Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

Retrouvez l’article complet sur www.maveritesur.com

 Publié par à 21 h 22 min
Déc 012013
  

Un remarquable article de Laurence NEUER sur LE POINT.fr vient expliquer « pourquoi la SU├êDE ferme des prisons ? » Il en est de même en FINLANDE et aux PAYS-BAS o├╣ la surpopulation carcérale n’existe plus, pour d’autres raisons. Alors, la FRANCE – qui passe son temps à donner des leçons au monde entier – serait-elle plus bête que les SUÉDOIS ou les HOLLANDAIS ? Qu’attendons – nous pour engager une grande politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive ? Il faut en finir avec la minable politique politicienne sur ces questions pour qu’elles deviennent « une grande cause nationale ».

François KORBER

Ils le font. Pourquoi pas nous ?
Ils le font.
Pourquoi pas nous ?

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Quatre prisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en SU├êDE. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils OBERG, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ?

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure o├╣ il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman BISHOP, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation.

Faut-il alors attribuer ce phénomène à une politique pénale plus douce favorisant les peines en milieu ouvert au détriment de l’enfermement ? Ou encore, à la réduction de la durée des peines prononcées par les tribunaux ? « Une décision de la cour suprême rendue en 2011 a conduit les tribunaux à se montrer moins sévères dans les affaires de drogue par exemple, explique Norman BISHOP. Le message véhiculé par cette décision était d’amener les juges à fonder leurs décisions non seulement sur le type et la quantité de drogue saisie, mais aussi sur des circonstances telles que l’usage – privé ou professionnel – ou la participation à une organisation de criminalité organisée. L’application de ces critères avait en l’espèce conduit la Cour à réduire une peine d’emprisonnement de 14 ans à 4 ans ». Et, selon le principe des vases communicants, plus les peines sont courtes, moins il y a de prisonniers.

La réduction de la durée des peines ne concerne pas seulement les affaires de drogue. Dans les affaires de petite ou moyenne importance, les juges sont aussi moins sévères qu’ils ne l’étaient auparavant. Ainsi, fait observer le professeur de criminologie à l’université de Stockholm Hanns von HOFER, la chute de la population carcérale concerne à 36 % des condamnés pour une affaire de drogue, à 25 % des condamnés pour vol, mais à seulement 12 % des auteurs de crimes violents.

Prévention

Modèle du genre, la FINLANDE, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La FINLANDE a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces.

Citoyens bénévoles, passerelles vers la sortie de la délinquance

Dernier facteur susceptible d’influencer à la baisse le taux d’occupation carcéral : la sortie de prison. Contrairement à la FRANCE o├╣ 80 % des détenus sont confrontés à des sorties sèches, la SU├êDE pratique systématiquement la libération conditionnelle automatique aux deux tiers de la peine. Sortir plus tôt, c’est bien, ne pas y entrer, c’est mieux. « Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime », rappelle Norman BISHOP. En outre, ajoute l’expert, « tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels. » Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. « C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons », souligne Norman BISHOP.

* en France, le nombre de personnes sous écrou connaît une légère augmentation au cours des 12 derniers mois (1 956 personnes sous écrou de plus, taux d’accroissement annuel de + 2,6 %). L’effectif atteint au 1er octobre 2013 (78 363) reste proche du record absolu du 1er juillet 2013 (80 700).

** « Regulating the prison population : Experiences from a Long-term Policy in Finland »

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à lire, sur le même sujet , l’article d’Olivier TRUC, correspondant du MONDE à STOCKHLOM

 » En SU├êDE, les prisons mettent la clef sous la porte »

publié dans M. le Magazine du MONDE le 22 novembre 2013

prison Suede

la prison moderne de SALVIK à H├äRN├ûSAND

 Publié par à 19 h 13 min
Sep 082013
  

francois-korber-robin-des-lois_1151230

François KORBER était l’invité de Thierry ARDISSON ce samedi 7 septembre 2013 à 19 heures dans SALUT LES TERRIENS (sur CANAL + en clair) . Il a , de l’avis général, brillamment défendu la nouvelle politique pénale que nous appelons tous de nos vœux… face à Patrick BALKANY, député-Maire U.M.P. de LEVALLOIS – PERRET, qu’il a, semble-t-il, presque convaincu !

pour revoir la séquence en replay cliquer ici c’est à 16 minutes et 30 secondes !

