sa puissance arbitraire dans les 189 zones de non-droit que constituent toujours les 189 prisons françaises. Informer les Français sur « leurs » prisons, agir par tous les moyens légaux et combattre sans cesse les abus : c’est la mission de ROBIN DES LOIS et de ses ami(e)s. ROBIN DES LOIS s’est fixé un objectif de 10 ans pour mettre « nos » prisons aux normes européennes et « punir » autrement, plus intelligemment. C’est toute la Société – et pas seulement les personnes détenues – qui y gagnera.

 

 

 

 Publié par à 4 h 21 min
Oct 242011
  

Ce mardi 25 octobre 2011, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS, est invité à MARSEILLE par les étudiants d’EUROMED-MANAGEMENT pour un débat sur la prison, qui s’annonce passionnant , avec deux autres intervenants de qualité (Isabelle POURTAL absente et excusée !). Débat ouvert à tous nos amis de la Région de MARSEILLE, à 17 heures 30

 

le compte-rendu de ce passionnant débat sur le blog de CLEPSYDRE, l’association d’étudiants d’EUROMED qui organisait la soirée (cliquer ici)

 Publié par à 22 h 42 min
Déc 262013
  

En 2014, il y aura les élections municipales et les élections européennes.

photo mairie

europe

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Les personnes détenues doivent voter et faire voter leurs familles, qui se sentent, elles aussi, trop souvent mises au ban de la Société.

C’est un devoir. Mais c’est aussi un droit pour les personnes détenues, sauf si elles ont été expressément privées de leurs droits civiques par la décision de Justice qui les a condamnées. Voter, c’est rester citoyen, malgré la prison qui humilie, désocialise et détruit. L’Angleterre de David CAMERON résiste encore pour reconnaître ce Droit aux personnes détenues malgré la condamnation de la Cour Européenne de Droits de l’Homme (lire l’excellent article d’ Eric ALBERT à ce sujet (le Royaume-Uni continue de résister à la C.E.D.H. sur le droit de vote des prisonniers) .

Pour ceux qui ne peuvent pas bénéficier de permissions de sortir et sont déjà inscrits sur les listes électorales, deux solutions :

1) soit vous êtes inscrit depuis longtemps et détenu dans votre Ville d’origine : en ce cas, vous trouvez un ami de confiance ( famille, relation..) au nom duquel vous établissez une procuration

2) soit vous êtes récemment inscrit dans une autre Ville que celle o├╣ vous êtes détenus :

première option : vous remplissez les conditions pour bénéficier d’une permission de sortir

Dans ce cas, vous allez voter vous-même, tout seul

deuxième option : vous établissez au Greffe une procuration pour quelqu’un habitant la Ville o├╣ vous êtes inscrit : FRESNES, NANTERRE, MURET, MARSEILLE, etcÔǪ si vous êtes prévenu (en détention provisoire) ou bien si vous n’êtes pas dans les temps et conditions pour bénéficier d’une permission de sortir.

Pour celles / ceux qui ne sont pas encore inscrits, vous devez vous inscrire via le Greffe ou via le SPIP avant le 31 décembre 2014 et vous voterez dans la Ville de votre lieu de détention.

C’est très simple : consulter ici la marche à suivre officielle et diffusez-là aux familles de personnes détenues que vous connaissez. Téléchargez le PDF

Une fois inscrits, il vous faudra trouver un mandataire pour voter dans la Ville o├╣ vous êtes détenu(e). C’est là que le système est mal conçu et relève du « parcours du combattant ».

Un excellent article de Franck JOHANNES , paru dans LE MONDE du dimanche 22 – lundi 23 avril 2012 expliquait comment le vote – dans les prisons – demeure souvent plus théorique qu’effectif (téléchargez le PDF)

C’est pourquoi « ROBIN DES LOIS »continuant inlassablement sa campagne pour la défense des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques -, demande au Parlementaires de faire inscrire un simple article dans la future loi de prévention de la récidive, dont le coût financier sera dérisoire mais le « prix » symboliquement très important : un bureau de vote est aménagé au Greffe de chaque Etablissement Pénitentiaire pour toutes les élections en liaison avec l’autorité Préfectorale ( communiqué à l’A.F.P. ce jeudi 26 décembre 2013)

 

 

 

 Publié par à 14 h 17 min
Déc 012013
  

Un remarquable article de Laurence NEUER sur LE POINT.fr vient expliquer « pourquoi la SU├êDE ferme des prisons ? » Il en est de même en FINLANDE et aux PAYS-BAS o├╣ la surpopulation carcérale n’existe plus, pour d’autres raisons. Alors, la FRANCE – qui passe son temps à donner des leçons au monde entier – serait-elle plus bête que les SUÉDOIS ou les HOLLANDAIS ? Qu’attendons – nous pour engager une grande politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive ? Il faut en finir avec la minable politique politicienne sur ces questions pour qu’elles deviennent « une grande cause nationale ».

François KORBER

Ils le font. Pourquoi pas nous ?
Ils le font.
Pourquoi pas nous ?

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Quatre prisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en SU├êDE. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils OBERG, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ?

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure o├╣ il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman BISHOP, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation.

Faut-il alors attribuer ce phénomène à une politique pénale plus douce favorisant les peines en milieu ouvert au détriment de l’enfermement ? Ou encore, à la réduction de la durée des peines prononcées par les tribunaux ? « Une décision de la cour suprême rendue en 2011 a conduit les tribunaux à se montrer moins sévères dans les affaires de drogue par exemple, explique Norman BISHOP. Le message véhiculé par cette décision était d’amener les juges à fonder leurs décisions non seulement sur le type et la quantité de drogue saisie, mais aussi sur des circonstances telles que l’usage – privé ou professionnel – ou la participation à une organisation de criminalité organisée. L’application de ces critères avait en l’espèce conduit la Cour à réduire une peine d’emprisonnement de 14 ans à 4 ans ». Et, selon le principe des vases communicants, plus les peines sont courtes, moins il y a de prisonniers.

La réduction de la durée des peines ne concerne pas seulement les affaires de drogue. Dans les affaires de petite ou moyenne importance, les juges sont aussi moins sévères qu’ils ne l’étaient auparavant. Ainsi, fait observer le professeur de criminologie à l’université de Stockholm Hanns von HOFER, la chute de la population carcérale concerne à 36 % des condamnés pour une affaire de drogue, à 25 % des condamnés pour vol, mais à seulement 12 % des auteurs de crimes violents.

Prévention

Modèle du genre, la FINLANDE, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La FINLANDE a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces.

