Juin 032010
  

Abdel-Hafed BENOTMAN – photo Sophie CHIVET – VU

(extraits d’un article d’Hubert ARTUS posté sur RUE89 le 13 janvier 2008)

 » (ÔǪ) Né en 1960 à PARIS, Abdel-Hafed BENOTMAN est le dernier enfant d’une famille nombreuse, arrivée d’ALGERIE dans les années 50. Qui, après 1962, choisira de garder la nationalité algérienne. Aujourd’hui, son frère et ses deux sœurs – dont l’une est avocate – ont opté pour la nationalité française.

Incarcéré très tôt pour vols et récidive, il additionnera quatorze ans de braquages, de détention, entre cellules, évasions, quartiers d’isolement. La dernière peine, donc, entre juin 2004 et mai 2007, pour quatre braquages et un butin global de 22 000 euros.

Dès l’âge de 15 ans, à CLAIRVAUX puis dans d’autres centrales, BENOTMAN côtoie la crème de la voyouterie française. Il deviendra un militant de la chose carcérale (une émission radio sur une station associative parisienne, la revue l’ « L’ENVOLEE  » envoyée aux détenus). Puis, surtout : auteur, homme de théâtre, animateur pour l’association Dire et faire contre le racisme, parrainée par Danielle MITTERRAND.

Au tout début des années 2000, lorsque paraît »Éboueur sur échafaud », son deuxième ouvrage, BENOTMAN commence à devenir tendance, dans le milieu germanopratin : mauvais garçon, plusieurs braquages, trois grosses peines de prison, sans-papiers, bel homme, talentueux nouvelliste.

Son premier recueil de nouvelles, »Les Forcenés », publié lors d’un de ses séjours à l’ombre (en 1993, puis réédité chez RIVAGES en 2000), avait été préfacé par le père du polar anglais moderne, le regretté Robin COOK. Le livre sera suivi d’un ouvrage autobiographique, « Éboueur sur échafaud » en 2003, puis d’un second recueil de nouvelles, »Les Poteaux de torture ». Le premier roman de BENOTMAN, »Marche de nuit sans lune », paraît le 6 février 2008, toujours chez RIVAGES, suivi de plusieurs autres (ÔǪ) » ( bibliographie chez RIVAGES )

Retrouvez A.H. BENOTMAN sur son blog : Style au noir

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ROBIN DES LOIS apprécie la profonde « humanité » de cet homme, sa générosité et son militantisme inaltérable.

Nous vous invitons donc à chatter avec lui aujourd’hui dans le cadre de l’ opération PRISON VALLEY sur ARTE -Tv à partir de 18 heures 

Mai 132010
  

 

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Le 22 avril, ARTE.tv a publié le webdocumentaire PRISON VALLEY, présenté comme un « road movie participatif » à la rencontre de l’industrie de la prison aux ÉTATS-UNIS.

Ce web documentaire mêle vidéos, photos et permet aux internautes de « cheminer » à leur gré sur la « route principale » : le film ou ses « bifurcations » : portfolio, tchat, forum,… (présentation des principes interactifs ici Prison Valley : le web documentaire à l’école de la route).

Concernant les contenus du documentaire on peut légitimement se poser la question : Existe-t-il en France un risque de dérive à l’américaine ? C’est évident. En 1986, le triste Albin CHALANDON eut l’idée d’aller voir comment fonctionnaient les prisons aux ÉTATS-UNIS. C’est ainsi qu’il importa l’idée des prisons à gestion mixte, inexactement appelées « prisons privées » (nous publierons prochainement un dossier très complet sur le résultat de cette « expérience », 25 ans après).

François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, a été interviewé sur la dérive en matière de business carcéral pour les cantines et la construction de ces monstres d’acier et de béton (à voir sur le site Webdocs d’ARTE TV). Ou ci-dessous.

Vous pouvez regarder le documentaire intégralement sur http://prisonvalley.arte.tv/fr en attendant sa diffusion sur la chaîne ARTE le 12 juin, consulter le tchat avec Jean-Marie BOCKEL (prochain rendez-vous le 20 mai à 19h avec Florence AUBENAS de l’O.I.P.) ou vous joindre aux forums.

