Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

Retrouvez l’article complet sur www.maveritesur.com

 Publié par à 21 h 22 min
Déc 012013
  

Un remarquable article de Laurence NEUER sur LE POINT.fr vient expliquer « pourquoi la SU├êDE ferme des prisons ? » Il en est de même en FINLANDE et aux PAYS-BAS o├╣ la surpopulation carcérale n’existe plus, pour d’autres raisons. Alors, la FRANCE – qui passe son temps à donner des leçons au monde entier – serait-elle plus bête que les SUÉDOIS ou les HOLLANDAIS ? Qu’attendons – nous pour engager une grande politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive ? Il faut en finir avec la minable politique politicienne sur ces questions pour qu’elles deviennent « une grande cause nationale ».

François KORBER

Ils le font. Pourquoi pas nous ?
Ils le font.
Pourquoi pas nous ?

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Quatre prisons centrales et une maison d’arrêt viennent de fermer en SU├êDE. La raison ? Une « fréquentation » en chute libre. Selon un article du quotidien britannique The Guardian datant du 12 novembre, le nombre de personnes incarcérées en Suède a dégringolé de 6 % entre 2011 et 2012 alors que depuis 2004, la baisse était d’environ 1 % par an*. Et cette tendance devrait se poursuivre les deux prochaines années, a même pronostiqué Nils OBERG, directeur des services pénitentiaires et de probation du pays. Mais quel est donc le secret du système suédois ?

Réduire les peines

Est-ce l’effet, décuplé ici, de la diminution générale de la délinquance observée dans les pays occidentaux depuis cinq à dix ans ? « L’expérience montre qu’il n’y a pas de relation directe entre le niveau de criminalité et la population carcérale, dans la mesure o├╣ il y a toute une série d’étapes procédurales entre l’acte délictueux et l’arrivée du condamné en prison », répond Norman BISHOP, ancien chef du groupe pour les recherches et le développement au sein de l’administration centrale du Service suédois des prisons et la probation.

Faut-il alors attribuer ce phénomène à une politique pénale plus douce favorisant les peines en milieu ouvert au détriment de l’enfermement ? Ou encore, à la réduction de la durée des peines prononcées par les tribunaux ? « Une décision de la cour suprême rendue en 2011 a conduit les tribunaux à se montrer moins sévères dans les affaires de drogue par exemple, explique Norman BISHOP. Le message véhiculé par cette décision était d’amener les juges à fonder leurs décisions non seulement sur le type et la quantité de drogue saisie, mais aussi sur des circonstances telles que l’usage – privé ou professionnel – ou la participation à une organisation de criminalité organisée. L’application de ces critères avait en l’espèce conduit la Cour à réduire une peine d’emprisonnement de 14 ans à 4 ans ». Et, selon le principe des vases communicants, plus les peines sont courtes, moins il y a de prisonniers.

La réduction de la durée des peines ne concerne pas seulement les affaires de drogue. Dans les affaires de petite ou moyenne importance, les juges sont aussi moins sévères qu’ils ne l’étaient auparavant. Ainsi, fait observer le professeur de criminologie à l’université de Stockholm Hanns von HOFER, la chute de la population carcérale concerne à 36 % des condamnés pour une affaire de drogue, à 25 % des condamnés pour vol, mais à seulement 12 % des auteurs de crimes violents.

Prévention

Modèle du genre, la FINLANDE, dont la population carcérale était quatre fois supérieure à celle de ses voisins scandinaves dans les années 1950, est parvenue à la ramener au même niveau que ces derniers. Ce résultat est le fruit d’une série de mesures, à commencer par l’abolition de cette très longue peine dénommée preventive détention réservée aux récidivistes coupables de vols et de faits graves de violences. Ce qui, en l’espace d’un an, a fait chuter le nombre de prisonniers de 90 %. La FINLANDE a aussi adouci son système de répression et multiplié les alternatives à l’incarcération, ce qui, de fait, a permis de réduire le nombre d’entrées en prison.

L’approche scandinave de la prévention a également sa place dans la diminution de la population carcérale. Dans ces pays, « la loi pénale est moins basée sur la peur que sur l’acceptation du caractère moralement blâmable de l’acte transgressif », note un rapport du National Research Institute of Legal Policy**. Cette appropriation de la loi par les justiciables fait naturellement écho à l’idée selon laquelle « la meilleure politique criminelle réside dans une bonne politique de développement social » basée sur la solidarité et la moralité sociale, mais aussi sur un ensemble de mesures de prévention telles que la vidéosurveillance ou le renforcement de la sécurité dans les commerces.

Citoyens bénévoles, passerelles vers la sortie de la délinquance

Dernier facteur susceptible d’influencer à la baisse le taux d’occupation carcéral : la sortie de prison. Contrairement à la FRANCE o├╣ 80 % des détenus sont confrontés à des sorties sèches, la SU├êDE pratique systématiquement la libération conditionnelle automatique aux deux tiers de la peine. Sortir plus tôt, c’est bien, ne pas y entrer, c’est mieux. « Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime », rappelle Norman BISHOP. En outre, ajoute l’expert, « tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels. » Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. « C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons », souligne Norman BISHOP.

* en France, le nombre de personnes sous écrou connaît une légère augmentation au cours des 12 derniers mois (1 956 personnes sous écrou de plus, taux d’accroissement annuel de + 2,6 %). L’effectif atteint au 1er octobre 2013 (78 363) reste proche du record absolu du 1er juillet 2013 (80 700).