Citoyens bénévoles, passerelles vers la sortie de la délinquance

Dernier facteur susceptible d’influencer à la baisse le taux d’occupation carcéral : la sortie de prison. Contrairement à la FRANCE o├╣ 80 % des détenus sont confrontés à des sorties sèches, la SU├êDE pratique systématiquement la libération conditionnelle automatique aux deux tiers de la peine. Sortir plus tôt, c’est bien, ne pas y entrer, c’est mieux. « Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime », rappelle Norman BISHOP. En outre, ajoute l’expert, « tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels. » Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. « C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons », souligne Norman BISHOP.

* en France, le nombre de personnes sous écrou connaît une légère augmentation au cours des 12 derniers mois (1 956 personnes sous écrou de plus, taux d’accroissement annuel de + 2,6 %). L’effectif atteint au 1er octobre 2013 (78 363) reste proche du record absolu du 1er juillet 2013 (80 700).

** « Regulating the prison population : Experiences from a Long-term Policy in Finland »

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à lire, sur le même sujet , l’article d’Olivier TRUC, correspondant du MONDE à STOCKHLOM

 » En SU├êDE, les prisons mettent la clef sous la porte »

publié dans M. le Magazine du MONDE le 22 novembre 2013

prison Suede

la prison moderne de SALVIK à H├äRN├ûSAND

 Publié par à 19 h 13 min
Oct 092013
  

Depuis des mois, ROBIN DES LOIS soutient et défend les axes du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines, enfin présenté ce mercredi 9 octobre 2013 en Conseil des Ministres. Des moyens considérables sont mis en oeuvre pour créer 1 000 postes de C.P.I.P. sur les 3 ans qui viennent, soit plus de 25% d’augmentation des effectifs. C’est l’information la plus importante et la plus « nouvelle » de ces derniers mois. Sans ces effectifs, cette nouvelle politique pénale ne pourrait pas réussir.

Plusieurs axes nous paraissent devoir être retenus :

 

augmentation des subventions aux associations d’aide aux victimes, réactivation du conseil national d’aide aux victimes) alors que l’ancienne majorité baissait les budgets tout en parlant de victimes à longueur de journée

individualisation de la peine et de son exécution, avec une meilleure évaluation (on ne juge pas à l’aveugle) ,et abrogation des automatismes (comme les peines plancher, qui ont démontré leur inefficacité)
mise en place d’une nouvelle peine, la contrainte pénale, qui s’ajoute à la palette des peines à disposition des magistrats et qui permet un suivi plus encadré, immédiatement exécutoire, basé sur une évaluation régulière de la situation de la personne et des facteurs de risque
lutte contre les sorties sèches (80% des sorties aujourd’hui, voire même 98% pour les 6 mois et moins) : examen obligatoire aux 2/3 de peine, ce qui oblige à préparer en amont un projet ; plus efficace de suivre des condamnés que de « les lâcher dans la nature » sans savoir o├╣ ils vivent et s’ils ont un travail et des soins
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FR3
Sur ce dernier point, FRANCE 3 diffuse, ce mercredi soir , dans le Journal de 22 h 40 , un témoignage – plaidoyer de François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS,
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à diffuser sans réserve ni modération , afin d’effectuer l’indispensable travail de pédagogie qui est indispensable à la réussite de cette nouvelle politique pénale !
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logo Justice
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pour éviter de dire n’importe quoi face aux obsédés de l’impossible « tout-carcéral »…
(image infographie TF1)
pic
 Publié par à 19 h 24 min
Sep 082013
  

cd chateaudun

 

 

 

 

 

 

 

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Le premier procès des mutins de CHATEAUDUN aura lieu ce lundi 9 septembre 2013 au TC de CHARTRES à 13 heures 30

Pour des motifs de bon sens , il était impossible de juger tout le monde en même temps. Deux autres audiences sont prévues.

Premier procès lundi 9 septembre 2013
Deuxième procès le lundi 16
Troisième procès le jeudi 19
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Dans l’histoire carcérale, les procès de mutinerie sont toujours passionnants. La parole des personnes détenues est  » directe » , ni filtrée ni isolée. Le procès permettra de connaître leurs motivations . Et leur « profil ». Il nous paraît d’ores et déjà évident que – réparties dans un Établissement « normal » , isolées -, ces personnes n’auraient jamais « attaqué » un bastion de l’Administration Pénitentiaire.
ROBIN DES LOIS sera présent à ce procès en tant qu’observateur
Il s’agit, pour l’association , de comprendre les motivations des mutins dans une prison épouvantable
Nous avons dénoncé l’ultra violence qui y règne depuis 10 ans
Dès 2006 , on y découvrait la « Mort pour un yaourt » (LIBÉRATION )
Puis le Premier Surveillant suicidé après avoir été plusieurs fois agressé
Nous avons , ensuite , soutenu depuis le début  » l’évadé  » de CHATEAUDUN
Son procès fut un succès, puisque le Parquet réclamait 18 mois fermes contre lui !
On croit rêver puisque c’est le Parquet local, entre autres, par son aveuglement et son silence complice, depuis des années, qui cautionne ce « monstre carcéral » !
« Notre » évadé s’en est tiré avec une peine symbolique ( 12 mois avec sursis) et vient d’être libéré..
Nous comptons faire de ce procès une étape de plus dans l’information sur les conditions de détention dans cet Établissement
En attendant la publication du rapport de Jean-Marie DELARUE ( CGLPL )
Jusqu’à qu’à ce que la Garde des Sceaux ordonne une complète restructuration de cet enfer carcéral
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l’évadé de CHATEAUDUN enfin …. libre (la semaine dernière, en toute discrétion)
Nous lui avons – fraternellement – souhaité « bonne route » dans une nouvelle vie …

 

 

P
 Publié par à 18 h 34 min
Sep 072013
  

ROBIN DES LOIS avait soutenu et défendu Stéphane RAYE lorsqu’il a refusé de rentrer d’une permission de sortir car il refusait de rentrer de la drogue sous la contrainte de ceux qui « tiennent » le CD de CHATEAUDUN et y font régner la terreur. Pour nous, les Droits de l’Homme ne se divisent pas… Avec les mutineries des 20 et 21 août 2013 dans cet Établissement, il est devenu évident que nos analyses sont tragiquement justes. A défaut de fermer le « monstre carcéral » qu’elle a créé , l’Administration Pénitentiaire doit le restructurer d’urgence, pour en faire un Centre de Détention « normal ».