Le sujet

Fremont County, Colorado : deux villes – Ca├▒on City & Florence, 36.000 âmes, 13 prisons, 7731 détenus. Ce n’est plus un comté. Mais un complexe prisonnier, comme l’on dit complexe hôtelier. C’est Prison Valley, région paumée du Colorado. Ici, on a planté une prison dans les années 80. Puis un hôtel. Puis une autre prison. Puis un resto. Puis une troisième prison. Et encore un motel. Un cabinet d’avocats s’est installé. Puis cinq autres prisons.

C’est presque une ville modèle avec son chômage en baisse, ses 21 % de population incarcérée, ses pénitenciers dernier cri, son Supermax à demi enterré dans le désert,  » the Alcatraz of the Rockies « , comme on dit là-bas, la prison des prisons, celle des Timothy McVeigh, Unabomber, Zaccaria Moussaoui et tant d’autres, avec couloirs donnant sur la mort.

Au final, Prison Valley, c’est ça : une ville prison o├╣ même ceux qui vivent dehors vivent dedans, d’une façon ou d’une autre. Avec ce webdocumentaire, le spectateur plonge au cœur de l’industrialisation des prisons.

Mai 102010
  

Karine BERGNES (cliquer ici)  et son équipe animent, depuis quelques années une association très active dans la Région Rhône-Alpes, FAITES LA LUMI├êRE EN DÉTENTION.

Catherine Charles

Catherine CHARLES, de son côté, anime l’A.R.P.P.I. (association pour le respect des proches des personnes incarcérées) (cliquer ici). Avec, notamment, une émission sur RADIO – LIBERTAIRE, L’ÉCHO DES CABANES, que l’on peut écouter en direct (89.4) un vendredi sur deux, de 11 heures à 13 heures, ou ensuite sur internet.

Elle est, d’ailleurs, invitée ce mardi 11 mai 2010, à une Soirée Spéciale de FAITES ENTRER L’ACCUSE sur FRANCE 2, avec Thierry LEVY et quelques autres personnalités, sur le thème « La prison peut-elle changer un homme ? ». A visionner ici. Autre vidéo sur DAILY MOTION cliquer

Catherine porte, depuis deux ans, une idée très forte : unir toutes les associations autour de « mobilisations », en partant de l’idée que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise éventuellement.

Chaque association a son histoire, sa « sensibilité », ses combats de prédilection. Mais nous nous battons tous pour changer le sort des hommes et des femmes emprisonné(e)s et souvent impuissants face à la Justice, à l’arbitraire et aux arbitraires les plus divers.

Les 8 et 9 mai 2010 à LYON les associations FAITES LA LUMI├êRE EN DÉTENTION et A.R.P.P.I. ont organisé une mobilisation pour dénoncer les pratiques que subissent les prisonniers et leurs proches en partenariat avec la Maison du Peuple de Lyon, l’ENVOLEE, l’ O.I.P., ROBIN DES LOIS, et soutenus par l’association Témoins, des collectifs, des avocats, des artistes, des musiciensÔǪ

Lire l’article du PROGR├êS DE LYON sur ces journées.

De telles mobilisations unitaires sont indispensables.
MARSEILLE ? TOULOUSE ? LILLE ? MONTPELLIER ? Si vous vous sentez seul(e) et isolé(s) dans votre Ville, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes – tous – prêts à nous déplacer et à nous rassembler pour vous aider à organiser de telles mobilisations.

François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS

Juin 082010
  

CP de VILLENAUXE-LA-GRANDE

ROBIN des LOIS luttera sans relâche contre la dérive à l’américaine et la privatisation de la prison… Nous ne voulons pas des 5 000 places… qui vont, d’ailleurs, sans doute être abandonnées. Nous voulons le développement des peines alternatives et celui des prisons ouvertes ou semi-ouvertes.

Pour en savoir plus, voici un « état des lieux » des récents programmes de construction.

