Avr 142014
  

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Après de cruelles épreuves, Hélène WASTIAUX a quitté le Centre de Détention pour Femmes de RENNES ce lundi 14 avril 2014, avant de se rendre, ce mardi, à LA SANTE pour la pose d’un bracelet électronique. Cette mère de famille au passé irréprochable avait commis un meurtre en 2008. Une terrible querelle de voisinage qui durait depuis des années et l’avait poussée à bout. Mais qu’elle regrettera toute sa vie, comme elle l’explique avec dignité. Lire la suite »

 Publié par à 18 h 55 min
Nov 222010
  

Nous reproduisons ici un remarquable entretien de Jean-Marie DELARUE, Contrôleur Général des Lieux de Détention, recueilli par Marie BOETON et publié par LA-CROIX.com le 21 novembre 2010.

Il explique pourquoi il encourage une plus grande expression des détenus .

Jean-Marie DELARUE :  » Encourager la parole pacifierait le quotidien en prison « 

 

Centre de détention de LA FARLEDE, près de TOULON. Les revendications, notamment sur les parloirs, ont du mal à remonter jusqu’à la hiérarchie des prisons (AFP/Éric ESTRAD).

ENTRETIEN

Alors que débutent lundi 22 novembre les Journées nationales des prisons, axées cette année sur le thème de l’expression individuelle et collective des détenus, Jean-Marie DELARUE déplore le manque d’écoute des condamnés lors de leur incarcération.

LA CROIX : les détenus réussissent-ils à faire entendre leur voix en prison ?

JEAN-MARIE DELARUE : Malheureusement non. Ils n’ont quasiment jamais la possibilité de s’exprimer sur leurs conditions de détention. L’administration pénitentiaire ne connaît donc pas leurs attentes concernant le fonctionnement des parloirs, les conditions de travail, etc. Entamer un dialogue avec les condamnés constituerait certes une petite révolution, mais de nombreux pays d’Europe ont déjà franchi le pas.

Au DANEMARK, par exemple, chaque prison s’est dotée d’un comité de détenus, lequel a pour mission de faire remonter les revendications des condamnés à la hiérarchie. En ANGLETERRE, des enquêtes sont régulièrement réalisées auprès des détenus. En FRANCE, rien de tel. Les surveillants auraient pourtant tout intérêt à ce que les détenus disposent de vrais espaces d’expression.

Qu’auraient-ils à y gagner ?

Encourager une telle prise de parole pacifierait considérablement le quotidien en prison. Aujourd’hui, faute de pouvoir faire entendre leurs doléances, les détenus refusent très régulièrement de regagner leur cellule ou boycottent le travail. Or, ce sont des conflits toujours très redoutés par les surveillants, car ils savent très bien que tout peut très vite dégénérer.

Les demandes individuelles sont-elles prises en compte ?

Pas réellement. Les très nombreux courriers de détenus qui me sont adressés – bouleversants pour beaucoup – témoignent d’un manque patent d’écoute. Les condamnés déplorent le peu de temps que leur consacre le personnel pénitentiaire, mais aussi les intervenants extérieurs.

Je ne peux m’empêcher de faire un lien entre ce constat et les centaines de tentatives de suicide et de grève de la faim recensées chaque année. Il s’agit là de formes d’expression désespérées ne visant qu’à une chose : attirer l’attention.

Vous qui êtes l’un des rares à pouvoir directement entrer en contact avec les détenus, quelles sont leurs principales doléances ?

Elles sont très modestes. L’éloignement familial reste leur premier souci. Viennent ensuite la promiscuité en cellule et les difficultés d’accès aux soins. Ils ont, par ailleurs, des revendications concernant le fonctionnement des parloirs, leurs conditions de travail ou les activités sportives ou culturelles qui leur sont proposées.

L’administration pénitentiaire vient de publier un rapport plutôt favorable à l’expression collective en détention. Avez-vous bon espoir que les choses évoluent ?

Je suis confiant. D’abord parce que certains directeurs d’établissement expérimentent déjà, à petite échelle, des dispositifs plutôt innovants dans ce domaine. Ensuite parce que le directeur de l’administration pénitentiaire, Jean-Amédée LATHOUD, est lui-même ouvert à l’idée de permettre une plus grande expression des détenus.

Enfin, parce que la loi pénitentiaire votée l’an dernier promeut clairement cette prise de parole. Elle la cantonne, pour l’heure, aux seules activités proposées en détention, mais j’ai bon espoir qu’on puisse à terme l’élargir à d’autres champs.

recueilli par Marie BOËTON
 Publié par à 21 h 41 min
Nov 082010
  

madame Anastasie par André GILL, le 19 juillet 1874

Il ne suffit pas à l’Administration pénitentiaire d’interdire toute liberté d’expression dans « ses » prisons en pratiquant la censure tous azimuts. Elle entend, également, censurer les associations de défense des personnes détenues qui luttent pour informer les Français sur ce qui se passe dans « leurs » prisons et avec leurs impôts.

Nous venons d’apprendre (source: LYON-CAPITALE.fr) que « l’administration pénitentiaire interdit la distribution de tracts devant la maison d’arrêt de LYON – CORBAS. Elle aurait envoyé un fax dans ce sens aux représentants régionaux de l’Observatoire des prisons. L’antenne RH├öNE-ALPES de l’OIP qui organise un débat le 11 décembre sur la libération de la parole des détenus a organisé quatre demi-journées de tractage devant la maison d’arrêt de LYON-CORBAS, depuis le 30 septembre. Dans ses tracts, il invitait les personnels de la prison, les détenus et leurs proches à confier leurs témoignages à l’OIP en vue du débat. La direction de l’établissement justifie sa décision du fait de « remarques reçues de différents intervenants  » et demande à l’OIP de « ne plus procéder à de nouvelles distributions ».

la M.A. de LYON-CORBAS

Une sympathisante de ROBIN DES LOIS et de l’A.R.P.P.I. a déjà été victime de la même censure, avec un coup de fil de menaces émanant bizarrement du … Directeur Interrégional du S.P.I.P. de … LYON, il y a 3 mois devant le C.P. de VARENNES-LE-GRAND . Celui-ci confondait, manifestement son rôle de travailleur social avec celui de C.R.S.

Il est évident que l’A.P. peut – en l’état du droit, et de la jurisprudence – juridiquement, interdire ce qu’elle veut sur son « terrain », lequel est généralement assez étendu autour des prisons. Nous allons bien voir, pour ce qui nous concerne, comment le Tribunal Administratif local tranchera entre deux droits : le droit de propriété et le droit à l’information et à la liberté d’expression.

Notre site étant régulièrement consulté par les collaborateurs de Michèle ALLIOT-MARIE , nous adressons, d’ores et déjà, à la Garde des Sceaux, théoriquement défenseure des libertés publiques ( voir, tout récemment, le brutal limogeage de Gérald DAHAN ou les tentatives d’étouffement de l’affaire WOERTH-BETTENCOURT …) nos plus vives protestations en totale solidarité avec l’O.I.P.

LES PIÈCES DU DOSSIER : chacun peut se forger une opinion en toute connaissance de cause .

le tract imprimable (PDF)

le second tract (PDF)

  l’appel aux Juges de l’Application des Peines

le communiqué de l’O.I.P. RH├öNE – ALPES et la jurisprudence actuelle

lire le communiqué de l’O.I.P. ce lundi 8 novembre 2010

Qui était André GILL, auteur de la célèbre caricature d’Anastasie ?

pourquoi le prénom Anastasie est-il devenu synonyme de censure ?

La liberté d’expression doit se défendre partout, chaque jour et sans relâche : sinon, elle dépérit. Les libertés publiques constituent un tout indissociable : il n’y a pas de « petite » censure et de « grave » censure.

 Publié par à 16 h 26 min
Sep 302010
  

Florence AUBENAS à LYON-CORBAS le jeudi 30 septembre 2010

ROBIN DES LOIS reproduit ici in extenso un article de LYON-MAG pour lui assurer une diffusion maximum. Très informés de la situation à LYON-CORBAS – qui constitue la caricature de prisons inhumaines construites dans une terrifiante dérive à l’américaine et que nous avons condamnée dans un dossier récent sur l’Industrie carcéralenous nous associons, bien entendu, pleinement à la totalité de cette action. Rappelons à tous les « usagers » de cette sinistre prison que l’association FAITES LA LUMI├êRE EN DÉTENTION, présidée par Karine BERGNES , accomplit un travail de fond sur les prisons de la Région Lyonnaise pour aider les familles et les personnes détenues au quotidien. N’hésitez pas à la contacter.

Rappelons, d’autre part, que ROBIN DES LOIS est – très clairement – favorable à la création d’associations de personnes détenues à l’intérieur des prisons – comme il en existe dans de très nombreux pays – pour résister à l’arbitraire et constituer une force de dialogue avec une administration très souvent totalitaire. Pour ROBIN DES LOIS, tout ce qui peut faire progresser le « Droit » à l’intérieur des zones de non-droit que constituent les 196 prisons de FRANCE et de Métropole doit être « conquis » devant les Tribunaux ou par une pression constante exercée contre les Gardes des Sceaux quels qu’ils soient.

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L’ancienne otage détenue en IRAK tenait jeudi matin une conférence de presse devant la prison de CORBAS, au titre de présidente de l’Observatoire International des Prisons. Alors qu’elle tiendra un débat public le 11 décembre prochain à LYON pour  » la libération de la parole détenue par les murs des prisons « , la journaliste s’inquiète de l’état lamentable du dialogue dans l’établissement, en particulier dans le rapport détenus / personnel pénitentiaire.

Lyon Mag : Concrètement, en matière de communication, qu’est ce qu’il se passe dans cette prison à Corbas ?

Florence Aubenas : C’est rare de faire une conférence de presse pour dire qu’on ne sait pas ce qu’il se passe. Normalement, c’est l’inverse. Il y a 690 détenus dans cette prison, et nous ne savons pas ce qu’il s’y passe. La parole est empêchée. Les détenus, les intervenants, les familles, toutes les personnes qui participent à la vie de cet établissement ne peuvent pas faire entendre librement ce qu’ils ont à en dire. Quand quelqu’un veut s’exprimer, on lui oppose une sanction. Et cela n’est pas possible dans une démocratie. On fait passer aux personnes des mois derrières ces murs, o├╣ l’arbitraire et la loi du plus fort règnent. On ne peut pas leur demander à leur sortie d’être des braves citoyens. La citoyenneté, c’est aussi à l’intérieur de la prison qu’on l’apprend.

Les détenus s’expriment par la violence ?

Un détenu qui voudrait remettre en cause ses conditions de détention, pour des raisons de cohabitation en cellule, a beaucoup de mal à se faire entendre. Il a du mal à ce que sa parole soit prise en compte par l’administration pénitentiaire. Souvent, la seule manière de s’exprimer, c’est de mettre le pied dans la porte. Cela peut être ne pas rentrer après la promenade, faire des mouvements protestation, et s’exprimer non pas par les mots, mais par les gestes. Cela est interprété comme de la violence. La seule réponse opposée, c’est la sanction, la discipline, la punition. Je pense qu’il faut commencer par s’écouter les uns les autres, pour que les détenus puissent exprimer ce qu’ils ont à dire. Cele n’est pas du ressort de l’indiscipline. C’est un libre accès dans la parole dans la démocratie.

Cet état de fait n’est-il pas dû à l’automatisation du bâtiment, qui restreint le contact humain ?