 

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/SR-libere.pdf

 Publié par à 18 h 00 min
Sep 012013
  

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Dans un entretien avec SUD-OUEST de ce samedi 31 août 2013 – o├╣ un très large dossier est consacré à la future réforme pénale, François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », défend et explique, inlassablement, la nécessité absolue de la réforme pénale, actuellement portée par Christiane TAUBIRA. Il dénonce,, une fois de plus, l’absurde , artificiel et stupide clivage entre supposés,  » laxistes » et supposés  » sécuritaires ».

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page 1

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/OgzTemp_41517.6145371.pdf

page 2

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/sud-ouest-03.pdf

François KORBER

François KORBER

 Publié par à 15 h 12 min
Fév 202013
  

La Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a travaillé depuis des mois, sous la Présidence de Nicole MAESTRACCI

On trouvera ici l’historique des travaux

La semaine dernière, avant l’audition publique des experts, une passionnante synthèse des contributions et auditions avait été publiée (cliquer ici pour le PDF)

Et, ce mercredi 20 février, à 19 heures, les préconisations du Jury étaient remises au Premier Ministre ( cliquer ici pour consulter le document)

Il s’agit d’un extraordinaire projet de révolution pénale, pour sanctionner autrement et plus intelligemment. Formulons le souhait que ces recommandations ne restent pas lettre morte, faute de moyens humains, notamment ( C.I.P., en particulier)

 Publié par à 23 h 52 min
Déc 072012
  

Comme il arrive fréquemment, François KORBER était invité le samedi 24 novembre 2012, à parler de Justice et de prisons devant le MJS des PAYS DE LOIRE. Avec – en introduction – la projection du « DÉMÉNAGEMENT », de Catherine RECHARD, un superbe documentaire qui montre de vraies images de vraies prisons... Face à ce public de militant(e)s aguerri(e)s, les questions furent nombreuses et le débat très riche. Plus que jamais, notre association est convaincue de la nécessité d’informer, informer et informer encore, si nous voulons arriver à « changer les choses ».

Jacques AUXIETTE (cravate rouge) Président du Conseil Régional des Pays de Loire, François KORBER, et les militant(e)s du MJS de la Région

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article de Yannick SOURISSEAU pour le site ANGERS MAG INFO

Bien dans leur époque, les jeunes du MJS (Mouvement des jeunes socialistes), se considèrent comme le poil à gratter de leurs ainés, actuellement aux manettes de l’État et de nombreuses collectivités. Ceux des Pays de la Loire sont réunis en ce moment sur les bords de Loire, à GENNES, pour se former et réfléchir à de nouveaux modèles de société.

N’allez pas croire que ces jeunes, déjà bien rodés au discours politique, marchent directement dans les pas de leurs ainés, actuellement au pouvoir.  » Nous sommes indépendants et la plupart d’entre nous n’ont pas leur carte au PS. Nous sommes avant tout des militants de gauche « , déclarent Romain Delaunay, coordinateur régional des jeunes socialistes des Pays de la Loire et Quentin Clément animateur fédéral de Maine et Loire.  » Nous les soutenons notamment lors des élections pour distribuer les tracts et les affiches, mais nous avons notre propre courant de pensée, celui qui correspond aux préoccupations des jeunes de notre âge, comme l’emploi ou la situation des prisons en France « .On le savait, les partis politiques, à gauche comme à droite, sont composés de nombreux courants, lesquels ne prennent pas toujours le même chemin pour aller d’un point à un autre. Les récents événements qui se sont déroulés dans le camp opposé, nous l’ont malheureusement rappelé.Mais les 75 jeunes, très solides dans leur tête, réunis en ce moment au domaine de la Boussinière à Gennes, un site avec vue imprenable sur la Loire, ne rentrent pas tout à fait dans cette démarche, puisqu’ils ne sont pas directement dépendants de leurs ainés du PS, même si chacun s’entraide, les uns pour tracter et les autres pour leur accorder les financements dont ils ont besoin. « Nous avons commencé dans l’opposition, ce n’est pas facile pour nous. Nous avons conscience de la situation économique de la France. Nous étudions comment le MJS peut être le relais de l’action gouvernementale, sans être pour autant des simples faire-valoir « , poursuit le coordinateur régional qui rappelle au passage que le président Hollande avait inscrit la jeunesse et l’emploi dans ses priorités.

 » Ils ont la fraicheur d’esprit pour réfléchir à des sujets sociétaux « 

 » Nous ne sommes pas toujours d’accord, par exemple sur le cumul des mandats, mais ils nous apportent des idées nouvelles « , complète Jacques Auxiette, l’actuel président de la Région des Pays de la Loire, venu discuter avec ceux qu’il apprécie et respecte. Ancien proviseur de lycée, ce dernier a toujours gardé un contact étroit avec les plus jeunes, proposant même des actions à leur attention. » C’est un laboratoire d’idée. Ils ont la fraicheur d’esprit et peuvent réfléchir à des sujets sociétaux qui les concernent ou vont les concerner et pour lesquels nous avons, nous les plus vieux, des difficultés à le faire « , poursuit le président Auxiette.Présente également pendant ces journées, la vice-présidente du conseil régional et saumuroise, Sophie Saramito, se réjouit que ces jeunes, dans lesquels elle fonde beaucoup d’espoir aient choisi sa région pour organiser leur rassemblement régional.  » Ils démontrent par ce choix que tous les territoires les intéressent. Le MJS permet d’exprimer des idées avec un certain esprit rebelle, sans pouvoir être encore des guides pour le parti « .Pendant ces deux jours, les jeunes du MJS vont réfléchir sur la situation des prisons en France, avec François Korber, ancien détenu et président de  » Robin des lois « , mais aussi travailler leur prise de parole, les relations avec la presse, l’écriture d’un tract politique. Ils participeront également à des ateliers-débat concernant notamment l’aéroport de Notre Dame des Landes, l’avenir de la décentralisation ou encore le droit de vote des étrangers.

Autant de sujets desquels devraient surgir des points de désaccord, pas toujours plaisants pour les camarades élus de la République. Même s’ils doivent désormais accompagner le changement, les jeunes tiennent à leur indépendance d’esprit et veulent pouvoir infléchir le cap choisi par leurs ainés. Fonder l’espoir dans la jeunesse, ça passe aussi par là.

lire l’article sur le site d’ ANGERS MAG INFO

 Publié par à 21 h 18 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 192012
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A.F.P. et NOUVEL OBS.fr

Christiane TAUBIRA a mis en place, ce mardi 18 septembre 2012, une « Conférence de Consensus » visant, en particulier, à étudier les moyens de prévenir la récidive visant à rechercher des « réponses pénales efficaces » à ce phénomène qui n’a pas été enrayé par de nombreuses lois ces dernières années.

