Mar 132011
  

Quelle que soit la force de ses convictions, il faut – toujours – bien connaître les arguments de ses adversaires pour mieux les combattre ou s’en défendre. Chacun connaît – ou croit connaître – l’idéologie du national-sarkozysme – à travers quelques « coups » médiatiques qui ne trompent plus personne, et certainement pas les électeurs potentiels de l’extrême-droite qui ont toujours préféré « l’original à la copie ». La récente et honteuse exploitation de la terrible affaire de PORNIC par le Président de la République a réussi à faire descendre la quasi-totalité du monde judiciaire dans la rue, à l’exception de quelques avocats et magistrats d’extrême droite.

Il faut, cependant, lire et connaître les arguments préparés et développés par l’U.M.P. pour 2012 (« Grands Débats pour le Projet 2012 »). Le titre : « La sanction, première des préventions : comment s’assurer qu’elle est appliquée » ?

l’éditorial de Jean-François COPÉ en date du 11 mars 2011 (cliquer ici)

Nous vous laissons le soin de le découvrir. Nous publierons ultérieurement un « commentaire » de ce fatras de contre-vérités et d’affirmations démagogiques. A relever tout de suite, cependant : Jean-François COPÉ évoque, cette fois, 80 000 peines de prison non exécutées… Nul ne sait d’o├╣ sort ce chiffre… Très curieusement, « LE FIGARO » parlait, il y a peu, sans non plus citer ses sources, de « 100 000 peines de prison non exécutées ». Et Nicolas SARKOZY, « Face aux Français », protestait contre « les 30 000 peines de prison non exécutées« .

D’o├╣ sortent ces chiffres ? Peu importe … On n’en est pas à quelques dizaines de milliers près dans la propagande et le mensonge grossiers !

application des peines : les 14 propositions de l’U.M.P. (cliquer ici)

Nous vous laissons, là aussi, le soin de découvrir ces effarantes propositions et, notamment, augmentation de … 20 000 places de prison entre 2012 et 2017 . Mais qui va payer ces nouvelles prisons ? Pas un mot, d’autre part, sur les moyens dévolus à la prévention et à l’aide à la réinsertion ! Nous reviendrons en détail, dans un article ultérieur, sur les arguments qu’il convient d’opposer, point par point, à cet effrayant « catalogue ». En attendant, relisez LA CHARTE DE ROBIN DES LOIS qui, en trois pages, propose un véritable projet de prévention de la délinquance, d’humanisation des prisons, et de lutte contre la récidive (télécharger ici)

Enfin, Éric CIOTTI (cliquer ici), l’un des « penseurs » sécuritaires de l’U.M.P. enfonce le clou dans LE FIGARO.fr au sujet des propositions adoptées par l’U.M.P. le mardi 8 mars dernier.

Cela s’intitule :  « Éric CIOTTI veut plus de résultats sur la sécurité » (cliquer ici), lequel insiste sur la mesure-phare de ce « programme » : aboutir à la création de 20 000 places de prison. Vous avez aimé les 100 000 gardes à vue de Nicolas SARKOZY subies en 2009 pour un « oui » ou pour un « non » ? Vous aimerez sans doute quelques séjours derrière les barreaux de MM. SARKOZY – CIOTTI – BUISSON et consorts si, par malheur, ce programme « dément » était mis à exécution. On vous aura prévenus !

Rappelons brièvement que les thèses d’Éric CIOTTI sortent tout droit du « laboratoire d’idées » constitué par l’Institut pour la Justice, le plus redoutable et le plus terrifiant adversaire de tous les humanistes. Nous vous avons déjà « présenté » ce pseudo « Institut » richissime et très acti  f (cliquer ici). Nous y reviendrons, là encore.

« En face », la Gauche est, pour l’instant, tristement inaudible. La récente prise de position du PARTI DE GAUCHE Midi-Pyrénées va, certes, dans le bon sens mais se borne à rappeler quelques évidences, pour la plupart déjà inscrites dans la loi pénitentiaire…

Notons cependant la vive réaction de Pascale GÉRARD, élue P.S. de MENTON, qui dénonce avec intelligence les propositions d’Éric CIOTTI : « Alors que depuis 2007, cette majorité a supprimé 40 000 postes d’enseignants et s’apprête à en supprimer à nouveau 16 000 à la rentrée 2011, M. CIOTTI a proposé l’ouverture de 20 000 places dansÔǪ les prisons ! Une fois encore, les priorités de l’U.M.P. sont claires : aller directement en prison sans passer par la case école ? C’est plus qu’inquiétant pour tous nos jeunes et leurs enseignants dont les conditions de travail ne font que se dégrader ».

A lire avec attention, cependant, une remarquable analyse de ce dangereux « programme » par Marie PIQUEMAL (« DÉCRYPTAGE ») sur LIBÉRATION.fr (cliquer ici) . Pratiquement tout est dit pour décortiquer point par point un « programme » aberrant.

la sanction, première des préventions : Comment s’assurer qu’elle est appliquée ? (télécharger ici)

la sanction, première des préventions : les propositions de l’U.M.P. (télécharger ici)

 Publié par à 0 h 34 min
Déc 162010
  
Bruno BESCHIZZA

Bruno BESCHIZZA

Ces hommes sont dangereux : leurs idées aussi…

Christian de BONGAIN, alias Xavier RAUFER

 

Il y a les « aboyeurs » sécuritaires bien connus : LEFEBVRE, LUCA, CIOTTI, MARIANI, ESTROSI et, bien sûr, leur « boss » , Nicolas SARKOZY. Nous appartenons à un courant de pensée qui veut imaginer d’autres façons de concevoir la prévention, la détention et la réinsertion. Le Droit à la Sécurité constitue, bien entendu, l’un des Droits de l’Homme. Mais pas « n’importe comment » , en enfermant dans des prisons cotées en Bourse, et sans aucun souci de l’être humain qui – un jour – va retrouver la Liberté.

Ces aboyeurs ne sont que la face émergée d’un adversaire plus vicieux, qui inspire, depuis des années, les thèses les plus réactionnaires, liberticides et, in fine, dangereuses pour la Société tout entière. En diffusant, souvent, de fausses informations , des chiffres truqués ou invérifiables, et des faits divers plus ou moins montés en épingle… Le principal :   l’ INSTITUT POUR LA JUSTICE.

Nous vous invitons à prendre connaissance de leurs thèses – avec de nombreuses pincettes ! – car il faut savoir précisément « qui? » fait « quoi? »

L’un des militants de cette cause est le très peu connu Bruno BESCHIZZA, conseiller régional, secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers, nommé sous préfet hors cadre dans des conditions très contestables par un décret du Président de la République en avril 2010. Il ne s’agit pas d’attaques ad hominem : nous n’en pratiquons pas. Il s’agit de combattre les idées que portent certains, sans l’avouer… Et de les démasquer.

On lira, à cet égard, un blog très intéressant mais totalement anonyme : JUSTICE & SÉCURITÉ. Aucune « signature » …. Qui se cache derrière ? L’ INSTITUT POUR LA JUSTICE … Avec : une citation lapidaire et invérifiable de … Bruno BESCHIZZA. Et un lien vers les crachats de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE, comme par hasard… Vous devez connaître ces textes et ces thèmes pour mieux les réfuter car ils s’instillent , peu à peu, dans toute la Société française depuis plus de dix ans. Merci de nous faire part de vos réactions et des informations que vous pouvez recueillir sur les courageux anonymes qui diffusent cette « littérature ». Le général Philippe SCHMITT est le père de la malheureuse Anne-Lorraine SCHMITT, le seul à « signer ». Nous respectons, bien évidemment, l’immense douleur de cet homme et celle de toute sa famille.  Mais il se trompe de combat : il aurait, à l’évidence, fallu soigner l’assassin de sa fille, après sa première grave infraction , pendant sa détention, il y a plus de dix ans.  Mais qui s’en est soucié ? Qui en a donné les moyens à l’Institution ? Personne.. La « machine infernale », dès lors, continue, tous les jours, à fabriquer de la mort, de la récidive, et des victimes.