C’est tout à fait autre chose. Il s’agit de la liberté d’expression en prison. Et elle ne passe pas forcément par la création d’associations de détenus. C’est davantage de dialogue, d’expression. Prenez un détenu qui mentionne un problème, aussi anecdotique soit il, sur les menus de la cantine. C’est loin de rentrer dans le cadre d’une revendication politique, et pourtant il ne sera pas entendu. Il faut commencer par s’écouter, se comprendre, et arrêter de réagir par la violence. Dans les prisons de FRANCE, depuis 2008, nous avons 36% d’augmentation de violences contre les surveillants. Nous avons le taux d’EUROPE le plus fort en suicide. Il y a d’autres moyens de se faire entendre que des actes violents contre les autres ou contre soit même.

LIRE AUSSI « DES MOTS A TRAVERS LES BARREAUX  » sur L’HUMANITÉ.fr du lundi 4 octobre 2010

 Publié par à 23 h 12 min

Category: droit du travail

en prison, pas de Droit du Travail

30 avril, 2014 (18:53) | droit du travail | By: admin

______________________ ROBIN DES LOIS est particulièrement attaché à la création d’un Droit du Travail en prison, même minimal. Nous y reviendrons. En attendant, nous soutenons sans réserves l’appel du GENEPI ├ÄLE-DE-FRANCE à Manifester à PARIS […]

prisons : une zone de non-droit du travail

23 septembre, 2010 (19:34) | droit du travail | By: admin

Nos amis de l’O.I.P. publient, aujourd’hui, un excellent article sur l’iniquité du système des retraites dans les prisons : « Miroir amplificateur, les retraites reflètent le parcours professionnel d’un salarié. En l’occurrence, le travailleur-détenu évolue dans une zone de non droit dont la pierre angulaire se niche dans l’article 717-3 du code de procédure pénale. Lequel […]


Category: etrangers en prison

prisons : des détenus au profil inattendu

28 septembre, 2010 (14:14) | etrangers en prison | By: admin

Beaucoup de fausses rumeurs circulent sur « les prisons pleines d’immigrés qu’il faut renvoyer chez eux » propagées par le FRONT NATIONAL et les Nationaux-Sarkozystes de l’ U.M.P. , qui alimentent le racisme et la xénophobie. Sous bénéfice d’inventaire et de vérification – puisque Michèle ALLIOT-MARIE n’a pas cessé de mentir sur la question de la télévision […]

4 septembre : une belle journée de fraternité

21 septembre, 2010 (22:00) | actualités, etrangers en prison | By: admin

ROBIN DES LOIS était, bien sûr, présent à la manifestation parisienne contre la xénophobie et le racisme d’État qui asphyxient la FRANCE que nous aimons depuis quelques semaines, et qui place notre Pays au ban de l’EUROPE et des NATIONS-UNIES. Nous avons honte des Nationaux-Sarkozystes. Mais il ne suffit pas d’avoir honte. Il faut se […]


Oct 292016
  

Bertrand DICALE tient, depuis des années, des chroniques sur l’Histoire de la chanson, et les chansons qui font l’Histoire. Ce vendredi 28 octobre 2016, FRANCE-INFO diffusait une belle Chronique sur les chansons et la prison. Bernard LAVILLIERS, en 1983, dénonçait les Q.H.S. Et l’horreur de l’isolement. Bien peu de choses ont changé sur ce point . Cela ne s’appelle plus des Q.H.S. mais des Quartiers d’Isolement … C’est à peu près pareil, l’isolement étant aussi appelé « la torture blanche » . Plus de 30 ans après, la chanson de LAVILLIERS est, hélas, toujours d’actualité. On vous recommande, aussi : « le maton me guette » (PASSI)

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1983 : Bernard Lavilliers chante QHS et le vide absolu de l’existence dans les quartiers de haute sécurité des prisons françaises. A l’époque d’ailleurs, le régime des QHS vient d’être adouci.

Mais le placement de détenus en situation d’isolement est toujours un sujet. Vous l’avez entendu sur France Info cette semaine : les autorités pénitentiaires vont disperser les unités o├╣ étaient rassemblés les détenus « radicalisés », et çà et là, on évoque de nouveau cette expérience passée des QHS, qui ont laissé leur trace dans la chanson en France.

Dans le premier épisode de cette chronique ce week-end, vous entendez des extraits de :

Bernard Lavilliers, QHS, 1983

Trust, Mitard, 1980

Gilles Servat, Lettre aux amis prisonniers, 1981

Elsa Zylberstein, D’une prison, 1893 (enregistrement de 2004)

Passi, Le maton me guette, 1997

Aquatics, Je voudrais passer mes vacances à Fleury – Mérogis, 2016

Bernard Haillant, Fleury Mérogis, 2001

Jamel Debbouze, Fleury Mérogis, 2005

La Brigade, Zonzon, 1998

Passi, Le maton me guette, 1997

fleury-merogis

M.A. de Fleury Mérogis. Quartier des hommes. (BSIP / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)

 

Oct 112016
  

En exclusivité nationale , l’association « ROBIN DES LOIS » vous fait écouter l’Hymne de la Pénitentiaire ici !

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nous contacter : contact@robindeslois.org

L’association « ROBIN DES LOIS » – par les combats qu’elle mène depuis des années pour le respect des Droits de l’Homme dans « nos » prisons -, est peu suspecte de complaisance vis-à-vis de l’Institution. Mais nous avons toujours dit et pensé que le sort des personnes détenues est totalement lié à celui des personnels de surveillance (surveillants, Directeurs , personnels de santé, C.P.I.P. etc.) . Il y a – comme partout – des brebis galeuses et, très souvent, un état de non-droit derrière les murs . Mais il y a aussi, fort heureusement, des hommes et des femmes qui accomplissent leurs missions – souvent ingrates- de façon humaine. « Le Canard Enchaîné » de ce mercredi 12 octobre 2016 publie un article « à sa manière », un peu caustique, sur les paroles de cet Hymne … (voir cliché ci-dessous). « ROBIN DES LOIS » laisse ses visiteurs et sympathisants se faire leur opinion sur ce texte (télécharger ici). Nous estimons, quant à nous, qu’ il est plutôt sain que de futurs surveillants se forment en exaltant le mot « Justice » qui prévaudra un jour, nous l’ espérons, sur un esprit de corps souvent trop étroit.

Histoire

Nul ne sait si cet Hymne passera à la postérité … L’histoire en est originale dans la mesure o├╣ il ne s’agit pas d’une « commande ». Pour la première fois cette année, les élèves de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire (E.N.A.P.), à AGEN, défilaient sur les Champs-Elysées pour le 14 juillet. Avec, à leur tête, la Directrice de l’E.N.A.P., Sophie BLEUET. En s’entraînant à SATORY pour le défilé, avec d’autres élèves de grandes écoles, un élève-surveillant, Adrien Catherine, a constaté que toutes avaient « un chant de marche ». Mais pas l’E.N.A.P. …
C’est ainsi que ce jeune homme a écrit son texte. Pour la musique, il fallait un air entraînant . C’est celui de « La Strasbourgeoise » , souvent appelée « L’enfant de STRASBOURG » . Un texte écrit lors de la guerre contre la Prusse en 1870 – 1871 , à (re) découvrir . « L’ Enapienne » a été chantée en public devant Manuel VALLS et Jean-Jacques URVOAS lors de leur visite à l’E.N.A.P de ce jeudi 6 octobre 2016.

Précisons que nos ministres ont également eu droit à un extraordinaire haka présenté par 150 surveillants d’origine Polynésienne. « Même pas peur ! » . A ne manquer sous aucun prétexte !

D’autres vidéos du haka « face à  » Manuel VALLS et Jean-Jacques URVOAS ...

http://www.sudouest.fr/2016/10/06/ce-qu-il-faut-retenir-de-la-visite-de-manuel-valls-dans-le-lot-et-garonne-2525897-3603.php

http://www.dailymotion.com/video/x4wbji7_a-agen-manuel-valls-assiste-a-un-haka-a-l-enap_news

http://www.sudouest.fr/2016/10/06/ce-qu-il-faut-retenir-de-la-visite-de-manuel-valls-dans-le-lot-et-garonne-2525897-3603.php

Qu’est-ce que le haka ?

http://www.telestar.fr/2015/photos/haka-que-veulent-dire-les-paroles-du-ka-mate-chante-par-les-all-blacks-photo-173902

http://dailygeekshow.com/haka-culture-rugby/

http://www.telestar.fr/2015/photos/haka-que-veulent-dire-les-paroles-du-ka-mate-chante-par-les-all-blacks-photo-173902

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 Publié par à 21 h 14 min
Août 152010
  

la prison de CLAIRVAUX (cliché Alain JULIEN)

En ouvrant cette nouvelle rubrique, nous souhaitons informer aussi nos lecteurs et visiteurs sur le « passé », qui permet souvent de mieux comprendre le présent.

Cette rubrique s’efforce de rassembler la documentation la plus variée sur les bâtiments, l’ argot carcéral, et les mouvements et associations qui – peu à peu – ont fait « changer la prison ».

On trouvera ci-joint un très remarquable article de Christian CARLIER publié dans CRIMINOCORPUS et présentant l’ HISTOIRE DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE.

Category: revue de presse française

Un article sur Jean-Marc ROUILLAN

8 mars, 2010 (18:55) | revue de presse française | By: admin

un intéressant article de POLITIS sur Jean-Marc ROUILLAN


Category: Cour des Comptes

Cour des Comptes : les dramatiques conditions de vie dans les prisons

29 juillet, 2010 (23:00) | actualités, Cour des Comptes | By: admin

la robe du Premier Président de la Cour des Comptes (cliché David MONNIAUX) Beaucoup de Français connaissent peu ou mal la Cour des Comptes. Éminente juridiction financière – moins connue du grand public que la Cour de Cassation ou le Conseil d’État – elle joue pourtant un rôle éminent, en étudiant les comptes de l’État […]


Sep 072013
  

ROBIN DES LOIS avait soutenu et défendu Stéphane RAYE lorsqu’il a refusé de rentrer d’une permission de sortir car il refusait de rentrer de la drogue sous la contrainte de ceux qui « tiennent » le CD de CHATEAUDUN et y font régner la terreur. Pour nous, les Droits de l’Homme ne se divisent pas… Avec les mutineries des 20 et 21 août 2013 dans cet Établissement, il est devenu évident que nos analyses sont tragiquement justes. A défaut de fermer le « monstre carcéral » qu’elle a créé , l’Administration Pénitentiaire doit le restructurer d’urgence, pour en faire un Centre de Détention « normal ».

 

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/SR-libere.pdf

 Publié par à 18 h 00 min
Juin 092013
  

 


Nous continuons de soutenir Stéphane RAYE qui a eu le courage de dénoncer l'enfer de CHATEAUDUN. Les Droits de l'Homme ne se découpent pas en tranches. Il n'est pas admissible que des personnes détenues soient violées, rackettées, ou gravement frappées , tout comme leurs familles ou les personnels qui doivent gérer l'ingérable. Cette situation perdure depuis 10 ans. Il est temps d'y mettre fin. Après renvoi, le Tribunal de CHARTRES examine l'affaire ce lundi 10 juin à 13 heures 30. Nous espérons que Stéphane RAYE sera recoonnu comme victime et relaxé.
 Publié par à 16 h 28 min
Déc 072012
  

Immédiatement alertés par l’un de nos « correspondants » locaux, nous avons appris, le mardi 13 novembre 2012, que 80 personnes détenues occupaient pacifiquement la Cour, pour protester contre certaines de leurs conditions de détention et dénoncer les agissements de « l’équipe 4 », une équipe de surveillants déjà mise en cause dans un rapport du C.G.L.P.L. Sans aucun effet sur la Direction de l’Etablissement, en apparence. Après vérifications, ROBIN DES LOIS a alerté la Presse locale, comme le demandaient les détenus. Le jeune homme considéré comme le meneur à été transféré dès le mardi 13 novemebr , dans des conditions indignes, et placé à l’isolement à POITIERS-VIVONNE. Nous avons saisi le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté pour demander une enquête sur ces événements et une intervention pour faire lever la mesure d’isolement qui frappe ce garçon.