 

salut les Terriens

 

 Publié par à 12 h 48 min
Sep 012013
  

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Dans un entretien avec SUD-OUEST de ce samedi 31 août 2013 – o├╣ un très large dossier est consacré à la future réforme pénale, François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », défend et explique, inlassablement, la nécessité absolue de la réforme pénale, actuellement portée par Christiane TAUBIRA. Il dénonce,, une fois de plus, l’absurde , artificiel et stupide clivage entre supposés,  » laxistes » et supposés  » sécuritaires ».

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page 1

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/OgzTemp_41517.6145371.pdf

page 2

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/sud-ouest-03.pdf

François KORBER

François KORBER

 Publié par à 15 h 12 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 022012
  

Une des cellules de la Maison d’ Arrêt de DOUAI. Conçue pour 389 détenus, cette prison en abrite plus de 600 JP GUILLOTEAU / L’EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro de « L’ EXPRESS » paru ce mercredi 29 août, François KOCH publie un remarquable article sur les tares de « nos » prisons. Insolubles, tant le système est archaïque , sclérosé et criminogène. Il est temps que les Français prennent conscience de la vanité de la surenchère carcérale, et de la nécessité, dans de très nombreux cas, de « punir autrement » que par la prison, c’est-à-dire en interpellant les Communes – de droite comme de gauche – pour qu’elles mettent en place des T.I.G. et d’autres peines alternatives. Puis, en aval, en cas d’incarcération absolument indispensable, en développant les aménagements de peine et une aide réelle à la réinsertion. Les solutions existent. Elles ont fait leurs preuves. Mais aucun Gouvernement, depuis 30 ans , n’a pris le problème à bras-le – corps, même si, depuis quelques années, le P.S.E. (bracelet électronique), par exemple, s’est très légèrement développé. Alors, là aussi, « le changement, c’est maintenant » ! Combattre ce système épouvantable, c’est se battre pour les Droits de l’Homme. De tous les hommes et femmes de ce Pays. En évitant de « fabriquer » des récidivistes à la chaîne, on luttera efficacement pour la Sécurité de tous. A long terme.

lire l’article sur le site de L’EXPRESS (cliquer ici)

télécharger l’article ( cliquer ici)

 

 Publié par à 22 h 16 min
Août 062012
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », était l’invité de la Matinale de FRANCE-CULTURE ce mercredi 8 août 2012, de 8 heures 30 à 9 heures. Thème général : les questions carcérales et les alternatives à la prison.

 

 

 

François KORBER

 

écouter le podcast de l’émission (cliquer ici) fichier-son en attente

 Publié par à 20 h 14 min
Août 052011
  

Nous reproduisons ci-dessous l’Éditorial du « MONDE » en date du jeudi 4 août 2011, dont nous empruntons le titre. Tout y est dit…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il y a une dizaine d’années, une commission d’enquête parlementaire dressait un constat accablant de la situation des prisons françaises : « Une humiliation pour la République », concluait son rapport, resté dans les annales. En juin 2009, à nouveau, le président de la République avait solennellement sonné l’alarme : notre situation pénitentiaire est « une honte pour la République », avait déclaré Nicolas SARKOZY devant le Congrès.

Il faut croire que la FRANCE s’habitue à cette humiliation et que ses pouvoirs publics ne rougissent plus de cette honte. Au 1er juillet, en effet, 73 320 personnes étaient placées sous écrou dans notre pays. Le chiffre – en augmentation de 50 % en dix ans – est un record absolu dans l’histoire de la pénitentiaire.