à lire absolument : les cadres de l’Institut pour la Justice

l’un des idéologues de l’I.P.J., bien connu sous le nom de Xavier RAUFER, criminologue médiatique, régulièrement invité par quelques journalistes-gogos pour parler de tout et de rien, se nomme en réalité Christian de BONGAIN. Il fut un très actif militant d’extrême-droite : OCCIDENT puis ORDRE NOUVEAU. Une « erreur de jeunesse » ? Certainement pas puisqu’il collabora à l’ INSTITUT D’ HISTOIRE SOCIALE ( tiens ! un autre Institut , histoire de « faire sérieux ») . Cet INSTITUT était animé par Georges ALBERTINI, un grand humaniste, lui aussi, puisqu’il fut un collabo zélé, Secrétaire Général du RNP de Marcel DEAT. Le fonds de commerce de « Xavier RAUFER » : l’insécurité… Exactement le même que celui de l’INSTITUT POUR LA JUSTICE. Vous avez dit : bizarre ?

 Publié par à 23 h 51 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 192012
  

C’est au Conseil des Ministres de ce mercredi 19 septembre 2012 que la Garde des Sceaux a présenté la version définitive de la très importante Circulaire de politique pénale qui avait « fuité » la semaine dernière dans une version en date du 20 août dernier.

Ce texte est, évidemment, capital pour les années à venir, notamment en matière d’aménagement de peines. Reste à voir si les moyens humains vont suivre pour mettre en œuvre cette politique, qui est la seule alternative intelligente au « tout-carcéral », ruineux pour les contribuables et totalement inefficace en matière de prévention de la récidive et de réinsertion…

télécharger ici le dossier de presse

télécharger ici le texte officiel de la Circulaire de politique pénale

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était, ce mercredi 19 septembre 2012, l’invité d’ I – TÉLÉ pour commenter plus précisément les dispositions de la Circulaire concernant les peines alternatives et les aménagements de peine . cliquer ici pour voir le reportage.

lire l’interview de Christine TAUBIRA dans « LE MONDE.fr »

 Publié par à 20 h 44 min
Sep 122012
  

la Garde des Sceaux veut rompre avec le tout-carcéral

Christiane TAUBIRA


 

A.F.P.

La ministre de la Justice, Christiane TAUBIRA, prescrit de rompre avec le tout-carcéral et les peines planchers, dans un projet de circulaire daté du 20 août, révélé ce mercredi par Le Nouvel Observateur.

La présentation en conseil des ministres de cette circulaire, destinée aux parquets et marquant « la nouvelle politique pénale du gouvernement », a plusieurs fois été repoussée depuis juillet et une date reste encore à fixer.

Conformément à ce qu’avait annoncé publiquement la garde des Sceaux dès juin, cette nouvelle politique s’appuie sur plusieurs principes: « individualisation » des décisions de justice, ce qui implique un recours limité aux peines planchers, lutte contre la surpopulation carcérale et la récidive grâce aux aménagements de peines et maintien de la « spécialisation de la justice des mineurs ».

La version dévoilée par Le Nouvel Observateur sur son site internet est « un projet de travail administratif qui date du 20 août », a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère, Pierre RANCÉ, ajoutant qu’ « il y a eu 10 versions différentes depuis ».

Elle est selon lui « globalement proche de la version actuelle », mais est « erronée » sur certains points, tels que « le titre, la terminologie » et « incomplète » notamment sur la récidive.

« S’agissant des peines plancher, je vous demande de tenir le plus grand compte dans vos réquisitions et vos choix de poursuites, de la situation personnelle, sociale et économique de chaque prévenu, qui permet d’écarter ces peines automatiques », écrit la ministre en référence à cette mesure instaurée en 2007 après l’élection de Nicolas SARKOZY. Elle souligne néanmoins que « le traitement de la récidive doit s’accompagner d’une indispensable fermeté ».

« Vous veillerez à l’état de surpopulation carcérale existant dans les établissements de votre ressort », ajoute-t-elle dans cette version, en demandant aux procureurs « de faire de l’aménagement des peines d’emprisonnement une priorité de politique pénale » dans le but de lutter contre la récidive.

Le nombre de détenus dans les prisons françaises avait atteint le record de 67.373 en juillet.

Mme TAUBIRA demande aux procureurs que « toute peine d’emprisonnement, et plus particulièrement les peines anciennes ou inférieures à six mois », soit réexaminée et que soit « envisagée l’exécution de la peine sous une modalité adaptée ».

« Le recours à l’incarcération doit être limité aux situations qui l’exigent strictement », conformément à la loi pénitentiaire de 2009, rappelle la ministre.

La comparution immédiate devra être utilisée seulement « lorsqu’elle s’avèrera nécessaire et à bon escient ».

La Garde des Sceaux manifeste son opposition aux tribunaux correctionnels pour mineurs instaurés par la précédente majorité en demandant que la « spécialisation de la justice des mineurs », qui implique le juge des enfants, soit préservée.

Elle cite aussi parmi les « priorités » l’accompagnement des victimes d’infractions.

Pour une plus grande indépendance de la justice, elle confirme qu’elle ne donnera pas d’instructions individuelles aux parquets sur des affaires particulières.

Cette circulaire est destinée à infléchir à court terme la politique pénale en attendant des réformes législatives, notamment sur la lutte contre la récidive qui va faire l’objet d’une « conférence de consensus » installée mardi prochain.

Click here to find out more!

lire le texte intégral de ce PROJET sur le site du NOUVEL OBSERVATEUR (cliquer ici)

télécharger le PDF (cliquer ici)

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« ROBIN DES LOIS » ne peut que se réjouir de l’ensemble des orientations de ce document et, en particulier, de la volonté de développer les peines alternatives et les aménagements de peine.

 Publié par à 20 h 47 min
Sep 022012
  

Une des cellules de la Maison d’ Arrêt de DOUAI. Conçue pour 389 détenus, cette prison en abrite plus de 600 JP GUILLOTEAU / L’EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro de « L’ EXPRESS » paru ce mercredi 29 août, François KOCH publie un remarquable article sur les tares de « nos » prisons. Insolubles, tant le système est archaïque , sclérosé et criminogène. Il est temps que les Français prennent conscience de la vanité de la surenchère carcérale, et de la nécessité, dans de très nombreux cas, de « punir autrement » que par la prison, c’est-à-dire en interpellant les Communes – de droite comme de gauche – pour qu’elles mettent en place des T.I.G. et d’autres peines alternatives. Puis, en aval, en cas d’incarcération absolument indispensable, en développant les aménagements de peine et une aide réelle à la réinsertion. Les solutions existent. Elles ont fait leurs preuves. Mais aucun Gouvernement, depuis 30 ans , n’a pris le problème à bras-le – corps, même si, depuis quelques années, le P.S.E. (bracelet électronique), par exemple, s’est très légèrement développé. Alors, là aussi, « le changement, c’est maintenant » ! Combattre ce système épouvantable, c’est se battre pour les Droits de l’Homme. De tous les hommes et femmes de ce Pays. En évitant de « fabriquer » des récidivistes à la chaîne, on luttera efficacement pour la Sécurité de tous. A long terme.

lire l’article sur le site de L’EXPRESS (cliquer ici)

télécharger l’article ( cliquer ici)

 

 Publié par à 22 h 16 min
Nov 232010
  

Sous le titre « la récidive des premiers placés sous surveillance électronique« , le site la-CROIX.com a publié, le 22 novembre 2010, une étude intéressante – émanant de la D.A.P. – sur le placement sous surveillance électronique et ses résultats.

