Sep 122012
  

Dany LEPRINCE le 6 avril 2011 ┬® NIKO/SIPA

 

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Le Parquet ne s’est pas opposé, ce mardi 11 septembre 2012, à la libération conditionnelle sollicitée par Dany LEPRINCE, condamné à perpétuité pour un quadruple meurtre familial dans la SARTHE en 1994, qu’il nie et pour lequel il a passé plus de 17 ans en détention.

Cette demande est la dernière démarche en date engagée par ce détenu qui a mené en vain une lutte acharnée pour prouver son innocence. Elle fait suite à la décision du Tribunal d’Application des Peines (TAP) de lever la peine de sûreté de 22 ans qui accompagnait la condamnation à perpétuité de M. LEPRINCE.

Si la justice accorde le 10 octobre une libération conditionnelle à Dany LEPRINCE, il pourrait alors être libéré dans les jours suivants cette date.

« Le Parquet ne s’oppose pas à la demande de libération conditionnelle de Dany LEPRINCE à condition » notamment « que la résidence soit fixée chez son épouse » et que « ce soit avec un placement sous surveillance électronique », a précisé Bruno DALLES, Procureur de la République de MELUN, demandant « un accompagnement avec toutes les garanties pour tenir compte de sa dangerosité ».

Dany LEPRINCE s’est marié en février 2008 à la centrale de POISSY (Yvelines). Le couple a fait connaissance en échangeant des lettres.

Le Parquet a émis d’autres exigences, « une obligation d’exercer une activité professionnelle, une obligation de soins » et « une indemnisation plus importante de la partie civile ».

Dans un avis rendu en juin, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté indiquait qu’il « subsiste dans la personnalité (de M. LEPRINCE) des éléments de dangerosité notamment liés à sa rigidité, sa fragilité psychologique et au risque de décompensation psychologique », a poursuivi le procureur de la République.

Une longue série de procédures

Mais le parquet note aussi « de nombreux points positifs »: le « sérieux de son projet professionnel, la qualité de son entourage familial, le progrès de son comportement en détention ainsi que les efforts faits pour un début d’indemnisation des victimes », a souligné M. DALLES.

Le Parquet a demandé mardi un renvoi, refusé par le TAP. « Nous souhaitions que la survivante dans cette affaire, partie civile, puisse être informée de ce projet et puisse donner son avis », ce qui n’a pas encore été fait, a précisé le procureur Dalles.

L’avocat de Dany LEPRINCE, Me Yves BAUDELOT, n’a pas souhaité s’exprimer à l’issue de l’audience à huis clos qui a duré plus de deux heures au centre de détention de Melun.

En 1997, Dany LEPRINCE avait été jugé coupable des meurtres de son frère, de sa belle-sœur et de deux nièces de 7 et 10 ans, tués à coups de hachoir à THORIGNÉ-SUR-DUÉ ( Sarthe).

Accusé par sa femme et sa fille dans des versions qui ont varié, Dany LEPRINCE avait avoué en garde à vue le seul meurtre de son frère, avant de se rétracter et il a, depuis, toujours clamé son innocence.

Depuis plus d’un an, les mauvaises nouvelles s’étaient accumulées pour Dany LEPRINCE, sorti de prison le 8 juillet 2010 après une décision préliminaire de la commission de révision qui réexaminait son dossier. Après le rejet de sa demande de révision, il était retourné en prison le 6 avril 2011.

La Cour de révision avait considéré qu’il n’existait « aucun fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction au jour du procès de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Dany LEPRINCE ». Une décision tout à fait scandaleuse lorsqu’on compare l’arrêt de la Commission de révision, et celui de la Cour de révision, bâclé et déshonorant pour ses auteurs (on trouvera utilement le texte de ces deux arrêts dans le livre de Roland AGRET, qui fut à l’origine du formidable combat contre ce massacre judiciaire).

En septembre 2011, Nicolas SARKOZY lui avait refusé la grâce présidentielle. Et en mars, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait jugé irrecevable le recours de Dany LEPRINCE, qui contestait le refus par la justice française de réviser son procès. Toutefois, le 19 avril 2012, le T.A.P. de MELUN avait accepté la baisse de la période de sûreté de 22 ans, qui courait en principe jusqu’au 7 juin 2017. Il s’agissait d’un préalable indispensable à toute mesure de libération conditionnelle.

pour plus de détails, lire le blog de Franck JOHANNES

lire également LE COUTEAU JAUNE , de Franck JOHANNES, et les deux livres de Roland AGRET (cliquer ici), à commander chez votre libraire ou dans n’importe quelle Maison de la Presse.

 

 Publié par à 20 h 24 min

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Sep 022012
  

Une des cellules de la Maison d’ Arrêt de DOUAI. Conçue pour 389 détenus, cette prison en abrite plus de 600 JP GUILLOTEAU / L’EXPRESS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le numéro de « L’ EXPRESS » paru ce mercredi 29 août, François KOCH publie un remarquable article sur les tares de « nos » prisons. Insolubles, tant le système est archaïque , sclérosé et criminogène. Il est temps que les Français prennent conscience de la vanité de la surenchère carcérale, et de la nécessité, dans de très nombreux cas, de « punir autrement » que par la prison, c’est-à-dire en interpellant les Communes – de droite comme de gauche – pour qu’elles mettent en place des T.I.G. et d’autres peines alternatives. Puis, en aval, en cas d’incarcération absolument indispensable, en développant les aménagements de peine et une aide réelle à la réinsertion. Les solutions existent. Elles ont fait leurs preuves. Mais aucun Gouvernement, depuis 30 ans , n’a pris le problème à bras-le – corps, même si, depuis quelques années, le P.S.E. (bracelet électronique), par exemple, s’est très légèrement développé. Alors, là aussi, « le changement, c’est maintenant » ! Combattre ce système épouvantable, c’est se battre pour les Droits de l’Homme. De tous les hommes et femmes de ce Pays. En évitant de « fabriquer » des récidivistes à la chaîne, on luttera efficacement pour la Sécurité de tous. A long terme.