La ministre de la Justice a installé dans la matinée le comité d’organisation de cette vaste consultation, qui doit durer cinq mois, lors d’une cérémonie devant des professionnels et parlementaires, mais fermée à la presse.

Comparaison entre expériences françaises et étrangères

 

Conduit par la présidente de la cour d’appel de ROUEN, Nicole MAESTRACCI, ce comité définira des questions adressées à divers experts ou intervenants de terrain et s’appuiera sur une comparaison entre expériences françaises et étrangères.

Il désignera un jury qui, à l’issue de deux jours d’auditions publiques en février, élaborera des recommandations qui devraient alimenter un projet de loi annoncé fin août par le Premier ministre Jean-Marc AYRAULT.

« Nous allons essayer de déterminer ce qui marche ou ne marche pas, en regardant beaucoup ce qui se passe à l’étranger », a déclaré Mme MAESTRACCI. « On ne résoudra pas tous les problèmes, mais on a un processus de travail rigoureux et participatif », afin de « déterminer les points qui font l’objet d’un consensus scientifique », a-t-elle expliqué.

Dans une lettre donnant à Nicole MAESTRACCI sa feuille de route, Christiane TAUBIRA, régulièrement accusée de « laxisme » par la droite, souligne que « les connaissances concernant les différents leviers d’action permettant de favoriser la réinsertion des personnes condamnées », et d’ainsi éviter la récidive, « demeurent insuffisantes » en FRANCE.

Nouvelles méthodes d’évaluation des facteurs de risque ?

La garde des Sceaux relève que « plusieurs pays étrangers ont expérimenté de longue date différentes formes de probation, de nouvelles méthodes d’évaluation des facteurs de risque de récidive et des facteurs de protection ».

Le comité d’organisation est composé de 20 membres. Ses deux secrétaires généraux sont l’inspectrice des services judiciaires Maud MOREL-COUJARD et un membre de l’Administration pénitentiaire, Éric MOLINIERE.

Les élus sont représentés par le maire UMP de MONTFERMEIL (Seine-Saint-Denis), Xavier LEMOINE, qui avait pris, dans sa ville en 2006, un arrêté anti-bandes ciblant les mineurs annulé quelques mois plus tard par la justice administrative, et par le maire PS de LOMME (Nord), Roger VICOT.

La Chancellerie a également choisi cinq chercheurs et universitaires, parmi lesquels Sara DINDO, codirectrice de l’Observatoire international des prisons (OIP), et Denis LAFORTUNE, chercheur au Centre international de criminologie de l’Université de MONTRÉAL.

Promesse de rupture avec le « consensus sécuritaire » des années SARKOZY

 

Ce dernier a beaucoup travaillé sur les programmes de probation au CANADA, o├╣ le condamné purge sa peine hors de prison avec un suivi renforcé. Christiane TAUBIRA avait promis cet été de rompre avec le « consensus sécuritaire » des années SARKOZY et annoncé sa volonté de mettre en place en FRANCE une peine de probation.

Siègeront également dans ce comité des magistrats, tels le juge d’application des peines de CRÉTEIL, Jean-Claude BOUVIER, ainsi que des commissaires de police, psychiatres, personnels pénitentiaires, représentants d’associations d’aide aux victimes et aux sortants de prison.

Malgré de nombreuses lois anti-récidive sous la précédente majorité (peines plancher, rétention de sûreté…), le taux dit de « récidive légale » est passé de 3,9% en 2006 à 6% en 2010 pour les crimes, et de 7% à 11,1% pour les délits, selon la Chancellerie. Le taux de délits commis en « réitération », c’est-à-dire par des individus qui avaient déjà été condamnés pour une infraction différente, a augmenté de 26,4% à 28,3% en quatre ans.

lire l’article sur le site du NOUVEL OBS avec des renvois à d’autres articles sur la prison

télécharger le dossier de presse sur la conférence de consensus

 Publié par à 20 h 04 min
Sep 192012
  

un atelier typique en prison : ici, à la MA du MANS ┬® J.P. GUILLOTEAU / L ‘EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était invité au « Débat du Jour », animé par Par Benoît de SOLMINIAC ce jeudi 13 septembre 2012, pour débattre du travail en prison, avec :

Alexis SAURIN, président de la F.A.R.A.P.E.J. (Fédération des associations Réflexion-Action, Prison et Justice).

Fabrice GUILBAUD, maître de conférences en sociologie à l’Université d’Amiens, auteur d’une thèse sur le travail des détenus.

Les trois invités étant totalement d’accord sur les constats, très pessimistes, François KORBER s’est attaché à développer l’idée d’une augmentation des formations qualifiantes, dont le nombre est dramatiquement insuffisant. Dans ce domaine, comme dans d’autres – et à de rares exceptions près – l’Institution faillit totalement à sa mission d’ insertion et / ou de réinsertion.

(cliquer ici pour écouter le débat)

 

 

 

 Publié par à 19 h 42 min
Août 062012
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », était l’invité de la Matinale de FRANCE-CULTURE ce mercredi 8 août 2012, de 8 heures 30 à 9 heures. Thème général : les questions carcérales et les alternatives à la prison.

 

 

 

François KORBER

 

écouter le podcast de l’émission (cliquer ici) fichier-son en attente

 Publié par à 20 h 14 min
Nov 242011
  

Cette semaine se tiennent, dans toute la FRANCE, des expositions, des débats ou des séances d’information, les 18 èmes Journées Nationales Prison. François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », est l’invité d’un Collectif très actif à LA-ROCHE-SUR-YON, avec le parrainage, notamment, du quotidien OUEST- FRANCE. Ce vendredi, il interviendra devant des élèves de Terminale au Lycée de LATTRE avec, en introduction, une projection du documentaire actuellement censuré par la D.A.P., LE DEMENAGEMEMENT ( la censure frappe les diffusions télévisuelles, mais pas les diffusions en salle…). Il interviendra, ensuite, devant les élèves de l’Ecole d’Ingénieurs de l’ICAM, sur le même thème.

Le samedi , une grande réunion – débat est organisée au Conservatoire avec, notamment, Xavier DUPONT, Secrétaire Général du Contrôle Général des Lieux de Privation de Liberté, qui est un peu la cheville – ouvrière de cette remarquable Institution, et l’un des plus proches collaborateurs de Jean-Marie DELARUE . Cette réunion sera animée et « modérée » par Claire THEVENOUX, l’une des principales responsables de la Rédaction de OUEST-FRANCE.

lire le programme détaillé : cliquer ici

Nous invitons, bien entendu, tou(te)s nos sympathisant(e)s et ami(e)s et toutes les personnes intéressées par les réalités de l’univers carcéral à participer à la réunion – débat du samedi 26 novembre.