** « Regulating the prison population : Experiences from a Long-term Policy in Finland »

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à lire, sur le même sujet , l’article d’Olivier TRUC, correspondant du MONDE à STOCKHLOM

 » En SU├êDE, les prisons mettent la clef sous la porte »

publié dans M. le Magazine du MONDE le 22 novembre 2013

prison Suede

la prison moderne de SALVIK à H├äRN├ûSAND

 Publié par à 19 h 13 min

Category: budget Justice 2013

mardi 30 octobre : discussion du Budget de la Justice à l’Assemblée

5 novembre, 2012 (01:53) | budget Justice 2013 | By: admin

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Category: aumônerie catholique

adieu, Pierre !

11 octobre, 2012 (21:55) | aumônerie catholique | By: admin

                                                      TÉMOIGNAGE Pierre LARROQUE, aumônier du Centre de Détention de MELUN, est mort. ROBIN DES LOIS est une association strictement laïque, indépendante de tout parti politique, et républicaine. A […]


Category: fouilles

les fouilles à nu aléatoires condamnées

9 octobre, 2012 (21:21) | fouilles | By: admin

Communiqué de l’ O.I.P. (Observatoire International des Prisons) en date du mardi 9 octobre 2012 LE CONSEIL D’ ÉTAT CONDAMNE LA PRATIQUE DES FOUILLES A NU ALÉATOIRES   Après avoir condamné à plusieurs reprises l’administration pénitentiaire pour la mise en place de régimes de fouilles intégrales systématiques des personnes détenues dans de nombreux établissements, le […]


Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

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Avr 142014
  

photo2

Après de cruelles épreuves, Hélène WASTIAUX a quitté le Centre de Détention pour Femmes de RENNES ce lundi 14 avril 2014, avant de se rendre, ce mardi, à LA SANTE pour la pose d’un bracelet électronique. Cette mère de famille au passé irréprochable avait commis un meurtre en 2008. Une terrible querelle de voisinage qui durait depuis des années et l’avait poussée à bout. Mais qu’elle regrettera toute sa vie, comme elle l’explique avec dignité. Lire la suite »

 Publié par à 18 h 55 min
Sep 192012
  

C’est au Conseil des Ministres de ce mercredi 19 septembre 2012 que la Garde des Sceaux a présenté la version définitive de la très importante Circulaire de politique pénale qui avait « fuité » la semaine dernière dans une version en date du 20 août dernier.

Ce texte est, évidemment, capital pour les années à venir, notamment en matière d’aménagement de peines. Reste à voir si les moyens humains vont suivre pour mettre en œuvre cette politique, qui est la seule alternative intelligente au « tout-carcéral », ruineux pour les contribuables et totalement inefficace en matière de prévention de la récidive et de réinsertion…

télécharger ici le dossier de presse

télécharger ici le texte officiel de la Circulaire de politique pénale

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était, ce mercredi 19 septembre 2012, l’invité d’ I – TÉLÉ pour commenter plus précisément les dispositions de la Circulaire concernant les peines alternatives et les aménagements de peine . cliquer ici pour voir le reportage.

lire l’interview de Christine TAUBIRA dans « LE MONDE.fr »

 Publié par à 20 h 44 min
Oct 092013
  

Depuis des mois, ROBIN DES LOIS soutient et défend les axes du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines, enfin présenté ce mercredi 9 octobre 2013 en Conseil des Ministres. Des moyens considérables sont mis en oeuvre pour créer 1 000 postes de C.P.I.P. sur les 3 ans qui viennent, soit plus de 25% d’augmentation des effectifs. C’est l’information la plus importante et la plus « nouvelle » de ces derniers mois. Sans ces effectifs, cette nouvelle politique pénale ne pourrait pas réussir.

Plusieurs axes nous paraissent devoir être retenus :

 

augmentation des subventions aux associations d’aide aux victimes, réactivation du conseil national d’aide aux victimes) alors que l’ancienne majorité baissait les budgets tout en parlant de victimes à longueur de journée

individualisation de la peine et de son exécution, avec une meilleure évaluation (on ne juge pas à l’aveugle) ,et abrogation des automatismes (comme les peines plancher, qui ont démontré leur inefficacité)
mise en place d’une nouvelle peine, la contrainte pénale, qui s’ajoute à la palette des peines à disposition des magistrats et qui permet un suivi plus encadré, immédiatement exécutoire, basé sur une évaluation régulière de la situation de la personne et des facteurs de risque
lutte contre les sorties sèches (80% des sorties aujourd’hui, voire même 98% pour les 6 mois et moins) : examen obligatoire aux 2/3 de peine, ce qui oblige à préparer en amont un projet ; plus efficace de suivre des condamnés que de « les lâcher dans la nature » sans savoir o├╣ ils vivent et s’ils ont un travail et des soins
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FR3
Sur ce dernier point, FRANCE 3 diffuse, ce mercredi soir , dans le Journal de 22 h 40 , un témoignage – plaidoyer de François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS,
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à diffuser sans réserve ni modération , afin d’effectuer l’indispensable travail de pédagogie qui est indispensable à la réussite de cette nouvelle politique pénale !
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logo Justice
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pour éviter de dire n’importe quoi face aux obsédés de l’impossible « tout-carcéral »…
(image infographie TF1)
pic
 Publié par à 19 h 24 min
Fév 202013
  

La Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a travaillé depuis des mois, sous la Présidence de Nicole MAESTRACCI

On trouvera ici l’historique des travaux

La semaine dernière, avant l’audition publique des experts, une passionnante synthèse des contributions et auditions avait été publiée (cliquer ici pour le PDF)

Et, ce mercredi 20 février, à 19 heures, les préconisations du Jury étaient remises au Premier Ministre ( cliquer ici pour consulter le document)

Il s’agit d’un extraordinaire projet de révolution pénale, pour sanctionner autrement et plus intelligemment. Formulons le souhait que ces recommandations ne restent pas lettre morte, faute de moyens humains, notamment ( C.I.P., en particulier)