lire l’article sur le site de L’EXPRESS (cliquer ici)

télécharger l’article ( cliquer ici)

 

 Publié par à 22 h 16 min

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Août 092012
  

Le dimanche 24 octobre 2010, Michèle ALLIOT-MARIE faisait annoncer, au 20 heures de TF1 – dans un sujet o├╣ François KORBER dénonçait, une fois de plus, le racket et la gabegie des locations de télés en prison – que la location mensuelle serait réduite à 8 euros, soit (en réalité) le prix coûtant. On devait apprendre ultérieurement que cette grande réforme était matérialisée par une NOTE de M. Jean-Amédée LATHOUD – le très oubliable D.A.P. de l’époque – pour entrer en vigueur le 1er janvier 2012 dans tous les Établissements à Gestion Publique, et le 1er janvier 2013 dans les Établissements à Gestion Déléguée. Aussitôt après l’annonce de cette victoire l’association ROBIN DES LOIS lançait sa nouvelle campagne contre le scandale des tarifs de cantine, ces deux dossiers étant parfaitement liés depuis les rapports de la Cour des Comptes de 2006 et de juillet 2012.

Pour des raisons stratégiques, il nous était apparu indispensable de ne pas mélanger les deux combats, chacun des deux devant être traité l’un après l’autre. Il ne s’agissait pas de « fournir du caviar aux personnes détenues » mais, simplement, de faire en sorte qu’elles ne soient plus rackettées, soit par malhonnêteté (fréquente dans les locations de télés) , soit par incompétence (dans le dossier des cantines), la Cour des Comptes reprochant à l’Administration Pénitentiaire d’être incapable d’effectuer des achats groupés, ou bien à l’échelon des D.I.S.P., ou bien à l’échelon national, comme le fait n’importe quelle entreprise dotée d’un peu de bon sens. Les dépenses des personnes détenues pour la vie quotidienne (cantines, télés et location des frigos) représentent, en effet, 90 millions d’euros par an. De quoi « peser » face à des fournisseurs. A condition de le vouloir… Nous sommes heureux d’avoir un peu – beaucoup « violé » les responsables de cette gabegie aux frais des personnes détenues, à commencer par Michèle ALLIOT-MARIE qui expliqua pendant un an qu’elle « réfléchissait »…

Il était littéralement in-supportable de voir des « responsables » mépriser à ce point la misère qui sévit souvent en prison, sachant que 30 % seulement des personnes détenues peuvent avoir un travail rémunéré, et que les familles – lorsqu’elles existent – se saignent aux quatre veines pour envoyer des mandats à « leur » prisonnier – votre frère, votre fils, votre père , peut-être – afin de lui permettre de ne pas tout à fait crever de faim.

Comme pour les télés, notre campagne (fin 2010 – année 2011) fut acharnée, et nous remercions – au nom des « sans voix » – tous ceux qui nous ont aidés en la relayant : journalistes intéressés par ces questions, associations amies, et acteurs divers de la vie carcérale. Sans oublier toutes les personnes détenues qui nous ont adressé – souvent en prenant des risques – des bons de cantine, des tarifs, et des étiquettes, notamment après notre appel relayé par OUEST-FRANCE. De quoi établir un dossier comparatif accablant.

C’est le détail de cette belle victoire que relate avec précision OUEST-FRANCE de ce mercredi 8 août 2012. Malgré les abjections distillées depuis 3 mois par l ‘U.F.A.P. et par F.O. Pénitentiaire. Nous y reviendrons. Seul bémol, et de taille: la réforme ne concerne, pour l’instant , que les 150 E.G.P. (Établissements à Gestion Publique). Le fossé et l’iniquité se creusent donc encore un peu plus entre les personnes détenues dans les E.G.P. et celles détenues dans les E.G.D. (Établissements à Gestion Déléguée) inexactement appelés « prisons privées ») , chers aux Sarkozystes et … ruineux pour le contribuable.

télécharger le PDF de la page complète de OUEST-FRANCE (cliquer ici)

télécharger seulement l’article avec le logo de OUEST-FRANCE (cliquer ici)

 Publié par à 21 h 05 min

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Août 062012
  

François KORBER, délégué général de « ROBIN DES LOIS », était l’invité de la Matinale de FRANCE-CULTURE ce mercredi 8 août 2012, de 8 heures 30 à 9 heures. Thème général : les questions carcérales et les alternatives à la prison.

 

 

 

François KORBER

 

écouter le podcast de l’émission (cliquer ici) fichier-son en attente

 Publié par à 20 h 14 min

  3 commentaires à “mercredi 8 août : François KORBER invité de FRANCE-CULTURE”

  1. Bonjour,

    J’ai entendu ce matin François Korber parler de son expérience et de son engagement auprès des détenus dans la défense de leurs droits. Je me suis depuis longtemps interéssée à la question de la privation de liberté et plus généralement de la peine et j’aimerais pouvoir partager avec lui et avec l’association Robin des Lois la production d’un petit livret intitulé « TIG mode d’emploi ». Puisque je ne peux pas le mettre en pièce jointe je vous donne le chemin internet : http://www.respect-des-droits.org/display.php?contribId=2303389852b738b303d90a884137546353e09ebb
    En espérant qu’il puisse servir dans votre volonté de sensibiliser à l’importance de l’insertion des détenus.
    Bien cordialement,
    Tatiana Sarmiento

  2. Je ne vous connaissais pas.
    J’ai découvert votre »croisade » d’abord avec Télérama, puis j’ai pu ajouter à votre portrait, votre voix grâce à France Culture.
    Je souhaite qu’on vous entende, là-haut !

    Bravo !

    Liliane

  3. Merci, c’est d’autant plus sympathique que le combat n’est pas tous les jours facile ! N’hésitez pas à nous rencontrer.