Le nombre de personnes sous écrou ne se confond pas avec celui des détenus ; 18 % des condamnés bénéficient d’un aménagement de peine, comme le bracelet électronique. Reste que près de 65 000 personnes sont incarcérées en FRANCE, dans des conditions trop souvent indignes.

Certes, des efforts budgétaires ont été consentis par les gouvernements successifs et les plus vieux établissements, construits avant 1900, vont être progressivement fermés. La chancellerie table sur 70 000 places en 2018, contre 56 000 aujourd’hui. Mais le programme immobilier ne résoudra rien : le nombre de personnes sous écrou a augmenté de près de 7 % cette année, et la surpopulation carcérale est endémique.

La cause de cette inflation pénitentiaire est simple : on emprisonne chaque jour davantage, et pour les délits de moins en moins graves. A cet égard, la responsabilité de l’actuel pouvoir exécutif, et en particulier du chef de l’Etat, est lourde. L’empilement de lois alourdissant les peines, la dénonciation incessante du prétendu « laxisme » des juges, la pression constante exercée sur les parquets banalisent de plus en plus l’emprisonnement.

L’affaire de PORNIC a, incontestablement, marqué un tournant. Après le meurtre affreux de la jeune La├½titia en janvier, Nicolas Sarkozy avait vivement mis en cause les magistrats et les fonctionnaires d’insertion qui, faute de moyens, n’avaient pas assuré le suivi de celui qui est devenu son assassin. Les multiples enquêtes sur les magistrats de Nantes n’ont pas donné grand-chose, mais le message est passé. Les mises à exécution de peines d’un an à moins de trois ans ont augmenté de 50 % : dans le doute, les juges envoient désormais les petits délinquants en prison, o├╣ la situation était déjà intenable.

Il faut donc relever le courage du procureur de DUNKERQUE qui a osé demander, récemment, la suspension des écrous pour les délits les moins graves pendant le mois d’août, avant d’être rappelé à l’ordre par la chancellerie.

« On nous dit que les prisons sont surpeuplées, écrivait Michel FOUCAULT en 1971. Mais si c’était la population qui était suremprisonnée ? » La question est plus pertinente que jamais : il y avait, à l’époque, 29 500 personnes en prison; elles sont aujourd’hui plus du double.

A lire, aussi, la remarquable page écrite par Franck JOHANN├êS dans « LE MONDE » de ce même jour sur le site du « MONDE ». Télécharger ici la page et les articles de Franck JOHANN├êS en PDF

 

 Publié par à 23 h 31 min
Juil 302011
  

une prison (AFP / Alain JOCARD)

Philippe MULLER, le Procureur de la République de DUNKERQUE avait décidé, ce jeudi 28 juillet de reporter les incarcérations de personnes condamnées à des peines de prison mineures. Il a sèchement été rappelé à l’ordre par le Garde des Sceaux, docile porte-vois d’un Président soucieux de ne pas être taxé de « laxisme » en période électorale. Mais cette intiative a eu le mérite de médiatiser le problème de la surpopulation carcérale. A lire absolument : l’article de Valentine PASQUESOONE sur le site de LIBERATION.fr

 

 

A lire aussi : l’éditorial de Philippe WAUCAMPT dans le Républicain Lorrain : COCOTTE-MINUTE

ROBIN DES LOIS rappelle sa position constante : le nombre de places de prison est suffisant. Il faut immédiatement arrêter la construction des monstres de béton et d’acier en P.P.P. , inhumains pour les personnels comme pour les personnes détenues. Il faut, corrélativement, rénover les Vieilles prisons de Centre Ville et réduire le nombre de peines de prison « absurdes » : développer les prisons sans barreaux, développer les peines alternatives, et développer le P.S.E (Placement sous Surveillance Electronique , autrement appelé « bracelet électronique ». Ce qui implique de recruter des travailleurs sociaux pour assurer le suivi de ces peines.

A quoi rime une peine de prison – censée « réinsérer » la personne détenue – lorsqu’elle est exécutée dans la promiscuité, sans travail ni formations , et sans aucune préparation à cette réinsertion ?!