 Publié par à 0 h 07 min
Nov 112011
  

Cette évidence claquait, enfin, à la « une » du quotidien « LE MONDE » du numéro du du samedi 25 octobre 2011, sous la plume du très brillant Franck JOHANNES.

On pourra lire ici l’intégralité de l ‘article (télécharger le PDF)

Bien entendu, l’ association pour la Justice (IPJ) hurlait immédiatement à l’imposture d’un journaliste en mal de copie… En diffusant par mail, comme d’habitude, des dizaines de chiffres invérifiables et non sourcés. Mais l’imposture majeure consiste à tromper l’opinion publique en baptisant « Institut » une banale association loi de 1901. Evidemment, « Institut », cela fait plus chic … Comme l’ Institut Médico-Légal… L’Institut Curie… L’Institut Pasteur… Ou l’Institut tout court… Tout comme le titre de « juriste et criminologue » – dont se pare constamment le délégué général de cette assocation, Xavier BEBIN, en se gardant bien de préciser de quels diplômes il dispose… Marchand de tapis ? Marchand de peurs .

Il se trouve que Franck JOHANNES reproduit et analyse une passionnante étude commandée et publiée par la D.A.P., c’est-à-dire par l’Administration Pénitentiaire elle-même, qui admet son échec depuis plus de 30 ans. Il s’agit du numéro 36 des Cahiers d’Etudes Pénitentiaires et Criminologiques, rédigés par deux véritables sociologue et criminologue (cliquer ici pour télécharger le PDF)

Et pourtant, les prisons françaises connaissaient, au 1er juillet 2011, un record absolu de personnes incarcérées, avec 64 726 personnes détenues, dans des conditions souvent abominables ( cliquer ici pour lire l’article du MONDE en date du jeudi 4 août 2011) . Avec le cortège de suicides, de violences et de destruction qui accompagne cette surpopulation. Construire de nouvelles prisons n’aurait aucun sens : elles seraient immédiatement remplies… La seule et la vraie solution , pour lutter véritablement contre l’insécurité, c’est de favoriser la réinsertion , ou l’insertion tout court. Il s’agit d’ « une véritable révolution mentale » à accomplir : rénover les prisons délabrées, développer les prisons sans barreaux, accroître les offres de formation et de travail, augmenter l’offre de soins et, enfin , développer les peines alternatives, la semi-liberté, le placement en chantiers extérieurs, le P.S.E. (Placement sous Surveillance Electronique) et la libération conditionnelle. Parce que , dans « conditionnelle » – il y a :  » conditions ». La condition d’avoir un travail, et la condition de disposer d’un domicile, tout en étant, le cas échéant, suivi par un travailleur social. Eux aussi font cruellement défaut pour assurer ce suivi.

 Publié par à 2 h 25 min
Nov 072011
  

Comme le titre LE MONDE, sous la plume de Franck JOHANNES, des départs en série révèlent un malaise dans la pénitentiaire ( cliquer ici pour l’article en PDF). Bien qu’attachés à leur métier plusieurs cadres de premier plan ont rejoint d’autres administrations, faute de perspectives de carrière. Ils auraient pu être Commissaires de Police ou magistrats :ils ont réussi le concours de Directeurs de l’A.P. Ils appartenaient à l’aille réformiste de la Pénitentiaire. Beaucoup déchantent, et le « système » que nous dénonçons a été plus fort qu’eux. Rappelons qu’après la dramatique affaire de PORNIC et le licenciement brutal d’un bouc émissaire en la personne d’Yves LAURENS, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires de RENNES , presque tous les Directeurs étaient venus – une première ! – manifester devant la Chancellerie leur colère, leur révolte et leur solidarité.

Cette Institution archaïque ne parvient pas à se réformer, crispée sur ses mauvaises habitudes, son Pouvoir absolu derrière les murs et sa puissance arbitraire dans les 189 zones de non-droit que constituent toujours les 189 prisons françaises. Informer les Français sur « leurs » prisons, agir par tous les moyens légaux et combattre sans cesse les abus : c’est la mission de ROBIN DES LOIS et de ses ami(e)s. ROBIN DES LOIS s’est fixé un objectif de 10 ans pour mettre « nos » prisons aux normes européennes et « punir » autrement, plus intelligemment. C’est toute la Société – et pas seulement les personnes détenues – qui y gagnera.

 

 

 

 Publié par à 4 h 21 min
Oct 242011
  

Ce mardi 25 octobre 2011, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS, est invité à MARSEILLE par les étudiants d’EUROMED-MANAGEMENT pour un débat sur la prison, qui s’annonce passionnant , avec deux autres intervenants de qualité (Isabelle POURTAL absente et excusée !). Débat ouvert à tous nos amis de la Région de MARSEILLE, à 17 heures 30

 

le compte-rendu de ce passionnant débat sur le blog de CLEPSYDRE, l’association d’étudiants d’EUROMED qui organisait la soirée (cliquer ici)

 Publié par à 22 h 42 min
Mar 132011
  

Quelle que soit la force de ses convictions, il faut – toujours – bien connaître les arguments de ses adversaires pour mieux les combattre ou s’en défendre. Chacun connaît – ou croit connaître – l’idéologie du national-sarkozysme – à travers quelques « coups » médiatiques qui ne trompent plus personne, et certainement pas les électeurs potentiels de l’extrême-droite qui ont toujours préféré « l’original à la copie ». La récente et honteuse exploitation de la terrible affaire de PORNIC par le Président de la République a réussi à faire descendre la quasi-totalité du monde judiciaire dans la rue, à l’exception de quelques avocats et magistrats d’extrême droite.

Il faut, cependant, lire et connaître les arguments préparés et développés par l’U.M.P. pour 2012 (« Grands Débats pour le Projet 2012 »). Le titre : « La sanction, première des préventions : comment s’assurer qu’elle est appliquée » ?

l’éditorial de Jean-François COPÉ en date du 11 mars 2011 (cliquer ici)

Nous vous laissons le soin de le découvrir. Nous publierons ultérieurement un « commentaire » de ce fatras de contre-vérités et d’affirmations démagogiques. A relever tout de suite, cependant : Jean-François COPÉ évoque, cette fois, 80 000 peines de prison non exécutées… Nul ne sait d’o├╣ sort ce chiffre… Très curieusement, « LE FIGARO » parlait, il y a peu, sans non plus citer ses sources, de « 100 000 peines de prison non exécutées ». Et Nicolas SARKOZY, « Face aux Français », protestait contre « les 30 000 peines de prison non exécutées« .