 Publié par à 21 h 44 min
Juin 102012
  

sur FRANCE 2 à 23 heures , un Documentaire exceptionnel de Didier CROS (2012) sur le Quotidien des Surveillants du Centre de Détention de CH├éTEAUDUN.

Il n’y a pas de détenu sans surveillant. Les surveillants sont les grands oubliés de la question carcérale. Soumis à une pression psychologique constante, socialement stigmatisés, peu considérés par leur hiérarchie, et risquant leur intégrité physique au quotidien, ils se sentent le plus souvent incompris.

Didier CROS, c’est sa patte, filme là o├╣ d’habitude la caméra ne s’invite pas. Par indifférence ou parce que la loi s’y oppose. Après avoir poussé les portes d’un cabinet de recrutement pour son formidable La Gueule de l’emploi, diffusé en octobre dernier sur France2, il est parvenu, fait unique dans le documentaire, à s’inviter un an durant entre les murs du Centre de détention de CH├éTEAUDUN.

Sans commentaire, dévidant le quotidien du personnel pénitentiaire en situation, le film, curieusement présenté en compétition dans la sélection Grands reportages et non dans Documentaires de création, raconte aussi, par ricochet, les parcours des détenus, saisis de profil ou de dos (1).

Refusant tout manichéisme, Didier CROS montre le dénuement parallèle des deux univers : celui des condamnés en quête de réinsertion mais que l’illettrisme, la violence enracinée, l’âge ou les troubles psychiatriques semblent condamner. Celui des surveillants, socialement stigmatisés, peu considérés par la hiérarchie et qui s’escriment, à coup de fiches cartonnées artisanales plantées dans leur planning mural, à gérer au moins mal le quotidien de la prison. Mais crescendo, par menues touches, le documentaire explore les inévitables zones de recouvrement : l’incursion de la bienveillance, la solidarité, l’inquiétude non feinte de voir l’autre sur le point de sombrer. Jusqu’à la sidérante saynète finale qui prouve que l’habit ne fait pas forcément le salaud. Esquissant une salutaire réflexion sur la prison que la société se veut.

(1) Didier CROS a réalisé dans le même temps Parloirs, le pendant de ce film, côté détenus.

cliquer ici pour voir un extrait du Documentaire sur le site de TÉLÉRAMA

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Didier Cros : ÔÇ£En prison, des cons, il y en a des deux côtés des portesÔÇØ (documentaire en streaming exclu sur Télérama.fr)

par Olivier MILOT

 

 

 

 

 

 

Le milieu carcéral est un monde opaque. Faute d’être informés de ce qui s’y passe, les politiques et le grand public en sont réduits à se réfugier dans un discours idéologique souvent caricatural. Le  » répressif  » de droite contre l’ » éducatif  » de gauche. Didier CROS, solidement épaulé par sa productrice Hélène BADINTER, a voulu sortir de cette logique binaire. Il est resté plusieurs mois au centre de détention de CH├éTEAUDUN (Eure-et-Loir) et en a tiré deux films : un sur les surveillants (Sous surveillance), programmé le mardi 12 juin 2012 sur France 2, l’autre sur les parloirs (Parloirs), à voir à la rentrée.
Cette plongée au cœur du système carcéral d’un des meilleurs documentaristes du moment – on lui doit notamment La Gueule de l’emploi et Gendarmes (mode d’emploi) – nous vaut deux œuvres remarquables décrivant sans clichés le monde carcéral dans sa réalité quotidienne. Des films qui nous mènent insensiblement vers un questionnement critique rare : celui de l’utilité même de l’enfermement.
En avant-première de sa diffusion télé et en exclusivité,Télérama a décidé de diffuser en streaming gratuit ce documentaire passionnant et stimulant qu’est Sous Surveillance. A voir du vendredi 8 juin 2012, à 18h, au lundi 11 juin 2012, à 10h, pour ne pas rester enfermé dans ses a priori sur le monde carcéral.

Il est souvent difficile d’obtenir des autorisations pour tourner en milieu pénitentiaire, était-ce le cas pour votre film ?

├ça a été l’enfer. A l’origine, le projet était de réaliser un film sur les parloirs, ce que n’avait jamais autorisé l’administration pénitentiaire – pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que c’est un espace qui leur échappe et o├╣ la parole est libre. Comme d’habitude, elle n’a pas opposé de refus catégorique mais a laissé traîner la demande. J’ai tenu bon et, au bout de deux ans, j’ai fini par obtenir une autorisation. J’aurais dû être heureux, mais j’étais effondré tant elle était restrictive et m’interdisait de tourner le film que j’avais en tête. Finalement, j’ai accepté les conditions, en espérant pouvoir négocier au mieux une fois sur place. Ma chance a été de tomber sur un directeur de prison qui m’a accueilli avec une incroyable ouverture d’esprit et m’a beaucoup facilité le travail. Il a compris que mon projet était de rendre compte de la complexité des choses, pas de tenir un discours militant basique.

 

 

 

 

 

 

Comment s’est déroulé le tournage ?

Avant de le commencer, j’ai passé trois mois dans la prison, sans caméra. Cela a été un voyage dans l’humain long, patient et indispensable. Il fallait montrer, aux surveillants comme aux détenus, que j’étais là sans parti pris. Le contact a été compliqué à établir. Tous étaient réticents, par crainte d’être mal regardés, mal vus. Ce travail d’approche a été encore plus difficile avec les familles de détenus tant elles se sentent stigmatisées dans notre société. Le premier film prévu sur le parloir s’en est trouvé retardé, mais, comme le directeur m’a laissé tourner librement des images dans le centre de détention, j’ai fini par disposer d’une matière extraordinaire, et petit à petit s’est greffée la possibilité de réaliser un second film.

Pourquoi avoir choisi de le consacrer aux surveillants ?

Au contact quotidien du monde carcéral, j’en suis venu à me poser la question de l’utilité de l’enfermement. On a souvent un questionnement critique sur la prison, au travers des conditions de détention des détenus, mais le principe même de son utilité n’est jamais interrogé. A force d’observation, je me suis rendu compte que le bureau des premiers surveillants était le point névralgique qui permettait d’avoir le meilleur éclairage sur ce questionnement. Les premiers surveillants représentent l’incarnation du système. Leur bureau, o├╣ défilent quotidiennement les détenus et o├╣ se traitent toutes sortes de problèmes, représente un espace très révélateur de ce système et de son impuissance. Faire de ce bureau la scène principale du film permettait aussi de me centrer sur la parole des surveillants et des détenus, et d’échapper à toute l’iconographie classique des films de prison : les barreaux, les portes qui s’ouvrent et se fermentÔǪ

En même temps, filmer dans un lieu clos complexifie le tournage. Comment vous êtes-vous accommodé de cette contrainte ?

Le bureau des premiers surveillants était minuscule, et nous n’avions aucune possibilité de recul. J’ai choisi la solution la plus simple et la plus évidente : être dans l’axe de regard du détenu. Je voulais éviter au maximum les floutages (1), être rigoureux dans le filmage de la personne que l’on regarde et ne pas aller chercher les gros plans qui ne servent à rien.

On a souvent une image très stéréotypée des surveillants, celle de matons cogneurs un peu bas du front ; en faites-vous une description assez différente ?

J’espère que ce film fera tomber quelques lieux communs sur cette profession. Les surveillants sont des fonctionnaires qui, dans leur grande majorité, effectuent correctement leur travail mais dans une logique d’indifférence. Certains, comme ceux que je montre dans le film, ont cependant envie de donner du sens à leur mission, de ne pas s’enfermer dans un travail répétitif et aliénant. On trouve encore quelques rares surveillants qui correspondent plus ou moins au fantasme du maton cogneur, mais les dérapages sont de plus en plus rares car la loi est très contraignante. Les mauvais comportements des surveillants consistent plutôt à faire attendre longuement un détenu à une grille avant de lui ouvrir ou à faire traîner une demande administrative. Il m’est arrivé d’assister à ces petites humiliations quotidiennes, mais je peux aussi témoigner de la cordialité de certaines relations entre surveillants et détenus. Contrairement à ce qu’on imagine, il y a peu de conflits entre eux.

Comment l’expliquez-vous ?

Dans les centres de détention et les centrales o├╣ sont placés les détenus condamnés à des moyennes ou longues peines, surveillants et détenus sont contraints de vivre ensemble. On sent bien sûr entre eux une tension permanente qui peut dériver à tout moment, mais dans le fond personne n’a intérêt à créer du conflit. En fait, la prison ressemble beaucoup à la vie. Une communauté humaine, avec sa hiérarchie propre et des règles très strictes en apparence, qui dans la réalité s’appliquent parfois avec souplesse et à la tête du client. L’exemple du portable est très révélateur : théoriquement, il est totalement interdit en prison ; dans les faits, chaque détenu ou presque dispose d’un téléphone, ou au moins d’une puce. L’administration pénitentiaire le sait mais elle ferme les yeux parce que ça l’arrange. La possession d’un portable calme les tensions, en offrant aux détenus un moyen de communiquer avec leurs proches. En même temps, cela donne un moyen de pression aux surveillants. S’ils ont envie d’emmerder un détenu, il leur suffit d’aller fouiller sa cellule pour l’envoyer au mitard pendant une semaine pour détention de portable.

Y-a-t-il des scènes que vous vous êtes interdit de montrer ?

J’ai filmé un détenu qui avait subi une grosse pression de la part d’autres détenus et finissait par lâcher le morceau à un surveillant. La séquence était passionnante, on sentait la terreur du type qui était en train de cracher sa réalité. Je n’ai pas pu la monter. Trop risqué. Même en modifiant la voix et en ne le montrant pas à l’image, il aurait été reconnu. La violence est très prégnante entre détenus. Le faible est immédiatement dominé, exploité. Le pouvoir a également changé de mains. Il a longtemps appartenu au monde du banditisme, il est désormais passé à celles des mômes de quartier qui ont des codes de comportement et des codes culturels complètement différents. L’attitude des surveillants à leur égard peut être ambigu├½. Pour avoir la paix, ils sont parfois tentés de s’appuyer sur des caïds qui, en général se tiennent toujours à carreau et laissent régler leurs comptes par d’autres. Un prophète, le film de Jacques AUDIARD, était de ce point de vue très juste et éclairant.

Votre propre regard sur les surveillants a-t-il changé en raison de ce tournage ?

Oui. Je ne pensais pas que certains prenaient à ce point leur mission à cœur. Ils ne sont pas formés pour remplir une mission aussi complexe, alors ils font avec ce qu’ils sont. En prison, il règne une grande misère, économique, sociale, intellectuelle et affective. Les surveillants sont souvent issus de milieux socio-économiques très proches de la plupart des détenus ; leurs conditions de travail sont extrêmement difficiles, et les taux de divorce et de suicide s’avèrent importants chez eux. Dans l’intimité de la parole, beaucoup se sentent d’ailleurs presque à égalité avec les détenus. Évidemment, ça peut paraître excessif de le dire, puisque certains sont condamnés et enfermés quand les autres travaillent librement, mais passée cette lecture rapide, il y a tout de même une réalité derrière ça. Dans ce monde, la frontière o├╣ on peut basculer du bon ou du mauvais côté est étroite. Et, comme le disent les surveillants eux-mêmes,  » des cons, il y en a des deux côtés des portes « .

A la fin du film, on entend un premier surveillant s’interroger : » Est-ce que la prison sert à quelque chose ? Je suis un peu sceptique. « C’était le questionnement vers lequel vous souhaitiez emmener le téléspectateur ?