 Publié par à 23 h 52 min
Sep 272012
  

Jean LEYMARIE

 

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François Korber : plaidoyer pour une nouvelle politique pénale

 

le délégué général de ROBIN DES LOIS était l’invité de Jean LEYMARIE ce mardi 25 Septembre 2012 à 09 h45
(Ré)écouter cette émission sur le site de FRANCE-INFO

écouter le son depuis le site de « ROBIN DES LOIS » en cas de nouvelle menaces sur FRANCE-INFO. La vidéo de l’émission a, déjà, été retirée dès le mercredi 25 à la suite de menaces de procès du pseudo-Institut pour la Justice, en réalité une très agressive et dangereuse association d’extrême -droite, sous marin du FRONT-NATIONAL et de quelques nostalgiques de la Collaboration abusivement présentés comme « experts » . Cette exigence d’un retrait de la vidéo est d’ailleurs stupéfiante de la part des « maniaques de la vidéo  » que sont les « chefaillons » de l’ I.P.J. A moins que l’ I.P.J. n’ait que trop bien mesuré l’impact de ce « Plaidoyer » avec son et images, compte tenu des usages crapuleux qu’ils ont fait de diverses vidéos de propagande populiste ? Refusant de céder aux menaces de ce groupuscule fascisant, la Direction de FRANCE-INFO n’a, bien évidemment, pas accepté de retirer le fichier-son et la vidéo de l’émission. Toutefois, l’excès de zèle d’un anonyme a entraîné le retrait de la seule vidéo, déclenchant des centaines de mails de sympathisants qui arrivaient pour dire :  » On ne peut plus accéder à la vidéo » .

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Alors que la nouvelle Garde des Sceaux met progressivement en place une nouvelle politique carcérale, le délégué général de l’association ROBIN des LOIS milite pour en finir avec la « culture du cachot » (l’expression est de Jean-Jacques URVOAS, actuel Président de la Commission des Lois).

Les peines de prison auraient doublé en 20 ans, preuve selon François KORBER que le laxisme en matière pénale est un mythe. Il poursuit : « la surpopulation engendre la récidive« .

La priorité est de désengorger les maisons d’arrêt, o├╣ certains détenus dorment par terre. Et pour lutter contre la surpopulation carcérale, François KORBER, délégué général de l’association ROBIN des LOIS ,voudrait voir se développer les aménagements de peine, les travaux d’intérêt général et les bracelets électroniques pour les plus petits délits.

Les travailleurs sociaux sont aussi trop peu nombreux. Psychologues, médecins, psychiatres et éducateurs : « l’accompagnement humain est primordial » conclut François KORBER.

 

 Publié par à 20 h 37 min
Sep 192012
  

C’est au Conseil des Ministres de ce mercredi 19 septembre 2012 que la Garde des Sceaux a présenté la version définitive de la très importante Circulaire de politique pénale qui avait « fuité » la semaine dernière dans une version en date du 20 août dernier.

Ce texte est, évidemment, capital pour les années à venir, notamment en matière d’aménagement de peines. Reste à voir si les moyens humains vont suivre pour mettre en œuvre cette politique, qui est la seule alternative intelligente au « tout-carcéral », ruineux pour les contribuables et totalement inefficace en matière de prévention de la récidive et de réinsertion…

télécharger ici le dossier de presse

télécharger ici le texte officiel de la Circulaire de politique pénale

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était, ce mercredi 19 septembre 2012, l’invité d’ I – TÉLÉ pour commenter plus précisément les dispositions de la Circulaire concernant les peines alternatives et les aménagements de peine . cliquer ici pour voir le reportage.

lire l’interview de Christine TAUBIRA dans « LE MONDE.fr »

 Publié par à 20 h 44 min
Juin 012014
  

La loi de Christiane TAUBIRA visant à la prévention de la récidive vient – enfin ! – devant l’Assemblée Nationale ce mardi 3 juin 2014 après avoir été examinée ce mardi 27 mai 2014 par la Commission des Lois. Une loi minimaliste, que nous défendons avec ardeur car elle vise quand même à limiter le recours au tout-carcéral et à développer les peines alternatives. Ce n’est pas Christiane TAUBIRA que nous défendons : ce sont les iodées qu’elle porte et qui sont celles de tous les militants sérieux qui s’intéressent aux conditions carcérales depuis 20 ans. Beaucoup de stupidités ont été dites ou écrites depuis 18 mois. François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS se livre ici à une  » Désintox » .

Réforme pénale : les contre-vérités
avec Robin des Lois

Récemment, un document a fait un peu parler de lui : un argumentaire du Ministère de la Justice qui répond à un certains nombres d’idées reçues qu’on entend au café du commerce sur le projet de loi Taubira.
Nous allons revenir sur certains points de ce document tels que  » Le taux d’incarcération en France est nettement inférieur à la moyenne européenne « qui est trompeur puisqu’il s’agit d’un taux médian,  » 100 000 peines de prison ne sont pas exécutées chaque année « alors qu’en réalité il s’agit d’un flux, sans oublier  » Christine Taubira vide les prisons « sachant qu’il n’y a jamais eu autant de détenus en France !

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Oct 092013
  

Depuis des mois, ROBIN DES LOIS soutient et défend les axes du projet de loi relatif à la prévention de la récidive et à l’individualisation des peines, enfin présenté ce mercredi 9 octobre 2013 en Conseil des Ministres. Des moyens considérables sont mis en oeuvre pour créer 1 000 postes de C.P.I.P. sur les 3 ans qui viennent, soit plus de 25% d’augmentation des effectifs. C’est l’information la plus importante et la plus « nouvelle » de ces derniers mois. Sans ces effectifs, cette nouvelle politique pénale ne pourrait pas réussir.

