Avr 052011
  

L’ association ROBIN DES LOIS soutient le GENEPI chaque fois qu’ elle peut (cliquer ici), puisque ces étudiant(e)s accomplissent un travail formidable auprès des personnes détenues. Bénévolement. Il est très facile de devenir Génépiste si vous êtes étudiant(e), et nous vous invitons à contacter le siège national à cet effet (T. 01.45.88.37.00).

Ce mercredi 6 avril 2001, François KORBER , délégué général de ROBIN DES LOIS , participe au PRINTEMPS DES PRISONS à BORDEAUX (cliquer ici pour le dossier de presse).

Nous invitons tous nos ami(e)s et sympathisant(e)s de la Région bordelaise à nous rejoindre à 20 heures à l’ ATHÉNÉE MUNICIPAL, Place de SAINT-CHRISTOLY à (33000) BORDEAUX

DIFFUSION DE »P(H)OMME  » et de  » QUELQUE CHOSE de FRESNES « , suivie d’un débat

  • P(h)omme : Court-métrage réalisé par des détenus à LA SANTE, suite à des ateliers menés par la Compagnie le Jeu de l’Ouïe
  • Quelque chose de FRESNES : Ce film est le résultat d’ateliers vidéo tournés et montés à la Maison d’Arrêt de Fresnes par des hommes détenus en préventive.
    A l’intérieur , tout ou presque, est rare et mesuré. Les objets revêtent plus qu’ailleurs, une dimension particulière, essentielle. En demandant à des détenus de réaliser une séquence vidéo sur un objet qu’ils ont avec eux dans la cellule, les réalisatrices nous exposent l’univers carcéral. L’objet sert de prétexte, d’inducteur pour parler du quotidien, de la dignité et des droits que personne ne semble vraiment connaître.

(Delphine BARGETON et Dominique FAUCHER, FRANCE, 2006, 26′)

Ils animeront le débat :

 

Association ROCK SCHOOL BARBEY : Elle anime des ateliers musicaux au Centre pénitentiaire de GRADIGNAN ( BORDEAUX).

Association TOURNÉ MONTÉ Films : Elle a pour vocation la production, la réalisation et la diffusion de films et a développé des projets artistiques en détention.

Christophe DELAC, membre de l’Observatoire International des Prisons (OIP)

François KORBER, délégué général de ROBIN des LOIS

 Publié par à 14 h 49 min
Mar 032011
  

Ce samedi 5 mars 2011 et dimanche 6 mars 2011, le GENEPI de TOULON – PACA organise son WEEK-END RÉGIONAL DE FORMATION dont on trouvera ici le programme détaillé (télécharger). ROBIN DES LOIS soutient, partout o├╣ il le peut, les étudiant(e)s du GENEPI, qui – depuis si longtemps – ont tant apporté aux personnes détenues. Nous sommes également convaincus que – pour un(e) étudiant(e) – la « rencontre » avec la prison change, à jamais, leur conception de la Société, en rendant impossible tout manichéisme. François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS est heureux participer à ce WERF, consacré au »sens de la peine ». A noter, le très beau slogan et l’affiche de ce WERF (cliquer ici)…

Un sympathique article de Jérôme BOILLOT (cliquer ici), journaliste à VAR-MATIN (bureau de TOULON) présente ce WERF et l’action des étudiant(e)s du GENEPI, que ROBIN DES LOIS soutient, bien entendu, activement. Devenir Génépiste est très simple. N’hésitez pas à en parler à vos filles et fils et à vos ami(e)s, en les invitant à s’adresser au Bureau National du GENEPI ( T. 01.45.88.37.00) qui vous orientera vers le groupe local de votre Ville : LILLE, BORDEAUX, CLERMONT-FERRAND, TOULON, AIX, etc.

 Publié par à 23 h 21 min
Jan 132011
  

la maison d'arrêt de VERSAILLES ┬® Witt/sipa

Ce titre amusant est emprunté au brillant billet de Gilles DEBERNARDI, publié sur le site du DAUPHINE.com

Corruption ? Histoire d’amour authentique ? Bien malin qui pourrait répondre. Mais pourquoi un Directeur de prison ne tomberait-il pas amoureux d’une personne détenue ? Et vice-versa ? Comme le relate LE POINT.fr :

 » (…) Le directeur de la maison d’arrêt pour femmes de VERSAILLES a été mis en examen, le mercredi 12 janvier 2001, pour avoir fait bénéficier d’un traitement de faveur la jeune femme ayant servi d’appât dans l’enlèvement suivi du meurtre d’Ilan HALIMI dans l’affaire du « gang des barbares », ont indiqué, jeudi, des sources concordantes.

Florent GONCALVES, 41 ans, a été mis en examen à VERSAILLES pour « remise illicite d’une somme d’argent et d’objets interdits à une détenue » avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire, ont indiqué à l’AFP le ministère de la Justice et une source proche de l’enquête, confirmant une information du PARISIEN -Aujourd’hui en France.

Il lui est reproché d’avoir eu, entre décembre 2009 et octobre 2010, des relations sexuelles en échange d’un traitement de faveurs avec une détenue de 21 ans, Emma ARBABZADEH  , dite Yalda,  condamnée en première instance et en appel à neuf ans de réclusion pour avoir servi à appâter Ilan HALIMI, un jeune juif tué en 2006 après trois semaines de séquestration (…) lire la suite en cliquant ici

Tous les « connaisseurs » de l’univers carcéral sont informés de ces réalités : une surveillante qui tombe amoureuse d’une personne détenue, une personne détenue qui tombe amoureuse d’un infirmière… Nous laisserons chacun juge de cette histoire qui, pour nous, rappelle une évidence : les personnes détenues sont des êtres humains comme les autres… Comme dans la vie « normale », à l’exception de quelques grands psychopathes qu’il aurait, d’ailleurs, fallu détecter et aider « avant »…

Michèle ALLIOT-MARIE et Florent GONCALVES, en juin 2010 ┬®Benoît TESSIER / REUTERS

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Yalda (capture d'image FR3)

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à lire :

LE PARISIEN

LE FIGARO avec de très nombreux « commentaires » révélateurs de l’opinion …

L’HÉRÉTIQUE : des points de vue radicaux …

M.S.N. news  : des précisions intéressantes, humainement, sur la véritable personnalité de la jeune femme, par Elsa VIGOUREUX

selon Jean-Marie DELARUE, dont l’équipe avait enquêté sur place, ce n’est pas une, mais six détenues placées dans deux cellules qui ont bénéficié de privilèges indus … L’ « histoire d’amour « prendrait, alors, une autre coloration. Attendons le procès public pour y voir clair…

LE PARISIEN du vendredi 14 : le directeur de prison « amoureux » aurait eu plusieurs favorites

LE POST : l’avocate de YALDA rétablit sa vérité

LE POST du mardi 18 janvier 2011 : l’avocat du Directeur, Florent GONCALVES, rétablit sa vérité …

LE PARISIEN du vendredi 21 janvier : comment la détenue a manipulé le directeur

 Publié par à 19 h 28 min
Juin 202010
  

Article cité dans son intégralité

Des barreaux à la vie intime et familiale, La Voix du Nord, 22 juin 2010

├ètre emprisonné, c’est être privé de liberté. Mais faut-il pour autant être privé de vie intime et familiale ? …

Les règles européennes et internationales recommandent que non, mais dans les faits… Depuis 1991, Rapha├½l Bonte est visiteur de prison. Vingt ans qu’il prête l’oreille à des détenus à Lille et Valenciennes. Vingt ans qu’il écoute le malheur. Et fort de cette expérience, à la question de l’amour en prison, il avance cette préconisation : « La condition sine qua non à une vie intime est l’encellulement individuel. » Tellement rare en l’état actuel de la surpopulation carcérale.