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Août 032012
  

François KORBER par Yann RABANIER

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C’est un très bel article que « LIBÉRATION » consacre, ce mercredi 1er août 2012, aux combats de François KORBER et de l’association ROBIN DES LOIS depuis 3 ans. Sous la plume du percutant Mathieu PALAIN. Avec une photo originale signée de Yann RABANIER. Après 3 années d’intense activité – souvent obscure – comment ne pas admettre que cette « reconnaissance » nous touche et nous oblige pour le futur : tous ceux qui se battent pour changer les choses dans l’Univers carcéral savent, en effet, que la tâche est ingrate, et que « les prisons, cela n’intéresse pas grand monde ». Jusqu’au jour o├╣ l’on vient, pour la première fois, visiter, au parloir, son fils, son père ou son compagnon. Ou sa copine : n’oublions pas, en effet, qu’il y avait, au 1er juillet 2012, 2 840 femmes écrouées (dont 537 non hébergées) sur 67 373 personnes écrouées détenues ( source : les chiffres -clefs de l’Administration Pénitentiaire). La question carcérale et celle des peines alternatives doivent, pourtant, devenir « un grand problème de Société ». Pour arrêter le gâchis social, humain, et économique.

Un « PORTRAIT » en forme de bilan, avant d’attaquer de nouveaux projets en septembre 2012… Vous pouvez lire l’article sur le site de LIBÉRATION (cliquer ici), avec des renvois vers d’autres articles, ou télécharger le PDF (cliquer ici) (dernière page du numéro de LIBE).

une simple précision : François KORBER ne s’est jamais « autoproclamé « ROBIN DES LOIS ». Dans les prisons, on connaît peu les noms. On connaît les prénoms, et les surnoms  » Va voir le Corse, il va t’arranger ça« . Pour François KORBER, c’était  » Va voir l’avocat » ou « Va voir Robin des Lois, il va t’arranger cela. » Lorsqu’il a fallu choisir un nom pour l’association, notre bien aimé co-fondateur et Vice-président a eu l’idée de baptiser ainsi l’association . Plutôt que « Association de défense des personnes détenues« , par exemple. C’est nettement plus « sympa » et conserve bien le côté » un peu provocateur qui constitue notre marque de fabrique, pour « faire avancer les débats ».

 Publié par à 20 h 36 min

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Juil 272012
  

TÉLÉRAMA consacre, ce mercredi 25 juillet 2012, sous la plume d’Hélène MARZOLF, un très bel article à l’action de François KORBER depuis 3 ans, avec l’aide de tous ceux qui l’ont rejoint au sein de « ROBIN DES LOIS » . Rien n’eût été possible, en effet, sans les liens fructueux tissés avec d’autres associations, des élu(e)s, des aumôniers, des avocats, des visiteurs, des familles, et nombre de personnes détenu(e)s.

RACKET DES TÉLÉS

La télé à 8 euros, c’est fait, au 1er janvier 2012 dans les Établissements à Gestion Publique. Ce sera 8 euros au 1er janvier 2012 : il eût coûté trop cher à l’État de dédommager EUREST, par exemple, qui se goinfre encore un peu sur les télés… Plus pour très longtemps !

C’est le dimanche 24 octobre 2010, dans un sujet du J.T de TF1 o├╣ François KORBER intervenait , que Michèle ALLIOT-MARIE faisait annoncer – après avoir « réfléchi » durant des mois , ce qui nous a conduits à la « bousculer » un peu à l’Assemblée et au Sénat – que la location mensuelle de la télévision serait ramenée à 8 euros. La bataille, acharnée, avait duré 18 mois (3 avril 2009 – 24 octobre 2010) avec de minables poursuites en diffamation soutenues par la D.A.P. contre François KORBER (procès de MELUN) pour tenter de le décourager. Il eût fallu se lever de bonne heure !

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REVUE DE PRESSE

En prison, la télé est souvent hors de prix, par Marc MAHUZIER pour OUEST-FRANCE le mardi 28 septembre 2010 (cliquer ici)

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lire la NOTE de M. Jean-Amédée LATHOUD, ancien directeur de la DAP qui concrétisait cette annonce 4 mois plus tard

les principes généraux (cliquer ici)

la note (cliquer ici)

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REVUE DE PRESSE

En 2012, la télé à 8 euros dans toutes les prisons, par Mathieu PALAIN – LIBÉRATION des samedi 16 – dimanche 17 avril 2011 (cliquer ici)

la fin du racket de la télé en prison, par Cécile BERGOUGNOUX – LA MONTAGNE du lundi 18 avril 2011 (cliquer ici)

8 euros pour louer une télé, par Dominique RICHARD – « SUD-OUEST » le lundi 25 avril 2011 ( cliquer ici )

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HARMONISATION DES TARIFS DE CANTINE

les 200 produits à prix harmonisés, quel que soit le lieu de détention , c’est fait . La D.A.P. ayant – enfin – mis en place ce que nous lui demandions, après les rapports de la Cour des Comptes – elle a passé, en 2011, aiguillonnée par notre action, des marchés nationaux. Disposant d’une forte marge, elle en a profité pour fixer des tarifs inférieurs de 15 % à ceux des grandes surfaces : une mesure « sociale » qu’il convient de saluer. Reste le problème des personnes détenues en E.G.D. (Établissements à Gestion Déléguée) qui vont continuer à payer très cher : les contrats des sociétés privées se terminent en 2013, 2016, 2017. Les indemniser coûterait cher. Mais nous trouverons les moyens, quitte à tailler un peu … dans le budget de communication du Ministère de la Justice. Comme l’avait fait Robert BADINTER lorsqu’il a porté « l’amendement ROBIN DES LOIS » au Sénat, avec Richard YUNG, Jean-Pierre SUEUR, François REBSAMEN, Alain ANZIANI et quelques autres…

Quant aux critiques de quelques aigris, nous n’en avons que faire. Nous travaillons en toute fraternité avec de nombreuses associations. Et nous sommes trop peu nombreux pour nous déchirer au sujet de quelques « ratés » de la lutte militante. S’ils sont jaloux, ils n’avaient qu’à prendre à bras le corps le problème des télés ou celui des cantines. Et s’en occuper. En d’autres termes, on les emm … e . Les grands discours sur la condition carcérale par des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans une prison, ce n’est notre truc.