Plusieurs axes nous paraissent devoir être retenus :

 

augmentation des subventions aux associations d’aide aux victimes, réactivation du conseil national d’aide aux victimes) alors que l’ancienne majorité baissait les budgets tout en parlant de victimes à longueur de journée

individualisation de la peine et de son exécution, avec une meilleure évaluation (on ne juge pas à l’aveugle) ,et abrogation des automatismes (comme les peines plancher, qui ont démontré leur inefficacité)
mise en place d’une nouvelle peine, la contrainte pénale, qui s’ajoute à la palette des peines à disposition des magistrats et qui permet un suivi plus encadré, immédiatement exécutoire, basé sur une évaluation régulière de la situation de la personne et des facteurs de risque
lutte contre les sorties sèches (80% des sorties aujourd’hui, voire même 98% pour les 6 mois et moins) : examen obligatoire aux 2/3 de peine, ce qui oblige à préparer en amont un projet ; plus efficace de suivre des condamnés que de « les lâcher dans la nature » sans savoir o├╣ ils vivent et s’ils ont un travail et des soins
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Sur ce dernier point, FRANCE 3 diffuse, ce mercredi soir , dans le Journal de 22 h 40 , un témoignage – plaidoyer de François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS,
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à diffuser sans réserve ni modération , afin d’effectuer l’indispensable travail de pédagogie qui est indispensable à la réussite de cette nouvelle politique pénale !
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pour éviter de dire n’importe quoi face aux obsédés de l’impossible « tout-carcéral »…
(image infographie TF1)
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 Publié par à 19 h 24 min
Sep 082013
  

francois-korber-robin-des-lois_1151230

François KORBER était l’invité de Thierry ARDISSON ce samedi 7 septembre 2013 à 19 heures dans SALUT LES TERRIENS (sur CANAL + en clair) . Il a , de l’avis général, brillamment défendu la nouvelle politique pénale que nous appelons tous de nos vœux… face à Patrick BALKANY, député-Maire U.M.P. de LEVALLOIS – PERRET, qu’il a, semble-t-il, presque convaincu !

pour revoir la séquence en replay cliquer ici c’est à 16 minutes et 30 secondes !

 

salut les Terriens

 

 Publié par à 12 h 48 min
Sep 072013
  

ROBIN DES LOIS avait soutenu et défendu Stéphane RAYE lorsqu’il a refusé de rentrer d’une permission de sortir car il refusait de rentrer de la drogue sous la contrainte de ceux qui « tiennent » le CD de CHATEAUDUN et y font régner la terreur. Pour nous, les Droits de l’Homme ne se divisent pas… Avec les mutineries des 20 et 21 août 2013 dans cet Établissement, il est devenu évident que nos analyses sont tragiquement justes. A défaut de fermer le « monstre carcéral » qu’elle a créé , l’Administration Pénitentiaire doit le restructurer d’urgence, pour en faire un Centre de Détention « normal ».

 

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/SR-libere.pdf

 Publié par à 18 h 00 min
Sep 012013
  

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Dans un entretien avec SUD-OUEST de ce samedi 31 août 2013 – o├╣ un très large dossier est consacré à la future réforme pénale, François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », défend et explique, inlassablement, la nécessité absolue de la réforme pénale, actuellement portée par Christiane TAUBIRA. Il dénonce,, une fois de plus, l’absurde , artificiel et stupide clivage entre supposés,  » laxistes » et supposés  » sécuritaires ».

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page 1

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/OgzTemp_41517.6145371.pdf

page 2

https://robindeslois.org/wp-content/uploads/2013/09/sud-ouest-03.pdf

François KORBER

François KORBER

 Publié par à 15 h 12 min
Fév 202013
  

La Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a travaillé depuis des mois, sous la Présidence de Nicole MAESTRACCI

On trouvera ici l’historique des travaux

La semaine dernière, avant l’audition publique des experts, une passionnante synthèse des contributions et auditions avait été publiée (cliquer ici pour le PDF)

Et, ce mercredi 20 février, à 19 heures, les préconisations du Jury étaient remises au Premier Ministre ( cliquer ici pour consulter le document)

Il s’agit d’un extraordinaire projet de révolution pénale, pour sanctionner autrement et plus intelligemment. Formulons le souhait que ces recommandations ne restent pas lettre morte, faute de moyens humains, notamment ( C.I.P., en particulier)

 Publié par à 23 h 52 min
Déc 072012
  

Comme il arrive fréquemment, François KORBER était invité le samedi 24 novembre 2012, à parler de Justice et de prisons devant le MJS des PAYS DE LOIRE. Avec – en introduction – la projection du « DÉMÉNAGEMENT », de Catherine RECHARD, un superbe documentaire qui montre de vraies images de vraies prisons... Face à ce public de militant(e)s aguerri(e)s, les questions furent nombreuses et le débat très riche. Plus que jamais, notre association est convaincue de la nécessité d’informer, informer et informer encore, si nous voulons arriver à « changer les choses ».

Jacques AUXIETTE (cravate rouge) Président du Conseil Régional des Pays de Loire, François KORBER, et les militant(e)s du MJS de la Région

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article de Yannick SOURISSEAU pour le site ANGERS MAG INFO

Bien dans leur époque, les jeunes du MJS (Mouvement des jeunes socialistes), se considèrent comme le poil à gratter de leurs ainés, actuellement aux manettes de l’État et de nombreuses collectivités. Ceux des Pays de la Loire sont réunis en ce moment sur les bords de Loire, à GENNES, pour se former et réfléchir à de nouveaux modèles de société.