Complètement. C’est admirablement synthétisé, et comme cette interrogation émane directement d’un surveillant, sa dimension critique n’en est que plus forte. Comment remettre en cause la parole de celui qui a la charge quotidienne de surveiller les détenus ? Comment ne pas l’entendre ? On ne peut le soupçonner d’avoir un discours gauchisant, il se contente de porter un regard pragmatique sur la prison telle qu’elle existe. Je n’aurais jamais imaginé recueillir une parole aussi franche. C’est la preuve de son courage et la récompense du long temps passé avec tous les surveillants.

Comment pensez-vous que l’administration pénitentiaire va réagir à ces propos ?


Bien, j’espère. Je voudrais qu’elle comprenne que ce film sert une cause générale et peut être utile au débat. Il n’est pas critique par principe ou idéologie, sa dimension critique naît d’une observation longue de l’institution dont la complexité me semble restituée. J’espère aussi que les surveillants ne seront pas sanctionnés pour leurs propos, le risque pour eux étant d’être mutés

Comment ont réagi les surveillants quand vous leur avez montré le film ?

Je m’attendais à ce qu’ils encaissent assez mal la dimension critique du système, mais en fait ils l’ont très bien perçue. Ils ont vu dans le film une restitution réaliste de leur travail et ont accepté la critique, même à leur égard. Ce que craint maintenant l’administration pénitentiaire, à mon avis, c’est moins ce qui est dit dans le film – c’est un secret de polichinelle – que la libération de la parole des surveillants qui pourrait résulter de sa diffusion.

Le précédent gouvernement avait voté la construction de 24 000 places de prison supplémentaires d’ici 2017. A la lumière de votre expérience, quel jugement portez-vous sur cette mesure ?

Ce n’est pas la bonne réponse. Il faut d’abord distinguer les centres de détention et les centrales, des maisons d’arrêt qui, elles, débordent de détenus en attente de jugement et de condamnés à de courtes peines. C’est là qu’il faut trouver des solutions à la question de la surpopulation carcérale. Plus généralement, les prisons manquent d’effectifs. Il y a de moins en moins de surveillants par détenus, d’éducateurs, de conseillers d’insertion, de psychologuesÔǪ On supprime l’humain, l’échange. Dans ces conditions, quelle relation peut-on tisser avec un détenu? Quelle aide concrète peut-on lui apporter? Comment peut-on préparer se réinsertion? La prison est un électrochoc quand on y rentre et un électrochoc quand on en sort. La plupart des détenus sont en rupture familiale, sociale et parfois affective. Plutôt que de construire de nouvelles prisons, on devrait se concentrer sur l’accompagnement des détenus en prison mais aussi à leur sortie. S’ils ne sont pas suivis à ce moment-là, tout le travail accompli en prison aura été vain. Or depuis des années, on a totalement laissé tomber cette question qu’on sous-traite à des associations, dont les moyens ne permettent qu’une action limitée dans le temps.

(1) les détenus ne doivent pas être reconnaissables à l’image, sauf s’ils donnent leur accord, et si la DAP n’impose pas le floutage, sous les prétextes les plus farfelus, comme tel est le cas pour LE DÉMÉNAGEMENT, de Catherine RECHARD, censuré depuis un an. La DAP veut, en effet, imposer un floutage qui « tuerait » le film. Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND se sont, à jamais déshonorés, en laissant faire cette censure.

 Publié par à 22 h 14 min
Nov 072011
  

Comme le titre LE MONDE, sous la plume de Franck JOHANNES, des départs en série révèlent un malaise dans la pénitentiaire ( cliquer ici pour l’article en PDF). Bien qu’attachés à leur métier plusieurs cadres de premier plan ont rejoint d’autres administrations, faute de perspectives de carrière. Ils auraient pu être Commissaires de Police ou magistrats :ils ont réussi le concours de Directeurs de l’A.P. Ils appartenaient à l’aille réformiste de la Pénitentiaire. Beaucoup déchantent, et le « système » que nous dénonçons a été plus fort qu’eux. Rappelons qu’après la dramatique affaire de PORNIC et le licenciement brutal d’un bouc émissaire en la personne d’Yves LAURENS, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires de RENNES , presque tous les Directeurs étaient venus – une première ! – manifester devant la Chancellerie leur colère, leur révolte et leur solidarité.

Cette Institution archaïque ne parvient pas à se réformer, crispée sur ses mauvaises habitudes, son Pouvoir absolu derrière les murs et sa puissance arbitraire dans les 189 zones de non-droit que constituent toujours les 189 prisons françaises. Informer les Français sur « leurs » prisons, agir par tous les moyens légaux et combattre sans cesse les abus : c’est la mission de ROBIN DES LOIS et de ses ami(e)s. ROBIN DES LOIS s’est fixé un objectif de 10 ans pour mettre « nos » prisons aux normes européennes et « punir » autrement, plus intelligemment. C’est toute la Société – et pas seulement les personnes détenues – qui y gagnera.

 

 

 

 Publié par à 4 h 21 min
Juin 012011
  
Henri MASSE, nouveau Directeur de l’A.P.

Le préfet de la CHARENTE-MARITIME, en poste depuis juin 2008, Henri MASSE, 64 ans (cliquer), va succéder au magistrat et ancien procureur général de VERSAILLES, Jean-Amédée LATHOUD à la tête de la Direction de l’Administration Pénitentiaire du ministère de la Justice.

Les Directeurs de la D.A.P. passent … La D.A.P. reste… Quant aux Ministres de la Justice, n’en parlons pas. Il faudrait une personnalité politique exceptionnelle pour imposer une nouvelle politique pénale et pénitentiaire… De la même manière, il faudrait un homme (une femme) exceptionnel(le)s à la tête de la D.A.P. pour faire changer – un peu – « l’Institution »…

Qui – à part les « spécialistes » – pourrait citer le nom d’un(e) ancien(ne) Directeur(trice) de la D.A.P. ?

Nous accueillons donc sans beaucoup d’illusions la nomination d’Henri MASSE comme successeur de Jean-Amédée LATHOUD. Pourquoi lui ? Pourquoi pas… C’était un peu le cas de celui qui s’en va, et dont le visage lugubre collait si bien à la Fonction.

Jean-Amédée LATHOUD

Par « charité », nous tairons le nom du journal qui avait sous-titré la photo de Jean-Amédée LATHOUD (ci-contre) lorsqu’il prit ses fonctions à la tête de la D.A.P. Pourquoi lui ? Pourquoi pas… Ce « magistrat chevronné » (sic) avait sans doute rendu beaucoup de services, à défaut de « rendre des arrêts »… Il laissera sans doute, paradoxalement, un « nom » dans l’Histoire de la Justice. Mais pas comme Directeur de l’Administration Pénitentiaire !!!

C’est lui qui s’illustra, en effet, comme Procureur Général près la Cour d’Appel de DOUAI lors de l’affaire d’OUTREAU. Une référence, bien sûr, qui lui valut d’être propulsé au Parquet Général de VERSAILLES, le deuxième plus important en FRANCE après la Cour d’Appel de PARIS. Certainement à cause de ses éminentes qualités…

Comme le rappelle Dominique SIMONNOT (ci-dessous), il s’ y était très vite illustré, aussi, par son grand humanisme envers les familles des personnes détenues dans le ressort de la Cour … Des qualités qui le prédisposaient sans doute à devenir « Directeur des Prisons » …

LE CANARD ENCHAINE

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A peine nommé à la tête de la D.A.P., en janvier 2010, il avait de nouveau attiré l’attention en s’accrochant à son appartement de fonction …auquel il n’avait plus droit. Dans son numéro du mercredi 14 juillet 2010, LE CANARD ENCHAINE révélait que ce nécessiteux avait accepté le poste à la condition de conserver son appartement de fonction à VERSAILLES … pour la modique somme de 30 000 euros par an. Silence assourdissant de toute la Presse… Les vacances, sans doute ?

ROBIN DES LOIS avait publiquement demandé des explications à Michèle ALLIOT-MARIE, avec le coût exact de ce confortable passe-droit, de nature à « donner l’exemple » à tous ceux qui rêvent d’insertion ou de réinsertion, bien sûr… Cette autre grande humaniste n’a même pas eu la politesse d’accuser bonne réception de notre lettre recommandée. Il est vrai qu’elle a – depuis – largement prouvé qu’elle avait, elle aussi, une conception très élastique de « la République irréprochable »… Peu importe : nous tiendrons notre promesse et nous forcerons M. LATHOUD à rembourser après l’avoir fait condamner par le Tribunal Administratif …

Pourquoi un départ aussi précipité ?

Nul n’en connaîtra sans doute jamais les véritables raisons. Mais l’explication fournie par le blog SURVEILLANTS PENITENTIAIRES mérite d’être reproduite :

« (…) Le Directeur de l’administration pénitentiaire, Jean-Amédée LATHOUD, va partir avant l’été à la Cour de cassation. Il n’est resté qu’un an et demi en fonction, contre quatre pour son prédécesseur, alors que le nombre de détenus atteint de nouveaux records. 64 584 personnes étaient incarcérées au 1er mai, soit plus que le pic historique atteint en juillet 2008, et la tension dans les prisons françaises, qui comptent 56 150 places, est palpable. Il devrait être remplacé début juin par un préfet et n’a souhaité faire aucun commentaire.

Officiellement, Jean-Amédée LATHOUD a lui même demandé à être déchargé de son poste, il est proche de la retraite (il aurait 65 ans le 26 septembre), et son passage au parquet de la Cour de cassation lui permettrait statutairement de rester dans la magistrature jusqu’au 30 juin 2013. Le ministère de la Justice a présenté sa candidature au Conseil Supérieur de la Magistrature qui a entendu le magistrat mardi 17 mai. Le CSM rendra son avis dans les premiers jours de juin. Michel MERCIER, le garde des Sceaux, qui l’a bien connu lorsqu’il était procureur général de LYON, le considère comme un ami.

Jean-Amédée LATHOUD a ensuite été procureur général à DOUAI au moment de l’affaire OUTREAU, et avait échappé de peu à des sanctions disciplinaires. Il avait avoué devant le CSM assumer  » une part de responsabilités pour un certain nombre d’erreurs « , ce qui ne l’avait pas empêché d’être nommé à la tête du parquet général de VERSAILLES. Il s’était fait épingler une première fois par le Canard enchaîné après avoir signé une circulaire qui interdisait de délivrer des permis de visites aux enfants de moins de 14 ans.

Nommé à la direction de l’administration pénitentiaire en janvier 2010, il avait obtenu que soit pris en charge son logement de fonction. Le Canard enchaîné avait révélé l’affaire en juillet, et estimé le coût pour l’administration à 30 000 euros par an. La CGT pénitentiaire avait jugé  » tout cela bien injuste, voire grossier et vulgaire « , le ministère avait répondu que la prise en charge de ce logement de fonction répondait  » à la nécessité absolue de service commandant à M. LATHOUD d’être disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, 365 jours sur 365 « .

Après l’affaire La├½titia à PORNIC, en février 2011, les conseillers d’insertion et de probation, rattachés à la pénitentiaire, avaient manifesté leur colère d’être les éternels boucs émissaires des dysfonctionnements de la justice, et Jean-Amédée LATHOUD, qui n’a jamais réellement trouvé sa place dans cette administration, avait fait part au ministre d’une certaine lassitude (…) »

Ah, bon ! La Cour de Cassation sert – une fois de plus – de « poubelle » pour de nombreux magistrats dont on ne sait trop comment se débarrasser… La pauvre : elle est donc blasée… Mais, là, le Pouvoir a fait fort : nommer à un poste prestigieux – avec, entre autres, la mission de contrôler le travail de tous les magistrats de FRANCE – l’un des principaux responsables du désastre d’OUTREAU, il fallait oser ! Ils ont osé . Logique, puisque tout le monde s’en fout, à part quelques idéalistes dont nous sommes.