La surveillance électronique concerne deux types de publics bien distincts. Sont d’abord visés les condamnés à une faible peine de prison (deux ans ou moins). Pour eux, le bracelet constitue une alternative à l’incarcération. Autre public concerné : les détenus arrivés en fin de peine et considérés comme encore dangereux. Selon une étude de l’administration pénitentiaire de mars 2010 – qui ne vise que les condamnés à une faible peine –, seuls 42 % des 580 premiers placés ont été à nouveau condamnés cinq ans après leur placement, alors que ce taux s’élève à 72 % pour ceux qui ont purgé leur peine en prison. Selon René LEVY, l’un des auteurs de l’étude, ce résultat s’explique par le profil des condamnés,  » en général plus âgés et plus éduqués que les autres, et ayant plus souvent une famille et un travail. Ils ont davantage à perdre s’ils se conduisent mal. « 

télécharger l’étude ici

Dans un autre article de LA CROIX.com publié ce mardi 23 novembre 2010, Marie BOETON  rappelle que la loi sur la sécurité intérieure – qui doit être examinée dans les jours à venir à l’Assemblée Nationale – prévoit d’étendre le recours au bracelet électronique. Visitant le « pôle centralisateur du centre pénitentiaire » au BAUMETTES, elle raconte comment sont suivis les 667 condamnés des BOUCHES-DU-RH├öNE placés sous bracelet électronique . Tout en montrant comment – avec le bracelet électronique – un nouveau type de relations s’est instauré entre surveillants et condamnés.

lire ici les textes régissant le P.S.E.M. (Placement sous Surveillance Électronique Mobile), à ne pas confondre avec le P.S.E.F. (Placement sous Surveillance Électronique Fixe), permettant de s’assurer de la présence du condamné à son domicile à certaines heures déterminées par le Juge de l’Application des Peines.

On lira aussi avec intérêt un remarquable article publié sur le site du Cabinet ACI, avocat à PARIS, rappelant, entre autres, les limites et les dérives du « bracelet électronique ».

Il va de soi que l’association ROBIN DES LOIS milite activement en faveur de ces alternatives à incarcération, même si elles ne constituent pas la panacée. Nous partageons, à cet égard, la conclusion de la chronique de Me ACI :

Il n’existe pas de peine miracle dès lors qu’il s’agit de restreindre ou de priver une personne de sa liberté. L’enjeu fondamental est de hiérarchiser les objectifs. Si pour le placement sous surveillance électronique comme alternative à l’enfermement, le législateur a voulu privilégier la réinsertion sociale, il en va différemment pour le bracelet mobile comme mesure de sûreté post carcérale. Dans cette dernière hypothèse, il paraît bien d’avantage être un outil de sûreté publique au service d’une répression pénale plus forte et omnisciente.

Le philosophe français, Gilles DELEUZE, avait dès les années 1990 prononcé une phrase très déstabilisante :  » Face aux formes prochaines de contrôle incessant en milieu ouvert, il se peut que les plus durs enfermements nous paraissent appartenir à un passé délicieux et bienveillant « . S’agissait-il d’un discours alarmiste ou annonciateur d’un futur relativement proche ? La question reste ouverte.


 Publié par à 16 h 30 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 192012
  

C’est au Conseil des Ministres de ce mercredi 19 septembre 2012 que la Garde des Sceaux a présenté la version définitive de la très importante Circulaire de politique pénale qui avait « fuité » la semaine dernière dans une version en date du 20 août dernier.

Ce texte est, évidemment, capital pour les années à venir, notamment en matière d’aménagement de peines. Reste à voir si les moyens humains vont suivre pour mettre en œuvre cette politique, qui est la seule alternative intelligente au « tout-carcéral », ruineux pour les contribuables et totalement inefficace en matière de prévention de la récidive et de réinsertion…

télécharger ici le dossier de presse

télécharger ici le texte officiel de la Circulaire de politique pénale

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était, ce mercredi 19 septembre 2012, l’invité d’ I – TÉLÉ pour commenter plus précisément les dispositions de la Circulaire concernant les peines alternatives et les aménagements de peine . cliquer ici pour voir le reportage.

lire l’interview de Christine TAUBIRA dans « LE MONDE.fr »

 Publié par à 20 h 44 min
Nov 232010
  

Sous le titre « la récidive des premiers placés sous surveillance électronique« , le site la-CROIX.com a publié, le 22 novembre 2010, une étude intéressante – émanant de la D.A.P. – sur le placement sous surveillance électronique et ses résultats.

La surveillance électronique concerne deux types de publics bien distincts. Sont d’abord visés les condamnés à une faible peine de prison (deux ans ou moins). Pour eux, le bracelet constitue une alternative à l’incarcération. Autre public concerné : les détenus arrivés en fin de peine et considérés comme encore dangereux. Selon une étude de l’administration pénitentiaire de mars 2010 – qui ne vise que les condamnés à une faible peine –, seuls 42 % des 580 premiers placés ont été à nouveau condamnés cinq ans après leur placement, alors que ce taux s’élève à 72 % pour ceux qui ont purgé leur peine en prison. Selon René LEVY, l’un des auteurs de l’étude, ce résultat s’explique par le profil des condamnés,  » en général plus âgés et plus éduqués que les autres, et ayant plus souvent une famille et un travail. Ils ont davantage à perdre s’ils se conduisent mal. « 

télécharger l’étude ici

Dans un autre article de LA CROIX.com publié ce mardi 23 novembre 2010, Marie BOETON  rappelle que la loi sur la sécurité intérieure – qui doit être examinée dans les jours à venir à l’Assemblée Nationale – prévoit d’étendre le recours au bracelet électronique. Visitant le « pôle centralisateur du centre pénitentiaire » au BAUMETTES, elle raconte comment sont suivis les 667 condamnés des BOUCHES-DU-RH├öNE placés sous bracelet électronique . Tout en montrant comment – avec le bracelet électronique – un nouveau type de relations s’est instauré entre surveillants et condamnés.

lire ici les textes régissant le P.S.E.M. (Placement sous Surveillance Électronique Mobile), à ne pas confondre avec le P.S.E.F. (Placement sous Surveillance Électronique Fixe), permettant de s’assurer de la présence du condamné à son domicile à certaines heures déterminées par le Juge de l’Application des Peines.

On lira aussi avec intérêt un remarquable article publié sur le site du Cabinet ACI, avocat à PARIS, rappelant, entre autres, les limites et les dérives du « bracelet électronique ».

Il va de soi que l’association ROBIN DES LOIS milite activement en faveur de ces alternatives à incarcération, même si elles ne constituent pas la panacée. Nous partageons, à cet égard, la conclusion de la chronique de Me ACI :

Il n’existe pas de peine miracle dès lors qu’il s’agit de restreindre ou de priver une personne de sa liberté. L’enjeu fondamental est de hiérarchiser les objectifs. Si pour le placement sous surveillance électronique comme alternative à l’enfermement, le législateur a voulu privilégier la réinsertion sociale, il en va différemment pour le bracelet mobile comme mesure de sûreté post carcérale. Dans cette dernière hypothèse, il paraît bien d’avantage être un outil de sûreté publique au service d’une répression pénale plus forte et omnisciente.

Le philosophe français, Gilles DELEUZE, avait dès les années 1990 prononcé une phrase très déstabilisante :  » Face aux formes prochaines de contrôle incessant en milieu ouvert, il se peut que les plus durs enfermements nous paraissent appartenir à un passé délicieux et bienveillant « . S’agissait-il d’un discours alarmiste ou annonciateur d’un futur relativement proche ? La question reste ouverte.


