Nov 092011
  

 

 

 

Nous avons appris, hier, dans la journée, que la Cour d’Appel du TEXAS avait ordonné la suspension de l’exécution, le temps qu’un jugement soit rendu par la Cour d’Appel après le rejet, par un Tribunal texan d’une nouvelle demande de tests ADN ( cliquer ici)

Il est évident que la mobilisation mondiale, depuis plus de 2 ans, des personnes éprises de Justice, a pesé très lourd. Cette mobilisation ne doit pas faiblir. C’est pourquoi la manifestation de ce mercredi 9 novembre est maintenue ( RV à l’angle de la rue de Rivoli et de la Place de la Concorde à 18 heures 30).

 Publié par à 14 h 31 min

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Nov 082011
  

 

EDITORIAL

Dans un remarquable article de L’EXPRESS paru cette semaine ( n° 3148 du 2 novembre 2011), Philippe COSTE, envoyé spécial, raconte le désastre de la peine de mort aux ETATS-UNIS, avec un accent particulier mis sur le comté de DALLAS qui a longtemps enregistré un taux d’erreurs judiciaires supérieur à la moyenne. Depuis près de cinq ans, le premier procureur noir de la Région, Craig WATKINS, y remet la loi d’aplomb. Et rend leur liberté à ceux que les tribunaux ont broyé à tort. « Quelque 260 détenus ont été innocentés depuis 10 ans aux ETATS-UNIS grâce à des tests ADN. Parmi eux, 25 avaient été condamnés à DALLAS, dans ce district de seulement 2,3 millions d’habitants. Ici, le taux d’erreurs judiciaires a longtemps été 10 fois supérieur à la moyenne nationale. Ce triste record en explique un autre, celui des libérations : pas moins de 16 sont intervenues depuis quatre ans, notamment grâce au progrès de l’identification génétique et au travail d’une nouvelle génération de défenseurs bénévoles fédérés dans l’Innocence Project qui réclament dans tout le pays le droit pour les détenus d’obtenir gratuitement des test ADN (…)  » ( cliquer ici pour lire l’article de Philippe COSTE )

Pas très loin de là, dans le comté de GRAY (TEXAS), le Tribunal du 31e district a refusé en première instance d’accorder les tests ADN que réclame Henri Watkin (Hank) SKINNER pour établir son innocence. A deux jours de l’exécution, programmée mercredi 9 novembre à 18 heures (heure locale) dans la prison de HUNTSVILLE au TEXAS, Hank SKINNER attend désormais la décision de la cour d’appel de l’Etat du TEXAS.

La peine de mort m’a toujours fait horreur. Elle a été abolie en FRANCE il y a 30 ans. Mais de trop nombreux Etats la pratiquent encore sauvagement sans que cela émeuve beaucoup l’opinion internationale. En particulier aux ETATS-UNIS, ce Grand Pays qui, à certaines époques, fit rêver les persécutés du monde entier … Etat fédéral, certes, mais je ne peux que m’étonner du silence de Barack OBAMA devant ces abominations, alors qu’il nous avait tant fait rêver, lui aussi, il y a quatre ans…

Je ne connais pas le dossier d’Hank SKINNER, mais je fais a priori confiance à ceux qui, là-bas, nous assurent de son innocence. Qu’est-ce que cela coûte, au moins, de vérifier, en lui accordant les test ADN qu’il réclame, avant de l’assassiner froidement derrière les murs de la Honte ?!

Une grande manifestation est organisée à PARIS avec Ensemble contre la peine de mort, la Ligue des Droits de l’Homme, le Collectif Mumia Abu-Jamal, la FIDH, RAIDH et l’ACAT – FRANCE.

J’appelle donc tous nos ami(e)s à venir manifester mercredi 9 novembre 2011 de 18 h 30 à 20 heures à PARIS, Place de la Concorde, pour sauver Hank SKINNER et l’honneur de l’Humanité.

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS »

Une délégation se rendra à l’ambassade des États-Unis.