Nous avons toujours faite nôtre la vieille maxime de CONFUCIUS :

« Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »

Écouter : « les cantines en prison » sur FRANCE-CULTURE , le 24 février 2011 . L’un des nombreux éléments de notre campagne.

 

TÉLÉRAMA, page 1 (cliquer ici)

TÉLÉRAMA, page 2 (cliquer ici)

François KORBER par Manuel BRAUN, pour TÉLÉRAMA

TÉLÉRAMA, page 3 (cliquer ici)

 Publié par à 23 h 50 min

  1 commentaire à “ »TÉLÉRAMA » : « ROBIN DES LOIS », 3 ans après…”

  1. Pourquoi n’ai-je jamais de réponse quan de propose de parlerdes jardins en prison ?
    des groupes de paroles entre surveillants, de l’annonce des prix de revein des condamnations à la prison ? Ni le juge, ni le juré , ni l’avocat …. ne savent quelles dépenses publiques ils engagent.
    Il n’existe aucun cvontrôle de l’amélioration de la population traitée poyre devenir bon citoyen.
    Invraisselble gestion

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Juin 102012
  

sur FRANCE 2 à 23 heures , un Documentaire exceptionnel de Didier CROS (2012) sur le Quotidien des Surveillants du Centre de Détention de CH├éTEAUDUN.

Il n’y a pas de détenu sans surveillant. Les surveillants sont les grands oubliés de la question carcérale. Soumis à une pression psychologique constante, socialement stigmatisés, peu considérés par leur hiérarchie, et risquant leur intégrité physique au quotidien, ils se sentent le plus souvent incompris.

Didier CROS, c’est sa patte, filme là o├╣ d’habitude la caméra ne s’invite pas. Par indifférence ou parce que la loi s’y oppose. Après avoir poussé les portes d’un cabinet de recrutement pour son formidable La Gueule de l’emploi, diffusé en octobre dernier sur France2, il est parvenu, fait unique dans le documentaire, à s’inviter un an durant entre les murs du Centre de détention de CH├éTEAUDUN.

Sans commentaire, dévidant le quotidien du personnel pénitentiaire en situation, le film, curieusement présenté en compétition dans la sélection Grands reportages et non dans Documentaires de création, raconte aussi, par ricochet, les parcours des détenus, saisis de profil ou de dos (1).

Refusant tout manichéisme, Didier CROS montre le dénuement parallèle des deux univers : celui des condamnés en quête de réinsertion mais que l’illettrisme, la violence enracinée, l’âge ou les troubles psychiatriques semblent condamner. Celui des surveillants, socialement stigmatisés, peu considérés par la hiérarchie et qui s’escriment, à coup de fiches cartonnées artisanales plantées dans leur planning mural, à gérer au moins mal le quotidien de la prison. Mais crescendo, par menues touches, le documentaire explore les inévitables zones de recouvrement : l’incursion de la bienveillance, la solidarité, l’inquiétude non feinte de voir l’autre sur le point de sombrer. Jusqu’à la sidérante saynète finale qui prouve que l’habit ne fait pas forcément le salaud. Esquissant une salutaire réflexion sur la prison que la société se veut.

(1) Didier CROS a réalisé dans le même temps Parloirs, le pendant de ce film, côté détenus.

cliquer ici pour voir un extrait du Documentaire sur le site de TÉLÉRAMA

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Didier Cros : ÔÇ£En prison, des cons, il y en a des deux côtés des portesÔÇØ (documentaire en streaming exclu sur Télérama.fr)

par Olivier MILOT

 

 

 

 

 

 

Le milieu carcéral est un monde opaque. Faute d’être informés de ce qui s’y passe, les politiques et le grand public en sont réduits à se réfugier dans un discours idéologique souvent caricatural. Le  » répressif  » de droite contre l’ » éducatif  » de gauche. Didier CROS, solidement épaulé par sa productrice Hélène BADINTER, a voulu sortir de cette logique binaire. Il est resté plusieurs mois au centre de détention de CH├éTEAUDUN (Eure-et-Loir) et en a tiré deux films : un sur les surveillants (Sous surveillance), programmé le mardi 12 juin 2012 sur France 2, l’autre sur les parloirs (Parloirs), à voir à la rentrée.
Cette plongée au cœur du système carcéral d’un des meilleurs documentaristes du moment – on lui doit notamment La Gueule de l’emploi et Gendarmes (mode d’emploi) – nous vaut deux œuvres remarquables décrivant sans clichés le monde carcéral dans sa réalité quotidienne. Des films qui nous mènent insensiblement vers un questionnement critique rare : celui de l’utilité même de l’enfermement.
En avant-première de sa diffusion télé et en exclusivité,Télérama a décidé de diffuser en streaming gratuit ce documentaire passionnant et stimulant qu’est Sous Surveillance. A voir du vendredi 8 juin 2012, à 18h, au lundi 11 juin 2012, à 10h, pour ne pas rester enfermé dans ses a priori sur le monde carcéral.

Il est souvent difficile d’obtenir des autorisations pour tourner en milieu pénitentiaire, était-ce le cas pour votre film ?