D’o├╣ sortent ces chiffres ? Peu importe … On n’en est pas à quelques dizaines de milliers près dans la propagande et le mensonge grossiers !

application des peines : les 14 propositions de l’U.M.P. (cliquer ici)

Nous vous laissons, là aussi, le soin de découvrir ces effarantes propositions et, notamment, augmentation de … 20 000 places de prison entre 2012 et 2017 . Mais qui va payer ces nouvelles prisons ? Pas un mot, d’autre part, sur les moyens dévolus à la prévention et à l’aide à la réinsertion ! Nous reviendrons en détail, dans un article ultérieur, sur les arguments qu’il convient d’opposer, point par point, à cet effrayant « catalogue ». En attendant, relisez LA CHARTE DE ROBIN DES LOIS qui, en trois pages, propose un véritable projet de prévention de la délinquance, d’humanisation des prisons, et de lutte contre la récidive (télécharger ici)

Enfin, Éric CIOTTI (cliquer ici), l’un des « penseurs » sécuritaires de l’U.M.P. enfonce le clou dans LE FIGARO.fr au sujet des propositions adoptées par l’U.M.P. le mardi 8 mars dernier.

Cela s’intitule :  « Éric CIOTTI veut plus de résultats sur la sécurité » (cliquer ici), lequel insiste sur la mesure-phare de ce « programme » : aboutir à la création de 20 000 places de prison. Vous avez aimé les 100 000 gardes à vue de Nicolas SARKOZY subies en 2009 pour un « oui » ou pour un « non » ? Vous aimerez sans doute quelques séjours derrière les barreaux de MM. SARKOZY – CIOTTI – BUISSON et consorts si, par malheur, ce programme « dément » était mis à exécution. On vous aura prévenus !

Rappelons brièvement que les thèses d’Éric CIOTTI sortent tout droit du « laboratoire d’idées » constitué par l’Institut pour la Justice, le plus redoutable et le plus terrifiant adversaire de tous les humanistes. Nous vous avons déjà « présenté » ce pseudo « Institut » richissime et très acti  f (cliquer ici). Nous y reviendrons, là encore.

« En face », la Gauche est, pour l’instant, tristement inaudible. La récente prise de position du PARTI DE GAUCHE Midi-Pyrénées va, certes, dans le bon sens mais se borne à rappeler quelques évidences, pour la plupart déjà inscrites dans la loi pénitentiaire…

Notons cependant la vive réaction de Pascale GÉRARD, élue P.S. de MENTON, qui dénonce avec intelligence les propositions d’Éric CIOTTI : « Alors que depuis 2007, cette majorité a supprimé 40 000 postes d’enseignants et s’apprête à en supprimer à nouveau 16 000 à la rentrée 2011, M. CIOTTI a proposé l’ouverture de 20 000 places dansÔǪ les prisons ! Une fois encore, les priorités de l’U.M.P. sont claires : aller directement en prison sans passer par la case école ? C’est plus qu’inquiétant pour tous nos jeunes et leurs enseignants dont les conditions de travail ne font que se dégrader ».

A lire avec attention, cependant, une remarquable analyse de ce dangereux « programme » par Marie PIQUEMAL (« DÉCRYPTAGE ») sur LIBÉRATION.fr (cliquer ici) . Pratiquement tout est dit pour décortiquer point par point un « programme » aberrant.

la sanction, première des préventions : Comment s’assurer qu’elle est appliquée ? (télécharger ici)

la sanction, première des préventions : les propositions de l’U.M.P. (télécharger ici)

 Publié par à 0 h 34 min
Déc 162010
  
Bruno BESCHIZZA

Bruno BESCHIZZA

Ces hommes sont dangereux : leurs idées aussi…

Christian de BONGAIN, alias Xavier RAUFER

 

Il y a les « aboyeurs » sécuritaires bien connus : LEFEBVRE, LUCA, CIOTTI, MARIANI, ESTROSI et, bien sûr, leur « boss » , Nicolas SARKOZY. Nous appartenons à un courant de pensée qui veut imaginer d’autres façons de concevoir la prévention, la détention et la réinsertion. Le Droit à la Sécurité constitue, bien entendu, l’un des Droits de l’Homme. Mais pas « n’importe comment » , en enfermant dans des prisons cotées en Bourse, et sans aucun souci de l’être humain qui – un jour – va retrouver la Liberté.

Ces aboyeurs ne sont que la face émergée d’un adversaire plus vicieux, qui inspire, depuis des années, les thèses les plus réactionnaires, liberticides et, in fine, dangereuses pour la Société tout entière. En diffusant, souvent, de fausses informations , des chiffres truqués ou invérifiables, et des faits divers plus ou moins montés en épingle… Le principal :   l’ INSTITUT POUR LA JUSTICE.

Nous vous invitons à prendre connaissance de leurs thèses – avec de nombreuses pincettes ! – car il faut savoir précisément « qui? » fait « quoi? »

L’un des militants de cette cause est le très peu connu Bruno BESCHIZZA, conseiller régional, secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers, nommé sous préfet hors cadre dans des conditions très contestables par un décret du Président de la République en avril 2010. Il ne s’agit pas d’attaques ad hominem : nous n’en pratiquons pas. Il s’agit de combattre les idées que portent certains, sans l’avouer… Et de les démasquer.

On lira, à cet égard, un blog très intéressant mais totalement anonyme : JUSTICE & SÉCURITÉ. Aucune « signature » …. Qui se cache derrière ? L’ INSTITUT POUR LA JUSTICE … Avec : une citation lapidaire et invérifiable de … Bruno BESCHIZZA. Et un lien vers les crachats de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE, comme par hasard… Vous devez connaître ces textes et ces thèmes pour mieux les réfuter car ils s’instillent , peu à peu, dans toute la Société française depuis plus de dix ans. Merci de nous faire part de vos réactions et des informations que vous pouvez recueillir sur les courageux anonymes qui diffusent cette « littérature ». Le général Philippe SCHMITT est le père de la malheureuse Anne-Lorraine SCHMITT, le seul à « signer ». Nous respectons, bien évidemment, l’immense douleur de cet homme et celle de toute sa famille.  Mais il se trompe de combat : il aurait, à l’évidence, fallu soigner l’assassin de sa fille, après sa première grave infraction , pendant sa détention, il y a plus de dix ans.  Mais qui s’en est soucié ? Qui en a donné les moyens à l’Institution ? Personne.. La « machine infernale », dès lors, continue, tous les jours, à fabriquer de la mort, de la récidive, et des victimes.