Nous appelons la cour d’appel du Texas, son gouverneur Rick PERRY, à accorder un sursis à Hank SKINNER et à instruire la demande de tests ADN. Notons que 95 % des scellés de la scène du crime n’ont toujours pas été testés.

 » ll apparaît inconcevable que le Texas prenne le risque de tuer un innocent sans avoir pris la peine d’aller jusqu’au bout de l’examen de l’ensemble des preuves disponibles. Si le Texas fait ce choix : ce sera alors la démocratie américaine dans son ensemble qui sera ternie à jamais « , a déclaré M. Rapha├½l CHENUIL-HAZAN, directeur général de l’association Ensemble contre la peine de mort qui a initié la campagne  » Justice pour Hank « .

Hank SKINNER a été condamné à mort pour le meurtre de Twila BUSBY et de ses deux fils, Randy BUSBY et Scooters CALER le 31 décembre 1993.

Arrêté en 1994, il a toujours clamé son innocence. Le 24 mars 2010 son exécution a été suspendue par la Cour Suprême des États-Unis seulement 35 minutes avant l’heure prévue.

Nous soutenons sa fille Natalie, ainsi que son épouse, Sandrine Ageorges-SKINNER

Aux États-Unis, 25 innocentés des couloirs de la mort américains interpellent le gouverneur Rick PERRY pour exiger l’annulation du mandat d’exécution et demander que les tests ADN soient accordés. Nous appelons les citoyens français à appuyer cette initiative en signant la pétition en ligne adressée au gouverneur Rick PERRY.

http://chn.ge/pbzhyZ

RETROUVEZ PLUS D’INFORMATIONS ET LA PETITION EN LIGNE SUR LE SITE DE « ENSEMBLE CONTRE LA PEINE DE MORT » (cliquer ici)

RETROUVEZ DE NOMBREUSES VIDEO SUR L’AFFAIRE HANK SKINNER ET SON COMBAT CONTRE LA MORT ( cliquer ici)

 Publié par à 2 h 52 min

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Nov 072011
  

Comme le titre LE MONDE, sous la plume de Franck JOHANNES, des départs en série révèlent un malaise dans la pénitentiaire ( cliquer ici pour l’article en PDF). Bien qu’attachés à leur métier plusieurs cadres de premier plan ont rejoint d’autres administrations, faute de perspectives de carrière. Ils auraient pu être Commissaires de Police ou magistrats :ils ont réussi le concours de Directeurs de l’A.P. Ils appartenaient à l’aille réformiste de la Pénitentiaire. Beaucoup déchantent, et le « système » que nous dénonçons a été plus fort qu’eux. Rappelons qu’après la dramatique affaire de PORNIC et le licenciement brutal d’un bouc émissaire en la personne d’Yves LAURENS, Directeur Interrégional des Services Pénitentiaires de RENNES , presque tous les Directeurs étaient venus – une première ! – manifester devant la Chancellerie leur colère, leur révolte et leur solidarité.

Cette Institution archaïque ne parvient pas à se réformer, crispée sur ses mauvaises habitudes, son Pouvoir absolu derrière les murs et sa puissance arbitraire dans les 189 zones de non-droit que constituent toujours les 189 prisons françaises. Informer les Français sur « leurs » prisons, agir par tous les moyens légaux et combattre sans cesse les abus : c’est la mission de ROBIN DES LOIS et de ses ami(e)s. ROBIN DES LOIS s’est fixé un objectif de 10 ans pour mettre « nos » prisons aux normes européennes et « punir » autrement, plus intelligemment. C’est toute la Société – et pas seulement les personnes détenues – qui y gagnera.