├ça a été l’enfer. A l’origine, le projet était de réaliser un film sur les parloirs, ce que n’avait jamais autorisé l’administration pénitentiaire – pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que c’est un espace qui leur échappe et o├╣ la parole est libre. Comme d’habitude, elle n’a pas opposé de refus catégorique mais a laissé traîner la demande. J’ai tenu bon et, au bout de deux ans, j’ai fini par obtenir une autorisation. J’aurais dû être heureux, mais j’étais effondré tant elle était restrictive et m’interdisait de tourner le film que j’avais en tête. Finalement, j’ai accepté les conditions, en espérant pouvoir négocier au mieux une fois sur place. Ma chance a été de tomber sur un directeur de prison qui m’a accueilli avec une incroyable ouverture d’esprit et m’a beaucoup facilité le travail. Il a compris que mon projet était de rendre compte de la complexité des choses, pas de tenir un discours militant basique.

 

 

 

 

 

 

Comment s’est déroulé le tournage ?

Avant de le commencer, j’ai passé trois mois dans la prison, sans caméra. Cela a été un voyage dans l’humain long, patient et indispensable. Il fallait montrer, aux surveillants comme aux détenus, que j’étais là sans parti pris. Le contact a été compliqué à établir. Tous étaient réticents, par crainte d’être mal regardés, mal vus. Ce travail d’approche a été encore plus difficile avec les familles de détenus tant elles se sentent stigmatisées dans notre société. Le premier film prévu sur le parloir s’en est trouvé retardé, mais, comme le directeur m’a laissé tourner librement des images dans le centre de détention, j’ai fini par disposer d’une matière extraordinaire, et petit à petit s’est greffée la possibilité de réaliser un second film.

Pourquoi avoir choisi de le consacrer aux surveillants ?

Au contact quotidien du monde carcéral, j’en suis venu à me poser la question de l’utilité de l’enfermement. On a souvent un questionnement critique sur la prison, au travers des conditions de détention des détenus, mais le principe même de son utilité n’est jamais interrogé. A force d’observation, je me suis rendu compte que le bureau des premiers surveillants était le point névralgique qui permettait d’avoir le meilleur éclairage sur ce questionnement. Les premiers surveillants représentent l’incarnation du système. Leur bureau, o├╣ défilent quotidiennement les détenus et o├╣ se traitent toutes sortes de problèmes, représente un espace très révélateur de ce système et de son impuissance. Faire de ce bureau la scène principale du film permettait aussi de me centrer sur la parole des surveillants et des détenus, et d’échapper à toute l’iconographie classique des films de prison : les barreaux, les portes qui s’ouvrent et se fermentÔǪ

En même temps, filmer dans un lieu clos complexifie le tournage. Comment vous êtes-vous accommodé de cette contrainte ?

Le bureau des premiers surveillants était minuscule, et nous n’avions aucune possibilité de recul. J’ai choisi la solution la plus simple et la plus évidente : être dans l’axe de regard du détenu. Je voulais éviter au maximum les floutages (1), être rigoureux dans le filmage de la personne que l’on regarde et ne pas aller chercher les gros plans qui ne servent à rien.

On a souvent une image très stéréotypée des surveillants, celle de matons cogneurs un peu bas du front ; en faites-vous une description assez différente ?

J’espère que ce film fera tomber quelques lieux communs sur cette profession. Les surveillants sont des fonctionnaires qui, dans leur grande majorité, effectuent correctement leur travail mais dans une logique d’indifférence. Certains, comme ceux que je montre dans le film, ont cependant envie de donner du sens à leur mission, de ne pas s’enfermer dans un travail répétitif et aliénant. On trouve encore quelques rares surveillants qui correspondent plus ou moins au fantasme du maton cogneur, mais les dérapages sont de plus en plus rares car la loi est très contraignante. Les mauvais comportements des surveillants consistent plutôt à faire attendre longuement un détenu à une grille avant de lui ouvrir ou à faire traîner une demande administrative. Il m’est arrivé d’assister à ces petites humiliations quotidiennes, mais je peux aussi témoigner de la cordialité de certaines relations entre surveillants et détenus. Contrairement à ce qu’on imagine, il y a peu de conflits entre eux.

Comment l’expliquez-vous ?

Dans les centres de détention et les centrales o├╣ sont placés les détenus condamnés à des moyennes ou longues peines, surveillants et détenus sont contraints de vivre ensemble. On sent bien sûr entre eux une tension permanente qui peut dériver à tout moment, mais dans le fond personne n’a intérêt à créer du conflit. En fait, la prison ressemble beaucoup à la vie. Une communauté humaine, avec sa hiérarchie propre et des règles très strictes en apparence, qui dans la réalité s’appliquent parfois avec souplesse et à la tête du client. L’exemple du portable est très révélateur : théoriquement, il est totalement interdit en prison ; dans les faits, chaque détenu ou presque dispose d’un téléphone, ou au moins d’une puce. L’administration pénitentiaire le sait mais elle ferme les yeux parce que ça l’arrange. La possession d’un portable calme les tensions, en offrant aux détenus un moyen de communiquer avec leurs proches. En même temps, cela donne un moyen de pression aux surveillants. S’ils ont envie d’emmerder un détenu, il leur suffit d’aller fouiller sa cellule pour l’envoyer au mitard pendant une semaine pour détention de portable.

Y-a-t-il des scènes que vous vous êtes interdit de montrer ?

J’ai filmé un détenu qui avait subi une grosse pression de la part d’autres détenus et finissait par lâcher le morceau à un surveillant. La séquence était passionnante, on sentait la terreur du type qui était en train de cracher sa réalité. Je n’ai pas pu la monter. Trop risqué. Même en modifiant la voix et en ne le montrant pas à l’image, il aurait été reconnu. La violence est très prégnante entre détenus. Le faible est immédiatement dominé, exploité. Le pouvoir a également changé de mains. Il a longtemps appartenu au monde du banditisme, il est désormais passé à celles des mômes de quartier qui ont des codes de comportement et des codes culturels complètement différents. L’attitude des surveillants à leur égard peut être ambigu├½. Pour avoir la paix, ils sont parfois tentés de s’appuyer sur des caïds qui, en général se tiennent toujours à carreau et laissent régler leurs comptes par d’autres. Un prophète, le film de Jacques AUDIARD, était de ce point de vue très juste et éclairant.