 Publié par à 23 h 10 min
Mar 022011
  

A ROBIN DES LOIS, nous n’employons jamais le mot « maton ». Nous estimons, en effet, que surveillants et détenus se trouvent dans la même « galère », dans un « système » totalement aberrant. Le respect des personnels par les personnes détenues entraînera – selon nous – à la longue, le respect des surveillants pour les personnes détenues, leurs droits et leurs souffrances.

Mais c’est le titre d’un excellent-livre publié ce mercredi par les Éditions FAYARD, sous la plume d’Arthur FRAYER, un jeune journaliste de OUEST-FRANCE « infiltré ». Après avoir passé le concours, en 2008, il est devenu « maton » pour les besoins de son enquête…Il vit aujourd’hui au MOZAMBIQUE.

Arthur FRAYER

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Que savons nous vraiment de la prison ? Uniquement ce que veulent bien nous en dire des détenus, des associations (!) ou des membres de l’administration pénitentiaire. Partant de cette idée, Arthur FRAYER a voulu aller plus loin. Décidé à voir par lui-même ce qui se passe dans ce monde clos, ce jeune journaliste a mené l’enquête de l’intérieur : il a passé le concours de gardien de prison et est devenu, l’espace de quelques mois, un « maton ».Comme Florence AUBENAS dans Le Quai de Ouistreham, il s’est « infiltré » pour rendre compte d’un monde toujours méconnu.

En stage à FLEURY-MEROGIS, puis en poste à ORLÉANS, il raconte ses mois passés en détention. Il s’attendait à être confronté à la violence, à l’injustice, mais pas, comme l’avait pourtant prévenu un de ses instructeurs, à « se prendre de la misère plein la gueule ». On découvre avec lui, en partageant son inquiétude, son étonnement et souvent sa colère, la réalité des maisons d’arrêt surpeuplées, les humiliations quotidiennes – pour les détenus comme pour les matons –, le désespoir et la folie, la roublardise de tous, le poids de l’enfermement.

Au fil des jours, toutes les certitudes du journaliste vacillent : comment rester juste, comment œuvrer à la réinsertion quand on doit exercer un métier épuisant dans des conditions si difficiles ? Finalement, quand Arthur FRAYER décide de jeter le gant, on mesure combien il est difficile de ne pas vaciller soi-même dans un tel milieu. Cette expérience hors du commun donne aujourd’hui un récit bouleversant et d’une force rare. Il ne peut que servir la cause qui est la nôtre : humaniser la prison, et la transformer radicalement dans les 10 ans qui viennent !

à lire :

un article de la RÉPUBLIQUE du CENTRE sur Arthur FRAYER, originaire de SANDILLON (LOIRET)

Arthur FRAYER, invité du GRAND JOURNAL (voir la vidéo, à 18 minutes)

émission de l’ATELIER 33 (École de Journalisme de BORDEAUX) sur la prison : écouter


 Publié par à 0 h 10 min
Nov 182010
  

… il est blâmé par son administration. Soutenons-le devant le Tribunal Administratif de TOULOUSE

A ROBIN DES LOIS, nous estimons que c’est tout le « système carcéral » qui est toxique, destructeur et mortifère. Il n’est plus possible, aujourd’hui, de défendre la seule cause des personnes détenues sans penser, également, aux femmes et aux hommes qui les gardent. Et qui travaillent, bien souvent, dans des conditions honteuses. Aucun chef d’entreprise n’oserait faire travailler des employé(e)s dans les conditions o├╣ l’ État ose faire travailler ses agents.

Il y a, bien entendu, des brebis galeuses. Et nous sommes les premiers à les combattre. Mais – fort heureusement – certains Syndicats Pénitentiaires commencent a « réaliser » que la seule défense de leurs intérêts corporatifs ne suffit plus. On l’a vu, ce lundi 15 novembre, avec des agents dénonçant les « usines carcérales » inhumaines en construction un peu partout… Nous condamnons ces « prisons privées » depuis leur création, en 1987… Celle de SEYSSES, près de TOULOUSE, est l’une d’elles.

La Ligue des Droits de l’Homme de Midi-Pyrénées appelle à soutenir un surveillant blâmé par son administration pour avoir accordé une interview au journal LA DÉP├èCHE, relative au système carcéral français. Voici l’ APPEL diffusé par la Ligue des Droits de l’Homme. C’est un devoir civique, humain et fraternel que de venir soutenir cet agent, soit en étant présent, soit en lui écrivant via la Ligue des Droits de l’Homme de MIDI-PYRÉNÉES :
( 1, rue Joutx Aigues 31000 TOULOUSE)

ÉRIC CARRÉ AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

Monsieur Éric CARRÉ, surveillant à la Maison d’Arrêt de SEYSSES et militant de la LDH, s’est vu notifier un blâme le 7 septembre 2007 par le Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires pour avoir accordé une interview au journal La Dépêche, relative au système carcéral français.

La Dépêche du Midi du 22 mars 2007 avait titré  » Près de 800 détenus s’entassent dans la Maison d’Arrêt de SEYSSES conçue pour 600 prisonniers. « Le suicide tue plus aujourd’hui que la guillotine hier. » «  

 

Monsieur CARRE indiquait notamment : « Je constate que peu à peu, le répressif l’emporte sur le social. Ce phénomène, conjugué à celui de la surpopulation carcérale, dégrade le climat à l’intérieur des établissements pénitentiaires (ÔǪ). Je peux évoquer très simplement les matelas que l’on jette parfois à même le sol dans une cellule de 9m2 conçue pour un détenu, mais dans laquelle devront cohabiter deux individus, la puanteur que fabrique la promiscuité, l’agressivité dont nous, les surveillants, sommes victimes, la haine de l’uniforme que produit ce système, et surtout la détresse qu’il provoque. La Maison d’Arrêt de SEYSSES a fait statistiquement en trois ans plus de morts dans la population carcérale que la guillotine sous toute la cinquième République. »

Ces propos visaient à dénoncer une situation de violation des Droits de l’homme en prison aujourd’hui reconnue par tous et qui porte manifestement atteinte à la dignité des personnes incarcérées.

Monsieur CARRÉ demande au Tribunal Administratif de Toulouse l’annulation de ce blâme, qui viole la liberté d’opinion des fonctionnaires comme l’interdiction d’exécuter un ordre manifestement illégal ou de nature à compromettre un intérêt public.

LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

 

VENEZ SOUTENIR ÉRIC CARRÉ

AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE

68 rue Raymond IV, Toulouse

métro Jeanne d’Arc

 

 


 

 

 Publié par à 20 h 49 min
Sep 122012
  

la Garde des Sceaux veut rompre avec le tout-carcéral

Christiane TAUBIRA


 

A.F.P.

La ministre de la Justice, Christiane TAUBIRA, prescrit de rompre avec le tout-carcéral et les peines planchers, dans un projet de circulaire daté du 20 août, révélé ce mercredi par Le Nouvel Observateur.

La présentation en conseil des ministres de cette circulaire, destinée aux parquets et marquant « la nouvelle politique pénale du gouvernement », a plusieurs fois été repoussée depuis juillet et une date reste encore à fixer.

Conformément à ce qu’avait annoncé publiquement la garde des Sceaux dès juin, cette nouvelle politique s’appuie sur plusieurs principes: « individualisation » des décisions de justice, ce qui implique un recours limité aux peines planchers, lutte contre la surpopulation carcérale et la récidive grâce aux aménagements de peines et maintien de la « spécialisation de la justice des mineurs ».

La version dévoilée par Le Nouvel Observateur sur son site internet est « un projet de travail administratif qui date du 20 août », a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère, Pierre RANCÉ, ajoutant qu’ « il y a eu 10 versions différentes depuis ».

Elle est selon lui « globalement proche de la version actuelle », mais est « erronée » sur certains points, tels que « le titre, la terminologie » et « incomplète » notamment sur la récidive.

« S’agissant des peines plancher, je vous demande de tenir le plus grand compte dans vos réquisitions et vos choix de poursuites, de la situation personnelle, sociale et économique de chaque prévenu, qui permet d’écarter ces peines automatiques », écrit la ministre en référence à cette mesure instaurée en 2007 après l’élection de Nicolas SARKOZY. Elle souligne néanmoins que « le traitement de la récidive doit s’accompagner d’une indispensable fermeté ».

« Vous veillerez à l’état de surpopulation carcérale existant dans les établissements de votre ressort », ajoute-t-elle dans cette version, en demandant aux procureurs « de faire de l’aménagement des peines d’emprisonnement une priorité de politique pénale » dans le but de lutter contre la récidive.

Le nombre de détenus dans les prisons françaises avait atteint le record de 67.373 en juillet.

Mme TAUBIRA demande aux procureurs que « toute peine d’emprisonnement, et plus particulièrement les peines anciennes ou inférieures à six mois », soit réexaminée et que soit « envisagée l’exécution de la peine sous une modalité adaptée ».

« Le recours à l’incarcération doit être limité aux situations qui l’exigent strictement », conformément à la loi pénitentiaire de 2009, rappelle la ministre.

La comparution immédiate devra être utilisée seulement « lorsqu’elle s’avèrera nécessaire et à bon escient ».

La Garde des Sceaux manifeste son opposition aux tribunaux correctionnels pour mineurs instaurés par la précédente majorité en demandant que la « spécialisation de la justice des mineurs », qui implique le juge des enfants, soit préservée.

Elle cite aussi parmi les « priorités » l’accompagnement des victimes d’infractions.

Pour une plus grande indépendance de la justice, elle confirme qu’elle ne donnera pas d’instructions individuelles aux parquets sur des affaires particulières.

Cette circulaire est destinée à infléchir à court terme la politique pénale en attendant des réformes législatives, notamment sur la lutte contre la récidive qui va faire l’objet d’une « conférence de consensus » installée mardi prochain.

Click here to find out more!

lire le texte intégral de ce PROJET sur le site du NOUVEL OBSERVATEUR (cliquer ici)

télécharger le PDF (cliquer ici)

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« ROBIN DES LOIS » ne peut que se réjouir de l’ensemble des orientations de ce document et, en particulier, de la volonté de développer les peines alternatives et les aménagements de peine.

 Publié par à 20 h 47 min
Jan 312012
  

 

 

 

 

 

 

 

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ROBIN DES LOIS combat vigoureusement une politique pénale et pénitentiaire absurde, qui dure depuis 30 ans.

Voici le texte du COMMUNIQUÉ adressé à l’A.F.P. ce lundi 31 janvier 2012 :

COMMUNIQUÉ ROBIN DES LOIS

lundi 30 janvier 2012

 

Dans l’indifférence quasi générale des grands médias nationaux, l’Assemblée Nationale a adopté, le mardi 17 janvier dernier, un texte démentiel sur bien des points et, en particulier sur la construction de près de 25 000 places de prison, dont la plupart sont inutiles. ROBIN DES LOIS cosigne, bien évidemment, le texte de nombreuses associations dénonçant les aberrations de ce projet de loi.

Toutefois, nous attirons, une fois de plus, l’attention sur la croissance de l’industrie carcérale alors que le projet vient en débat au Sénat ce mardi 31 janvier 2012 à 14 heures 30.