 

 

 

 Publié par à 4 h 21 min

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Oct 242011
  

Ce mardi 25 octobre 2011, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS, est invité à MARSEILLE par les étudiants d’EUROMED-MANAGEMENT pour un débat sur la prison, qui s’annonce passionnant , avec deux autres intervenants de qualité (Isabelle POURTAL absente et excusée !). Débat ouvert à tous nos amis de la Région de MARSEILLE, à 17 heures 30

 

le compte-rendu de ce passionnant débat sur le blog de CLEPSYDRE, l’association d’étudiants d’EUROMED qui organisait la soirée (cliquer ici)

 Publié par à 22 h 42 min

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Août 182011
  

Charlie BAUER cliché Vincent CAPMAN RIVA-PRESS

Nous empruntons ce beau titre à Michel HENRY qui – dans « LIBÉRATION » de ce mardi 9 août 2011 – relate la mort de Charlie BAUER, le dimanche 7 août 2011, dans le LOIRET, à 68 ans , à la suite d’une crise cardiaque. Auprès de Renée, sa compagne de toujours. « (…) En 1962, à 19 ans, il prend vingt ans pour des cambriolages de nuit un peu sévères (…). Sorti en 1977, après quatorze ans de prison, BAUER replonge au début des années 80 : il a fait le coéquipier de MESRINE. En reprend pour dix ans. En un quart de siècle sous les verrous, il a vécu les quartiers de haute sécurité, neuf ans à l’isolement total, « luttant et luttant encore pour ne pas sombrer dans la folie »(…) Lire la suite ici, avec un beau PORTRAIT de Patricia TOURANCHEAU paru le 7 septembre 2010.

Libre depuis 1988, il multipliait les conférences pour faire connaître l’horreur de l’univers carcéral. On lui doit l’ excellent « FRACTURES D’UNE VIE » (1990) réédité aux Editions AGONE en 2004 avec une Postface : QUINZE ANS APR├êS…

Plus récemment, il avait publié « LE REDRESSEUR DE CLOUS » aux Éditions du CHERCHE-MIDI (2010).

Charlie BAUER en 1990 ┬® AFP

A ne pas manquer : le très beau texte que lui consacre Franck JOHANN├êS dans « LE MONDE » de ce vendredi 12 août 2011 (télécharger ici le PDF).

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lire également : Charlie BAUER, la mort du dernier révolutionnaire par Clément MATHIEU.

et un subtil PORTRAIT de Philippe BILGER, saluant l’homme et ses excès, à défaut de pouvoir les approuver…

regarder la vidéo de Charlie BAUER sur le film de Jean-François RICHET : MESRINE Charlie BAUER, c’était, d’abord, une « voix » et « une grande gueule », qui portait loin…

Révolutionnaire ? Rebelle ? Insurgé ? Il avait fait sienne la devise de Victor HUGO : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » … Il restera une figure marquante et symbolique de la lutte anticarcérale. La population carcérale a changé, les conditions de détention ont (un peu) évolué… Mais – à cet instant – de nombreux hommes, par exemple, endurent le martyre dans les Quartiers d’Isolement qui ont remplacé les défunts Q.H.S. Toutefois, la lutte a changé de forme et d’objectifs pour les 10 ans qui viennent. Indignés et révoltés nous le sommes, et ne nous contentons pas de le clamer dans les salons mondains. Nous continuons de porter cette révolte avec les armes du Droit et des médias. N’hésitez pas à nous rejoindre : ROBIN DES LOIS a besoin de « tout le monde »…

 Publié par à 22 h 54 min

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Août 052011
  

Nous reproduisons ci-dessous l’Éditorial du « MONDE » en date du jeudi 4 août 2011, dont nous empruntons le titre. Tout y est dit…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

____________________________________________________________________________

Il y a une dizaine d’années, une commission d’enquête parlementaire dressait un constat accablant de la situation des prisons françaises : « Une humiliation pour la République », concluait son rapport, resté dans les annales. En juin 2009, à nouveau, le président de la République avait solennellement sonné l’alarme : notre situation pénitentiaire est « une honte pour la République », avait déclaré Nicolas SARKOZY devant le Congrès.

Il faut croire que la FRANCE s’habitue à cette humiliation et que ses pouvoirs publics ne rougissent plus de cette honte. Au 1er juillet, en effet, 73 320 personnes étaient placées sous écrou dans notre pays. Le chiffre – en augmentation de 50 % en dix ans – est un record absolu dans l’histoire de la pénitentiaire.