 Publié par à 16 h 30 min
Oct 192014
  

cinéma

Pour ÔÇÿÔÇÿUN PROPH├êTE », Jacques AUDIARD avait fait appel à des anciens détenus pour la figuration et pour des seconds rôles. Afin de restituer l’authenticité de l’univers carcéral.

Pour un long métrage destiné au cinéma et se déroulant dans le milieu carcéral une société de production recherche des anciennes détenues (tous âges, toutes origines), ayant vécu l’expérience de la détention. Les emplois à pourvoir sont :

– six rôles secondaires (cinq ex-détenues de 20 / 35 ans), une d’une cinquantaine d’années

– une cinquantaine de figurantes (ex-détenues, de tous âges, toutes origines)

Les prestations sont rémunérées au tarif syndical cinéma. Les débutantes sont bien entendues acceptées. Le tournage aura lieu à partir de janvier 2015, en ILE-DE-FRANCE, les RV – RENCONTRE avec le réalisateur courant octobre / novembre 2014.

N’hésitez pas à contacter castingdbl@gmail.com si vous êtes intéressées par cette expérience.

 Publié par à 11 h 41 min
Nov 082012
  

Nous avons beaucoup soutenu « Ombline » un film exceptionnel qui n’ a, malheureusement, pas bénéficié de toutes ses chances à sa sortie, projeté seulement dans un petit nombre de salles.

Pour les Parisiens et proche banlieue, nous vous signalons une séance exceptionnelle, ce dimanche 11 novembre à 11 heures 15 à l’Arlequin.

L’ARLEQUIN

76, rue de Rennes

75006 PARIS

T. 01.45.44.28.40

 Publié par à 21 h 35 min
Oct 252012
  

Pour tous ceux qui ont suivi le combat contre la censure, ces premières diffusions sur FR3 sont une belle victoire en attendant, nous l’espérons, la diffusion nationale que ce documentaire exceptionnel mérite.

vendredi 26 octobre à minuit / samedi 27 octobre à 15h20 : « Le déménagement » sur FR3 BRETAGNE

un film de Catherine RECHARD
une coproduction CANDELA Productions, TVR 35 / France Télévisions
durée : 52 minutes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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par Émilie COLIN, pour FRANCE 3

A RENNES, comme dans beaucoup d’autres villes françaises, la Maison d’arrêt construite au début du 20e siècle déserte le centre ville au profit d’un Centre Pénitentiaire de 690 places en périphérie.

Alors que le déménagement approche, les personnes détenues et les personnels ont une seule et même question : que sera la vie dans cette nouvelle prison ?

Dans les deux établissements, le film s’interroge avec les personnages, sur la façon dont l’architecture interfère dans le mode de fonctionnement d’une prison et le lien entre la modernisation des locaux et l’amélioration de la vie en détention. Au-delà de la prison, il questionne le postulat selon lequel, nouveauté et avancée technologique signifient nécessairement, mieux-être et progrès. Ce film a été interdit de diffusion pendant un an notamment parce que les détenus y apparaissent à visage découvert. La loi impose en effet un cadre restreint.

Ces limites ne nous autorisent pas à diffuser ce film sur internet ni à vous proposer d’extraits dans lesquels les protagonistes apparaissent. Aucune diffusion sur notre site de télé-rattrapage www.pluzz.fr ne sera possible.

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ÉDITO

Catherine RECHARD a surtout voulu montrer ce que deviennent les personnes condamnées « après » le Jugement … Ce sont des hommes ( et parfois des femmes)  » comme les autres » . Votre fils, votre mari, votre père… Ils évoquent avec tact leur vie en détention autour d’un fil conducteur : le déménagement depuis la vieille prison Jacques CARTIER de RENNES (o├╣ a récemment été tourné le beau téléfilm adaptant le livre de Véronique VASSEUR : « Médecin -Chef à la Santé ») vers une « usine carcérale » construite en zone industrielle à RENNES-VEZIN. Pour ROBIN DES LOIS – et beaucoup d’autres – il est évident que ce film constitue aussi, volens nolens, un Réquisitoire très subtil contre les « nouvelles prisons », à l’architecture inhumaine pour les personnels ( surveillants, personnels de santé, travailleurs sociaux, etc… comme pour les personnes détenues.

Alors que la DAP s’apprêtait à faire voter le délirant programme de 25 000 nouvelles places ( dont 15 000 nettes après certaines démolitions), il fallait empêcher par tous les moyens 3 ou 4 millions de Français de voir ces images et l’utilisation de leurs impôts dans ces « usines » de 5 ou 6 00 places. D’o├╣ l’obligation de flouter que prétendait imposer le très regrettable Directeur de la D.A.P., Jean-Amédée LATHOUD , l’un des responsables d’OUTREAU, aujourd’hui recasé à la Cour de Cassation pour « services rendus ». C’est le même psychopathe qui avait signé une Circulaire interdisant de délivrer des permis de visite aux enfants de moins de 14 ans. Rappelons que, pour LE DÉMÉNAGEMENT, les producteurs et la réalisatrice avaient parfaitement respecté la loi : toutes les personnes qui apparaissent dans le film à visage découvert dans le film avaient donné leur accord écrit pour une diffusion de leur image. M. LATHOUD, en docile serviteur du Pouvoir de l’époque, a donc imaginé cette obligation de floutage d’autant plus délirante qu’elle n’était pas imposée pour la diffusion en salles. Forcément : l’impact dans une salle est très inférieur à celui d’une diffusion sur une grande chaîne nationale.

Ce triste personnage, en zélé domestique du gang Sarkozyste, a contraint des centaines de personnes à se mobiliser contre la censure, notamment en organisant des projections un peu partout en FRANCE afin que le film « vive » en attendant l’issue des procédures judiciaires. Beaucoup de temps gaspillé, beaucoup d’argent dépensé… Bien peu, au final, se sont mobilisés mais notre gratitude va vers tous les organisateurs de ces projections militantes et vers les journalistes qui ont pris le temps d’en rendre compte. Tandis que Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND, ce minuscule « ministre », cautionnaient cette monstrueuse censure. Pour nous, il s’agissait d’un combat de principe (la liberté d’expression) mais aussi d’un combat contre les usines carcérales, grâce aux images de ce très beau film. Au-delà de la libre diffusion de ce documentaire, il s’agissait de faire échec aux projets immobiliers insensés, dans lesquels des hommes et des femmes – personnels comme personnes détenues – auraient atrocement souffert pendant 30 ou 40 ans (architecture inhumaine, destruction de tout ce qui peut, malgré tout, rester « humain » dans une prison, suicides, désespérance).

C’était en 2011 – 2012, au Pays des Droits de l’Homme …

Temps gaspillé ? Pas tant que cela , finalement, car des liens très forts se sont noués entre tous ceux qui combattaient cette censure. Une idée a sans doute progressé, comme c’est le cas à chaque échec des censeurs : la liberté d’expression et la liberté de penser sont un bien infiniment précieux, qui doit être défendu avec vigilance tous les jours et partout, contre tous les radicaux, contre tous les extrémistes, et contre tous les LATHOUDS de la Planète ! « On ne négocie pas avec les extrêmes, avec les fous, avec les intégristes. On passe outre et on les emmerde. Parce qu’ils ne peuvent pas avoir le droit de gagner ».