à lire absolument : les cadres de l’Institut pour la Justice

l’un des idéologues de l’I.P.J., bien connu sous le nom de Xavier RAUFER, criminologue médiatique, régulièrement invité par quelques journalistes-gogos pour parler de tout et de rien, se nomme en réalité Christian de BONGAIN. Il fut un très actif militant d’extrême-droite : OCCIDENT puis ORDRE NOUVEAU. Une « erreur de jeunesse » ? Certainement pas puisqu’il collabora à l’ INSTITUT D’ HISTOIRE SOCIALE ( tiens ! un autre Institut , histoire de « faire sérieux ») . Cet INSTITUT était animé par Georges ALBERTINI, un grand humaniste, lui aussi, puisqu’il fut un collabo zélé, Secrétaire Général du RNP de Marcel DEAT. Le fonds de commerce de « Xavier RAUFER » : l’insécurité… Exactement le même que celui de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE. Vous avez dit : bizarre ?

 Publié par à 23 h 51 min
Nov 112011
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS » , est invité, ce samedi soir , 12 novembre 2011, à débattre dans « JUSTICE HEBDO » (PLAN├êTE JUSTICE) avec Serge PORTELLI, magistrat, et vice-Président du T.G.I. de PARIS sur « les Peines non exécutées ». « En face », le député Jean-Paul GARRAUD ( U.M.P., Droite Populaire), et Xavier BEBIN, délégué général de l’Institut pour la Justice qui – rappelons – le – n’est pas un « Institut » à caractère scientifique, mais une banale association loi de 1901.

Le débat – enregistré dans les conditions du direct – est diffusé à 19 heures 15. Il sera rediffusé le dimanche 13 novembre à 11 heures 59. Puis le mercredi 16 novembre à 1 heure 47.

Le nombre des peines non exécutées a, souvent, donné lieu aux pires surenchères. Il tourne autour de 80 000 – et non pas de 100 000, comme ont pu récemment le lire les lecteurs du FIGARO – ce qui est, de toute manière, excessif. Justice des riches, Justice des pauvres. Car, pour des infractions identiques, le paumé, SDF et déraciné, va se retrouver directement en prison et subir, par exemple, les 6 mois fermes infligés. Même chose pour celui qui – faute de garanties de représentation – va se retrouver en détention provisoire et, condamné à 6 mois fermes, exécutera sa peine. Le chanceux ? Celui qui dispose d’un domicile , d’un travail et / ou d’un bon avocat : il va rester libre et, avec un peu de chance, n’exécutera jamais les 6 mois auxquels il sera condamné. Cette situation immorale et inique prouve, cependant, par l’absurde, que ces 80 000 peines de prison n’étaient pas nécessairement indispensables et que d’autres peines, alternatives à la prison, auraient pu être prononcées. Sur ces 80 000 condamnés, en effet, très peu vont commettre une nouvelle infraction et tout faire pour se faire oublier. Pourquoi ? Parce qu’ils savent très bien que – en cas de nouvelle infraction – on leur présentera l’ « addition » et la peine qui traînait au fond d’un tiroir ou d’un ordinateur…

Il s’agit, par ailleurs, de « petites peines ». Contrairement à ce que voudraient laisser croire – de façon, certes, subliminale – certains « Instituts » ou – même – le Président de la République , il n’y a pas 80 000 assassins qui se promènent, libres, dans les rues ! Heureusement, d’ailleurs. Quant aux responsables, ils sont au pouvoir depuis 10 ans…. Avec tous les pouvoirs. Y compris celui de ne pas faire exécuter sa peine à un « ami », l’ ex-Préfet Jean-Charles MARCHIANI, grâcié au milieu d’une trentaine de « détenus méritants » (sic) en décembre 2008… En échange de son silence sur d’inavouables secrets.

Au-delà de ce débat, deux documents inattaquables permettent d’avoir une idée précise – et sérieuse – de ce dossier :

– le rapport de Jean-Luc WARSMANN (député U.M.P.) (avril 2003) ( cliquer ici )

– le rapport 2009 de l’Inspection Générale des Services Judiciaires ( cliquer ici )

Tout le reste n’est que démagogie et propagande .

 Publié par à 22 h 58 min
Mar 132011
  

Quelle que soit la force de ses convictions, il faut – toujours – bien connaître les arguments de ses adversaires pour mieux les combattre ou s’en défendre. Chacun connaît – ou croit connaître – l’idéologie du national-sarkozysme – à travers quelques « coups » médiatiques qui ne trompent plus personne, et certainement pas les électeurs potentiels de l’extrême-droite qui ont toujours préféré « l’original à la copie ». La récente et honteuse exploitation de la terrible affaire de PORNIC par le Président de la République a réussi à faire descendre la quasi-totalité du monde judiciaire dans la rue, à l’exception de quelques avocats et magistrats d’extrême droite.

Il faut, cependant, lire et connaître les arguments préparés et développés par l’U.M.P. pour 2012 (« Grands Débats pour le Projet 2012 »). Le titre : « La sanction, première des préventions : comment s’assurer qu’elle est appliquée » ?

l’éditorial de Jean-François COPÉ en date du 11 mars 2011 (cliquer ici)

Nous vous laissons le soin de le découvrir. Nous publierons ultérieurement un « commentaire » de ce fatras de contre-vérités et d’affirmations démagogiques. A relever tout de suite, cependant : Jean-François COPÉ évoque, cette fois, 80 000 peines de prison non exécutées… Nul ne sait d’o├╣ sort ce chiffre… Très curieusement, « LE FIGARO » parlait, il y a peu, sans non plus citer ses sources, de « 100 000 peines de prison non exécutées ». Et Nicolas SARKOZY, « Face aux Français », protestait contre « les 30 000 peines de prison non exécutées« .

D’o├╣ sortent ces chiffres ? Peu importe … On n’en est pas à quelques dizaines de milliers près dans la propagande et le mensonge grossiers !

application des peines : les 14 propositions de l’U.M.P. (cliquer ici)

Nous vous laissons, là aussi, le soin de découvrir ces effarantes propositions et, notamment, augmentation de … 20 000 places de prison entre 2012 et 2017 . Mais qui va payer ces nouvelles prisons ? Pas un mot, d’autre part, sur les moyens dévolus à la prévention et à l’aide à la réinsertion ! Nous reviendrons en détail, dans un article ultérieur, sur les arguments qu’il convient d’opposer, point par point, à cet effrayant « catalogue ». En attendant, relisez LA CHARTE DE ROBIN DES LOIS qui, en trois pages, propose un véritable projet de prévention de la délinquance, d’humanisation des prisons, et de lutte contre la récidive (télécharger ici)

Enfin, Éric CIOTTI (cliquer ici), l’un des « penseurs » sécuritaires de l’U.M.P. enfonce le clou dans LE FIGARO.fr au sujet des propositions adoptées par l’U.M.P. le mardi 8 mars dernier.