Le nombre de personnes sous écrou ne se confond pas avec celui des détenus ; 18 % des condamnés bénéficient d’un aménagement de peine, comme le bracelet électronique. Reste que près de 65 000 personnes sont incarcérées en FRANCE, dans des conditions trop souvent indignes.

Certes, des efforts budgétaires ont été consentis par les gouvernements successifs et les plus vieux établissements, construits avant 1900, vont être progressivement fermés. La chancellerie table sur 70 000 places en 2018, contre 56 000 aujourd’hui. Mais le programme immobilier ne résoudra rien : le nombre de personnes sous écrou a augmenté de près de 7 % cette année, et la surpopulation carcérale est endémique.

La cause de cette inflation pénitentiaire est simple : on emprisonne chaque jour davantage, et pour les délits de moins en moins graves. A cet égard, la responsabilité de l’actuel pouvoir exécutif, et en particulier du chef de l’Etat, est lourde. L’empilement de lois alourdissant les peines, la dénonciation incessante du prétendu « laxisme » des juges, la pression constante exercée sur les parquets banalisent de plus en plus l’emprisonnement.

L’affaire de PORNIC a, incontestablement, marqué un tournant. Après le meurtre affreux de la jeune La├½titia en janvier, Nicolas Sarkozy avait vivement mis en cause les magistrats et les fonctionnaires d’insertion qui, faute de moyens, n’avaient pas assuré le suivi de celui qui est devenu son assassin. Les multiples enquêtes sur les magistrats de Nantes n’ont pas donné grand-chose, mais le message est passé. Les mises à exécution de peines d’un an à moins de trois ans ont augmenté de 50 % : dans le doute, les juges envoient désormais les petits délinquants en prison, o├╣ la situation était déjà intenable.

Il faut donc relever le courage du procureur de DUNKERQUE qui a osé demander, récemment, la suspension des écrous pour les délits les moins graves pendant le mois d’août, avant d’être rappelé à l’ordre par la chancellerie.

« On nous dit que les prisons sont surpeuplées, écrivait Michel FOUCAULT en 1971. Mais si c’était la population qui était suremprisonnée ? » La question est plus pertinente que jamais : il y avait, à l’époque, 29 500 personnes en prison; elles sont aujourd’hui plus du double.

A lire, aussi, la remarquable page écrite par Franck JOHANN├êS dans « LE MONDE » de ce même jour sur le site du « MONDE ». Télécharger ici la page et les articles de Franck JOHANN├êS en PDF

 

 Publié par à 23 h 31 min

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Juil 302011
  

une prison (AFP / Alain JOCARD)

Philippe MULLER, le Procureur de la République de DUNKERQUE avait décidé, ce jeudi 28 juillet de reporter les incarcérations de personnes condamnées à des peines de prison mineures. Il a sèchement été rappelé à l’ordre par le Garde des Sceaux, docile porte-vois d’un Président soucieux de ne pas être taxé de « laxisme » en période électorale. Mais cette intiative a eu le mérite de médiatiser le problème de la surpopulation carcérale. A lire absolument : l’article de Valentine PASQUESOONE sur le site de LIBERATION.fr

 

 

A lire aussi : l’éditorial de Philippe WAUCAMPT dans le Républicain Lorrain : COCOTTE-MINUTE

ROBIN DES LOIS rappelle sa position constante : le nombre de places de prison est suffisant. Il faut immédiatement arrêter la construction des monstres de béton et d’acier en P.P.P. , inhumains pour les personnels comme pour les personnes détenues. Il faut, corrélativement, rénover les Vieilles prisons de Centre Ville et réduire le nombre de peines de prison « absurdes » : développer les prisons sans barreaux, développer les peines alternatives, et développer le P.S.E (Placement sous Surveillance Electronique , autrement appelé « bracelet électronique ». Ce qui implique de recruter des travailleurs sociaux pour assurer le suivi de ces peines.

A quoi rime une peine de prison – censée « réinsérer » la personne détenue – lorsqu’elle est exécutée dans la promiscuité, sans travail ni formations , et sans aucune préparation à cette réinsertion ?!