Il semble que la plupart des députés de droite qui ont voté ce texte (en leur absence et par procuration) n’aient jamais lu le terrible document de la Cour des Comptes qui stigmatise le coût des « prisons privées ». Il s’agit de la Communication à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale effectuée en octobre 2011. Comme le souligne LE MONDE du mardi 24 janvier 2012 : « Au plan financier, rien n’indique que le privé soit plus performant (que le public). Le coût de construction, d’abord, n’a cessé d’augmenter : une place de détenu coûtait, en 2008, 145 500 euros en gestion déléguée, contre 108 300 euros en simple contrat de conception-réalisation (ÔǪ) »

Nos efforts d’information sont « payants » puisque, par ÔǪ une pure coïncidence, deux importants articles sont publiés cette semaine sur l’industrialisation de la prison :

Dans un remarquable dossier comparant les performances du public et du privé dans plusieurs domaines (santé, éducation, transports, gestion de l’eau, etc.) le numéro de CAPITAL de février 2012 contient deux pages passionnantes signées d’Eric WATTEZ et titré « LES T├éCHES CONFIÉES AU PRIVÉ FINISSENT PAR CO├øTER PLUS CHER « .

Mathilde CARTON et Anna RAVIX publient, par ailleurs, dans le numéro 843 du 25 au 31 janvier 2012 des INROCKUPTIBLES un article percutant titré BUSINESS CARCÉRAL : LE PRIVÉ FAIT SON TROU.

Le Rapport de la Commission des Lois du Sénat est, bien entendu, accablant pour ce projet de loi délirant. Toutefois, les efforts des seuls Sénateurs ne suffiront pas pour faire reculer le Gouvernement et ses alliés de l’association d’extrême-droite intitulée « Institut pour la Justice ».

Même si elle n’est pas consciente des enjeux humains de ce projet de loi pour les personnes détenues et les personnels appelés à travailler éventuellement dans ces usines carcérales, l’opinion publique doit être alertée sur ses coûts démentiels pour le contribuable au moment même o├╣ le Président de la République vient d’annoncer des mesures de rigueur drastiques avec des trémolos dans la voix.

Il faut savoir que, dans un souci de « rentabilité », les nouvelles prisons verront leur capacité portée de 500 places à 620 places, ce qui est de la pure folie tant pour les personnels appelés à y travailler que pour les personnes détenues. Par ailleurs, le projet de loi engage l’État à hauteur de 3,5 milliards d’euros ce qui représente la moitié du budget annuel de la Justice. Enfin, il faut savoir que la construction d’une place par le privé revient à 145 000 euros, soit un tiers de plus que les chantiers publics (108 000 euros).

Il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors même que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants (psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, formateurs, etc.) pour fonctionner correctement. Une autre politique est possible : développement des prisons sans barreaux dans des locaux existants, développement des peines alternatives (T.I.G, P.S.E., etc.) et rénovation des vieilles prisons de Centre Ville.

Par le présent communiqué et par la voix de son délégué général, François KORBER, l’association ROBIN DES LOIS veut tenter de provoquer un sursaut et une « mobilisation générale » contre cette ultime folie d’un gouvernement à l’agonie.

En consultant les dossiers et les documents publiés ce lundi 30 janvier 2012 sur le site de ROBIN DES LOIS www.robindeslois.org , tous les destinataires de ce message, par tous les relais possibles, doivent adresser des courriels de protestation à leurs élus dont ils trouveront les adresses électroniques sur le site de l’Assemblée Nationale ou sur celui du Sénat.

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Voici le texte de la dépêche de l’A.F.P. diffusée ce lundi 30 janvier 2012 :

 

 
 
 
 
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Justice-gouvernement-Sénat-éducation-prisons
Nouvelles places de prison: Robin des Lois dénonce la « folie » du gouvernement
PARIS, 30 jan 2012 (AFP) – L’association d’aide aux détenus Robin des Lois a qualifié lundi de « folie » le projet de loi sur l’exécution des peines examiné à partir de mardi au Sénat, s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes qui s’interroge sur la « pertinence » de l’appel au privé pour la construction de prisons.
Le projet de loi prévoit notamment la construction de plus de 20.000 places de prison d’ici fin 2017, principalement par le biais de partenariats public-privé.
Pour l’association de l’ancien détenu François Korber, « il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants pour fonctionner correctement ».
« Une autre politique est possible », affirme-t-il, citant le « développement des prisons sans barreaux » et des « peines alternatives », ainsi que la « rénovation des vieilles prisons de centre-ville ».
Pour mobiliser contre ce qu’il qualifie d' »ultime folie d’un gouvernement à l’agonie », l’association a mis en ligne sur son site un rapport d’octobre 2011 de la cour des comptes sur « Les partenariats public-privé pénitentiaires ».
« Bien qu’elle ait plus de 20 ans, la pertinence de la stratégie d’appel au privé reste incertaine », écrit la cour des comptes.
La « gestion déléguée », qui confie au privé la maintenance des prisons et certains services aux détenus (restauration, accueil des familles etc.) a été mise en oeuvre au début des années 90. Au 1er janvier 2011, 45 établissements pénitentiaires sur un total de 189 fonctionnaient selon ce système.
En outre, depuis le début des années 2000, il peut être fait appel au privé pour la conception, le financement et la construction des prisons, dans le cadre des partenariats public-privé (PPP).
Dans son rapport, la cour des comptes souligne que la gestion privée « offre un niveau de prestation d’une qualité incontestable ».
Mais « rien n’établit que le privé soit moins cher, et cela notamment en raison de l’apparente incapacité de l’administration pénitentiaire à mesurer précisément et à comparer ses coûts », écrit-elle, soulignant que « l’affirmation d’un surcoût de la gestion publique ne résiste pas à l’examen ».
La cour des comptes attire en outre l’attention sur « la forte montée prévisionnelle des loyers PPP dans les décennies à venir ». Ces loyers payés par l’Administration pénitentiaire devraient être multipliés par six d’ici 2017, passant de 95,4 millions d’euros en 2010 à 567,3 millions, selon le rapport.
paj/jag/ct

 

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LES DÉBATS COMMENCENT CE MARDI 31 JANVIER à 14 heures 30. Mobilisez-vous aujourd’hui et dans les jours qui viennent, car il y aura certainement une saisine du Conseil Constitutionnel si le Gouvernement parvenait , malgré tout, à faire voter ce texte délirant :

Nous appelons tous les Français(e)s qui se sentent concernés par cette folie humaine et financière à adresser un mail à leur député, de droite ou de gauche, ainsi rédigé : Monsieur (Madame) le Député / Monsieur (Madame) le Sénateur(trice) :  » J’ai pris connaissance du projet de loi voté le mardi 17 janvierdernier, qui engage l’Etat et le contribuable pour des milliards d’euros, au profit de grands groupes privés qui vont construire des prisons en P.P.P. à une échelle inhumaine par simple souci de rentabilité. Ce programme m’apparaît d’autant plus stupide que les Etablissements actuellement existants n’ont pas les moyens de fonctionner ( personnels de surveillance, psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux pour assurer le suivi et préparer la réinsertion, etc.). Connaissance prise du rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le coût exorbitant de ces P.P.P. je vous invite respecteusement mais fermement à voter contre cette partie du projet et à tout mettre en oeuvre pour que le Gouvernement y renonce. L’association ROBIN DES LOIS diffusera les noms de celles et ceux qui auront voté pour ce programme insensé et appellera à voter contre le candidat à l’Election Présidentielle qu’ils soutiennent, puis contre les député(e)s qui auront voté pour cette partie absurde de la loi . Vous souhaitant bonne réception…. »

Vous trouverez sans difficulté l’e-mail de votre député(e) ou de votre sénateur(trice) :

1°) sur le site de l’Assemblée Nationale ( cliquer ici )

2°) sur le site du Sénat ( cliquer ici )

 

 

 

 

 

 Publié par à 14 h 02 min
Jan 172012
  

Une très belle enquête de Sonya FAURE ( dans LIBÉRATION du mardi 10 janvier 2012) montrant, à partir de cas concrets, comment fonctionne la Justice des mineurs au quotidien. Beaucoup mieux qu’on ne le dit communément … Plongée dans le quotidien de magistrats du Parquet spécialisés dans la délinquance et la protection des enfants

lire l’article sur le site de LIBÉRATION

télécharger la page 1 ( cliquer ici )

télécharger la page 2 ( cliquer ici )

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 Publié par à 1 h 49 min
Jan 132012
  

 

Sur FRANCE INTER, le mercredi 11 janvier 2012, Patrick COHEN recevait Pierre JOXE ancien ministre de l’Intérieur et de la défense, et ancien membre du Conseil constitutionnel à l’occasion de la sortie de son livre, « Pas de quartier ? Délinquance juvénile et justice des mineurs » (Fayard, sortie ce 11 janvier)

( écouter l’interview ici) 

 

Pierre JOXE

 

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« PAS DE QUARTIER ? »: Pierre JOXE défend dans un livre la justice des mineurs

article de Pascale JUILLIARD (AFP) PARIS ÔÇö L’ex-ministre socialiste Pierre Joxe, devenu avocat spécialisé dans la défense des enfants, plaide pour le système français de justice des mineurs, régie par un droit spécial dont il redoute la « démolition », dans un livre intitulé « Pas de quartier? », publié ce mercredi 11 janvier 2012

M. JOXE fut député, plusieurs fois ministre (Industrie, Intérieur et Défense), premier président de la Cour des Comptes et membre du Conseil constitutionnel, de 2001 à 2010.

« J’ai découvert la justice des mineurs (régie par l’ordonnance de 1945 ndlr) à l’occasion de la loi « PERBEN I » de 2002, déjà d’inspiration sarkozyste, qui commençait à démolir le système », a-t-il expliqué à l’AFP.

« Puis, la loi dite « PERBEN II » de 2004 a introduit une mesure unique dans l’Europe démocratique, la possibilité de mettre un enfant en garde à vue pendant quatre jours dans certaines circonstances. C’est là que je me suis dit: quand je sortirai du Conseil constitutionnel, je vais me consacrer au droit des mineurs ».

En mars 2010, Pierre JOXE s’est donc inscrit au barreau de PARIS et après une « période d’observation » dans des tribunaux en FRANCE et à l’étranger, a commencé à plaider.

Aujourd’hui, à 77 ans, il exerce « à temps partiel » son activité d’avocat, se consacrant « uniquement aux mineurs et aux commissions d’office » (la défense des enfants dont les familles n’ont pas de ressources).

« Je refuse toute clientèle privée », dit-il. « Premièrement, je n’ai pas besoin de ça pour vivre. Deuxièmement, je fais ça pour des raisons patriotiques et civiques, parce que la démolition du système français de 1945 est un grand danger pour la démocratie ».

Dans la première moitié de son livre, Pierre JOXE narre une dizaine d’affaires auxquelles il a assisté. Certains enfants sont issus de familles engluées dans des problèmes d’inceste, d’alcool, de violences …

« D’une façon massive, obsédante (…), j’ai vérifié la coïncidence de plus en plus frappante entre relégation urbaine, misère sociale et délinquance juvénile », écrit-il.

Dans la deuxième partie, il dénonce une « frénésie » législative qui, sous l’impulsion de Nicolas SARKOZY, a modifié ces dix dernières années l’ordonnance de 1945, « prestigieux héritage de la Résistance » donnant la priorité aux actions éducatives sur les mesures répressives.

C’est pourtant « un droit qui fonctionne assez bien en France puisque, aujourd’hui, plus de 80% des jeunes passant devant la justice des mineurs ne réitèrent jamais », écrit-il, déplorant qu' »au moins une loi par an, parfois deux », soit votée, « pour mettre en cause et bientôt en ruines le système inauguré en 1945 ».

« Cette évolution nous conduirait, si elle se poursuivait, à un régime de droit des mineurs comparable à celui qui existe aux ETATS-UNIS, qui traite les enfants comme les adultes », a-t-il affirmé à l’AFP.

« La FRANCE ferait mieux de s’inspirer de ce qui se passe chez certains de ses voisins européens », écrit M. JOXE, soulignant que la SUISSE a mis en place en 2007 une loi fédérale inspirée du modèle français.