Votre propre regard sur les surveillants a-t-il changé en raison de ce tournage ?

Oui. Je ne pensais pas que certains prenaient à ce point leur mission à cœur. Ils ne sont pas formés pour remplir une mission aussi complexe, alors ils font avec ce qu’ils sont. En prison, il règne une grande misère, économique, sociale, intellectuelle et affective. Les surveillants sont souvent issus de milieux socio-économiques très proches de la plupart des détenus ; leurs conditions de travail sont extrêmement difficiles, et les taux de divorce et de suicide s’avèrent importants chez eux. Dans l’intimité de la parole, beaucoup se sentent d’ailleurs presque à égalité avec les détenus. Évidemment, ça peut paraître excessif de le dire, puisque certains sont condamnés et enfermés quand les autres travaillent librement, mais passée cette lecture rapide, il y a tout de même une réalité derrière ça. Dans ce monde, la frontière o├╣ on peut basculer du bon ou du mauvais côté est étroite. Et, comme le disent les surveillants eux-mêmes,  » des cons, il y en a des deux côtés des portes « .

A la fin du film, on entend un premier surveillant s’interroger : » Est-ce que la prison sert à quelque chose ? Je suis un peu sceptique. « C’était le questionnement vers lequel vous souhaitiez emmener le téléspectateur ?

Complètement. C’est admirablement synthétisé, et comme cette interrogation émane directement d’un surveillant, sa dimension critique n’en est que plus forte. Comment remettre en cause la parole de celui qui a la charge quotidienne de surveiller les détenus ? Comment ne pas l’entendre ? On ne peut le soupçonner d’avoir un discours gauchisant, il se contente de porter un regard pragmatique sur la prison telle qu’elle existe. Je n’aurais jamais imaginé recueillir une parole aussi franche. C’est la preuve de son courage et la récompense du long temps passé avec tous les surveillants.

Comment pensez-vous que l’administration pénitentiaire va réagir à ces propos ?


Bien, j’espère. Je voudrais qu’elle comprenne que ce film sert une cause générale et peut être utile au débat. Il n’est pas critique par principe ou idéologie, sa dimension critique naît d’une observation longue de l’institution dont la complexité me semble restituée. J’espère aussi que les surveillants ne seront pas sanctionnés pour leurs propos, le risque pour eux étant d’être mutés

Comment ont réagi les surveillants quand vous leur avez montré le film ?

Je m’attendais à ce qu’ils encaissent assez mal la dimension critique du système, mais en fait ils l’ont très bien perçue. Ils ont vu dans le film une restitution réaliste de leur travail et ont accepté la critique, même à leur égard. Ce que craint maintenant l’administration pénitentiaire, à mon avis, c’est moins ce qui est dit dans le film – c’est un secret de polichinelle – que la libération de la parole des surveillants qui pourrait résulter de sa diffusion.

Le précédent gouvernement avait voté la construction de 24 000 places de prison supplémentaires d’ici 2017. A la lumière de votre expérience, quel jugement portez-vous sur cette mesure ?

Ce n’est pas la bonne réponse. Il faut d’abord distinguer les centres de détention et les centrales, des maisons d’arrêt qui, elles, débordent de détenus en attente de jugement et de condamnés à de courtes peines. C’est là qu’il faut trouver des solutions à la question de la surpopulation carcérale. Plus généralement, les prisons manquent d’effectifs. Il y a de moins en moins de surveillants par détenus, d’éducateurs, de conseillers d’insertion, de psychologuesÔǪ On supprime l’humain, l’échange. Dans ces conditions, quelle relation peut-on tisser avec un détenu? Quelle aide concrète peut-on lui apporter? Comment peut-on préparer se réinsertion? La prison est un électrochoc quand on y rentre et un électrochoc quand on en sort. La plupart des détenus sont en rupture familiale, sociale et parfois affective. Plutôt que de construire de nouvelles prisons, on devrait se concentrer sur l’accompagnement des détenus en prison mais aussi à leur sortie. S’ils ne sont pas suivis à ce moment-là, tout le travail accompli en prison aura été vain. Or depuis des années, on a totalement laissé tomber cette question qu’on sous-traite à des associations, dont les moyens ne permettent qu’une action limitée dans le temps.

(1) les détenus ne doivent pas être reconnaissables à l’image, sauf s’ils donnent leur accord, et si la DAP n’impose pas le floutage, sous les prétextes les plus farfelus, comme tel est le cas pour LE DÉMÉNAGEMENT, de Catherine RECHARD, censuré depuis un an. La DAP veut, en effet, imposer un floutage qui « tuerait » le film. Michel MERCIER et Frédéric MITTERRAND se sont, à jamais déshonorés, en laissant faire cette censure.

 Publié par à 22 h 14 min

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Mai 092012
  

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Antonio FERRARA, surnommé le « roi de la Belle », est jugé en appel à partir de ce mercredi par la cour d’assises de PARIS. Il comparaît au côté d’un complice présumé, Issa TRAORE, pour le braquage du bureau de poste de JOINVILLE-LE-PONT (VAL-de-MARNE) en 1999. Une affaire pour laquelle il a été condamné à quinze ans de prison en première instance, le 12 mars 2003.

Ce procès est l’occasion de découvrir un livre exhaustif – peut-être même trop !… – sur la vie et les actions du plus célèbre évadé de FRANCE, récemment paru aux éditions du CHERCHE-MIDI sous la plume de Brendan KEMMET et de Matthieu SUC (nouvelle édition augmentée).