Cela s’intitule :  « Éric CIOTTI veut plus de résultats sur la sécurité » (cliquer ici), lequel insiste sur la mesure-phare de ce « programme » : aboutir à la création de 20 000 places de prison. Vous avez aimé les 100 000 gardes à vue de Nicolas SARKOZY subies en 2009 pour un « oui » ou pour un « non » ? Vous aimerez sans doute quelques séjours derrière les barreaux de MM. SARKOZY – CIOTTI – BUISSON et consorts si, par malheur, ce programme « dément » était mis à exécution. On vous aura prévenus !

Rappelons brièvement que les thèses d’Éric CIOTTI sortent tout droit du « laboratoire d’idées » constitué par l’Institut pour la Justice, le plus redoutable et le plus terrifiant adversaire de tous les humanistes. Nous vous avons déjà « présenté » ce pseudo « Institut » richissime et très acti  f (cliquer ici). Nous y reviendrons, là encore.

« En face », la Gauche est, pour l’instant, tristement inaudible. La récente prise de position du PARTI DE GAUCHE Midi-Pyrénées va, certes, dans le bon sens mais se borne à rappeler quelques évidences, pour la plupart déjà inscrites dans la loi pénitentiaire…

Notons cependant la vive réaction de Pascale GÉRARD, élue P.S. de MENTON, qui dénonce avec intelligence les propositions d’Éric CIOTTI : « Alors que depuis 2007, cette majorité a supprimé 40 000 postes d’enseignants et s’apprête à en supprimer à nouveau 16 000 à la rentrée 2011, M. CIOTTI a proposé l’ouverture de 20 000 places dansÔǪ les prisons ! Une fois encore, les priorités de l’U.M.P. sont claires : aller directement en prison sans passer par la case école ? C’est plus qu’inquiétant pour tous nos jeunes et leurs enseignants dont les conditions de travail ne font que se dégrader ».

A lire avec attention, cependant, une remarquable analyse de ce dangereux « programme » par Marie PIQUEMAL (« DÉCRYPTAGE ») sur LIBÉRATION.fr (cliquer ici) . Pratiquement tout est dit pour décortiquer point par point un « programme » aberrant.

la sanction, première des préventions : Comment s’assurer qu’elle est appliquée ? (télécharger ici)

la sanction, première des préventions : les propositions de l’U.M.P. (télécharger ici)

 Publié par à 0 h 34 min
Déc 162010
  
Bruno BESCHIZZA

Bruno BESCHIZZA

Ces hommes sont dangereux : leurs idées aussi…

Christian de BONGAIN, alias Xavier RAUFER

 

Il y a les « aboyeurs » sécuritaires bien connus : LEFEBVRE, LUCA, CIOTTI, MARIANI, ESTROSI et, bien sûr, leur « boss » , Nicolas SARKOZY. Nous appartenons à un courant de pensée qui veut imaginer d’autres façons de concevoir la prévention, la détention et la réinsertion. Le Droit à la Sécurité constitue, bien entendu, l’un des Droits de l’Homme. Mais pas « n’importe comment » , en enfermant dans des prisons cotées en Bourse, et sans aucun souci de l’être humain qui – un jour – va retrouver la Liberté.

Ces aboyeurs ne sont que la face émergée d’un adversaire plus vicieux, qui inspire, depuis des années, les thèses les plus réactionnaires, liberticides et, in fine, dangereuses pour la Société tout entière. En diffusant, souvent, de fausses informations , des chiffres truqués ou invérifiables, et des faits divers plus ou moins montés en épingle… Le principal :   l’ INSTITUT POUR LA JUSTICE.

Nous vous invitons à prendre connaissance de leurs thèses – avec de nombreuses pincettes ! – car il faut savoir précisément « qui? » fait « quoi? »

L’un des militants de cette cause est le très peu connu Bruno BESCHIZZA, conseiller régional, secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers, nommé sous préfet hors cadre dans des conditions très contestables par un décret du Président de la République en avril 2010. Il ne s’agit pas d’attaques ad hominem : nous n’en pratiquons pas. Il s’agit de combattre les idées que portent certains, sans l’avouer… Et de les démasquer.

On lira, à cet égard, un blog très intéressant mais totalement anonyme : JUSTICE & SÉCURITÉ. Aucune « signature » …. Qui se cache derrière ? L’ INSTITUT POUR LA JUSTICE … Avec : une citation lapidaire et invérifiable de … Bruno BESCHIZZA. Et un lien vers les crachats de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE, comme par hasard… Vous devez connaître ces textes et ces thèmes pour mieux les réfuter car ils s’instillent , peu à peu, dans toute la Société française depuis plus de dix ans. Merci de nous faire part de vos réactions et des informations que vous pouvez recueillir sur les courageux anonymes qui diffusent cette « littérature ». Le général Philippe SCHMITT est le père de la malheureuse Anne-Lorraine SCHMITT, le seul à « signer ». Nous respectons, bien évidemment, l’immense douleur de cet homme et celle de toute sa famille.  Mais il se trompe de combat : il aurait, à l’évidence, fallu soigner l’assassin de sa fille, après sa première grave infraction , pendant sa détention, il y a plus de dix ans.  Mais qui s’en est soucié ? Qui en a donné les moyens à l’Institution ? Personne.. La « machine infernale », dès lors, continue, tous les jours, à fabriquer de la mort, de la récidive, et des victimes.

à lire absolument : les cadres de l’Institut pour la Justice

l’un des idéologues de l’I.P.J., bien connu sous le nom de Xavier RAUFER, criminologue médiatique, régulièrement invité par quelques journalistes-gogos pour parler de tout et de rien, se nomme en réalité Christian de BONGAIN. Il fut un très actif militant d’extrême-droite : OCCIDENT puis ORDRE NOUVEAU. Une « erreur de jeunesse » ? Certainement pas puisqu’il collabora à l’ INSTITUT D’ HISTOIRE SOCIALE ( tiens ! un autre Institut , histoire de « faire sérieux ») . Cet INSTITUT était animé par Georges ALBERTINI, un grand humaniste, lui aussi, puisqu’il fut un collabo zélé, Secrétaire Général du RNP de Marcel DEAT. Le fonds de commerce de « Xavier RAUFER » : l’insécurité… Exactement le même que celui de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE. Vous avez dit : bizarre ?

 Publié par à 23 h 51 min