(Pas de quartier? Délinquance juvénile et justice des mineurs, Ed. FAYARD, 316 pages, 19 euros)

Copyright ┬® 2012 AFP. Tous droits

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Interview de Pierre JOXE par Nicolas DESROCHES pour le Journal de SAONE-ET- LOIRE le 22 janvier 2012 ( cliquer ici)

Pierre JOXE

 Publié par à 2 h 25 min
Nov 072010
  

Le blog de Jean- Pierre ROSENCZVEIG « LES DROITS DES ENFANTS VUS PAR UN JUGE DES ENFANTS » est, d’une façon générale, tout à fait remarquable, à l’image de l’homme, ardent humaniste et défenseur des libertés publiques.

Son commentaire (cliquer ici) de la décision n° 010-614 DC du Conseil Constitutionnel du 4 novembre 2010 , censurant la loi qui autorise la ratification d’un nouvel accord franco-roumain organisant le retour en ROUMANIE des enfants roms isolés en FRANCE et interpellés est passionnant. A la hauteur d’une décision qui censure un texte aberrant, à bien des égards. Sans le dire, c’ était une loi qui s’inscrivait dans l’insupportable et irrespirable climat de xénophobie , de racisme et d’atteinte aux libertés publiques qui asphyxie notre République depuis quelques années.

Au-delà de ce la censure d’une loi d’exception attentatoire aux droits de l’enfant, c’est un cinglant camouflet infligé au National-Sarkozysme. Le premier d’une longue série ?

télécharger la version PDF de la Décision

 Publié par à 1 h 39 min
Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Nov 112012
  

LYON (AFP) – vendredi 9 novembre 2012

Un détenu a été trouvé pendu ce vendredi 9 novembre au matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

 
L’intérieur d’une cellule
AFP/Archives – Denis CHARLET

Un détenu a été trouvé pendu vendredi matin dans sa cellule à la maison d’arrêt de PRIVAS, a-t-on appris de source proche de l’administration pénitentiaire, confirmant une information de la radio FRANCE BLEU DR├öME – ARD├êCHE.

Le prévenu était dans l’attente de son procès, pour des faits qui n’ont pas été précisés.

L’Observatoire International des Prisons (OIP) avait constaté en 2011 la recrudescence des suicides en prison, malgré les plans de prévention mis en œuvre ces dernières années, avec plus de 80 suicides cette année-là.

L’administration pénitentiaire refuse de rendre public le nombre de suicides survenus dans les prisons françaises.

┬® 2012 AFP

la Maison d’ Arrêt de PRIVAS, construite en 1820

 

 

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ROBIN DES LOIS, comme à chaque fois, s’associe à la dénonciation de ces morts absurdes. Certes, diront les cyniques, « on se suicide aussi dans le monde libre ». Oui, mais nous savons tous que la plupart de ces suicides en prison étaient « évitables ». En d’autres termes, « des morts pour rien » qui, dans la vie « normale », ne se seraient pas suicidés. Les causes sont nombreuses : surpopulation carcérale qui entraîne un défaut d’attention des personnels et manque de psychologues ou de psychiatres. Population plus « fragile » aussi, compte tenu du nombre de malades mentaux expédiés en prison faute de … « mieux ». Tout cela doit conforter ceux qui, comme nous, pensent que la prison est une peine très dure. Quelle que soit la force de caractère de la personne détenue…

ROBIN DES LOIS adresse une fraternelle pensée aux proches de ce garçon, en sachant combien la mort d’un être aimé en prison est « violente », car entourée de mystères et de dissimulations.

 Publié par à 22 h 06 min
Déc 292010
  

le blog de Régis SADA

Pour 2010, la liste des personnes suicidées dans « nos » prisons s’est encore allongée ces derniers jours, avec 115 suicides ou morts suspectes connu(e)s, selon l’Observatoire des suicides et des morts suspectes. Le 17 décembre, c’est un jeune homme de 17 ans qui s’est suicidé à la M.A. de TOURS : il venait d’être placé en détention provisoire par un magistrat, alors qu’il s’était échappé du Centre d’Éducation fermée o├╣ il avait été placé initialement. Le 25 décembre 2010, c’est un homme de 37 ans, détenu à la M.A. de FLEURY-MEROGIS, qui se suicide en se jetant sous un train alors qu’il rentrait d’une « permission » passée chez son frère : tou(te)s les détenu(e)s connaissent la difficulté qui existe à rentrer, volontairement, dans sa prison après une permission… Ceci, pour éclairer la lanterne de ceux qui jettent la pierre aux quelques – rares – cas de permissionnaires qui ne « rentrent » pas de permission… et sont généralement arrêtés quelques jours après.

Enfin, ce mardi 28 décembre,c’est un jeune homme de 24 ans qui s’est suicidé par pendaison au C.D. de (47) EYSSES. Il était libérable le 5 juin 2012…

le C.D. de (47) EYSSES

  Le « record » des années précédentes est, d’ores et déjà, battu puisque 115 suicides avaient été dénombrés en 2009, contre 109 en 2008.Tout ceci, dans l’indifférence la plus totale. En moyenne, trois morts tous les 10 jours… Cela fait tout juste une « brève » dans les quotidiens les mieux disposés. Pourtant, ces personnes ont été condamnées à de la prison : elles n’avaient pas été condamnées à mort ! Ce pourraient être : votre fils, votre père, votre neveu. La plupart de ces morts étaient évitables : pas avec les pyjamas en papier de Michèle ALLIOT-MARIE ! Avec une toute autre politique pénale et carcérale. Nous avons des idées sur ce qu’il faut faire ! Rejoignez-vous pour que ces « morts de NO├ïL » ne soient pas morts « pour rien » contact@robindesbois.org 

à lire : pourquoi encore 114 suicides en prison en 2010 (excellent blog de Régis SADA)

 Publié par à 19 h 53 min
Nov 182010
  

… il est blâmé par son administration. Soutenons-le devant le Tribunal Administratif de TOULOUSE

A ROBIN DES LOIS, nous estimons que c’est tout le « système carcéral » qui est toxique, destructeur et mortifère. Il n’est plus possible, aujourd’hui, de défendre la seule cause des personnes détenues sans penser, également, aux femmes et aux hommes qui les gardent. Et qui travaillent, bien souvent, dans des conditions honteuses. Aucun chef d’entreprise n’oserait faire travailler des employé(e)s dans les conditions o├╣ l’ État ose faire travailler ses agents.

Il y a, bien entendu, des brebis galeuses. Et nous sommes les premiers à les combattre. Mais – fort heureusement – certains Syndicats Pénitentiaires commencent a « réaliser » que la seule défense de leurs intérêts corporatifs ne suffit plus. On l’a vu, ce lundi 15 novembre, avec des agents dénonçant les « usines carcérales » inhumaines en construction un peu partout… Nous condamnons ces « prisons privées » depuis leur création, en 1987… Celle de SEYSSES, près de TOULOUSE, est l’une d’elles.

La Ligue des Droits de l’Homme de Midi-Pyrénées appelle à soutenir un surveillant blâmé par son administration pour avoir accordé une interview au journal LA DÉP├èCHE, relative au système carcéral français. Voici l’ APPEL diffusé par la Ligue des Droits de l’Homme. C’est un devoir civique, humain et fraternel que de venir soutenir cet agent, soit en étant présent, soit en lui écrivant via la Ligue des Droits de l’Homme de MIDI-PYRÉNÉES :
( 1, rue Joutx Aigues 31000 TOULOUSE)

ÉRIC CARRÉ AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

Monsieur Éric CARRÉ, surveillant à la Maison d’Arrêt de SEYSSES et militant de la LDH, s’est vu notifier un blâme le 7 septembre 2007 par le Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires pour avoir accordé une interview au journal La Dépêche, relative au système carcéral français.

La Dépêche du Midi du 22 mars 2007 avait titré  » Près de 800 détenus s’entassent dans la Maison d’Arrêt de SEYSSES conçue pour 600 prisonniers. « Le suicide tue plus aujourd’hui que la guillotine hier. » «  

 

Monsieur CARRE indiquait notamment : « Je constate que peu à peu, le répressif l’emporte sur le social. Ce phénomène, conjugué à celui de la surpopulation carcérale, dégrade le climat à l’intérieur des établissements pénitentiaires (ÔǪ). Je peux évoquer très simplement les matelas que l’on jette parfois à même le sol dans une cellule de 9m2 conçue pour un détenu, mais dans laquelle devront cohabiter deux individus, la puanteur que fabrique la promiscuité, l’agressivité dont nous, les surveillants, sommes victimes, la haine de l’uniforme que produit ce système, et surtout la détresse qu’il provoque. La Maison d’Arrêt de SEYSSES a fait statistiquement en trois ans plus de morts dans la population carcérale que la guillotine sous toute la cinquième République. »

Ces propos visaient à dénoncer une situation de violation des Droits de l’homme en prison aujourd’hui reconnue par tous et qui porte manifestement atteinte à la dignité des personnes incarcérées.

Monsieur CARRÉ demande au Tribunal Administratif de Toulouse l’annulation de ce blâme, qui viole la liberté d’opinion des fonctionnaires comme l’interdiction d’exécuter un ordre manifestement illégal ou de nature à compromettre un intérêt public.

LE JEUDI 18 NOVEMBRE A 14 H

 

VENEZ SOUTENIR ÉRIC CARRÉ

AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE TOULOUSE

68 rue Raymond IV, Toulouse

métro Jeanne d’Arc

 

 


 

 

 Publié par à 20 h 49 min
Oct 312010
  

Nous avons déniché un intéressant article de Georges MOREAS sur les suicides en prison.

 » (…) 115 suicides en 2009. La moyenne de ces dernières années est de 20 suicides pour dix mille détenus. Environ un suicide tous les trois jours. Cela est-il dû à la surpopulation ? Le taux de remplissage serait d’environ 140% dans les maisons d’arrêt, là o├╣ sont incarcérées notamment les personnes en attente de jugement. Certains établissements tournant même, paraît-il, autour de 200%.

Dans son rapport, le contrôleur général des prisons, M. Jean-Marie DELARUE, demande plus simplement une humanisation des conditions de détention. Tandis que pour faire face au manque de personnel et de places, on s’oriente tout au contraire vers la robotisation. Comme la reconnaissance biométrique, via le fichier BIOAP (décret du 7 juin 2010 sur Lexinter.net). Á chaque déplacement, les détenus devront appliquer leur index sur une borne qui vérifiera leur identité. Sans parler de l’omniprésence des caméras de surveillanceÔǪ

Il faut dire que, du fait du surpeuplement, les risques d’évasion augmentent. Vingt-et-une, en 2009 (…) »

Nous ne pouvons, évidemment, pas souscrire à cette dernière phrase : jamais le taux d’évasions n’a été aussi faible, l’Administration Pénitentiaire ayant sacrifié, depuis des années, le budget « réinsertion » au détriment du budget « garde » et « sécurité ». Mais il faut lire le reste de l’article … Et le diffuser pour faire prendre conscience au « bon peuple » de ce qui se passe dans « ses » prisons. Nombre de ces suicides seraient évitables : humanisation des conditions de détention, arrêt de la construction de « monstres » d’acier et de caméras pour le seul profit de gros industriels cotés en Bourse,peines alternatives, efforts de formation et d’aide à la réinsertion…

 Publié par à 17 h 23 min
Oct 062010
  

C.P. de LAON : deux suicides en 2 semaines…

EDITO

Il est triste d’avoir raison et de savoir la catastrophe inéluctable. Dès l’été 2009, nous avions dénoncé – avec d’autres – les ridicules initiatives de Michèle ALLIOT-MARIE pour faire semblant de lutter contre les suicides dans les prisons. Certes, chaque cas est une « histoire » différente. Chaque prison est plus ou moins propice au suicide. Mais les mêmes causes, globalement, reviennent : la surpopulation carcérale, le désespoir, et l’extrême souffrance des hommes et des femmes incarcéré(e)s. Le « manque d’attention » aux autres, aussi. La solitude intérieure, redoutable. 