De toute façon, selon lui, la vie intime en prison est taboue. Et il soulève : « Il faudrait des sortes de délégués de prison, désignés par tirage au sort – afin de ne pas céder au « caïdat » – qui pourraient exprimer la parole collective normalement due aux prisonniers. » Cette vie intime est souvent fantasmée. D’après Anne Chereul, coordinatrice régionale de l’Observatoire international des prisons, « la prison guillotine la sexualité et peut s’installer alors une sexualité de substitution, solitaire ou homosexuelle. Mais rarement harmonieuse. D’autant que l’homophobie règne entre détenus. On a eu des personnes qui ont subi des choses atroces. »

Et d’insister : « L’autorité pénitentiaire doit faciliter les relations intimes désirées, que ce soit avec quelqu’un dedans ou à l’extérieur. Or, les unités de vie familiale n’existent dans aucune des prisons de la région. Et les parloirs des centres de détention ont souvent des murets séparant détenus et visiteurs, ce qui est illégal. Avec des détenus qui peuvent être sanctionnés s’ils s’appuient ou passent au-dessus du muret. Et à Douai, par exemple, ce sont des petits box étriqués, mal ventilés et surchauffés. »

Incompréhension

Anne Chereul comme Rapha├½l Bonte évoquent les nombreux cas de rupture ou de divorce quand une personne est emprisonnée. « Les détenus nous font part de l’incompréhension régnante. Ils ne parlent plus que de la prison et ne sont pas réceptifs aux problèmes financiers de leur famille, en arguant qu’ils n’ont pas à se plaindre car eux sont en liberté. Ou alors les familles n’osent rien leur dire car elles estiment qu’ils subissent déjà assez », rapporte M. Bonte.

Ces problèmes financiers des familles sont souvent aggravés par l’éloignement du détenu. Selon une étude de 2009 de l’UFRAMA, 27 % des visiteurs habitent à plus de 100 km. Ce qui implique des dépenses : 58 % des personnes dépensent plus de 50 euros par mois pour aller visiter « leur » détenu et 15 % plus de 150 euros. Anne Chereul : « ├çà commence par là : rapprocher les détenus de leur famille. »

Category: U.H.S.A.

les U.H.S.A. : des « hôpitaux-prisons » pour des soins psychiatriques entre les murs

20 mai, 2012 (18:59) | psychiatrie, U.H.S.A. | By: admin

Nous reproduisons ci-dessous une excellente « DÉP├èCHE » de « LIBÉRATION » (non signée), et consacrée aux U.H.S.A. Comme beaucoup nous étions perplexes lors de l’ouverture de la première U.H.S.A., redoutant que l’Administration Pénitentiaire ne se débarrasse de certaines personnes détenues un peu rebelles et / ou subversives en les faisant abusivement interner, ce qui est assez courant. Il […]

ouverture de l’U.H.S.A. de TOULOUSE dans un an

9 janvier, 2011 (01:54) | psychiatrie, U.H.S.A. | By: admin

Nous avons déjà consacré un dossier complet aux U.H.S.A. , à l’occasion de l’ouverture du premier Établissement de ce type à LYON (LE VINATIER), le 18 mai 2010. Nous sommes très réservés sur ces structures : d’abord, parce qu’elles traduisent une imbécilité technocratique. Il y a plus de 30 ans, quelques technos ont décidé qu’il […]


Mar 222017
  

Dans le combat que nous menons avec méthode et acharnement pour imposer au Ministre de la Justice et au Ministre de l’Intérieur d’installer des urnes dans nos prisons afin de rendre effectif le droit de vote des personnes dénues, il y a eu beaucoup d’avancées depuis 6 mois . L ‘idée elle-même a progressé, en partie grâce à l’intérêt de nombreux journalistes, car nombre de personnes ignoraient que la plupart des personnes détenues conservent leurs Droits Civiques.

Nous avions déposé « un référé-mesure utiles » il y a 15 jours au Tribunal Administratif de PARIS pour tenter de contraindre les deux Ministres dont dépend la décision à prendre, en urgence, les « mesures utiles » afin de mettre en place ces bureaux de vote. Au moins pour les prochaines Elections Législatives puisque le délai est désormais trop court pour la Présidentielle.

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/Requête-avec-corrections-2.pdf

Reçus le lundi 13 mars par le Garde des Sceaux, notre « Collectif informel » a trouvé un homme ouvert et soucieux de mettre un terme à une situation incongrue. Il l’a d’ailleurs fait savoir par Communiqué officiel le mardi 14 mars dans la matinée. A l’audience du TA de PARIS du mercredi 15 mars, nous avons eu la stupeur d’apprendre que le scribe du Ministère de la Justice – auquel s’était rallié celui de l’Intérieur – avait déposé des Conclusions extrêmement réactionnaires, sur le mode connu : le système actuel fonctionne très bien . Il faut un certain cynisme pour écrire de telles inepties, sachant que seulement 1 % des personnes détenues susceptibles de voter ( 50 0000 environ) en sont concrètement empêchées par le système actuel, archaïque et inefficace. A la sottise s’est ajoutée la fourberie puisque ces Conclusions ont été envoyées au Greffe du TA le mardi 14 mars à 19 heures, à un moment o├╣ le Greffe est … fermé. Compte tenu des délai de traitement et de transmission, nous avons pris connaissance de ce pensum via nos téléphones mobiles (mails) à 14 heures 10 , à 20 minutes de l’ouverture de l’audience. Il contenait un moyen de Droit classique, mais éventuellement contournable par le Juge Administratif .

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/42046783_Memoire_en_defense_ASSOCIATION_ROBIN_DES_LOIS-2.pdf

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/42054474_B-2017-58_Association_robin_des_lois_memoire_en_defense.pdf

Un Juge des référés ne peut pas « tout faire » et, notamment, pas imposer à un Ministre des mesures d’ordre réglementaire ( décret , arrêté, etc). Nous condamnons énergiquement ces méthodes de voyou qui n’honorent pas les fonctionnaires responsables du traitement de ce dossier .

Nous avons appris que ce document – qui finira « dans les poubelles de l’Histoire »- n’avait pas été soumis au Ministre de la Justice. Les scribes de l’Administration étaient d’ailleurs ennuyés à l’audience, ayant l’air de dire que la parole du Ministre était « sans importance » … Nous verrons bien.

On peut lire ici, et télécharger l’Ordonnance, qui a fait l’objet d’un Communiqué sur le site du T.A. de PARIS, signe que la question est, désormais, considérée comme très importante.

http://paris.tribunal-administratif.fr/Actualites-du-Tribunal/Communiques-de-presse/Vote-en-prison-la-requete-de-l-association-Robin-des-lois-a-ete-rejetee-par-le-juge-des-referes-du-tribunal-administratif-de-Paris

Ce n’est pas dramatique … Juridiquement, c’est inattaquable : le Juge des référés n’a pas, ici, le pouvoir d’ordonner au Ministre de prendre une mesure réglementaire … Mais cette décision – diffusée par le TA de PARIS sur son site en raison de l’ importance du débat, elle ne préjuge en rien du bien- fondé politique et civique de notre combat actuel, reconnu par le Ministre de la Justice. Nous allons donc rechercher un autre angle d’attaque pour contraindre le – tout nouveau – Ministre de l’ Intérieur à prendre, par arrêté ou par décret, les mesures dérogatoires nécessaires pour permettre aux personnes détenues l’ exercice effectif de leur droit de vote.

A ce stade, que faut-il pour permettre aux personnes détenues de voter pour les prochaines Elections législatives ?

a) un décret ou un arrêté du Ministre de l’Intérieur dérogeant, notamment, à l’article R.40 du Code Électoral pour inviter les Préfets à : créer un nouveau bureau de vote dont le périmètre sera l’ Etablissement Pénitentiaire qui dépend de leur autorité. Ce texte doit également permettre aux personnes détenues de s’inscrire, par dérogation, sur la liste électorale qui sera ouverte dans l’Etablissement Pénitentiaire, et coordonner avec les Communes concernées la fourniture d’une urne et d’un isoloir.

b) une Circulaire du Ministre de la Justice ordonnant à son Administration de se concerter avec le Maires et le Préfet pour : recueillir les inscriptions sur la liste électorale nouvellement créée, faire rentrer une urne et un isoloir, recevoir la liste électorale du Bureau un peu particulier qui aura été créé, délivrer les permis de communiquer pour que les assesseurs et le Président du Bureau de vote puissent pénétrer dans l’Etablissement, et fixer un créneau pour voter qui ne crée pas trop de travail pour le personnel (vote, par exemple, entre 14 heures et 17 heures)

La Circulaire ne pose aucun problème. Le décret est un peu plus technique mais parfaitement réalisable au 15 ou 20 avril 2017

Nous allons prendre d’autres initiatives pour faire plier le Ministère de l’Intérieur.