N’allez pas croire que ces jeunes, déjà bien rodés au discours politique, marchent directement dans les pas de leurs ainés, actuellement au pouvoir.  » Nous sommes indépendants et la plupart d’entre nous n’ont pas leur carte au PS. Nous sommes avant tout des militants de gauche « , déclarent Romain Delaunay, coordinateur régional des jeunes socialistes des Pays de la Loire et Quentin Clément animateur fédéral de Maine et Loire.  » Nous les soutenons notamment lors des élections pour distribuer les tracts et les affiches, mais nous avons notre propre courant de pensée, celui qui correspond aux préoccupations des jeunes de notre âge, comme l’emploi ou la situation des prisons en France « .On le savait, les partis politiques, à gauche comme à droite, sont composés de nombreux courants, lesquels ne prennent pas toujours le même chemin pour aller d’un point à un autre. Les récents événements qui se sont déroulés dans le camp opposé, nous l’ont malheureusement rappelé.Mais les 75 jeunes, très solides dans leur tête, réunis en ce moment au domaine de la Boussinière à Gennes, un site avec vue imprenable sur la Loire, ne rentrent pas tout à fait dans cette démarche, puisqu’ils ne sont pas directement dépendants de leurs ainés du PS, même si chacun s’entraide, les uns pour tracter et les autres pour leur accorder les financements dont ils ont besoin. « Nous avons commencé dans l’opposition, ce n’est pas facile pour nous. Nous avons conscience de la situation économique de la France. Nous étudions comment le MJS peut être le relais de l’action gouvernementale, sans être pour autant des simples faire-valoir « , poursuit le coordinateur régional qui rappelle au passage que le président Hollande avait inscrit la jeunesse et l’emploi dans ses priorités.

 » Ils ont la fraicheur d’esprit pour réfléchir à des sujets sociétaux « 

 » Nous ne sommes pas toujours d’accord, par exemple sur le cumul des mandats, mais ils nous apportent des idées nouvelles « , complète Jacques Auxiette, l’actuel président de la Région des Pays de la Loire, venu discuter avec ceux qu’il apprécie et respecte. Ancien proviseur de lycée, ce dernier a toujours gardé un contact étroit avec les plus jeunes, proposant même des actions à leur attention. » C’est un laboratoire d’idée. Ils ont la fraicheur d’esprit et peuvent réfléchir à des sujets sociétaux qui les concernent ou vont les concerner et pour lesquels nous avons, nous les plus vieux, des difficultés à le faire « , poursuit le président Auxiette.Présente également pendant ces journées, la vice-présidente du conseil régional et saumuroise, Sophie Saramito, se réjouit que ces jeunes, dans lesquels elle fonde beaucoup d’espoir aient choisi sa région pour organiser leur rassemblement régional.  » Ils démontrent par ce choix que tous les territoires les intéressent. Le MJS permet d’exprimer des idées avec un certain esprit rebelle, sans pouvoir être encore des guides pour le parti « .Pendant ces deux jours, les jeunes du MJS vont réfléchir sur la situation des prisons en France, avec François Korber, ancien détenu et président de  » Robin des lois « , mais aussi travailler leur prise de parole, les relations avec la presse, l’écriture d’un tract politique. Ils participeront également à des ateliers-débat concernant notamment l’aéroport de Notre Dame des Landes, l’avenir de la décentralisation ou encore le droit de vote des étrangers.

Autant de sujets desquels devraient surgir des points de désaccord, pas toujours plaisants pour les camarades élus de la République. Même s’ils doivent désormais accompagner le changement, les jeunes tiennent à leur indépendance d’esprit et veulent pouvoir infléchir le cap choisi par leurs ainés. Fonder l’espoir dans la jeunesse, ça passe aussi par là.

lire l’article sur le site d’ ANGERS MAG INFO

 Publié par à 21 h 18 min
Sep 192012
  

C’est au Conseil des Ministres de ce mercredi 19 septembre 2012 que la Garde des Sceaux a présenté la version définitive de la très importante Circulaire de politique pénale qui avait « fuité » la semaine dernière dans une version en date du 20 août dernier.

Ce texte est, évidemment, capital pour les années à venir, notamment en matière d’aménagement de peines. Reste à voir si les moyens humains vont suivre pour mettre en œuvre cette politique, qui est la seule alternative intelligente au « tout-carcéral », ruineux pour les contribuables et totalement inefficace en matière de prévention de la récidive et de réinsertion…

télécharger ici le dossier de presse

télécharger ici le texte officiel de la Circulaire de politique pénale

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François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, était, ce mercredi 19 septembre 2012, l’invité d’ I – TÉLÉ pour commenter plus précisément les dispositions de la Circulaire concernant les peines alternatives et les aménagements de peine . cliquer ici pour voir le reportage.

lire l’interview de Christine TAUBIRA dans « LE MONDE.fr »

 Publié par à 20 h 44 min
Fév 202013
  

La Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a travaillé depuis des mois, sous la Présidence de Nicole MAESTRACCI

On trouvera ici l’historique des travaux

La semaine dernière, avant l’audition publique des experts, une passionnante synthèse des contributions et auditions avait été publiée (cliquer ici pour le PDF)

Et, ce mercredi 20 février, à 19 heures, les préconisations du Jury étaient remises au Premier Ministre ( cliquer ici pour consulter le document)

Il s’agit d’un extraordinaire projet de révolution pénale, pour sanctionner autrement et plus intelligemment. Formulons le souhait que ces recommandations ne restent pas lettre morte, faute de moyens humains, notamment ( C.I.P., en particulier)