« L’ UNION » relate deux suicides survenus coup sur coup au C.P. de LAON . Comme d’habitude , ce n’est la faute à personne et tous les co-responsables se refilent la patate chaude… Pour le premier suicidé, une libération prochaine. Sait-on s’ il était vraiment aidé à préparer sa sortie ? Tous les spécialistes connaissent, en effet, l’angoisse de la proche libération, paradoxale, mais bien réelle si la « sortie » n’est pas préparée et accompagnée. Pour le second, bien sûr, le Parquet aurait signalé à la Détention… Et la Détention aura sûrement signalé à l’ U.C.S.A. (service médical). Tout le monde est « couvert ». Mais tout le monde est responsable.

ROBIN DES LOIS ne dispose pas, en l’espèce , des éléments d’information qui permettraient d’aller plus loin. Mais nous sommes prêts à aider juridiquement et moralement les familles si elles veulent faire toute la lumière et déterminer s’il y a eu « faute ».

Cela dit, LA FAUTE,majeure, elle, est déjà connue. Ces deux hommes avaient-ils réellement leur place en prison, qui doit être l’ultime recours lorsqu’il n’existe aucune autre sanction possible ? A-t-on vraiment tout essayé (peines alternatives) avant de les y expédier ? Les co-responsables, ce sont les responsables de la folle politique sécuritaire qui frappe notre Pays depuis plus de 10 ans. On enferme, on enferme, on enferme. Sans se soucier de ce qui se passe « après ».

D’ailleurs, vous n’avez pas entendu le moindre message de compassion en direction des familles de ces deux personnes. Nicolas SARKOZY et Michèle ALLIOT-MARIE, et bien d’autres, s’en foutent totalement … Un mort en prison, ce n’est pas « payant » électoralement. Bagatelles… Et puis, ce n’est pas leur fils, leur cousin ou leur neveu… Alors, Place Vendôme, on continue à faire des ronds-de-jambe comme si de rien n’était avec les chats-fourrés en hermine. Bien au chaud sous les lambris.

Je ne doute pas qu’ils dorment bien, eux, ce soir, comme tous les autres soirs, avec une parfaite bonne conscience… Espérons qu’un jour les fantômes de ces morts anonymes viendront les tourmenter dans leur sommeil…

François KORBER

délégué général de ROBIN DES LOIS

EN SAVOIR PLUS : lire notre dossier sur LE SUICIDE EN PRISON et le Rapport du Docteur Louis ALBRAND


 Publié par à 20 h 08 min
Août 082010
  

 

Mohammed ALLAG

  EDITO

Le jour o├╣ vous irez « au parloir  » visiter votre fils ou votre père, vous direz : « Mon Dieu ! Je ne pouvais pas imaginer que c’était comme cela… » La mort tragique et absurde de Mohammed ALLAG, suicidé à FRESNES il y a 10 jours, vient nous rappeler que « la prison tue ». Et que tous ces morts, toutes ces vies bousillées , étaient évitables. Avec une autre politique pénale et carcérale. Puisse le sourire de cet inconnu hanter les responsables de la politique actuelle. Et vous aider, vous, à vous « engager »

La prison tue, avilit et salit : c’est comme cela. Et pire encore que vous ne l’imaginez . Et cela fonctionne avec vos impôts. Et c’est avez vos impôts que Nicolas SARKOZY veut lancer un énorme programme de prisons construites par le « privé ». Puisque, désormais, le business carcéral , cela rapporte gros… ROBIN DES LOIS va bientôt publier un dossier complet sur ce programme de nouvelles prisons. Pour lui barrer la route, si possible.

Les vraies solutions existent : développer les prisons ouvertes , développer la prévention, développer les peines alternatives.

Mohammed ALLAG n’avait strictement rien à faire en prison. A 62 ans, souffrant d’une maladie cardiaque , il avait été écroué pour une série de banales contraventions .

Il s’est suicidé à FRESNES le mercredi 28 juillet dernier

Il vous regarde droit dans les yeux. Regardez-le aussi. Ce pourrait être votre père ou votre frère. Faites qu’il ne soit pas « mort pour rien ».

LE PARISIEN, sous la plume de Timote BOUTRY, relate – avec émotion et sobriété – son histoire absurde. Vous trouverez, d’ailleurs , sur LE PARISIEN.fr , d’autres articles sur le même sujet.

Lisez-les. Méditez-les. Et rejoignez-vous . Il existe des solutions pour arrêter le « fou » de l’Élysée. Démocratiquement. En attendant que sa bande et lui-même soient virés par les électeurs. Attention ! ROBIN DES LOIS regroupe des « hommes et des femmes de bonne volonté » . Quelle que soit leur étiquette politique, car les questions carcérales ne sont ni de droite, ni de gauche. Mais beaucoup d’électeurs de droite comme de gauche – ayant éventuellement voté pour ce malade mental – ne « supportent » plus les actes d’un tout petit groupe de dangereux néopétainistes. Ces individus salissent et abîment notre Pays. Ils déshonorent la FRANCE à l’Etranger… Ils tuent ses enfants dans des geôles sordides en l’absence de toute véritable politique pénitentiaire.

Oh ! Bien sûr ! Ce n’est pas Nicolas SARKOZY ni Michèle ALLIOT- MARIE qui ont personnellement tué Mohammed ALLAG. Ni même les 3 magistrats qui l’ont expédié en prison, naturellement ! C’est « leur système ». Un système qui pousse à enfermer toujours plus n’importe qui, n’importe comment … Un système que vous cautionnez, sans bien vous en rendre compte, puisque tout cela est fait « Au nom du peuple français » ! Un système qui a conduit près de 700 000 français en garde à vue l’an dernier …

Et puis, si on vous laisse faire, vous allez cautionner l’envoi des parents négligents en prison ?!… Il faudra alors en construire des centaines, de prisons … Alors, dites : « non » ! ├ça suffit ! Ce n’est pas la FRANCE que j’aime ! Je ne veux pas de cette FRANCE-là, hideuse , raciste et xénophobe ! »

Et rejoignez – nous pour arrêter – tant qu’il en est encore temps – la bande de cinglés qui mène cette politique criminelle et inefficace depuis bientôt 10 ans. Dans le seul but de se maintenir au pouvoir.

François KORBER

francoiskorber@robindeslois.org

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LA PRESSE EN PARLE :


 Publié par à 16 h 58 min
Juil 272010
  

Michèle ALLIOT-MARIE à la M.A. de NANTERRE le jeudi 22 juillet 2010

La CHARTE de ROBIN DES LOIS exprime, entre autres, la volonté d’aller chercher – partout en EUROPE – des idées pour « changer la prison » et /ou transformer la manière actuelle de « punir ». Toutes les idées nous intéressent. Tous les combats nous concernent, en étroite liaison avec d’autres associations et tous les partenaires « ouverts » a des réformes concrètes.

Dans cet esprit, nous avons suivi – à travers la Presse – les brefs compte-rendus de la mission confiée à Pierre BOTTON le 18 janvier 2010 par Michèle ALLIOT-MARIE pour améliorer les conditions d’accueil des personnes qui sortent de garde à vue et limiter le « choc carcéral » qui, souvent, conduit aux suicides. Il semble que des mesures simples et peu onéreuses aient été mises en place à NANTERRE, à titre expérimental.

Ce jeudi 22 juillet, Michèle ALLIOT-MARIE, ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, s’est rendue à la Maison d’arrêt de NANTERRE (HAUTS-DE- SEINE) pour dresser un premier bilan de l’expérimentation initiée par Pierre BOTTON.

En dépit de démarches actives tant auprès du Service de Presse du Ministère de la Justice que de Pierre BOTTON, il ne nous a pas été possible, à ce jour, d’obtenir : un « bilan » détaillé de cette expérience, de son coût, de son éventuelle efficacité Nous ne possédons, à ce jour que la communication « officielle » de la Chancellerie que nous reproduisons telle quelle ci-dessous.

Rendus méfiants par les gadgets de l’été 2009 ( les pyjamas en papier ou les draps indéchirables) pour lutter contre les suicides…), nous attendons des informations précises, complètes et détaillées.

consulter le compte-rendu officiel et la vidéo du Service de Communication du Ministère :

« Plusieurs moyens ont été mis en place. Lors de leur arrivée, les détenus ont par exemple la possibilité de téléphoner gratuitement à leur famille afin de les prévenir. Par ailleurs, un film expliquant le déroulement des premières heures de détention est diffusé.

L’expérimentation a fait ses preuves. Michèle ALLIOT-MARIE se félicite de ces  » améliorations concrètes, pragmatiques et de bon sens « , permettant de lutter contre la récidive, tout en veillant au  » respect de la dignité de la personne « .

L’expérience se révélant concluante, elle devrait être étendue à d’autres établissements, et aboutir, peut-être, à une généralisation « .

la communication officielle de l’association « LES PRISONS DU COEUR », extraite du site de la Chancellerie

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Il n’est pas question d’occulter cette information importante pour tous nos « visiteurs », fidèles ou nouveaux. Mais nous ne pouvons pas attendre indéfiniment que l’on veuille bien nous fournir des informations précises, chiffrées et complètes. Cette expérience nous paraît, a priori, intéressante . Lorsque nous disposerons de plus d’informations, nous publierons un dossier complet. Pour déterminer s’il faut se battre sans relâche pour généraliser cette expérience. Ou, au contraire, la ranger au rayon des gadgets publicitaires destinés – une fois de plus – à « faire semblant de faire quelque chose »…   

le Bureau de ROBIN DES LOIS

 Publié par à 23 h 53 min
Juil 052010
  

Nous reproduisons in extenso un remarquable et bouleversant article de Laure HEINICH-LUIJER qui vient d’être publié par RUE 89 (ancienne première secrétaire de la conférence, elle est avocate au barreau de Paris et cofondatrice du cabinet BHMZ Avocats). Jean-Luc DEPRE s’est suicidé au C.P. de LIANCOURT le 8 mars 2010.

Un détenu se suicide trois jours après un refus d’hospitalisation

par Laure HEINICH – LUIJER, avocate, le 4 juillet 2010

L’effet de vases communicants est flagrant : les hôpitaux psychiatriques se vident de leurs lits et les prisons se remplissent de personnes atteintes de troubles mentaux. Les psychiatres défroquent-ils leur blouse blanche ?

Ils semblent en tous cas s’accorder avec les politiques sur le fait que les pathologies mentales ne doivent pas permettre l’immunité judiciaire. A peine 1% des expertises psychiatriques concluent à l’abolition du discernement des mis en cause et donc à leur irresponsabilité pénale.

Les experts deviennent ainsi la caution « scientifique » des décisions d’emprisonnement comme les avocats sont l’alibi de la procédure pénale.

La société, informée par quelques faits divers sur-médiatisés et utilisés à des fins sécuritaires, porte le fantasme du tout carcéral contre le rien psychiatrique que représenterait l’hospitalisation d’office. Cela arrange nécessairement quelques praticiens qui ont, et on les comprend, peur des agressions et des évasions à l’hôpital.

Le Centre pénitentiaire de LIANCOURT serait-il le reflet de ce tout carcéral, de ses dérives et de ses drames ? La prison est en tout cas à l’image de la statuette des trois singes que l’on voit dans le bureau de la DRH de l’hôpital de CLERMONT-DE-L’OISE, dont dépend le Centre pénitentiaire, avec les mains sur les yeux, la bouche et les oreilles. Pour les psychologues qui y travaillent, cette statuette symboliserait-elle le seul moyen de conserver leur emploi ?

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