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Repères

1988 : Le programme 13 000 initialement fixé à 15 000 places pour pallier aux insuffisances est revu à la baisse en raison de son coût budgétaire. Mis en œuvre avec le concours de gestionnaires privés, il permet la construction de 25 établissements entre 1990 et 1992 mais est insuffisant pour ajuster le parc pénitentiaire aux besoins.

1996 : Le programme 4 000 vise à construire d’ici 2000 sept maisons d’arrêt, centres de détention et centres pénitentiaires (3 800 places additionnelles) et une maison centrale (200 places). La construction de quatre nouvelles maisons d’arrêt y est ajouté. Au final près de 10 ans auront été nécessaires pour réaliser le programme : difficultés à finaliser les dossiers de consultation des entreprises, épineux choix des terrains…

9 septembre 2002 : la loi d’orientation et de programmation pour la justice (LOPJ) prévoit le lancement du « programme 13 200  » pour créer 13 200 nouvelles places de détention dans vingt-cinq établissements (15 pénitentiaires, 7 pour mineurs et 3 de courtes peines), d’ici 2012.

2009 : Nicolas SARKOZY annonce la création de 5 000 nouvelles places avant 2017. MAM répète qu’elle fera construire 12 000 places pour en fermer autant de vétustes.

2010 : Neuf établissements ont été livrés. Le budget global se monte à 1,4 milliard d’euros de fonds publics. Un nouvel établissement devrait ouvrir tous les trois mois jusqu’en 2011. Au total, 13 200 nouvelles places. A la fin de ce programme, 62 500 places de prison contre 54 300 places actuellement, dans lesquelles s’entassent 61 800 détenus.

Le partenariat public-privé (PPP)

MA du Mans, JF Monier, AFP

Le 15 octobre 2008 était inauguré à SAINT-DENIS de LA RÉUNION le premier établissement du programme 13 200.

Le 7 décembre 2008, les premiers détenus arrivent à la prison de MONT-DE-MARSAN, 2nd établissement livré et sont évacués en urgence le 28 décembre 2008 suite à une panne électrique généralisée.

A cette occasion, les surveillants dénoncent les « importantes malfaçons » du site : infiltrations d’eau, pannes quotidiennes des serrures électriques, câbles non enterrésÔǪ

Le 19 janvier 2009 c’est au tour du centre pénitentiaire de ROANNE d’ouvrir. Les dysfonctionnements y sont très nombreux : les serrures électriques extérieures ne fonctionnent pas, les murs se fendillent avec les infiltrations d’eau, le temps de séchage du béton n’ayant pas été respecté…

en savoir plus 

:

  Murs fendillés, serrures gelées : les dessous d’une prison modèle, Libération 19 janvier 2009


La cause ? Comme pour les programmes de 13 000 et 4 000, le choix a été fait de contrat de « partenariats public-privé » (PPP), une délégation des opérations de construction à des prestataires privés, ce qui permet à l’ Etat de lancer des opérations immobilières importantes sans qu’elles apparaissent dans l’endettement public à la différence des opérations de marchés publics classiques.

Ces PPP permettent au B.T.P. de construire mais aussi de gérer les établissements construits (restauration, hôtellerie, cantine, formation professionnelle, etc.) et offrent une latitude immense à l’entreprise chargée de l’édification pour réduire au maximum les coûts de construction et augmenter ses marges. Autre effet pervers : ce sont les seuls chantiers qui, quoiqu’il arrive, finissent sans aucun dépassement de délai ni de budget.

A ROANNE, le groupe EIFFAGE (industriel du bâtiment) associé à une banque a pour 55 millions d’euros édifié le centre pénitentiaire. Après trois ans de travaux, ce constructeur restera propriétaire de la prison pour vingt-sept ans et facturera sur cette période un loyer au ministère de la Justice. Coût total de la location pour l’Etat : 103 millions d’euros. Auxquels s’ajouteront les frais de maintenance.