Au pire, ROBIN DES LOIS envisage d’inviter les personnes détenues en détention provisoire à déposer massivement des demandes de mise en liberté provisoire auprès des J.L.D. (Juges des Libertés et de la Détention) notamment … pour aller voter aux quatre tours. La paralysie du »système » sera totale. Et, pour les personnes condamnées, de déposer massivement des demandes de permission de sortie auprès des J.A.P. ( Juges de l’Application des Peines) pour … aller voter aux quatre tours … Le « Système » sera, également, tout à fait bloqué aussi . Il s’agirait de démontrer par l’absurde que les règles actuelles (procurations et permission de sortie) sont absurdes et inefficaces. Nous demandons, toutefois, aux personnes détenues de ne rien faire pour l’instant et d’attendre , au moins, nos informations début avril.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mar 152017
  

Depuis six-mois, ROBIN DES LOIS mène une très active campagne pour imposer le respect de la Loi , c’est-à-dire la possibilité, pour les personnes détenues, d’exercer effectivement leur droit de vote. Un « Collectif informel » s’est mis en place avec le député EELV Sergio CORONADO, l’avocat Jean-Christophe MENARD, spécialiste de Contentieux Électoral (PARIS) , et l’avocat Emmanuel LUDOT, spécialiste de Droit Pénal et de Procédure Civile et Pénale (REIMS) . Nous sommes totalement complémentaires et chacun a apporté des éléments et un travail qui, sans doute, permettront la Victoire.

Ce lundi 13 mars, nous avons été reçus par Jean-Jacques URVOAS, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et ses collaborateurs. Grande qualité d’écoute. Volonté du Ministre de sortir d’une situation « incongrue ». Tout le monde sait, depuis 15 ans, qu’il y a un « problème » et que 50 000 personnes environ ne peuvent pas voter en raison d’un système absurde et technocratique, pas du tout adapté aux réalités d’un Etablissement Pénitentiaire. Ni la Droite, ni la Gauche ne s’en sont réellement préoccupé. Nous savons tous que, d’une façon générale, les prisons n’intéressent pas vraiment les partis et les ministres. Les Conseillers du Ministre ont expliqué que « c’était très compliqué » à mettre en place. Nous avons expliqué que c’était assez simple, et qu’il suffisait de le vouloir.

Tel Salomon, Jean-Jacques URVOAS a proposé, dans l’immédiat, de profiter de ses visites sur le terrain pour sonder les élus locaux, les Préfets et les cadres de l’Administration pénitentiaire. Deux ou trois Etablissements pourraient ainsi servir de « test » pour les prochaines législatives. Décision attendue assez rapidement. Cette option nous conviendrait, à défaut de toute autre, pour enclencher un processus irréversible dans un futur proche.

ROBIN DES LOIS maintient, en attendant, le recours en référé qui doit être plaidé ce mercredi 15 mars à 14 heures au Tribunal Administratif de PARIS

7 rue de Jouy 75004 PARIS

lire ici le texte de notre Référé établi par Me Emmanuel LUDOT

Au moment o├╣ nous publions ce texte, nous n’avons toujours pas reçu de MÉMOIRE EN RÉPONSE ni du Ministère de l’Intérieur, ni du Ministère de la Justice, pourtant régulièrement convoqués depuis 15 jours …

L’audience est totalement publique . Les débats seront passionnants et, peut-être, décisifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sur la photo, de gauche à droite, Sergio CORONADO, François KORBER, Me Jean-Christophe MENARD et Me Emmanuel LUDOT ( de dos, Nathalie HERNANDEZ, journaliste à FRANCE-INTER).

 

 

un excellent article d’Aurore COULAUD dans LIBÉRATION de ce mardi 14 mars 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mar 022017
  

ROBIN DES LOIS mène depuis 5 mois une intense campagne pour imposer des bureaux de vote dans « nos » prisons Avec de très nombreux soutiens

Cette campagne intéresse de plus en plus la Presse et, par conséquent, l’opinion. Un récent article de LIBÉRATION résume bien les diverses étapes de cette campagne.

Plus que jamais, l’apport de Jean-Christophe MENARD – avocat spécialiste de Contentieux électoral et Maître de Conférences à l’IEP de PARIS -, aura été décisif avec une idée : exiger l’application de la Loi . L’article R. 40 du Code Électoral prévoit en effet que les Préfets ont le pouvoir et le devoir de créer des bureaux de vote partout o├╣ c’ est nécessaire . Nous leur avons écrit : ils n’ont pas répondu ou ont refusé avec des éléments de langage anciens, diffusés par le Ministère de l’Intérieur depuis des années. Il a déposé un remarquable Recours au fond devant le TA de POITIERS, qui ne sera sans doute pas examiné avant des mois. Egalement un référé-suspension contre la Préfète de la VIENNE, qui a refusé de créer un bureau de vote au C.P. de VIVONNE.
Sans grande surprise, le Juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas « urgence ». Mais son Ordonnance du 17 novembre 2016 a marqué une étape très importante pour notre combat . Le magistrat souligne, en effet, que les Préfets ont bien compétence pour créer, le cas échéant, un bureau de vote dans un Etablissement Pénitentiaire, ce qui n’était encore écrit nulle part explicitement.

Sergio CORONADO, député EELV très engagé dans la défense des Libertés Publiques , a, de son côté, beaucoup apporté en commençant à sensibiliser les Parlementaires de tous bords qui, jusqu’à présent, se désintéressaient totalement de cette question. Un amendement rédigé par lui a été repoussé le 25 janvier 2017 en Commission des Lois car considéré comme un cavalier, mais peu importe : le document circule . De très nombreux personnes se disent, aujourd’hui :  » Mais oui, c’est vrai ! Comment se fait-il que 50 000 personnes détenues ne puissent pas voter comme n’importe quel citoyen ?

Avec Emmanuel LUDOT, avocat spécialisé en Droit Pénal et Procédure Pénale, nous avons interpellé la HAPC (Haute Autorité de la Primaire de la Belle Alliance) : rien n’avait bien entendu été prévu pour permettre, le cas échéant, aux personnes détenues déjà inscrites sur une liste électorale , de voter , le cas échéant, à cette Primaire. Les Partis de Droite n’avaient, d’ailleurs rien prévu non plus, ce qui est très révélateur du profond mépris des Partis de Gouvernement pour le sort des personnes détenues, leur réinsertion et, par conséquent, une lutte sérieuse contre la récidive . Nous avons, in extremis, renoncé à les assigner en référé devant le Juge Civil car les délais très brefs n’auraient pas permis d’obtenir une décision de Justice déterminante. Interpellés par notre pétition en ligne et par la Presse, les Ministres de l’Intérieur et de la Justice n’ont toujours pas fait connaître, à ce jour, leurs intentions et décisions .

ROBIN DES LOIS franchit donc une nouvelle étape en attaquant ces deux Ministres en référé devant le TA de PARIS (référé déposé ce mercredi 1er mars 2017 par Me Emmanuel LUDOT)

Nous demandons, très simplement, au Juge administratif d’imposer au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la Justice de respecter la Loi, en l’espèce le Code Électoral et de tout mettre en oeuvre pour permettre aux personnes détenues de voter dans quelques semaines. En mettant un terme à une discrimination intolérable dans notre République .

Nous rendons public aujourd’hui le texte de ce référé pour permettre à tou(te)s les Françai(se)s de se faire directement leur opinion sur la très grave anomalie démocratique que nous dénonçons. Poliment . L’audience, publique, devrait avoir lieu dans une dizaine de jours.