François KORBER

Frédéric MITTERRAND, ministricule et collabo des censeurs

Jean-Amédée LATHOUD, valet des censeurs

Michel MERCIER, domestique des censeurs sarkozystes

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consulter ici et télécharger le dossier de presse, la fiche technique du film et l’historique de la censure, avec la décision de M. Jean-Amédée LATHOUD en date du 18 janvier 2011 destinée à « tuer » le film

lire le RECOURS en EXCÈS de POUVOIR devant le Tribunal Administratif

lire le jugement du T.A. de PARIS annulant les décisions de M. LATHOUD et de la D.A.P.

un excellent article de Serge SLAMA ( Droit à l’image et Détention) dans la Revue du CREDOF

 Publié par à 18 h 34 min
Oct 142012
  

Entrons dans les prisons !

A l’occasion de notre soirée de rentrée CINÉRÉSEAUX #21, nous vous invitons à poser un regard sur des fragments de vie captés dans l’univers carcéral autour de trois films aux formats très différents.

  •  » TRAVERSÉES «  [10′], d’Élise MERIAU, issu d’une résidence de création audiovisuelle à la Maison d’arrêt de GRADIGNAN, se situe aux frontières du documentaire et de l’art vidéo
  •  » FEN├èTRE CATHODIQUE «  [20′] de Patrice REYNAL, est un documentaire sonore questionnant la place de la télévision en milieu pénitentiaire
  • quant au documentaire  » LE DÉMÉNAGEMENT  » [54′], de Catherine RECHARD, il interroge les apports du déplacement d’une prison du centre-ville de RENNES vers des bâtiments neufs en zone industrielle. Ce film marque une avancée dans le droit des détenus d’apparaître à visage découvert, face à la caméra.

Nous aurons le plaisir d’accueillir lors de cette soirée

  • Des membres de l’association bordelaise Tourné Monté Films (réalisation et production des deux court-métrages),
  • François KORBER (fondateur de l’association « Robin des lois« ),
  • Ainsi que des membres de l’Ecole de Magistrature de BORDEAUX et du GENEPI (groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées).

Comme à chaque soirée CINÉRÉSEAUX, à l’issue du débat nous prolongerons les échanges autour d’un pot-dégustation offert.

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DERNIÈRE MINUTE

Après un an et demi de bataille et une victoire au Tribunal Administratif de Paris, fort de vos soutiens, Le déménagement va enfin pouvoir être diffusé sur l’antenne régionale de FRANCE 3


Trois diffusions sont prévues :


– le 26 octobre (vers 0 h 10) sur France 3 Basse et Haute Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre. Dans Génération BREIZH, avec un petit sujet sur  » le droit d’expression en prison « .
– le 27 octobre (vers 16 h 15) sur FRANCE 3 Bretagne et Pays de la Loire
– le 12 novembre (à 8 h 45) sur l’ensemble du Pôle Nord-Ouest de FRANCE 3 qui inclut PARIS- ILE – DE FRANCE

voir aussi le site du film

 

 Publié par à 10 h 40 min
Oct 012012
  

Un film bouleversant de Stéphane CAZES, un ancien du GÉNÉPI, sur la maternité en prison, mais qui va bien au- delà du simple récit d’un accouchement… Tourné dans l’ancienne prison SAINT-MICHEL à TOULOUSE, il donne à voir un saisissant récit de la vie carcérale au quotidien, avec sa terrible « humanité » : la meilleure, et la pire. OMBLINE apprend à survivre et à se défendre . Elle en ressort plus forte, mais pas haineuse…

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la critique de L’EXPRESS résume bien ce très beau premier film

C’est l’histoire d’une femme enceinte de deux mois, Ombline, qui se retrouve en prison pour trois ans. Elle accouchera donc sous bonne garde, avant d’élever son bébé derrière les barreaux pendant un an, comme la loi l’y autorise. A elle ensuite de se tenir à carreau pour récupérer son enfant à sa sortie. L’énoncé n’est pas des plus réjouissants. Le film l’est pourtant. Parce que ce premier long-métrage est d’une rigueur et d’une vigueur exemplaires, centré sur le point de vue d’Ombline, tour à tour révoltée, agressive, maternelle. Dans le rôle, Mélanie THIERRY laisse exploser une énergie insoupçonnée, aux côtés de comédiennes au caractère en acier trempé, telle Corinne MASIERO. Une dernière chose : on sort de là l’œil humide mais le moral au beau fixe – cela dit afin de balayer toute réticence.

lire aussi la critique très fouillée du NOUVEL OBSERVATEUR (cliquer ici)

Le film a connu un beau succès critique et d’excellents retours de tous les spectateurs. Lancé dans un petit nombre de salles, il risque cependant d’être assez vite retiré de l’affiche. A partir de ce mercredi 3 octobre,vous pourrez encore le voir dans 3 salles à PARIS et 20 salles en Province. Une grande soirée est prévue le 17 octobre à BAGNOLET, en présence du réalisateur.

« (…) Cette perle à la fois sombre et réjouissante, coincée dans un tiroir depuis plus d’un an parce que chez un distributeur qui a fait faillite. Un autre l’a finalement repris et le sort tant bien que mal. Le film passe inaperçu et c’est d’une injustice crasse (…) (article de Christophe CARRI├êRE)

 

 Publié par à 21 h 08 min
Juil 092011
  

A L’OMBRE DE LA REPUBLIQUE

Ce lundi 11 juillet, à la tombée de la nuit, projection publique du film de Stéphane MERCURIO, « A l’Ombre de la République » (M° JAURES ou M° STALINGRAD) à PARIS sur la terrasse du 25° Est .

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Pour la première fois, les Contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté ont accepté d’être suivis dans leur travail. Au fil de leurs visites de prisons, hôpitaux psychiatriques et centres de rétention, se dresse un portrait des conditions de vie des hommes et des femmes en détention. Une face cachée de notre démocratie. Si vous avez manqué la triomphale diffusion sur CANAL + il y a 3 mois, venez assister lundi à la projection en plein air.

le nouvel observateur ( cliquer ici)

 Publié par à 15 h 03 min
Juin 162011
  

Une fois de plus, l’Administration Pénitentiaire censure un film sur la prison… Tous les journalistes éprouvent des difficultés pour obtenir une autorisation de filmer en prison. C’est la raison pour laquelle les Français connaissent si mal « leurs » prisons et ce qui s’y passe. A ROBIN DES LOIS, nous sommes convaincus que rien ne changera tant que les Français ne seront pas mieux informés. Il faut donc, par tous les moyens légaux, briser cette toute-puissance d’une Administration totalitaire qui considère les prisons comme « ses » prisons, les détenus comme « ses » prisonniers et les familles comme « ses » otages. Nous soutiendrons, bien entendu, Catherine RECHARD par tous les moyens légaux possibles.

une prison française ┬® SAUTIER PHILIPPE / SIPA

Nous reproduisons ci-dessous l’article du NOUVEL OBS.com (cliquer ici pour voir le site de l’hedomadaire)

Un documentaire présentant des détenus filmés à visage découvert a été interdit de diffusion sur France 3 par l’administration pénitentiaire. ÔÇ£Le déménagementÔÇØ, réalisé par Catherine RECHARD, présente la vie des détenus dans l’ancienne prison Jacques CARTIER de RENNES, leur déménagement fin mars 2010 vers le centre pénitentiaire de VEZIN-LE -COQUET en Ille-et-Vilaine et leurs premières impressions, à visage découvert, avec leur autorisation comme le permet la loi pénitentiaire de 2009. Le documentaire a été diffusé à la prison de RENNES, puis aux Champs-Libres à RENNES début avril dans le cadre d’un festival. Selon une source de l’administration pénitentiaire, cette interdiction de diffusion sur une chaîne de télévision est ÔÇ£conforme à toutes les autorisations réglementaires: toute autorisation médiatique se fait avec le principe de l’anonymat des détenusÔÇØ. Il est également précisé que la loi de 2009 comprend un alinéa permettant à l’administration de maintenir cet anonymat, comme elle l’a toujours fait pour toute diffusion sur un média, ce qui n’est pas le cas des festivals o├╣ il s’agit d’un cadre artistique.ÔǪ