Pour avoir une idée des activités d’une Société Privée dans un Établissement en P.P.P. on consultera avec intérêt le document publié par la SIGES, filiale de la multinationale SODEXO.

en savoir plus :

  Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009

Prison et architecture

En plus de créer des places supplémentaires, parmi les objectifs du programme 13 200 figurent le souhait d’améliorer les conditions carcérales des détenus, l’État français ayant été régulièrement condamné pour l’indignité de ses conditions de détention, avec la volonté :

– d’ouvrir la prison sur le monde extérieur par des partenariats avec d’autres institutions (éducation, santé) et des intervenants extérieurs (dont de nombreux bénévoles) ;

– d’améliorer la vie sociale du détenu : autonomie en cellule individuelle (toutes les commodités y compris la douche), facilité d’accès à tous les services sociaux du programme : conseiller d’insertion, conseiller en droit, spécialistes de la santé, de la formation professionnelle, etc.;

– de s’appuyer sur une architecture dite « moderne » : la prison individuelle reliée à ses dépendances sociales par des couloirs propres, spacieux et clairs.

Pour répondre à ses ambitions, l’architecture est un élément essentiel. 

Pour l’architecte Christian DEMONCHY « Un projet d’architecture délimite toujours un nouvel espace o├╣ se développera un mode de vie particulier par rapport au monde extérieur… Il y a donc dans tout projet architectural une part d’utopie. Quand la future construction -notamment carcérale- doit renfermer une population importante, c’est à un véritable projet de société que nous sommes confrontés. »

CD de MAUZAC, photo de J.J. SAUBI

On peut donc légitimement se questionner sur le projet « philosophique » qui sous-tend la construction de grands ensembles carcéraux modernes… en peinant à trouver des réponses…

Il semblerait qu’à l’exception de MAUZAC, centre de détention de 252 places réalisé entre 1984 et 1986, les programmes récents aient marqué un point d’arrêt à ces alternatives, renouant avec le système pénitentiaire traditionnel. Avec pour effet de détourner le débat sur la vie carcérale au profit de celui sur la délégation de gestion au secteur privé. (source Étude, Généalogie de la prison moderne, Christian DEMONCHY, architecte).

Prisons propres mais déshumanisées

Dans les prisons modernes du programme, les cellules sont ainsi plus hygiéniques, avec une porte insonorisée et une douche.

Mais derrière ces avancées se cachent l’omniprésence de la vidéosurveillance réduisant les rapports humains entre détenus et surveillants, l’automatisation des postes de contrôle et de l’ouverture des portes, les vitres sans tain et interphones… qui font que les surveillants ne se déplacent plus

Les grilles fixées derrière les barreaux, pour empêcher le « yo-yo » (s’envoyer des objets attachés à une ficelle d’une cellule à l’autre) bouchent complètement la vue.

Autre problème, la taille des établissements augmente considérablement les temps de déplacement avec pour conséquence la réduction des mouvements des détenus qui doivent choisir entre parloirs, activités ou promenade.

Ce gigantisme crée également le fractionnement des taches et des responsabilités.

Concernant l’accès aux services désormais fournis par les prestataires privés (par exemple la commande de la « cantine », produits alimentaires) de nombreux dysfonctionnements sont notés (erreur ou perte de commande, compte débité sans livraison, etc.) et les  interlocuteurs sont encore moins accessibles (pour la gestion de l’électricité par exemple, si les plombs sautent, le surveillant ne peut les remettre mais doit appeler la société gestionnaire allongeant la résolution des problèmes).

CP de BÉZIERS, livré par le groupe EIFFAGE en juillet 2009

De nombreux détenus en viennent ainsi à regretter les anciennes prisons, insalubres mais « humaines » aux prisons ultra modernes et déshumanisées.

  en savoir plus :

Dans la froideur des prisons modernes, Le Monde, 22 avril 2010

On est arrivés dans une prison propre, sans rats, sans cafards, sans humanité, Libération, 24 février 2010
   
nouvelles prisons, ultramoderne solitude, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010


prison de MONT-DE-MARSAN, son univers paranoïaque, article de Sonya FAURE Libération, 16 février 2010

article de l’Est Eclair du 28 mai 2010 sur le C.P. de VILLENAUXE-LA-GRANDE

un détenu retrouvé mort à la prison de BOURG-EN-BRESSE, article de Frédéric BOUDOURESQUE, Le Progrès de l’Ain, 14 mai 2010

  les prisons vont-elles rester la honte de la FRANCE ?, dossier de LYON-CAPITALE, mai 2009

une femme de détenu raconte la prison de Vezin – Rennes, Ouest France, 10 avril 2010

Cellules individuelles

Concernant l’encellulement en centre de détention (pour des détenus condamnés à de longues peines, contrairement aux maisons d’arrêt pour les personnes prévenues et les courtes peines), les cellules individuelles de 10,5 mètres carrés ne devraient jamais accueillir plus d’un détenu. Enfin, en théorie.