 Publié par à 22 h 36 min
Mai 292011
  

cliché SIPA

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FRANCE-SOIR du mercredi 17 mai 2011 publie un intéressant article très complet (non signé) :

Il n’y a jamais eu autant de prisonniers en FRANCE. Au 1er mai 2011, le nombre de détenus français s’élevait à 64.584, soit 334 personnes emprisonnées de plus que lors du précédent pic historique de juillet 2008. Selon les chiffres mensuels publiés mardi par l’Administration pénitentiaire, ce chiffre représente une hausse de 4,8% en un an et de 0,7% en un mois.

Début avril, l’Observatoire international des prisons (OIP) avait constaté «  une hausse singulière du nombre de détenus dans les prisons de l’OUEST » après l’affaire Laetitia, qui « a eu pour effet de radicaliser la politique répressive de la région pénitentiaire de RENNES  » sous la forme « d’un plus grand nombre de peines mises à exécution par des juges désormais sous pression « .

 » La solution est ailleurs »

Cependant, le mois dernier, les syndicats pénitentiaires avait noté une augmentation constante des chiffres de la population carcérale depuis novembre. S’ils constataient les conséquences de la promiscuité dans les prisons, avec une augmentation des tensions et des incidents, des bagarres entre détenus, des agressions de surveillants, des suicides, etc., le taux de surpopulation carcérale aurait toutefois baissé, dit l’administration pénitentiaire aujourd’hui. Comparé au pic de juillet 2008, o├╣ le taux de surpopulation carcérale était de plus de 126%, celui-ci serait actuellement de 115%. Le parc pénitentiaire compte en effet 56.150 « places opérationnelles », du fait de l’ouverture de nouveaux établissements entre 2008 et 2010. Il y avait 50.746 places de prison en mai 2008, rappelle l’administration.

Par ailleurs, le ministre de la Justice, Michel MERCIER, a précisé début mai les modalités d’un plan prévoyant la construction de nouvelles prisons et la rénovation d’autres, visant à obtenir plus de 70.000 places en 2018.

Mais selon la secrétaire générale de la CGT-Pénitentiaire, Céline VERZELETTI, la solution serait « ailleurs« . Elle passerait par «  une autre politique pénale » avec, notamment, « une orientation vers les alternatives à l’incarcération pour les courtes peines « , ainsi qu’un «  plus grand respect de la présomption d’innocence« , avec « moins de prévenus incarcérés .

Un excellent article de LA CROIX en date du 5 mai (cliquer ici) présente ce que pourrait être la nouvelle carte pénitentiaire, avec la liste des Etablissements à rénover et les 25 nouveaux Etablissements à construire. Un plan nettement plus raisonnable que le projet délirant de Michèle ALLIOT-MARIE… Nous reviendrons toutefois sur ce programme qui nous apparaît, pour l’essentiel, inutile si un autre Gouvernement « imagine » un toute autre politique pénale et pénitentiaire …

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Rappelons brièvement les positions de ROBIN DES LOIS :

  1. arrêt total de la construction de monstres de béton et d’acier, inhumains et mortifères, et par ailleurs ruineux pour le contribuable
  2. rénovation des vieux Etablissements de Centre Ville , qui demeurent à taille humaine
  3. instauration d’un numerus clausus, en faveur duqeul nous allons mener campagne
  4. mise en oeuvre d’une autre politique pénale, développant la prévention, limitant l’incarcération aux faits les plus graves, développement des « prisons sans barreaux » avec une véritable politique de soins, d’éducation et de formation
  5. développement des peines alternatives à l’incarcération avec les moyens humains nécessaires (travailleurs sociaux)

A cet égard, seule la limitation des « fermetures » par Michel MERCIER nous apparaît concret et sérieux. Encore faudra-t-il prévoir les moyens de rénover ces vieux Etablissements dans le Budget 2012…

 Publié par à 23 h 40 min