 

Vous pouvez nous aider :

 

  1. par un don matériel, même très modeste contact@robindeslois.org
  2. sur le terrain : organisation d’un débat, d’une conférence -débat etc… contact@robindeslois.org
  3. en signant et faisant signer notre pétition . Il vous suffit d’envoyer le lien à vos ami(e)s https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

Jan 272017
  

Un intéressant sujet de Laurence NAHON dans le 19 / 20 de FR3 ce jeudi 26 janvier 2017

Pas de bruit de clef, ni de porte. Pas de cris non plus. Les sons caractéristiques de la prison ont disparu. Et pour cause : les détenus vont et viennent à leur guise. Cela s’appelle le « module respect ». Particularité de ce régime carcéral, testé à Mont-de-Marsan (Landes), chaque détenu est libre de ses mouvements, et a la clef de sa cellule. « Un grand soulagement » pour les détenus.

Travail en échange de liberté

En échange de cette liberté, des contraintes beaucoup plus importantes : lever à 7 heures, lit au carré, cellule impeccable. Les détenus sont également soumis à beaucoup plus de fouilles et doivent réaliser 25 heures d’activités par semaine. Les activités sont proposées aux détenus, mais ils ont également la possibilité d’organiser eux-mêmes des ateliers. Aujourd’hui, 227 détenus ont intégré ce module, soit plus d’un tiers de la population carcérale de la prison de Mont-de-Marsan.

Il faut toutefois souligner que ce « mode de vie » est déjà celui de la plupart des Centres de Détention, ce qui est une excellente chose.

Il est bon qu’il soit étendu à certaines Maisons d’Arrêt. Reste que la surpopulation carcérale rend impossible la généralisation de cet excellent système de responsabilisation.

 

voir la vidéo de FR23 ici :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/landes-les-detenus-ont-la-clef-de-leur-cellule_2038539.html

lire aussi un article de LA DÉP├èCHE DU MIDI sur le même sujet

 

 

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Déc 102016
  

N’OUBLIEZ PAS DE SIGNER ET DE FAIRE SIGNER NOTRE PÉTITION https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

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« Silence, on parle », est un projet des Etudiants en Journalisme de Sciences Pô . Ils évoquent aujourd’hui notre campagne sur les bureaux de vote dans les prisons. Un excellent article de Céline DELBECQUE sur l’appel lancé le 9 novembre dernier par Sergio CORONADO (député EELV), François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) http://sop2017.fr/droit-de-vote-en-prison-quand-le-silence-senchaine-aux-barreaux

 

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 Publié par à 0 h 27 min
Nov 172016
  

 

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Jeudi 17 novembre à 12 heures 15

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François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS est invité sur LCI ce jeudi 17 novembre 2016 à 12 heures 15 pour expliquer la campagne que vient de lancer l’association, en équipe avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD ( avocat au Barreau de PARIS)

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Jimmy DELLISTE, Directeur de la M.A. de NANTERRE , également sur le plateau, apportera le point de vue de l’Administration Pénitentiaire.

 

lire ici le remarquable article du Monde de ce samedi 12 novembre 2016, sous la plume de Jean-Baptiste JACQUIN

signez et faites signer notre pétition en ligne

Nov 162016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, nous avons, entre autres , à l’occasion d’un point-presse organisé à l’Assemblée Nationale avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD (avocat à PARIS), annoncé le lancement d’une pétition nationale sur Change.org . Nous savons bien qu’il n’y aura des dizaines de milliers de signataires pour cette cause peu « populaire » . Mais il est capital de la signer et de la faire signer. Avec les premiers retours, nous mesurons à quel point des personnes pourtant très engagées dans la Cité nous disent : « Je ne savais pas que 50 000 personnes détenues conservent leur droit de vote mais qu’elles ne peuvent pas voter . Merci de m’avoir informé(e). Je signe , bien sûr ! »

Quant aux personnes détenues, elles ignorent totalement, elles aussi, qu’elles conservent, pour la plupart leurs droits civiques. La Loi est bien faite puisque, la peine simple ou la peine de prison ont, en théorie, entre autres buts, de faire que les « punis » deviennent ou redeviennent de bons citoyens. Il s’agit d’une vaste imposture, due au désintérêt des Pouvoirs Publics ,- de Droite comme de Gauche – pour la réinsertion, en dépit des discours de tribune. Il manque, aussi, dans nos prisons , de nombreux outils de réinsertion (travail, soins, formations, etc.) mais c’est un autre sujet. La prison, cela n’intéresse pas grand monde… Par conséquent, ce n’est pas « un sujet électoralement rentable ». Tout cela doit « Changer !  » car la réinsertion, c’est, aussi, l’absence de récidive, dans l’intérêt de la Société, d’éventuelles nouvelles victimes et des hommes et des femmes qui ont, un jour, basculé dans la délinquance.

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Nov 102016
  

Av

 

 

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Avec Sergio CORONADO, député EELV, Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) et François KORBER (association ROBIN DES LOIS, une passionnante réunion de Presse s’est tenue à l’Assemblée Nationale ce mercredi matin 9 novembre 2016. Quelques associatifs , et deux jeunes avocats pénalistes, Olivier ARNOD et Chloé ARNOUX, étaient présents, outre No├½l MAMERE venu apporter son amical soutien . Plusieurs modes d’action ont été propposés.

Nous reviendrons sur le plan de bataille qui a été présenté devant la Presse, tout en publiant de nombreux documents permettant de comprendre le dossier. Vous pouvez toutefois, déjà, lire un très bon résumé de cette réunion de Presse publié par PUBLIC SÉNAT

Egalement un article de Timothée BOUTRY dans le Parisien de ce mercredi 9 novembre 2016

Signez et faites signez la pétition pour une campagne civique sur Change.org !

C’est la meilleure façon de nous aider à mobiliser des citoyens qui, eux-mêmes, pourront peser sur leurs amis ou leurs élus.

https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

 

 Publié par à 2 h 53 min
Nov 072016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, à 10 heures 30, à l’ Assemblée Nationale , Sergio CORONADO (député EELV) , François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD, avocat au Barreau de PARIS, Maître de Conférences à l’I.E.P. de PAR IS et spécialiste de Contentieux Électoral lancent un appel citoyen. Il s’agit d ‘imposer des Bureaux de vote dans « nos » prisons. Tout en demandant l’abrogation de l’ article 370 du Code Pénal qui – 40 après les faits -, prive toujours de leurs droits civiques des personnes condamnées avant la réforme du Code Pénal de 1994. Nous publierons mardi tout le dossier à la veille de la réunion de Presse organisée à l’Assemblée Nationale ( appel au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la justice, pétition en ligne et appel aux dons pour soutenir notre campagne, appel aux personnes détenues à s’inscrire, de toute urgence, avant le 31 décembre 2016, dans la Commune de leur lieu de détention, via le S.P.I.P. ou le Greffe de l’Etablissement)

RÉUNION DE PRESSE Pour les journalistes qui n’ont pas reçu notre « Invitation » mais qui s’intéressent à ces questions, nous contacter sur communication@robindeslois.org Tél François KORBER 06.65.40.28.72

Entrée par le 126 rue de l’Université ou le 33, Quai d’Orsay, sur présentation d’une carte de Presse et d’une pièce d’identité aux Services de Sécurité.

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ICI , la pétition en ligne que nous lançons ce mercredi 9 novembre 2016 sur Change.org

à signer et adresser à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre de la Justice

http://www.lejdd.fr/Politique/Un-appel-pour-des-urnes-dans-les-prisons-822430

Jan 032011
  

Conséquence des nombreux combats menés depuis des années, et de la loi pénitentiaire n° 2009 – 1436 du 24 novembre 2009, le décret n° 2010 – 1711 du 30 décembre 2010 portant code de déontologie du service public pénitentiaire vient d’être publié au JORF n° 0300 du 31 décembre 2010.

Ce décret ne suffira pas , à lui seul, à régler tous les maux de « nos » prisons. Mais il est bon de fixer quelques règles, à l’usage de tous. Nous savons bien, en effet, qu’il existe plus de 196 « zones de non-droit » o├╣ règne un total arbitraire. Depuis une dizaine d’années, le Juge administratif a étendu son contrôle et de nombreux recours sont désormais possibles : mise à l’isolement, transfert, sanctions diverses… Nous connaissons tous l’argument fatal :« C’est comme ça… C’est le règlement… Ici, la loi, c’est nous« . Aussi imparfaites soient-elles, les normes mises en place aujourd’hui constituent autant de règles et de principes sur lesquels il est désormais possible de s’appuyer pour exercer des recours, gracieux ou contentieux. Ce sont, également, des textes que tous les personnels pénitentiaires auront plus ou moins en tête avant de commettre d’éventuels abus ou excès.