Dans un fichier informatique de 2007, échangé entre tous les protagonistes du projet de construction du centre de ROANNE, le groupe prestataire interroge l’agence du ministère de la Justice au sujet d’un modèle de « lit simple avec possibilité de superposition » (pour installer un autre lit simple au-dessus du premier). Pragmatique, l’industriel demande : « Merci de nous confirmer si ce type de lit est retenu pour toutes les cellules simples. Ce modèle de lit serait réalisé conformément au prototype présenté à ROANNE. »  (source Le BTP se refait une santé en détention, Libération 19 janvier 2009) 

Plus récemment lors des 5ème assises sur les prisons en FRANCE à la Maison de la Chimie, en février 2010, Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre d’État, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés, présente le prochain programme de construction de 5000 place et affirme : « L’encellulement individuel sera garanti, dans des cellules de 8,5 m2, donc impossibles à doubler »…

8,5 m2, c’est très peu pour une personne… Par ailleurs, on sait très bien que cela n’empêchera jamais l’administration pénitentiaire de mettre 2 lits superposés, même dans moins de 8,5 m2

Intégralité du discours de clôture des 5e assises sur les prisons en France
par Mme ALLIOT-MARIE

Tous les membres de l’auditoire se sont regardés, effarés…. Elle ne plaisantait pas.

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Le Ministère de la Justice cherche, en réalité par tous les moyens , à poursuivre une politique aberrante d’enfermement à tout-va.. D’autres solutions existent pourtant : les peines alternatives (ce qui suppose un recrutement important de travailleurs sociaux pour en assurer le suivi), le numerus clausus et les prisons ouvertes. C’est cette politique-là que ROBIN DES LOIS compte faire avancer dans les années qui viennent.

Juil 022010
  

La prions avilit, la prison tue. Votre fils, votre père, votre mari a été condamné à une peine de 6 mois, 5 ans ou 10 ans. Il n’a pas été condamné à mort. Mais le système actuel est au bord de l’asphyxie même s’il n’y a pas une cause unique à l’ épidémie de suicides depuis 2 ou 3 ans. ROBIN DES LOIS publiera bientôt divers documents permettant de comprendre les tares du système. Il n’est pas acceptable de savoir que – la semaine prochaine – 2 détenu(e)s vont se suicider. Et deux encore la semaine d’après, etc… Alors que c’est parfaitement évitable dans 80 % des cas. Avec une autre politique et une révision radicale du système carcéral actuel.

Etat des lieux

Hausse du nombre de suicides en prison en 2009, article du Monde, 18 janvier 2010

Observatoire des suicides dans les prisons françaises, Ban Public

Suicide en prison : la France comparée à ses voisins européens, étude de l’INED, déc. 2009

Déclarations de MAM sur les pyjamas en papier pour éviter le suicide

Plan de prévention des suicides du ministère

Article de Paris Match du 19 août 2009

Les annonces de MAM, un plan communication, NouvelObs Temps réel, 21 janvier 2010

Dossier Prisons, silence! , Arrêt sur images, 2009

Rapport du Docteur Louis ALBRAND

Rapport du Docteur Louis ALBRAND, prévention du suicide en milieu carcéral, avril 2009, 310 pages

En savoir plus sur Louis ALBRAND

Jan 292015
  

Je vous annonçais une campagne d’adhésion dans mon dernier bulletin et bien c’est maintenant.

Si vous voulez participer à nos réflexions et à nos luttes ou simplement nous soutenir, adhérez maintenant !