 Publié par à 23 h 52 min
Sep 022012
  

Une des cellules de la Maison d’ Arrêt de DOUAI. Conçue pour 389 détenus, cette prison en abrite plus de 600 JP GUILLOTEAU / L’EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro de « L’ EXPRESS » paru ce mercredi 29 août, François KOCH publie un remarquable article sur les tares de « nos » prisons. Insolubles, tant le système est archaïque , sclérosé et criminogène. Il est temps que les Français prennent conscience de la vanité de la surenchère carcérale, et de la nécessité, dans de très nombreux cas, de « punir autrement » que par la prison, c’est-à-dire en interpellant les Communes – de droite comme de gauche – pour qu’elles mettent en place des T.I.G. et d’autres peines alternatives. Puis, en aval, en cas d’incarcération absolument indispensable, en développant les aménagements de peine et une aide réelle à la réinsertion. Les solutions existent. Elles ont fait leurs preuves. Mais aucun Gouvernement, depuis 30 ans , n’a pris le problème à bras-le – corps, même si, depuis quelques années, le P.S.E. (bracelet électronique), par exemple, s’est très légèrement développé. Alors, là aussi, « le changement, c’est maintenant » ! Combattre ce système épouvantable, c’est se battre pour les Droits de l’Homme. De tous les hommes et femmes de ce Pays. En évitant de « fabriquer » des récidivistes à la chaîne, on luttera efficacement pour la Sécurité de tous. A long terme.

lire l’article sur le site de L’EXPRESS (cliquer ici)

télécharger l’article ( cliquer ici)

 

 Publié par à 22 h 16 min

Category: justice restaurative

justice restaurative : Christiane TAUBIRA s’y intéresse

28 juin, 2012 (19:53) | justice restaurative | By: admin

les rencontres victimes-agresseurs pourraient se généraliser   La ministre de la justice Christiane TAUBIRA devrait s’exprimer le 29 juin sur les rencontres entre auteurs et victimes, à l’occasion des assises nationales de l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation (INAVEM). nous reproduisons ici un passionnant article de Marie BO├ïTON dans LA CROIX, avec un lien vers le site […]


Juin 102012
  

sur FRANCE 2 à 23 heures , un Documentaire exceptionnel de Didier CROS (2012) sur le Quotidien des Surveillants du Centre de Détention de CH├éTEAUDUN.

Il n’y a pas de détenu sans surveillant. Les surveillants sont les grands oubliés de la question carcérale. Soumis à une pression psychologique constante, socialement stigmatisés, peu considérés par leur hiérarchie, et risquant leur intégrité physique au quotidien, ils se sentent le plus souvent incompris.

Didier CROS, c’est sa patte, filme là o├╣ d’habitude la caméra ne s’invite pas. Par indifférence ou parce que la loi s’y oppose. Après avoir poussé les portes d’un cabinet de recrutement pour son formidable La Gueule de l’emploi, diffusé en octobre dernier sur France2, il est parvenu, fait unique dans le documentaire, à s’inviter un an durant entre les murs du Centre de détention de CH├éTEAUDUN.

Sans commentaire, dévidant le quotidien du personnel pénitentiaire en situation, le film, curieusement présenté en compétition dans la sélection Grands reportages et non dans Documentaires de création, raconte aussi, par ricochet, les parcours des détenus, saisis de profil ou de dos (1).

Refusant tout manichéisme, Didier CROS montre le dénuement parallèle des deux univers : celui des condamnés en quête de réinsertion mais que l’illettrisme, la violence enracinée, l’âge ou les troubles psychiatriques semblent condamner. Celui des surveillants, socialement stigmatisés, peu considérés par la hiérarchie et qui s’escriment, à coup de fiches cartonnées artisanales plantées dans leur planning mural, à gérer au moins mal le quotidien de la prison. Mais crescendo, par menues touches, le documentaire explore les inévitables zones de recouvrement : l’incursion de la bienveillance, la solidarité, l’inquiétude non feinte de voir l’autre sur le point de sombrer. Jusqu’à la sidérante saynète finale qui prouve que l’habit ne fait pas forcément le salaud. Esquissant une salutaire réflexion sur la prison que la société se veut.

(1) Didier CROS a réalisé dans le même temps Parloirs, le pendant de ce film, côté détenus.

cliquer ici pour voir un extrait du Documentaire sur le site de TÉLÉRAMA

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Didier Cros : ÔÇ£En prison, des cons, il y en a des deux côtés des portesÔÇØ (documentaire en streaming exclu sur Télérama.fr)

par Olivier MILOT

 

 

 

 

 

 

Le milieu carcéral est un monde opaque. Faute d’être informés de ce qui s’y passe, les politiques et le grand public en sont réduits à se réfugier dans un discours idéologique souvent caricatural. Le  » répressif  » de droite contre l’ » éducatif  » de gauche. Didier CROS, solidement épaulé par sa productrice Hélène BADINTER, a voulu sortir de cette logique binaire. Il est resté plusieurs mois au centre de détention de CH├éTEAUDUN (Eure-et-Loir) et en a tiré deux films : un sur les surveillants (Sous surveillance), programmé le mardi 12 juin 2012 sur France 2, l’autre sur les parloirs (Parloirs), à voir à la rentrée.
Cette plongée au cœur du système carcéral d’un des meilleurs documentaristes du moment – on lui doit notamment La Gueule de l’emploi et Gendarmes (mode d’emploi) – nous vaut deux œuvres remarquables décrivant sans clichés le monde carcéral dans sa réalité quotidienne. Des films qui nous mènent insensiblement vers un questionnement critique rare : celui de l’utilité même de l’enfermement.
En avant-première de sa diffusion télé et en exclusivité,Télérama a décidé de diffuser en streaming gratuit ce documentaire passionnant et stimulant qu’est Sous Surveillance. A voir du vendredi 8 juin 2012, à 18h, au lundi 11 juin 2012, à 10h, pour ne pas rester enfermé dans ses a priori sur le monde carcéral.