Le 12 mars 2003, journaux télévisés et flashs radio ouvrent sur un braqueur inconnu du grand public. Antonio FERRARA n’a pas 30 ans et signe la plus extraordinaire des évasions. Un commando vient l’extraire de prison au bazooka et à la kalachnikov. Le nouveau MESRINE ébranle le système carcéral, ridiculise le gouvernement, déprime l’élite de la police qui l’a traqué sans relâche. Le petit délinquant de cité s’est mué en truand médiatique.

Depuis la parution de la première édition de ce livre, de nouveaux documents, des témoignages inédits, viennent enrichir la saga de ce gangster, suspecté des plus gros braquages de fourgons blindés et paradoxalement jamais condamné pour ces faits. Antonio FERRARA, le roi de la belle apporte des révélations sur le meurtre du parrain  » Francis le Belge « , sur les règlements de compte qui endeuillent la Corse et sur les motivations réelles de ceux qui ont voulu abattre son ancien conseil, Karim ACHOUI, l’avocat du milieu, aujourd’hui radié du Barreau.

 

Une plongée inédite dans le banditisme français d’aujourd’hui (ÔǪ). Les policiers les plus avertis vont sûrement en faire un livre de chevet.

Le Monde

Un polar du réel absolument passionnant.

Europe 1 

Une enquête au cordeau et une écriture alerte.

Libération

Un livre truffé d’anecdotes estampillées grand banditisme. Le tout raconté avec une précision chirurgicale.

Le Parisien 

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« ROBIN DES LOIS » n’a pas pour vocation de rendre-compte des procès en cours, ni de s’ériger en juge ou en avocat

Nous signalons toutefois un lien pour ceux de nos visiteurs qui désirent mieux comprendre le procès qui s’ouvre aujourd’hui, et revoir les extraordinaires images de l’évasion de FRESNES, le 12 mars 2003 (cliquer ici).

à lire également la présentation du procès qui s’ouvre aujourd’hui à PARIS (cliquer ici)

et le compte-rendu de la première journée du procès, par Guillaume BIET ( EUROPE 1) (cliquer ici)

CONCLUSION Antonio FERRARA a, finalement, été acquitté pour le braquage du bureau de Poste. Son horizon pénitentiaire s’éclaircit, par conséquent avec les possibles confusions de peines que pourront demander ses avocats…. (cliquer ici)

 Publié par à 21 h 27 min

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Avr 232012
  

Les confusions de peines, souvent mal connues des personnes détenues qui pourraient en bénéficier nous paraissent devoir intéresser les personnes détenues, leurs familles et tous nos visiteurs, juristes ou non.

Nous publions, par conséquent, in extenso, un commentaire de M. LENA sur un important arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation en date du jeudi 12 avril 2012, rendu public sur le site de DALLOZ, auquel nous renvoyons.

 

 

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Lorsque deux condamnations à l’emprisonnement assorties ou non d’un sursis partiel ont été prononcées et que la confusion totale a été accordée, seule doit être exécutée la partie d’emprisonnement sans sursis la plus longue.

La chambre criminelle rend, à l’occasion du non-lieu à renvoi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), un arrêt important consacrant un revirement de jurisprudence en matière de confusion de peines. On sait que la situation de la personne ayant commis des infractions en concours réel est pénalement particulière, à cheval entre celle du délinquant primaire et celle du délinquant réitérant ou récidiviste, dans la mesure o├╣, si, comme le second, elle a bien commis plusieurs infractions à la loi pénale, elle n’a pas, à l’instar du premier, subi un premier avertissement solennel de la justice.

La QPC était en l’espèce ainsi rédigée :  » L’article 132-5, alinéa 5, du code pénal, tel qu’il est interprété de manière constante par la chambre criminelle de la Cour de cassation, viole-t-il le principe d’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs, principe fondamental reconnu par les lois de la République et le principe d’égalité devant la loi pénale, en ce qu’il conduit à ce qu’une personne ayant commis des faits pénalement répréhensibles pendant une période durant laquelle il a été mineur puis majeur soit plus sévèrement punie qu’une personne ayant commis exactement les mêmes faits mais ayant été exclusivement majeure durant cette période ? « Le jeune homme, prétendant à la liberté conditionnelle, avait ainsi été condamné pour une même série de faits, commis pour partie lorsqu’il était mineur et pour l’autre partie lorsqu’il était majeur : d’une part, à quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel se déclarant incompétent pour la période o├╣ l’intéressé était mineur, d’autre part, à un an d’emprisonnement par le tribunal pour enfants, peine confondue avec la première. La question portait ainsi, précisément, sur les effets de la confusion totale accordée entre deux peines dont l’une au moins est assortie d’un sursis partiel.

Pour plus de clarté, nous rappellerons brièvement l’évolution du droit positif sur ce point : sous l’empire de l’ancien code pénal (en particulier de son art. 5 relatif au principe du non-cumul), la chambre criminelle avait décidé que lorsque deux condamnations comportant chacune une peine d’emprisonnement avec un sursis partiel avaient été prononcées avec confusion, seule devait être exécutée la peine la plus forte, indivisible, ce qui signifiait que seule devait être ramenée à exécution la part d’emprisonnement ferme afférente à la peine la plus forte (Crim. 18 nov. 1980, Bull. crim. n° 304 ; RSC 1982. 108., obs. J. Larguier [dans cette espèce : condamnations à 6 mois d’emprisonnement dont 3 mois avec sursis puis à 4 mois d’emprisonnement dont 2 avec sursis ; peine ferme exécutoire après confusion = 3 mois, correspondant à la part d’emprisonnement ferme afférent à la peine la plus forte]). Après l’entrée en vigueur du code pénal en 1994, la chambre criminelle avait modifié sa jurisprudence au visa de l’article 132-5, alinéa 5, qui prévoit que  » le bénéfice du sursis attaché en tout ou partie à l’une des peines prononcées pour des infractions en concours ne met pas obstacle à l’exécution des peines de même nature non assorties du sursis « . Elle jugeait ainsi, dans une interprétation dont l’on a pu dire qu’elle donnait à la confusion un effet réduit non commandé par le texte (AJ pénal 2007. 146, obs. M. Herzog-Evans ), qu’il y avait lieu d’exécuter cumulativement des deux parties d’emprisonnement sans sursis, dans la limite de la durée totale de la peine absorbante (en l’espèce, peines prononcées = 3 ans d’emprisonnement dont 16 mois avec sursis et mise à l’épreuve, soit 20 mois ferme, confondue avec une peine de 2 ans d’emprisonnement dont 1 an avec sursis soit 1 an ferme ; peine ferme exécutoire = 32 mois, correspondants à 20 + 12 mois ; Crim. 24 janv. 2007, D. 2007. AJ 728 ).