Selon Barbara LIARAS, coordinatrice à l’Observatoire international des prisons (OIP), cette interdiction ÔÇ£illustre la réticence de l’administration pénitentiaire par rapport à un droit des détenusÔÇØ. Les producteurs et la réalisatrice ont adressé une lettre ouverte au Garde des Sceaux, Michel MERCIER, et à Frédéric MITTERRAND, ministre de la Culture, pour les alerter sur la ÔÇ£forme de censureÔÇØ dont est victime selon eux le film et proposent une projection ÔÇ£non censuréeÔÇØ vendredi à 15H30 à Paris, à la Société civile des auteurs multimédia (Scam).

mots clefs : prison, censure

 Publié par à 0 h 07 min
Mar 132011
  

Il est pas inutile de revoir certains « grands classiques » pour essayer de comprendre ce que peut être – parfois – l’horreur carcérale. Le sujet de ce film de Marc ROCCO (1995) (sur DIRECT 8 ce jeudi 17 mars à 22 heures 20) demeure , hélas,toujours d’actualité, au travers de tel ou tel cas d’acharnement que nous avons pu connaître, le temps que « les autorités » agissent, et réagissent. Cela justifie d’ailleurs pleinement le rôle d’une association comme ROBIN DES LOIS pour aiguillonner ces « autorités » de contrôle et, parfois, dénoncer le scandale, comme nous l’avons récemment fait avec les latomies de LILLE-SEQUEDIN », c’est-à-dire l’envoi systématique de quelques détenus rebelles à … l’ U.M.D. de … SARREGUEMINES, au milieu de très grands malades mentaux qui, pour la plupart, ne « sortiront » jamais.

Il est encore trop tôt pour savoir « qui ? » a fait quoi en toute impunité pendant deux ans : Direction moralement criminelle ? Médecin-psychiatre collabo à la mode soviétique ou chinoise ? Mais nous n’aurons de cesse de faire radier les salopards qui ont expédié des personnes détenues impuissantes vers « l’enfer des fous »…

En attendant, on reverra avec intérêt le beau film de Marc ROCCO, pour ne jamais oublier que la folie criminelle de certains fonctionnaires (médecins, pénitentiaires, A.R.S., Préfets,…) existe encore aujourd’hui, en 2011, dans « la FRANCE des Droits de l’Homme » ou, plus exactement, dans celle de MM. SARKOZY, LUCA et autres CIOTTI.

le sujet (cliquer ici et voir la bande-annonce)

Un détenu, martyrisé par les autorités pénitentiaires, subit d’incessantes brimades. Il décide de mettre le système en accusation avec l’aide de son avocat.

A la fin des années 30, Henry YOUNG vole cinq dollars pour nourrir sa soeur. Il se retrouve en prison, à ALCATRAZ ,tente de s’évader, échoue et tombe entre les mains d’un terrifiant tortionnaire, le directeur de la prison en personne, Milton GLENN. Enfermé dans un cachot sans lumière, régulièrement battu, YOUNG ne retrouve ses codétenus qu’après trois ans de martyre. Il tue aussitôt celui qu’il soupçonne de l’avoir dénoncé. Sa condamnation à mort semble inévitable. Un avocat débutant, James STAMPHILL, est saisi de l’affaire. A force de patience, le jeune homme réussit à gagner la confiance de Henry YOUNG. En accord avec son client, il décide de mettre le système pénitentiaire en accusation, sans se soucier des inévitables embûches qui l’attendent…

bandes-annonces et photos (cliquer ici)

bande-annonce et lien (cliquer ici)

 Publié par à 23 h 21 min
Août 052010
  

Dans LE JOURNAL DU DIMANCHE du 1er août 2010, Barbara THEATE présente parfaitement ce film de l’, espagnol Daniel MONZON sorti sur les écrans ce mercredi 4 août :

« Cellule 211 est à l’ESPAGNE ce qu’Un prophète est à la FRANCE. Un film de prison violent, puissant, dérangeant. Une plongée en apnée dans les noirceurs de l’âme humaine, et dans un système carcéral loin d’être parfait. L’histoire d’un gardien de prison qui, pour sauver sa peau en pleine mutinerie des détenus, se fait passer pour un des leurs. Cellule 211 a lui aussi raflé cette année les principales récompenses aux GOYAS, l’équivalent espagnol de nos CESARS. Et a remporté un beau succès dans les salles, attirant plus de deux millions de spectateurs.

Mais ici s’arrête la comparaison. Là o├╣ Jacques AUDIARD avait opté pour un style très léché, le réalisateur Daniel MONZON a, lui, choisi une approche documentaire. « Par souci de vraisemblance. Je voulais coller au plus près au réel, me mettre à hauteur d’homme. Rien de tel que de tourner caméra à l’épaule pour accéder aux recoins des lieux exigus que l’on trouve dans une prison. L’énergie et les tensions s’en ressentent davantage, on peut plus facilement capter les moments forts et réagir.« 

« Éviter toute influence »

D’autant que Daniel MONZON a eu la chance de pouvoir s’installer dans une prison désaffectée depuis douze ans. « Elle portait encore en elle son histoire, avec ses murs chargés d’inscriptions. Le lieu a repris vie sous nos yeux: les cellules, les barreaux, les miradors se sont imposés et ont orienté ma mise en scène. La prison a fini par donner son propre rythme à Cellule 211, différent des réalisations toutes faites. Je m’étais d’ailleurs bien gardé de regarder un seul film du genre, pour éviter toute influence. Même si en tant que cinéphile, j’avais de nombreuses images en tête. Voilà pourquoi je n’ai pas encore vu Un prophète. Mais on m’en a dit beaucoup de bien (…) ».

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Pour ceux qui n’auraient pas vu UN PROPHETE, l’an dernier, ils peuvent relire ici la critique du quotidien LE MONDE, avec l’article de François KORBER exprimant le point de vue d’un ancien détenu sur le film.

Quant à CELLULE 221, que nous n’avons pas encore pu voir, nous vous proposons la bande-annonce dans l’article de Jean SERROIS, pour GREnews.com avec une interview de Daniel MONZON et la bande-annonce

de gauche à droite : Luis TOSCAR, Alberto AMMANN et Marta ETURA

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Et quelques critiques croisées, de tous horizons :


  1. Marc GODIN, pour BAKCHICH INFO
  2. Alice BOSIO , pour LE FIGARO : « le film est d’une violence parfois insoutenable »
  3. PHL , pour LA VOIX DU NORD : « une série B carcérale qui vire au plaidoyer politique, un vrai film social travesti en film de genre. La surprise est de taille ! »
  4. madmoizelle.com , avec la bande annonce du film et elles de L’ HEURE DU CRIME et de INSOUPCONNABLE
  5. et la revue de Presse de ALLOCINE.COM avec la bande-annonce en V.O.


 Publié par à 21 h 51 min
Juil 252010
  

ROBIN des LOIS vous invite à découvrir le « top 10 » du film carcéral réalisé par l’équipe du site FLUCTUAT.

La prison est le décor ou le sujet de nombreux films, mais son « traitement cinématographique » est très différent selon les auteurs.

Ainsi les deux récents films sortis sur le sujet – « LES MAINS LIBRES » et ‘‘DOG POUND » abordent-ils l’univers carcéral sous des angles qui leur sont bien spécifiques (lire notre article sur DOG POUND déjà publié. Ou l’article sur « LES MAINS LIBRES »).

Juin 212010
  

ROBIN DES LOIS n’a pas encore vu le film… (sortie le 23 juin 2010). Mais il semble passionnant à voir comme un « documentaire  » sur les prisons pour mineurs. Cela ne peut que nourrir notre réflexion sur « nos » E.P.M. « bien français »….