Il est souvent difficile d’obtenir des autorisations pour tourner en milieu pénitentiaire, était-ce le cas pour votre film ?

├ça a été l’enfer. A l’origine, le projet était de réaliser un film sur les parloirs, ce que n’avait jamais autorisé l’administration pénitentiaire – pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que c’est un espace qui leur échappe et o├╣ la parole est libre. Comme d’habitude, elle n’a pas opposé de refus catégorique mais a laissé traîner la demande. J’ai tenu bon et, au bout de deux ans, j’ai fini par obtenir une autorisation. J’aurais dû être heureux, mais j’étais effondré tant elle était restrictive et m’interdisait de tourner le film que j’avais en tête. Finalement, j’ai accepté les conditions, en espérant pouvoir négocier au mieux une fois sur place. Ma chance a été de tomber sur un directeur de prison qui m’a accueilli avec une incroyable ouverture d’esprit et m’a beaucoup facilité le travail. Il a compris que mon projet était de rendre compte de la complexité des choses, pas de tenir un discours militant basique.

 

 

 

 

 

 

Comment s’est déroulé le tournage ?

Avant de le commencer, j’ai passé trois mois dans la prison, sans caméra. Cela a été un voyage dans l’humain long, patient et indispensable. Il fallait montrer, aux surveillants comme aux détenus, que j’étais là sans parti pris. Le contact a été compliqué à établir. Tous étaient réticents, par crainte d’être mal regardés, mal vus. Ce travail d’approche a été encore plus difficile avec les familles de détenus tant elles se sentent stigmatisées dans notre société. Le premier film prévu sur le parloir s’en est trouvé retardé, mais, comme le directeur m’a laissé tourner librement des images dans le centre de détention, j’ai fini par disposer d’une matière extraordinaire, et petit à petit s’est greffée la possibilité de réaliser un second film.

Pourquoi avoir choisi de le consacrer aux surveillants ?

Au contact quotidien du monde carcéral, j’en suis venu à me poser la question de l’utilité de l’enfermement. On a souvent un questionnement critique sur la prison, au travers des conditions de détention des détenus, mais le principe même de son utilité n’est jamais interrogé. A force d’observation, je me suis rendu compte que le bureau des premiers surveillants était le point névralgique qui permettait d’avoir le meilleur éclairage sur ce questionnement. Les premiers surveillants représentent l’incarnation du système. Leur bureau, o├╣ défilent quotidiennement les détenus et o├╣ se traitent toutes sortes de problèmes, représente un espace très révélateur de ce système et de son impuissance. Faire de ce bureau la scène principale du film permettait aussi de me centrer sur la parole des surveillants et des détenus, et d’échapper à toute l’iconographie classique des films de prison : les barreaux, les portes qui s’ouvrent et se fermentÔǪ

En même temps, filmer dans un lieu clos complexifie le tournage. Comment vous êtes-vous accommodé de cette contrainte ?

Le bureau des premiers surveillants était minuscule, et nous n’avions aucune possibilité de recul. J’ai choisi la solution la plus simple et la plus évidente : être dans l’axe de regard du détenu. Je voulais éviter au maximum les floutages (1), être rigoureux dans le filmage de la personne que l’on regarde et ne pas aller chercher les gros plans qui ne servent à rien.

On a souvent une image très stéréotypée des surveillants, celle de matons cogneurs un peu bas du front ; en faites-vous une description assez différente ?

J’espère que ce film fera tomber quelques lieux communs sur cette profession. Les surveillants sont des fonctionnaires qui, dans leur grande majorité, effectuent correctement leur travail mais dans une logique d’indifférence. Certains, comme ceux que je montre dans le film, ont cependant envie de donner du sens à leur mission, de ne pas s’enfermer dans un travail répétitif et aliénant. On trouve encore quelques rares surveillants qui correspondent plus ou moins au fantasme du maton cogneur, mais les dérapages sont de plus en plus rares car la loi est très contraignante. Les mauvais comportements des surveillants consistent plutôt à faire attendre longuement un détenu à une grille avant de lui ouvrir ou à faire traîner une demande administrative. Il m’est arrivé d’assister à ces petites humiliations quotidiennes, mais je peux aussi témoigner de la cordialité de certaines relations entre surveillants et détenus. Contrairement à ce qu’on imagine, il y a peu de conflits entre eux.

Comment l’expliquez-vous ?

Dans les centres de détention et les centrales o├╣ sont placés les détenus condamnés à des moyennes ou longues peines, surveillants et détenus sont contraints de vivre ensemble. On sent bien sûr entre eux une tension permanente qui peut dériver à tout moment, mais dans le fond personne n’a intérêt à créer du conflit. En fait, la prison ressemble beaucoup à la vie. Une communauté humaine, avec sa hiérarchie propre et des règles très strictes en apparence, qui dans la réalité s’appliquent parfois avec souplesse et à la tête du client. L’exemple du portable est très révélateur : théoriquement, il est totalement interdit en prison ; dans les faits, chaque détenu ou presque dispose d’un téléphone, ou au moins d’une puce. L’administration pénitentiaire le sait mais elle ferme les yeux parce que ça l’arrange. La possession d’un portable calme les tensions, en offrant aux détenus un moyen de communiquer avec leurs proches. En même temps, cela donne un moyen de pression aux surveillants. S’ils ont envie d’emmerder un détenu, il leur suffit d’aller fouiller sa cellule pour l’envoyer au mitard pendant une semaine pour détention de portable.