Soyons clairs : la CHARTE de ROBIN DES LOIS prône un respect mutuel. Dans l’ensemble du « système pénitentiaire », il y a des femmes et des hommes « bien », qui font – dans des conditions souvent impossibles – un travail difficile. Eux-mêmes souvent prisonniers de règles absurdes. Nous sommes d’autant plus à l’aise pour soutenir cet argument que François KORBER, puis ROBIN DES LOIS, ont combattu et combattent – chaque fois que nécessaire – tous les dysfonctionnements dont ils peuvent être saisis. Mais le respect doit être mutuel : c’est l’une des conditions – nécessaire mais pas suffisante – pour transformer, en profondeur, la Société pénale et carcérale.

 Publié par à 15 h 05 min
Mar 222017
  

Dans le combat que nous menons avec méthode et acharnement pour imposer au Ministre de la Justice et au Ministre de l’Intérieur d’installer des urnes dans nos prisons afin de rendre effectif le droit de vote des personnes dénues, il y a eu beaucoup d’avancées depuis 6 mois . L ‘idée elle-même a progressé, en partie grâce à l’intérêt de nombreux journalistes, car nombre de personnes ignoraient que la plupart des personnes détenues conservent leurs Droits Civiques.

Nous avions déposé « un référé-mesure utiles » il y a 15 jours au Tribunal Administratif de PARIS pour tenter de contraindre les deux Ministres dont dépend la décision à prendre, en urgence, les « mesures utiles » afin de mettre en place ces bureaux de vote. Au moins pour les prochaines Elections Législatives puisque le délai est désormais trop court pour la Présidentielle.

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/Requête-avec-corrections-2.pdf

Reçus le lundi 13 mars par le Garde des Sceaux, notre « Collectif informel » a trouvé un homme ouvert et soucieux de mettre un terme à une situation incongrue. Il l’a d’ailleurs fait savoir par Communiqué officiel le mardi 14 mars dans la matinée. A l’audience du TA de PARIS du mercredi 15 mars, nous avons eu la stupeur d’apprendre que le scribe du Ministère de la Justice – auquel s’était rallié celui de l’Intérieur – avait déposé des Conclusions extrêmement réactionnaires, sur le mode connu : le système actuel fonctionne très bien . Il faut un certain cynisme pour écrire de telles inepties, sachant que seulement 1 % des personnes détenues susceptibles de voter ( 50 0000 environ) en sont concrètement empêchées par le système actuel, archaïque et inefficace. A la sottise s’est ajoutée la fourberie puisque ces Conclusions ont été envoyées au Greffe du TA le mardi 14 mars à 19 heures, à un moment o├╣ le Greffe est … fermé. Compte tenu des délai de traitement et de transmission, nous avons pris connaissance de ce pensum via nos téléphones mobiles (mails) à 14 heures 10 , à 20 minutes de l’ouverture de l’audience. Il contenait un moyen de Droit classique, mais éventuellement contournable par le Juge Administratif .

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/42046783_Memoire_en_defense_ASSOCIATION_ROBIN_DES_LOIS-2.pdf

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2017/03/42054474_B-2017-58_Association_robin_des_lois_memoire_en_defense.pdf

Un Juge des référés ne peut pas « tout faire » et, notamment, pas imposer à un Ministre des mesures d’ordre réglementaire ( décret , arrêté, etc). Nous condamnons énergiquement ces méthodes de voyou qui n’honorent pas les fonctionnaires responsables du traitement de ce dossier .

Nous avons appris que ce document – qui finira « dans les poubelles de l’Histoire »- n’avait pas été soumis au Ministre de la Justice. Les scribes de l’Administration étaient d’ailleurs ennuyés à l’audience, ayant l’air de dire que la parole du Ministre était « sans importance » … Nous verrons bien.

On peut lire ici, et télécharger l’Ordonnance, qui a fait l’objet d’un Communiqué sur le site du T.A. de PARIS, signe que la question est, désormais, considérée comme très importante.

http://paris.tribunal-administratif.fr/Actualites-du-Tribunal/Communiques-de-presse/Vote-en-prison-la-requete-de-l-association-Robin-des-lois-a-ete-rejetee-par-le-juge-des-referes-du-tribunal-administratif-de-Paris

Ce n’est pas dramatique … Juridiquement, c’est inattaquable : le Juge des référés n’a pas, ici, le pouvoir d’ordonner au Ministre de prendre une mesure réglementaire … Mais cette décision – diffusée par le TA de PARIS sur son site en raison de l’ importance du débat, elle ne préjuge en rien du bien- fondé politique et civique de notre combat actuel, reconnu par le Ministre de la Justice. Nous allons donc rechercher un autre angle d’attaque pour contraindre le – tout nouveau – Ministre de l’ Intérieur à prendre, par arrêté ou par décret, les mesures dérogatoires nécessaires pour permettre aux personnes détenues l’ exercice effectif de leur droit de vote.

A ce stade, que faut-il pour permettre aux personnes détenues de voter pour les prochaines Elections législatives ?

a) un décret ou un arrêté du Ministre de l’Intérieur dérogeant, notamment, à l’article R.40 du Code Électoral pour inviter les Préfets à : créer un nouveau bureau de vote dont le périmètre sera l’ Etablissement Pénitentiaire qui dépend de leur autorité. Ce texte doit également permettre aux personnes détenues de s’inscrire, par dérogation, sur la liste électorale qui sera ouverte dans l’Etablissement Pénitentiaire, et coordonner avec les Communes concernées la fourniture d’une urne et d’un isoloir.

b) une Circulaire du Ministre de la Justice ordonnant à son Administration de se concerter avec le Maires et le Préfet pour : recueillir les inscriptions sur la liste électorale nouvellement créée, faire rentrer une urne et un isoloir, recevoir la liste électorale du Bureau un peu particulier qui aura été créé, délivrer les permis de communiquer pour que les assesseurs et le Président du Bureau de vote puissent pénétrer dans l’Etablissement, et fixer un créneau pour voter qui ne crée pas trop de travail pour le personnel (vote, par exemple, entre 14 heures et 17 heures)

La Circulaire ne pose aucun problème. Le décret est un peu plus technique mais parfaitement réalisable au 15 ou 20 avril 2017

Nous allons prendre d’autres initiatives pour faire plier le Ministère de l’Intérieur.

Au pire, ROBIN DES LOIS envisage d’inviter les personnes détenues en détention provisoire à déposer massivement des demandes de mise en liberté provisoire auprès des J.L.D. (Juges des Libertés et de la Détention) notamment … pour aller voter aux quatre tours. La paralysie du »système » sera totale. Et, pour les personnes condamnées, de déposer massivement des demandes de permission de sortie auprès des J.A.P. ( Juges de l’Application des Peines) pour … aller voter aux quatre tours … Le « Système » sera, également, tout à fait bloqué aussi . Il s’agirait de démontrer par l’absurde que les règles actuelles (procurations et permission de sortie) sont absurdes et inefficaces. Nous demandons, toutefois, aux personnes détenues de ne rien faire pour l’instant et d’attendre , au moins, nos informations début avril.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mar 152017
  

Depuis six-mois, ROBIN DES LOIS mène une très active campagne pour imposer le respect de la Loi , c’est-à-dire la possibilité, pour les personnes détenues, d’exercer effectivement leur droit de vote. Un « Collectif informel » s’est mis en place avec le député EELV Sergio CORONADO, l’avocat Jean-Christophe MENARD, spécialiste de Contentieux Électoral (PARIS) , et l’avocat Emmanuel LUDOT, spécialiste de Droit Pénal et de Procédure Civile et Pénale (REIMS) . Nous sommes totalement complémentaires et chacun a apporté des éléments et un travail qui, sans doute, permettront la Victoire.