Synopsis
Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence. Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d’ENOLA VALE. Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.

Kim CHAPIRON

J’ai vu trop de films de prison avec des Chicanos tatoués, des gangs de Jamaïcains qui s’entretuent dans des rapports raciaux caricaturaux. C’est un sujet surexploité auquel je ne voulais pas toucher. Je voulais placer mon émotion ailleurs. Je souhaitais aussi un maximum de réalisme. Nous avons visité de nombreux centres pénitentiaires. Nous dormions dans des motels, juste en face des prisons o├╣ nous allions chaque jour passer du temps avec les jeunes. Nous nous sommes présentés comme cinéastes souhaitant recueillir des témoignages et avons à chaque fois été reçu dans une totale transparence. Les autorités sont convaincues de faire au mieux et ne cachent rien. Elles nous ont laissé accéder à tout ce que nous demandions. Seule condition, nous n’avions pas le droit de citer les établissements ou de photographier les gamins. J’ai également rencontré des gardiens, des directeurs de prison qui nous ont eux aussi inspiré des personnages.

Quelle réaction souhaitez vous déclencher?

Quasiment tous les spectateurs à qui j’ai parlé surtout les femmes, m’ont confié être choqués par la violence du début et s’être pourtant attachés à ces jeunes. C’est ce retournement que je cherche, celui que j’ai moi même ressenti. Ces enfants sont ceux d’aujourd’hui, qu’on le veuille ou non. On sait que la délinquance est un fond de commerce. En parlant avec certains gardiens, et même certains prisonniers, on se rend compte que l’on vend de la peur pour acheter des prisons, pour acheter des hommes politiques qui vont combattre cette délinquance. Personne ne cherche vraiment à la résoudre, tout le monde en vit.

DOG POUND n’a qu’un message à faire passer : enfermer les enfants en prions n’est pas la bonne solution. S’ils sont tels qu’ils sont il faut creuser un peu plus et se poser des questions. Ce film est un miroir que je tends pour montrer à quel point ce processus est un gâchis. Mélanger ceux que l’on peut encore sauver avec ceux qui ont connu une réalité épouvantable est un déni de civilisation.

le site officiel du film

le blog du film

Bande annonce
Casting : Adam BUTCHER, Shane KIPPEL, Mateo MORALES,
Production : Partizan Films, Mars Films
visa 120.571, Durée : 1h31
Interdit aux – de 12 ans

Juin 202010
  

Film français de Brigitte SY, Les Mains libres est une fiction autobiographique.

« Une femme, en préambule, consulte une tireuse de cartes qui lui annonce une liaison condamnée. Elle se nomme Barbara. Travaillant depuis plusieurs années dans le milieu carcéral, elle prépare un film écrit et interprété par des détenus de longue peine dans une maison centrale de la banlieue parisienne. La fiction ne l’intéresse pas, elle préfère le réel. Elle enregistre donc des entretiens qui fourniront la matière première d’un document sur le passé et le présent d’hommes en prison.

Un lien privilégié s’instaure entre elle et un certain Michel, qui dépasse la complicité artistique. Les Mains libres traque des échanges clandestins : lettres, photos, chuchotements, non-dits, pulsions de toucher. Ils s’aiment, d’un amour interdit, qui va transgresser la loi. » Jean-Luc DOUIN, « Les Mains libres » : derrière les murs de la prison, Brigitte Sy filme les émotions, Le Monde, 15 juin 2010

Voir le site du film ici

Bande annonce

Propos de l’auteure

La prison, lieu irreprésentable

L’expérience carcérale est interne et abstraite. Les représentations convenues de la prison, les bruits, claquements de portes, la violence faite aux détenus, les hurlements, non seulement ne pourront jamais rendre compte de cette perte d’identité mais sont précisément ce dont les détenus ont le moins à se plaindre. Le temps carcéral est un temps immobile. Dès qu’un détenu y entre tout est mis en œuvre pour qu’il abandonne l’autre temps et entre dans un temps nouveau, appartenant à la prison et uniquement à la prison.

Entretien avec Brigitte SY

 Publié par à 18 h 50 min
Mai 132010
  

 

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Le 22 avril, ARTE.tv a publié le webdocumentaire PRISON VALLEY, présenté comme un « road movie participatif » à la rencontre de l’industrie de la prison aux ÉTATS-UNIS.

Ce web documentaire mêle vidéos, photos et permet aux internautes de « cheminer » à leur gré sur la « route principale » : le film ou ses « bifurcations » : portfolio, tchat, forum,… (présentation des principes interactifs ici Prison Valley : le web documentaire à l’école de la route).

Concernant les contenus du documentaire on peut légitimement se poser la question : Existe-t-il en France un risque de dérive à l’américaine ? C’est évident. En 1986, le triste Albin CHALANDON eut l’idée d’aller voir comment fonctionnaient les prisons aux ÉTATS-UNIS. C’est ainsi qu’il importa l’idée des prisons à gestion mixte, inexactement appelées « prisons privées » (nous publierons prochainement un dossier très complet sur le résultat de cette « expérience », 25 ans après).

François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, a été interviewé sur la dérive en matière de business carcéral pour les cantines et la construction de ces monstres d’acier et de béton (à voir sur le site Webdocs d’ARTE TV). Ou ci-dessous.

Vous pouvez regarder le documentaire intégralement sur http://prisonvalley.arte.tv/fr en attendant sa diffusion sur la chaîne ARTE le 12 juin, consulter le tchat avec Jean-Marie BOCKEL (prochain rendez-vous le 20 mai à 19h avec Florence AUBENAS de l’O.I.P.) ou vous joindre aux forums.

Le sujet

Fremont County, Colorado : deux villes – Ca├▒on City & Florence, 36.000 âmes, 13 prisons, 7731 détenus. Ce n’est plus un comté. Mais un complexe prisonnier, comme l’on dit complexe hôtelier. C’est Prison Valley, région paumée du Colorado. Ici, on a planté une prison dans les années 80. Puis un hôtel. Puis une autre prison. Puis un resto. Puis une troisième prison. Et encore un motel. Un cabinet d’avocats s’est installé. Puis cinq autres prisons.

C’est presque une ville modèle avec son chômage en baisse, ses 21 % de population incarcérée, ses pénitenciers dernier cri, son Supermax à demi enterré dans le désert,  » the Alcatraz of the Rockies « , comme on dit là-bas, la prison des prisons, celle des Timothy McVeigh, Unabomber, Zaccaria Moussaoui et tant d’autres, avec couloirs donnant sur la mort.

Au final, Prison Valley, c’est ça : une ville prison o├╣ même ceux qui vivent dehors vivent dedans, d’une façon ou d’une autre. Avec ce webdocumentaire, le spectateur plonge au cœur de l’industrialisation des prisons.

Fév 152010
  

A l’occasion de la sortie en salle du film UN PROPHETE, de JACQUES AUDIARD, François KORBER, dans un article du « MONDE » en date du 26 août 2009, évoque « la restitution scrupuleuse des bruits et de l’espace d’une prison ».

UN PROPHETE est un film français réalisé par JACQUES AUDIARD en 2008. Présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2009, il y a obtenu le Grand prix du jury. Quelques mois plus tard, il reçoit le Prix Louis-Delluc. Lors de la cérémonie des César du cinéma 2010, il gagne 9 récompenses dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il est sorti en salles le 26 août 2009 et a comptabilisé 1 249 000 entrées.