Y-a-t-il des scènes que vous vous êtes interdit de montrer ?

J’ai filmé un détenu qui avait subi une grosse pression de la part d’autres détenus et finissait par lâcher le morceau à un surveillant. La séquence était passionnante, on sentait la terreur du type qui était en train de cracher sa réalité. Je n’ai pas pu la monter. Trop risqué. Même en modifiant la voix et en ne le montrant pas à l’image, il aurait été reconnu. La violence est très prégnante entre détenus. Le faible est immédiatement dominé, exploité. Le pouvoir a également changé de mains. Il a longtemps appartenu au monde du banditisme, il est désormais passé à celles des mômes de quartier qui ont des codes de comportement et des codes culturels complètement différents. L’attitude des surveillants à leur égard peut être ambigu├½. Pour avoir la paix, ils sont parfois tentés de s’appuyer sur des caïds qui, en général se tiennent toujours à carreau et laissent régler leurs comptes par d’autres. Un prophète, le film de Jacques AUDIARD, était de ce point de vue très juste et éclairant.

Votre propre regard sur les surveillants a-t-il changé en raison de ce tournage ?

Oui. Je ne pensais pas que certains prenaient à ce point leur mission à cœur. Ils ne sont pas formés pour remplir une mission aussi complexe, alors ils font avec ce qu’ils sont. En prison, il règne une grande misère, économique, sociale, intellectuelle et affective. Les surveillants sont souvent issus de milieux socio-économiques très proches de la plupart des détenus ; leurs conditions de travail sont extrêmement difficiles, et les taux de divorce et de suicide s’avèrent importants chez eux. Dans l’intimité de la parole, beaucoup se sentent d’ailleurs presque à égalité avec les détenus. Évidemment, ça peut paraître excessif de le dire, puisque certains sont condamnés et enfermés quand les autres travaillent librement, mais passée cette lecture rapide, il y a tout de même une réalité derrière ça. Dans ce monde, la frontière o├╣ on peut basculer du bon ou du mauvais côté est étroite. Et, comme le disent les surveillants eux-mêmes,  » des cons, il y en a des deux côtés des portes « .

A la fin du film, on entend un premier surveillant s’interroger : » Est-ce que la prison sert à quelque chose ? Je suis un peu sceptique. « C’était le questionnement vers lequel vous souhaitiez emmener le téléspectateur ?

Complètement. C’est admirablement synthétisé, et comme cette interrogation émane directement d’un surveillant, sa dimension critique n’en est que plus forte. Comment remettre en cause la parole de celui qui a la charge quotidienne de surveiller les détenus ? Comment ne pas l’entendre ? On ne peut le soupçonner d’avoir un discours gauchisant, il se contente de porter un regard pragmatique sur la prison telle qu’elle existe. Je n’aurais jamais imaginé recueillir une parole aussi franche. C’est la preuve de son courage et la récompense du long temps passé avec tous les surveillants.

Comment pensez-vous que l’administration pénitentiaire va réagir à ces propos ?


Bien, j’espère. Je voudrais qu’elle comprenne que ce film sert une cause générale et peut être utile au débat. Il n’est pas critique par principe ou idéologie, sa dimension critique naît d’une observation longue de l’institution dont la complexité me semble restituée. J’espère aussi que les surveillants ne seront pas sanctionnés pour leurs propos, le risque pour eux étant d’être mutés

Comment ont réagi les surveillants quand vous leur avez montré le film ?

Je m’attendais à ce qu’ils encaissent assez mal la dimension critique du système, mais en fait ils l’ont très bien perçue. Ils ont vu dans le film une restitution réaliste de leur travail et ont accepté la critique, même à leur égard. Ce que craint maintenant l’administration pénitentiaire, à mon avis, c’est moins ce qui est dit dans le film – c’est un secret de polichinelle – que la libération de la parole des surveillants qui pourrait résulter de sa diffusion.

Le précédent gouvernement avait voté la construction de 24 000 places de prison supplémentaires d’ici 2017. A la lumière de votre expérience, quel jugement portez-vous sur cette mesure ?

Ce n’est pas la bonne réponse. Il faut d’abord distinguer les centres de détention et les centrales, des maisons d’arrêt qui, elles, débordent de détenus en attente de jugement et de condamnés à de courtes peines. C’est là qu’il faut trouver des solutions à la question de la surpopulation carcérale. Plus généralement, les prisons manquent d’effectifs. Il y a de moins en moins de surveillants par détenus, d’éducateurs, de conseillers d’insertion, de psychologuesÔǪ On supprime l’humain, l’échange. Dans ces conditions, quelle relation peut-on tisser avec un détenu? Quelle aide concrète peut-on lui apporter? Comment peut-on préparer se réinsertion? La prison est un électrochoc quand on y rentre et un électrochoc quand on en sort. La plupart des détenus sont en rupture familiale, sociale et parfois affective. Plutôt que de construire de nouvelles prisons, on devrait se concentrer sur l’accompagnement des détenus en prison mais aussi à leur sortie. S’ils ne sont pas suivis à ce moment-là, tout le travail accompli en prison aura été vain. Or depuis des années, on a totalement laissé tomber cette question qu’on sous-traite à des associations, dont les moyens ne permettent qu’une action limitée dans le temps.

(1) les détenus ne doivent pas être reconnaissables à l’image, sauf s’ils donnent leur accord, et si la DAP n’impose pas le floutage, sous les prétextes les plus farfelus, comme tel est le cas pour LE DÉMÉNAGEMENT, de Catherine RECHARD, censuré depuis un an. La DAP veut, en effet, imposer un floutage qui « tuerait » le film. Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND se sont, à jamais déshonorés, en laissant faire cette censure.

 Publié par à 22 h 14 min