Ce lundi 13 mars, nous avons été reçus par Jean-Jacques URVOAS, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et ses collaborateurs. Grande qualité d’écoute. Volonté du Ministre de sortir d’une situation « incongrue ». Tout le monde sait, depuis 15 ans, qu’il y a un « problème » et que 50 000 personnes environ ne peuvent pas voter en raison d’un système absurde et technocratique, pas du tout adapté aux réalités d’un Etablissement Pénitentiaire. Ni la Droite, ni la Gauche ne s’en sont réellement préoccupé. Nous savons tous que, d’une façon générale, les prisons n’intéressent pas vraiment les partis et les ministres. Les Conseillers du Ministre ont expliqué que « c’était très compliqué » à mettre en place. Nous avons expliqué que c’était assez simple, et qu’il suffisait de le vouloir.

Tel Salomon, Jean-Jacques URVOAS a proposé, dans l’immédiat, de profiter de ses visites sur le terrain pour sonder les élus locaux, les Préfets et les cadres de l’Administration pénitentiaire. Deux ou trois Etablissements pourraient ainsi servir de « test » pour les prochaines législatives. Décision attendue assez rapidement. Cette option nous conviendrait, à défaut de toute autre, pour enclencher un processus irréversible dans un futur proche.

ROBIN DES LOIS maintient, en attendant, le recours en référé qui doit être plaidé ce mercredi 15 mars à 14 heures au Tribunal Administratif de PARIS

7 rue de Jouy 75004 PARIS

lire ici le texte de notre Référé établi par Me Emmanuel LUDOT

Au moment o├╣ nous publions ce texte, nous n’avons toujours pas reçu de MÉMOIRE EN RÉPONSE ni du Ministère de l’Intérieur, ni du Ministère de la Justice, pourtant régulièrement convoqués depuis 15 jours …

L’audience est totalement publique . Les débats seront passionnants et, peut-être, décisifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sur la photo, de gauche à droite, Sergio CORONADO, François KORBER, Me Jean-Christophe MENARD et Me Emmanuel LUDOT ( de dos, Nathalie HERNANDEZ, journaliste à FRANCE-INTER).

 

 

un excellent article d’Aurore COULAUD dans LIBÉRATION de ce mardi 14 mars 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mar 022017
  

ROBIN DES LOIS mène depuis 5 mois une intense campagne pour imposer des bureaux de vote dans « nos » prisons Avec de très nombreux soutiens

Cette campagne intéresse de plus en plus la Presse et, par conséquent, l’opinion. Un récent article de LIBÉRATION résume bien les diverses étapes de cette campagne.

Plus que jamais, l’apport de Jean-Christophe MENARD – avocat spécialiste de Contentieux électoral et Maître de Conférences à l’IEP de PARIS -, aura été décisif avec une idée : exiger l’application de la Loi . L’article R. 40 du Code Électoral prévoit en effet que les Préfets ont le pouvoir et le devoir de créer des bureaux de vote partout o├╣ c’ est nécessaire . Nous leur avons écrit : ils n’ont pas répondu ou ont refusé avec des éléments de langage anciens, diffusés par le Ministère de l’Intérieur depuis des années. Il a déposé un remarquable Recours au fond devant le TA de POITIERS, qui ne sera sans doute pas examiné avant des mois. Egalement un référé-suspension contre la Préfète de la VIENNE, qui a refusé de créer un bureau de vote au C.P. de VIVONNE.
Sans grande surprise, le Juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas « urgence ». Mais son Ordonnance du 17 novembre 2016 a marqué une étape très importante pour notre combat . Le magistrat souligne, en effet, que les Préfets ont bien compétence pour créer, le cas échéant, un bureau de vote dans un Etablissement Pénitentiaire, ce qui n’était encore écrit nulle part explicitement.

Sergio CORONADO, député EELV très engagé dans la défense des Libertés Publiques , a, de son côté, beaucoup apporté en commençant à sensibiliser les Parlementaires de tous bords qui, jusqu’à présent, se désintéressaient totalement de cette question. Un amendement rédigé par lui a été repoussé le 25 janvier 2017 en Commission des Lois car considéré comme un cavalier, mais peu importe : le document circule . De très nombreux personnes se disent, aujourd’hui :  » Mais oui, c’est vrai ! Comment se fait-il que 50 000 personnes détenues ne puissent pas voter comme n’importe quel citoyen ?

Avec Emmanuel LUDOT, avocat spécialisé en Droit Pénal et Procédure Pénale, nous avons interpellé la HAPC (Haute Autorité de la Primaire de la Belle Alliance) : rien n’avait bien entendu été prévu pour permettre, le cas échéant, aux personnes détenues déjà inscrites sur une liste électorale , de voter , le cas échéant, à cette Primaire. Les Partis de Droite n’avaient, d’ailleurs rien prévu non plus, ce qui est très révélateur du profond mépris des Partis de Gouvernement pour le sort des personnes détenues, leur réinsertion et, par conséquent, une lutte sérieuse contre la récidive . Nous avons, in extremis, renoncé à les assigner en référé devant le Juge Civil car les délais très brefs n’auraient pas permis d’obtenir une décision de Justice déterminante. Interpellés par notre pétition en ligne et par la Presse, les Ministres de l’Intérieur et de la Justice n’ont toujours pas fait connaître, à ce jour, leurs intentions et décisions .

ROBIN DES LOIS franchit donc une nouvelle étape en attaquant ces deux Ministres en référé devant le TA de PARIS (référé déposé ce mercredi 1er mars 2017 par Me Emmanuel LUDOT)

Nous demandons, très simplement, au Juge administratif d’imposer au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la Justice de respecter la Loi, en l’espèce le Code Électoral et de tout mettre en oeuvre pour permettre aux personnes détenues de voter dans quelques semaines. En mettant un terme à une discrimination intolérable dans notre République .

Nous rendons public aujourd’hui le texte de ce référé pour permettre à tou(te)s les Françai(se)s de se faire directement leur opinion sur la très grave anomalie démocratique que nous dénonçons. Poliment . L’audience, publique, devrait avoir lieu dans une dizaine de jours.

 

Vous pouvez nous aider :

 

  1. par un don matériel, même très modeste contact@robindeslois.org
  2. sur le terrain : organisation d’un débat, d’une conférence -débat etc… contact@robindeslois.org
  3. en signant et faisant signer notre pétition . Il vous suffit d’envoyer le lien à vos ami(e)s https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

Jan 272017
  

Un intéressant sujet de Laurence NAHON dans le 19 / 20 de FR3 ce jeudi 26 janvier 2017

Pas de bruit de clef, ni de porte. Pas de cris non plus. Les sons caractéristiques de la prison ont disparu. Et pour cause : les détenus vont et viennent à leur guise. Cela s’appelle le « module respect ». Particularité de ce régime carcéral, testé à Mont-de-Marsan (Landes), chaque détenu est libre de ses mouvements, et a la clef de sa cellule. « Un grand soulagement » pour les détenus.

Travail en échange de liberté

En échange de cette liberté, des contraintes beaucoup plus importantes : lever à 7 heures, lit au carré, cellule impeccable. Les détenus sont également soumis à beaucoup plus de fouilles et doivent réaliser 25 heures d’activités par semaine. Les activités sont proposées aux détenus, mais ils ont également la possibilité d’organiser eux-mêmes des ateliers. Aujourd’hui, 227 détenus ont intégré ce module, soit plus d’un tiers de la population carcérale de la prison de Mont-de-Marsan.

Il faut toutefois souligner que ce « mode de vie » est déjà celui de la plupart des Centres de Détention, ce qui est une excellente chose.

Il est bon qu’il soit étendu à certaines Maisons d’Arrêt. Reste que la surpopulation carcérale rend impossible la généralisation de cet excellent système de responsabilisation.