Or, dans l’arrêt rapporté, la chambre criminelle énonce que  » lorsque deux condamnations à l’emprisonnement assorties ou non d’un sursis partiel ont été prononcées et que la confusion totale a été accordée, seule doit être exécutée la partie ferme d’emprisonnement sans sursis la plus longue [en l’espèce = deux ans ferme, alors que sous l’empire de la jurisprudence antérieure, il se serait agi de trois ans], et en revient donc à sa solution de 1980.

Ce nouveau revirement souligne un réel souci de sécurité juridique en matière de confusion de peines, o├╣ les conséquences pratiques sont pourtant de la plus haute importance pour les condamnés. Pour aujourd’hui, choisissons de retenir qu’obtenir la confusion recouvre, dans les hypothèses visées, un véritable intérêt (pour une étude d’ensemble de la question, V. Rép. pén., Confusion des peines, par Herzog-Evans ; D. Bécheraoui, La confusion des peines assorties du sursis avant et après le nouveau code pénal, RSC 1999. 767 ).

par M. Léna le 23 avril 2012

 

 

 

 

 

 

 Publié par à 20 h 28 min

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Avr 202012
  

 

Dany LEPRINCE et son épouse Béatrice

avec A.F.P

Le Tribunal d’application des peines de MELUN a levé, jeudi, la peine de sûreté qui courait jusqu’en 2017 pour l’incarcération de Dany LEPRINCE, ouvrant ainsi la voie à son éventuelle libération conditionnelle, a-t-on appris auprès de son avocat et de source judiciaire.

« Le Tribunal a fait droit à la demande de relèvement de la période de sûreté de la condamnation de Dany LEPRINCE », a dit à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information publiée par le quotidien LE MONDE.

« Il s’agit de la suppression de la peine de sûreté dans son intégralité (22 ans, ndlr), ce qui rend possible sa libération conditionnelle, éventuellement dès septembre. Mais attention, cela ne veut pas dire que la libération conditionnelle lui sera nécessairement accordée », a tempéré son avocat, Me Yves BAUDELOT, joint au téléphone.

Dany LEPRINCE, 54 ans, avait été condamné à la prison à perpétuité en 1997 pour un quadruple meurtre qu’il nie avoir commis.

« Ce qui est dit dans le jugement, c’est qu’il a « un comportement exemplaire » depuis plus de 16 ans en détention et que certes, il combat pour faire reconnaître son innocence, mais le fait toujours dans le respect des règles judiciaire », ajouté Me BAUDELOT.

Évoquant une « très très bonne décision » du TAP de MELUN, l’avocat a préféré ne pas se réjouir trop vite, « tant que Dany LEPRINCE n’est pas dehors et tant que son innocence n’est pas reconnue car son vrai combat reste la reconnaissance judiciaire de son innocence ».

plusieurs réactions intéressantes sur FRANCE- INFO (cliquer ici )

une pétition d’élèves avocat.e.s pour que l’affaire LEPRINCE ne tombe pas dans le silence ( cliquer ici )

_____________________________________________________________________________

ROBIN DES LOIS a toujours soutenu le combat de Dany LEPRINCE, sans oublier celui des familles des victimes, qui exigent la Vérité. Seul Dany LEPRINCE sait s’il est un peu coupable, ou totalement innocent. Mais il ressort du dossier que l’enquête a été orientée et que d’autres personnes sont forcément impliquées dans ce drame horrible. La Commission de Révision des Affaires Pénales avait mené une contre – enquête et remis Dany LEPRINCE en liberté (arrêt du 1er juillet 2010) … dans l’attente d’un nouveau procès, qui aurait permis de « tout mettre à plat », en particulier en ce qui concerne les autres coupables possibles.

Ce procès n’a jamais eu lieu car la Cour de Révision a étouffé l’affaire en refusant un nouveau procès, dans un arrêt scélérat en date du 6 avril 2011.

On pourra lire et comparer ces deux arrêts dans l’ouvrage de Nicolas POINCARÉ et Roland AGRET  » Affaire Dany LEPRINCE, révélations et indigestion judiciaire (Anne CARR├êRE, novembre 2011)

Le sort a , par la suite, semblé s’acharner contre Dany LEPRINCE puisque la Cour Européenne des Droits de l’Homme a purement et simplement déclaré son RECOURS contre la FRANCE irrecevable, le 14 février 2012 (décision rendue par un juge unique)

lire l’article de Franck JOHANNES à ce sujet (télécharger le PDF)

 

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Il est indispensable de lire :

Roland AGRET et Nicolas POINCARÉ « CONDAMNÉ A TORT L’ affaire LEPRINCE » ( Michel LAFON, janvier 2008)

 

 

 

 

 

 

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et le très remarquable ouvrage de Franck JOHANN├êS, journaliste au « MONDE », récemment paru. Très mal distribué, ce livre exceptionnel est parfois difficile à trouver. Il suffit de le commander chez votre libraire préféré …

Franck JOHANN├êS « LE COUTEAU JAUNE » (CALMANN-LEVY 2012)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le livre de Franck JOHANNES vu par « L’EXPRESS » (cliquer ici)

 Publié par à 16 h 42 min

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