 Publié par à 22 h 36 min

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Juil 222011
  

Nous reproduisons ici in extenso un excellent article publié sur le site de TERRA ECO, consacré à l’écologie, que nous vous invitons à consulter pour de nombreux autres articles.

cliché decal_null/Flicker

 

L’article reproduit concerne une nouvelle condamnation de l’État, le 8 juillet 2011 pour des conditions de détention indignes, après la saisine du T.A. de VERSAILLES par deux personnes détenues à BOIS d’ARCY et NANTERRE. Nous sommes heureux de rappeler que tout est parti d’une décision obtenue en mars 2004 par François KORBER, cofondateur de ROBIN DES LOIS qui, le premier, parvint à faire rentrer un huissier dans une prison, ce qui allait ouvrir la voie à de très nombreux constats et expertises permettant, ensuite, de faire condamner l’État. Nous rappelons toutefois la position de ROBIN DES LOIS : certes, il faut faire condamner l’Etat pour les conditions de détention indigne. Mais il faut rénover ces vieux Etablissements en Centre Ville : pas les détruire, ce qui encorage l’ A.P.I.J. à construire sans cesse des monstres de béton et d’acier, inhumains pour le personnel comme pour les personnes détenues. Ces constructions – par ailleurs ruineuses pour le contribuable – doivent cesser immédiatement. En développant au maximum les peines alternatives à la prison et, notamment, le P.S.E. (bracelet électronique) en recrutant les travailleurs sociaux indispensables.

article de Julia PASCUAL

Système de ventilation hors service, réduit des toilettes non cloisonné, absence d’eau chaude au lavabo, cellule de 9m2… Le 8 juillet, le tribunal administratif de VERSAILLES condamnait l’État face à deux détenus des prisons de NANTERRE (Hauts-de-Seine) et BOIS d’ARCY (Yvelines). En juin, les condamnations pour conditions de détention indignes tombaient déjà, à ROUEN et à MARSEILLE. Derrière ces actions en justice, l’avocat Étienne NOEL, également administrateur de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP).

Terra eco : Faut-il voir un hasard à la multiplication des condamnations ces dernières semaines ?

Etienne NO├ïL : Non. J’ai commencé à accumuler les condamnations devant le tribunal administratif à partir de 2009, à ROUEN. ├ça a eu un effet multiplicateur. Les personnes se sont rendu compte qu’elles avaient des droits. Elles n’ont plus peur. Avant, elles s’imaginaient que si elles portaient plainte, il y aurait des représailles de la part de l’administration, ce qui est faux. Une barrière est tombée. Actuellement j’ai des procédures en cours dans une dizaine d’établissements en FRANCE, à FRESNES, à LA SANTE, à TOURS, à TROYES, en GUADELOUPE, à ÉVREUX, à AMIENS… Et je reçois quatre ou cinq courriers par jour de personnes détenues ou anciennement détenues qui ont tellement souffert qu’elles veulent obtenir l’indemnisation de leur préjudice moral.

Que dit le juge administratif en épinglant l’État ?

C’est véritablement un signal d’alarme. Depuis la fin des années 1990, le juge a développé une doctrine, protectrice de la personne détenue, qui prend systématiquement en compte la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Et le constat est unanime sur le fait que les personnes se trouvent, en prison, dans des conditions contraires à la dignité. On parle de cellules à plusieurs, de 9m2 ou 10m2, avec les toilettes dans un coin, sans aération spécifique, ni cloison. ├ça génère une gêne épouvantable et c’est indigne, notamment sur le plan de l’hygiène.

Quels établissements sont concernés par cette absence de dignité ?

Toutes les maisons d’arrêt, qui sont toutes surpeuplées, les anciennes comme les récentes. Mais, même dans les maisons centrales, o├╣ les individus sont seuls dans leur cellule, les conditions sont indignes. Bref, ça concerne plusieurs dizaines de milliers de personnes, prévenues ou condamnées. Je ne suis pas prêt d’être au chômage.

Voyez-vous dans la fermeture des maisons vétustes et la construction de nouvelles prisons un élément susceptible d’améliorer la situation des détenus ?