 

voir la vidéo de FR23 ici :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/landes-les-detenus-ont-la-clef-de-leur-cellule_2038539.html

lire aussi un article de LA DÉP├èCHE DU MIDI sur le même sujet

 

 

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Déc 102016
  

N’OUBLIEZ PAS DE SIGNER ET DE FAIRE SIGNER NOTRE PÉTITION https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

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« Silence, on parle », est un projet des Etudiants en Journalisme de Sciences Pô . Ils évoquent aujourd’hui notre campagne sur les bureaux de vote dans les prisons. Un excellent article de Céline DELBECQUE sur l’appel lancé le 9 novembre dernier par Sergio CORONADO (député EELV), François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) http://sop2017.fr/droit-de-vote-en-prison-quand-le-silence-senchaine-aux-barreaux

 

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Nov 172016
  

 

20160401_183120-1-1-2

 

Jeudi 17 novembre à 12 heures 15

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François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS est invité sur LCI ce jeudi 17 novembre 2016 à 12 heures 15 pour expliquer la campagne que vient de lancer l’association, en équipe avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD ( avocat au Barreau de PARIS)

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Jimmy DELLISTE, Directeur de la M.A. de NANTERRE , également sur le plateau, apportera le point de vue de l’Administration Pénitentiaire.

 

lire ici le remarquable article du Monde de ce samedi 12 novembre 2016, sous la plume de Jean-Baptiste JACQUIN

signez et faites signer notre pétition en ligne

Nov 162016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, nous avons, entre autres , à l’occasion d’un point-presse organisé à l’Assemblée Nationale avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD (avocat à PARIS), annoncé le lancement d’une pétition nationale sur Change.org . Nous savons bien qu’il n’y aura des dizaines de milliers de signataires pour cette cause peu « populaire » . Mais il est capital de la signer et de la faire signer. Avec les premiers retours, nous mesurons à quel point des personnes pourtant très engagées dans la Cité nous disent : « Je ne savais pas que 50 000 personnes détenues conservent leur droit de vote mais qu’elles ne peuvent pas voter . Merci de m’avoir informé(e). Je signe , bien sûr ! »

Quant aux personnes détenues, elles ignorent totalement, elles aussi, qu’elles conservent, pour la plupart leurs droits civiques. La Loi est bien faite puisque, la peine simple ou la peine de prison ont, en théorie, entre autres buts, de faire que les « punis » deviennent ou redeviennent de bons citoyens. Il s’agit d’une vaste imposture, due au désintérêt des Pouvoirs Publics ,- de Droite comme de Gauche – pour la réinsertion, en dépit des discours de tribune. Il manque, aussi, dans nos prisons , de nombreux outils de réinsertion (travail, soins, formations, etc.) mais c’est un autre sujet. La prison, cela n’intéresse pas grand monde… Par conséquent, ce n’est pas « un sujet électoralement rentable ». Tout cela doit « Changer !  » car la réinsertion, c’est, aussi, l’absence de récidive, dans l’intérêt de la Société, d’éventuelles nouvelles victimes et des hommes et des femmes qui ont, un jour, basculé dans la délinquance.

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Nov 102016
  

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cliche-afp

Avec Sergio CORONADO, député EELV, Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) et François KORBER (association ROBIN DES LOIS, une passionnante réunion de Presse s’est tenue à l’Assemblée Nationale ce mercredi matin 9 novembre 2016. Quelques associatifs , et deux jeunes avocats pénalistes, Olivier ARNOD et Chloé ARNOUX, étaient présents, outre No├½l MAMERE venu apporter son amical soutien . Plusieurs modes d’action ont été propposés.

Nous reviendrons sur le plan de bataille qui a été présenté devant la Presse, tout en publiant de nombreux documents permettant de comprendre le dossier. Vous pouvez toutefois, déjà, lire un très bon résumé de cette réunion de Presse publié par PUBLIC SÉNAT

Egalement un article de Timothée BOUTRY dans le Parisien de ce mercredi 9 novembre 2016

Signez et faites signez la pétition pour une campagne civique sur Change.org !

C’est la meilleure façon de nous aider à mobiliser des citoyens qui, eux-mêmes, pourront peser sur leurs amis ou leurs élus.

https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

 

 Publié par à 2 h 53 min
Avr 252013
  

Le requérant, Enzo CANALI, est un ressortissant français né en 1953 et résidant à Nancy
(France). Il fut placé en détention provisoire de janvier 2003 à mars 2006 pour des faits
de meurtre. Le 24 mai 2006, il fut condamné à huit ans d’emprisonnement et
immédiatement incarcéré à la maison d’arrêt Charles III de Nancy. Invoquant l’article 3
(interdiction des traitements inhumains ou dégradants), le requérant se plaint d’avoir été
soumis à des conditions de détention inhumaines et dégradantes à la maison d’arrêt
Charles III de Nancy (laquelle ferma définitivement en 2009). Invoquant les articles 6
(droit à un procès équitable) et 13 (droit à un recours effectif), il se plaint également de
n’avoir pu accéder au juge pénal pour soumettre son grief relatif à ses conditions de détention.

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La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner la FRANCE dans un arrêt publié ce jeudi 25 avril 2013 . .. Une fois de plus… Dans nombre de « nos » prisons, les conditions de détention sont indignes. Faut-il, pour autant, construire de nouvelles usines carcérales ? Certainement pas, car elles sont tout aussi inhumaines et redoutables, pour les personnels comme pour les personnes détenues : architecture insensée, systèmes électroniques déshumanisants, rupture de tout lien « humain ». ROBIN DES LOIS rappelle sa position, inchangée : rénover les vieilles prisons et en faire, aussi souvent que possible, des Centres de semi-liberté, dont nous manquons. Développer les peines alternatives , ce qui semble être la volonté de Christiane TAUBIRA. Cette « nouvelle politique » ne peut toutefois réussir qu’avec des moyens humains ( travailleurs sociaux pour assurer le suivi des personnes condamnées à des T.I.G. ou bénéficiant de peines aménagées…). On ne voit pas, hélas, quels moyens financiers vont pouvoir être mis en œuvre dans le Budget 2014, alors même que la Garde des Sceaux a « repris » une réforme que nous avions arrachée à Michèle ALLIOT-MARIE , sous de vagues prétextes budgétaires : la télévision à 8 Ôé¼ par mois – soit le prix coûtant – partout, au 1 er janvier 2013. Nous y reviendrons.

l'ancienne prison Charles III

lire la dépêche A.F.P. L’arrêt complet n’est pas encore disponible sur le site de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Nous le publierons dès qu’il sera en ligne.

l’ancienne prison Charles III
 Publié par à 21 h 15 min
Jan 202011
  

la Cour Européenne des Droits de l'Homme à STRASBOURG

AFP – jeudi 20 janvier 2011

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné ce jeudi la FRANCE pour avoir imposé à deux détenus des traitements dégradants : conditions de détention au « mitard » indignes pour l’un, fouilles corporelles injustifiées pour l’autre.

Dans un premier arrêt, consécutif à une requête du « roi de l’évasion » Pascal PAYET, la Cour estime que la FRANCE a violé l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit les traitements inhumains ou dégradants, en le soumettant à 45 jours de détention au quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de FLEURY-MEROGIS en 2007.

Compte tenu de l’état très « dégradé » des locaux, la cour a considéré que, même si les autorités n’avaient pas l’intention d’humilier le requérant, les conditions de détention qui lui ont été imposées étaient « de nature à lui imposer des souffrances aussi bien mentales que physiques ainsi qu’un sentiment d’une profonde atteinte à sa dignité humaine ».

Le gouvernement français a fait valoir que l’ouverture d’un nouveau quartier disciplinaire entièrement réhabilité en 2008 avait permis de fermer la totalité des anciennes cellules.

La Cour a par ailleurs conclu à une violation de l’article 13 de la Convention, qui garantit le droit à un recours effectif. Le recours contre un placement en cellule disciplinaire n’est en effet pas suspensif, si bien que Pascal PAYET en était sorti quand un juge avait été en mesure de statuer sur sa demande.

Elle a revanche estimé que les nombreux transferts (26 changements d’affectation) auxquels avait été assujetti Pascal PAYET étaient justifiés compte tenu du « profil » du braqueur, qui s’était évadé deux fois en hélicoptère (2001 et 2007) tandis qu’une troisième tentative avait échoué en 2005.