Ce film a bénéficié d’une très large et bonne critique. Rare voix discordante, Catherine CHARLES de l’A.R.P.P.I., dans une interview intitulée « PRISON BERK », sans nier la qualité cinématographique de l’œuvre, déclare : « Avec ce film, Tahar RAHIM laisse une empreinte nette et précise dans les fichiers des grands du cinéma français. Pour le coup, sans être experte amie-amie avec l’audiovisuel, je trouve qu’avec ce « prophète », au format inhabituel, AUDIARD nous parle de cinéma à défaut de prison« .

synopsis

Malik El DJEBENA, un jeune délinquant condamné à six ans de prison, est dès son entrée, contraint par un clan mafieux corse d’assassiner Reyeb, qui s’apprête à témoigner contre eux. Il devient dès lors le protégé et le larbin de César LUCIANI qui contrôle l’ensemble de la prison, les petits et gros trafics, avec l’aide de surveillants soudoyés. Petit à petit, il gagne la confiance de César qui décide de lui confier un certain nombre de missions de renseignements et de transmission d’informations avec l’extérieur. Malik organise en parallèle son propre réseau en prison avec l’aide des « barbus » et d’un gitan tout en continuant à prêter allégeance à Luciani, par crainte et intérêt.

Après avoir purgé la moitié de sa peine, Malik obtient avec l’aide de LUCIANI des permissions de sortir journalières que le vieux chef corse utilise pour organiser ses affaires mafieuses à l’extérieur. Malik devient ainsi indispensable à LUCIANI, qui, de plus, voit son influence s’amenuiser au sein de l’établissement pénitentiaire sous le double effet du regroupement des prisonniers corses près de leur famille et de la montée en puissance des chefs maghrébins plus ou moins liés aux réseaux religieux musulmans.

LUCIANI, trahi dans ses affaires à l’extérieur, décide de reprendre le pouvoir en éliminant un concurrent marseillais lié aux Italiens et des traîtres au sein de son clan. Il confie à Malik la mission de trouver une équipe pour éliminer ces personnes et de s’allier localement avec Brahim LATTRACHE pour le partage du territoire.

voir le trailer

Category: humour

Gérald DAHAN va finir en prison !…

30 octobre, 2010 (00:07) | humour | By: admin

ROBIN DES LOIS aborde des sujets graves et sérieux, parfois douloureux et tragiques. Mais nous estimons que l’on peut également militer avec l’humour et le pamphlet. Nous ne résistons donc pas au plaisir de diffuser l’extraordinaire Chronique de Gérald DAHAN sur FRANCE-INTER, le mercredi 27 octobre 2010 à 8 h 55. Il prend la voix […]


Category: etudes en prison

mercredi 6 avril à BORDEAUX : le printemps des prisons

5 avril, 2011 (14:49) | etudes en prison, genepi | By: admin

L’ association ROBIN DES LOIS soutient le GENEPI chaque fois qu’ elle peut (cliquer ici), puisque ces étudiant(e)s accomplissent un travail formidable auprès des personnes détenues. Bénévolement. Il est très facile de devenir Génépiste si vous êtes étudiant(e), et nous vous invitons à contacter le siège national à cet effet (T. 01.45.88.37.00). Ce mercredi 6 […]

être étudiant en prison : l’évasion par le haut

23 octobre, 2010 (22:42) | etudes en prison | By: admin

ROBIN DES LOIS n’a pas encore pu lire ce livre , publié par Fanny SALANE à LA DOCUMENTATION FRAN├çAISE Nous vous donnerons notre opinion dès qu’il nous sera parvenu. Nous reproduisons dans l’immédiat un article de Luc BRULIARD dans LES CAHIERS PÉDAGOGIQUES, qui nous paraît refléter la réalité et, en particulier, l’extrême difficulté de suivre […]


Category: Cour des Comptes rapports

Rapports de la cour des comptes

20 octobre, 2009 (15:04) | Cour des Comptes rapports | By: admin

On trouvera ici les deux Rapports essentiels de la Cour des Comptes concernant la gestion des prisons : – janvier 2006 Garde et réinsertion – la gestion des prisons – juillet 2010 le service public pénitentiaire : prévenir la récidive, gérer la vie carcérale


Category: correspondance carcérale

correspondance en prison : le courrier de BOVET

12 octobre, 2010 (14:35) | correspondance carcérale | By: admin

Pour une personne détenue, homme ou femme, la solitude est, parfois, terriblement redoutable. Plus ou pas de famille. Pas de visites. Pas de courrier. Nous savons que la FRANCE que nous aimons est généreuse. Ce n’est pas celle qui gouverne actuellement et qui sème la haine, l’exclusion et la xénophobie, avec un Ministre de l’Intérieur […]


Oct 062010
  

ROBIN DES LOIS aime bien l’humour et le canular. Même si nous sommes – quotidiennement – confrontés à des questions très graves et très sérieuses.

Une « INFO » a attiré notre attention… A priori, cela « pue » le canular. C’est posté sur un site Canadien… Pourquoi, diable, les Canadiens feraient – ils un reportage sur la prison de BORDEAUX ?

EXCLUSIF – TVA Nouvelles a appris que la direction de la prison de Bordeaux veut accentuer sa lutte aux trafiquants de drogue à l’intérieur des murs. L’établissement carcéral vient de faire l’acquisition d’un nouvel appareil qui détecte les particules de drogue sur les visiteurs.

Depuis un mois, les visiteurs qui se rendent au parloir doivent passer à l’intérieur d’un nouvel appareil de détection qui a coûté 250 000 dollars. Bientôt, les prisonniers aussi devront se soumettre à ces types de contrôles. C’est que certains purgent des peines de fin de semaine et n’hésitent pas à faire le trafic.

Les agents ont reçu la consigne de vérifier tous les objets qui entrent à l’intérieur des murs. En fouillant des chaussures il y a quelques jours, ils ont retrouvé de la marijuana.

Selon le syndicat des agents correctionnels, c’est loin d’être suffisant. Le président du syndicat Stéphane LEMAIRE, croit que seulement le quart des stupéfiants qui entrent dans les murs de la prison peut être détecté. Il prétend qu’il n’y a pas suffisamment de gardiens pour attraper ceux qui font du trafic de drogue dans la prison.

Un ex-détenu qui a quitté BORDEAUX il y a quelques semaines a confirmé à TVA Nouvelles qu’il y a beaucoup de drogue à l’intérieur de la prison.

Selon des informations obtenues grâce à la loi d’accès à l’information, il y aurait eu plus de 700 saisies de drogue depuis deux ans dans les prisons provinciales.

(TVA Nouvelles)

La video est désopilante et nous éclaire un peu plus ….

Des surveillants de BORDEAUX qui parlent français avec un fort accent Québécois… Des images de la prison de BORDEAUX qui ressemblent furieusement au modèle Pennsylvanien … Une cellule de détenu qui n’est pas franchement une cellule « bien française »…

Surtout , regardez cette vidéo, avant de cliquer ici pour avoir la clef du mystère…

Reste à savoir si ces machines existent vraiment au CANADA ( le délégué de ROBIN DES LOIS aux Questions Internationales est en train d’enquêter !). Auquel cas, n’avertissez surtout pas Michèle ALLIOT-MARIE. Elle a déjà couvert les frasques de Rachida DATI et sa troisième voiture. Ou celles de son bien-aimé Jean-Amédée LATHOUD, Directeur de l’Administration Pénitentiaire. En attendant que ces deux prédateurs remboursent et nous permettent de financer la gratuité de la télé dans toutes les cellules, il ne faut surtout pas qu’elle se mette en tête d’acheter ces nouvelles machines ! Les pyjamas en papier et les kits anti-suicides, c’était déjà beaucoup de gaspillage.

La priorité, dans les dépenses, c’est d’instaurer la gratuité de la télé pour mettre un terme au racket abject qui dure depuis 25 ans ! Une dépense, au demeurant minime, comme nous allons bientôt le publier, documents exclusifs à l’appui….

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