Non, on continuera à entasser du monde dans les nouvelles prisons. Elles continueront de devenir des lieux aussi insupportables tant que la France continuera de privilégier l’incarcération au détriment des aménagements de peine et de la réinsertion. Le problème est qu’en ce moment, ce genre de postures ne passent pas politiquement.

- Pour aller plus loin : le blog d’Étienne No├½l

 Publié par à 21 h 20 min

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Juil 092011
  

A L’OMBRE DE LA REPUBLIQUE

Ce lundi 11 juillet, à la tombée de la nuit, projection publique du film de Stéphane MERCURIO, « A l’Ombre de la République » (M° JAURES ou M° STALINGRAD) à PARIS sur la terrasse du 25° Est .

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Pour la première fois, les Contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté ont accepté d’être suivis dans leur travail. Au fil de leurs visites de prisons, hôpitaux psychiatriques et centres de rétention, se dresse un portrait des conditions de vie des hommes et des femmes en détention. Une face cachée de notre démocratie. Si vous avez manqué la triomphale diffusion sur CANAL + il y a 3 mois, venez assister lundi à la projection en plein air.

le nouvel observateur ( cliquer ici)

 Publié par à 15 h 03 min

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Juin 162011
  

Une fois de plus, l’Administration Pénitentiaire censure un film sur la prison… Tous les journalistes éprouvent des difficultés pour obtenir une autorisation de filmer en prison. C’est la raison pour laquelle les Français connaissent si mal « leurs » prisons et ce qui s’y passe. A ROBIN DES LOIS, nous sommes convaincus que rien ne changera tant que les Français ne seront pas mieux informés. Il faut donc, par tous les moyens légaux, briser cette toute-puissance d’une Administration totalitaire qui considère les prisons comme « ses » prisons, les détenus comme « ses » prisonniers et les familles comme « ses » otages. Nous soutiendrons, bien entendu, Catherine RECHARD par tous les moyens légaux possibles.

une prison française ┬® SAUTIER PHILIPPE / SIPA

Nous reproduisons ci-dessous l’article du NOUVEL OBS.com (cliquer ici pour voir le site de l’hedomadaire)

Un documentaire présentant des détenus filmés à visage découvert a été interdit de diffusion sur France 3 par l’administration pénitentiaire. ÔÇ£Le déménagementÔÇØ, réalisé par Catherine RECHARD, présente la vie des détenus dans l’ancienne prison Jacques CARTIER de RENNES, leur déménagement fin mars 2010 vers le centre pénitentiaire de VEZIN-LE -COQUET en Ille-et-Vilaine et leurs premières impressions, à visage découvert, avec leur autorisation comme le permet la loi pénitentiaire de 2009. Le documentaire a été diffusé à la prison de RENNES, puis aux Champs-Libres à RENNES début avril dans le cadre d’un festival. Selon une source de l’administration pénitentiaire, cette interdiction de diffusion sur une chaîne de télévision est ÔÇ£conforme à toutes les autorisations réglementaires: toute autorisation médiatique se fait avec le principe de l’anonymat des détenusÔÇØ. Il est également précisé que la loi de 2009 comprend un alinéa permettant à l’administration de maintenir cet anonymat, comme elle l’a toujours fait pour toute diffusion sur un média, ce qui n’est pas le cas des festivals o├╣ il s’agit d’un cadre artistique.ÔǪ

Selon Barbara LIARAS, coordinatrice à l’Observatoire international des prisons (OIP), cette interdiction ÔÇ£illustre la réticence de l’administration pénitentiaire par rapport à un droit des détenusÔÇØ. Les producteurs et la réalisatrice ont adressé une lettre ouverte au Garde des Sceaux, Michel MERCIER, et à Frédéric MITTERRAND, ministre de la Culture, pour les alerter sur la ÔÇ£forme de censureÔÇØ dont est victime selon eux le film et proposent une projection ÔÇ£non censuréeÔÇØ vendredi à 15H30 à Paris, à la Société civile des auteurs multimédia (Scam).

mots clefs : prison, censure

 Publié par à 0 h 07 min

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