Dans un second arrêt, la Cour a considéré que les autorités avaient violé l’article 3 de la Convention en imposant à un détenu signalé comme dangereux des fouilles anales répétées et filmées, par des hommes cagoulés.

Mahmoud Philippe EL SHENNAWY avait pu être fouillé intégralement de quatre à huit fois par jour, pendant toute la durée d’un procès d’assises en avril 2008, sans qu’un « impératif convaincant de sécurité, de défense de l’ordre ou de prévention des infractions pénales » ne le justifie, selon la Cour.

La Cour a accordé respectivement 9.000 et 8.000 euros aux deux détenus pour préjudice moral. Ces arrêts sont susceptibles de donner lieu à un appel dans les trois mois.

Avocat des deux requérants, Patrice SPINOSI a salué deux décisions qui montrent que « ce qui a commencé à être fait doit être poursuivi ». « Il faut une réflexion de la Chancellerie pour mettre la réglementation en conformité avec la CEDH et assurer un effet suspensif à certains recours pour qu’ils soient effectifs », a-t-il commenté à propos de l’arrêt Payet.

Quant à l’arrêt EL SHENNAWY, il interroge sur le modus operandi des Équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), qui travaillent cagoulées, a relevé Me SPINOSI.

Le Comité pour la prévention de la torture (CPT), organe du Conseil de l’Europe, est « en principe, opposé au port d’une cagoule par le personnel pénitentiaire en raison de l’impossibilité d’identifier les personnes concernées en cas de mauvais traitement », souligne la Cour dans son arrêt.

lire ici le communiqué de Presse de la Cour résumant l’arrêt Pascal PAYET

lire ici l’arrêt Pascal PAYET

lire ici l’arrêt Mahmoud EL SHENNAWY

ROBIN DES LOIS se réjouit également de ces arrêts qui devraient, un jour, conduire à la judiciarisation des Commissions de Discipline, sachant que la GRANDE-BRETAGNE a déjà été condamnée pour un système voisin du nôtre, dans lequel le Chef d’Etablissement est juge et partie. L’association est, par ailleurs, heureuse de la condamnation Européenne des ERIS encagoulées – invention du très regrettable Dominique PERBEN – dont toutes les personnes détenues connaissent les méfaits, notamment pour le saccage lâchement anonyme des cellules …

 Publié par à 23 h 31 min
Déc 222010
  

la Cour Européenne des Droits de l'Homme à STRASBOURG

Qui pourrait se réjouir de voir son Pays une nouvelle fois condamné par les plus hautes instances européennes ? Nous aimons « une certaine FRANCE », généreuse et républicaine. Pas celle qu’a dessinée, depuis une dizaine d’années, le national-sarkozysme en courant – vainement – derrière les thèmes du FRONT NATIONAL. La FRANCE vient d’être à nouveau condamnée ce mardi 21 décembre 2010 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, dans un arrêt Virginie RAFFRAY c / FRANCE (à lire ici, in extenso), pour une nouvelle violation de l’article 3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales dans « nos » prisons, cet article qui prohibant « les traitements inhumains et dégradants« .

La dépêche AFP résume bien les faits :

Virginie RAFFRAY TADDEI, actuellement en détention à ROANNE (Loire), a déposé à plusieurs reprises ces dernières années des demandes de suspension de peine et/ou de libération conditionnelle pour raisons médicales.

le C.D. de ROANNE

Les expertises ont mis en doute certaines des pathologies alléguées par Mme RAFFRAY. Mais elles ont attesté qu’elle souffrait d’un asthme grave, d’une insuffisance respiratoire chronique, d’anorexie et du syndrome de MUNCHAUSEN, une forme d’hypocondrie extrême o├╣ le malade en vient à essayer de provoquer les symptômes des maladies dont il dit souffrir.

Après une grève de la faim en juillet 2008, la détenue est devenue anorexique. Elle pesait 34 kg pour 1,65 m selon un examen réalisé en mars 2009. Cette année là, plusieurs expertises médicales ont préconisé une prise en charge de la patiente dans une structure adaptée.

La justice française a pourtant rejeté les demandes de suspension de peine de Virginie RAFFRAY. « La seule condition de la nécessité de soins ne suffit pas à ouvrir au condamné un droit à la libération conditionnelle, mesure qui exige de ce dernier qu’il manifeste « des efforts sérieux de réadaptation sociale« , a expliqué la cour d’appel de LYON, qui a jugé insuffisants les efforts de Mme RAFFRAY, notamment pour indemniser les victimes de ses délits.

Les autorités ont à plusieurs reprises fait valoir que Mme RAFFRAY instrumentalisait ses maladies pour pouvoir sortir de prison.

Mais pour la CEDH, « l’absence de prise en compte par les autorités nationales de la nécessité d’un suivi spécialisé (de la détenue) dans une structure adaptée« , le fait qu’elle ait au contraire été transférée à deux reprises, et la durée de la procédure, constituent une violation de l’article 3 de la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme qui proscrit les « peines ou traitements inhumains ».

L’arrêt de la Cour, susceptible d’appel, n’a pas accordé de dommages à la requérante qui n’en avait pas demandé.

Copyright ┬® 2010 AFP.

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le site de PARIS MATCH.com présente, également, un très bon résumé de cette affaire 


  excellent article de Franck JOHANNES, très documenté dans LE MONDE du jeudi 30 décembre 2010 

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Nous savons tous que cette condamnation ne représente qu’une toute petite partie émergée de l’iceberg et du mépris pour la santé des personnes détenues, sans généraliser, bien sûr, car une poignée de médecins, d’infirmières, de psychologues et de psychiatres font « ce qu’ils peuvent », avec un dévouement qu’il faut, une fois de plus, saluer.

Cet arrêt souligne simplement l’immensité de la tâche à accomplir pour »changer la prison ». Rejoignez-nous et aidez-nous ! contact@robindeslois.org / tél. 06.65.40.28.72.      Le jour o├╣ l’un de vos proches ou vous-même serez plongés dans l’enfer carcéral, il sera trop tard pour dire : « Si j’avais su ! »   

 Publié par à 22 h 19 min
Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

Retrouvez l’article complet sur www.maveritesur.com

 Publié par à 21 h 22 min
Jan 032011
  

Conséquence des nombreux combats menés depuis des années, et de la loi pénitentiaire n° 2009 – 1436 du 24 novembre 2009, le décret n° 2010 – 1711 du 30 décembre 2010 portant code de déontologie du service public pénitentiaire vient d’être publié au JORF n° 0300 du 31 décembre 2010.

Ce décret ne suffira pas , à lui seul, à régler tous les maux de « nos » prisons. Mais il est bon de fixer quelques règles, à l’usage de tous. Nous savons bien, en effet, qu’il existe plus de 196 « zones de non-droit » o├╣ règne un total arbitraire. Depuis une dizaine d’années, le Juge administratif a étendu son contrôle et de nombreux recours sont désormais possibles : mise à l’isolement, transfert, sanctions diverses… Nous connaissons tous l’argument fatal :« C’est comme ça… C’est le règlement… Ici, la loi, c’est nous« . Aussi imparfaites soient-elles, les normes mises en place aujourd’hui constituent autant de règles et de principes sur lesquels il est désormais possible de s’appuyer pour exercer des recours, gracieux ou contentieux. Ce sont, également, des textes que tous les personnels pénitentiaires auront plus ou moins en tête avant de commettre d’éventuels abus ou excès.

Soyons clairs : la CHARTE de ROBIN DES LOIS prône un respect mutuel. Dans l’ensemble du « système pénitentiaire », il y a des femmes et des hommes « bien », qui font – dans des conditions souvent impossibles – un travail difficile. Eux-mêmes souvent prisonniers de règles absurdes. Nous sommes d’autant plus à l’aise pour soutenir cet argument que François KORBER, puis ROBIN DES LOIS, ont combattu et combattent – chaque fois que nécessaire – tous les dysfonctionnements dont ils peuvent être saisis. Mais le respect doit être mutuel : c’est l’une des conditions – nécessaire mais pas suffisante – pour transformer, en profondeur, la Société pénale et carcérale.

 Publié par à 15 h 05 min