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Association Robin des Lois
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Mai 122010
  

Ce mercredi 12 mai , un remarquable article vient de paraître dans l’hebdomadaire LES INROCKUPTIBLES (numéro 754 , du 12 au 18 mai 2010).

Signé par Bastien BONNEFOUS, il s’agit d’une véritable enquête sur l’un des combats de ROBIN DES LOIS (en cours) contre le racket de la télévision, mais aussi sur le racket des cantines, avec des comparaisons instructives. Il rappelle, notamment, les résultats d’une enquête de l’O.I.P. menée en 2009 dans plusieurs établissement franciliens sur « le panier du détenu » , c’est-à-dire les vingt produits de base les plus cantinés. Avec d’énormes différences de prix d’un Établissement à l’autre.

Le chantier est immense mais il faudra – un jour – déclencher une action d’envergure nationale pour contrer l’incurie des Gardes des Sceaux successifs en la matière , qui tolèrent depuis toujours cette sordide exploitation des plus faibles par quelques geôliers incompétents ou sans scrupules. Rappelons que l’Administration Pénitentiaire consacre à peine plus de 3 euros par jour à l’alimentation des personnes détenues. Autrement dit, sans argent pour « cantiner » , vous crevez.

Le numéro venant de sortir, vous pouvez le trouver chez votre marchand de journaux préféré. Vous pouvez également le consulter en ligne en cliquant ici. Nous invitons tous ceux que l’humanisation des prisons passionne et révolte à se procurer cet hebdo, puis à nous rejoindre pour mener ces combats.

le Bureau

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Juil 242015
  

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(Maître Arnod, avocat de Younesse Bambara à la sortie de l’audience de référé qui a eu lieu le 23 juillet)

J’ai assisté hier à l’audience du Tribunal Administratif de Versailles dans laquelle a été débattu le Référé-Liberté que M. Bambara avait déposé. Je rend compte brièvement ci-dessous de cette audience et de son résultat.

Lire la suite »

 Publié par à 15 h 50 min
Juil 222015
  
624px-Renault_Midlum,_Administration_pénitentiaire_Paris,_septembre_2013_-_2
(Renault Midlum, Administration pénitentiaire Paris, septembre 2013 – 2 by Kevin.B – Own work. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons -)

 

Comme vous le savez, nous soutenons depuis maintenant des mois les détenus de la prison de Fleury-Mérogis qui ont porté plainte en raison des sévices dont ils disent avoir été victimes au quartier disciplinaire.
Younesse Bambara a été le premier à porter plainte et son avocat, Maître Olivier Arnod, essaie depuis, sans succès, de le faire transférer dans un autre établissement. M. Bambara a décidé de saisir la Justice en « référé-liberté » pour obtenir son transfert.
Nous sommes ici aux frontières du Droit ou du moins de la Jurisprudence. Ce serait un progrès considérable si le Tribunal Administratif mettait en cause la toute-puissance de l’Administration Pénitentiaire en imposant le transfert de M. Bambara
Nous rendrons compte de l’audience qui a lieu demain et des suites de cette affaire dans les jours qui viennent mais nous publions dès ce soir la dépêche publiée par l’AFP qui résume bien le combat de M. Bambara.

 

Un détenu de Fleury qui accuse des surveillants de violences saisit la justice pour obtenir son transfèrement
Un détenu de Fleury Mérogis (Essonne) qui a porté plainte contre X pour « violences aggravées », affirmant avoir été roué de coups par des surveillants du quartier disciplinaire, a saisi la justice pour obtenir son transfèrement dans un autre établissement.
Sa requête, en « référé-liberté », sera examinée jeudi matin par le tribunal administratif de Versailles, a annoncé mercredi à l’AFP son avocat Me Olivier Arnod.
Younesse Bambara, 41 ans, purge une peine de 15 ans de prison pour braquages, dont il a fait appel. Le 22 mars, alors qu’il se trouvait au quartier disciplinaire (QD) pour avoir été trouvé en possession d’un téléphone portable, interdit en détention, il a fait l’objet d’une fouille au cours de laquelle un nouveau portable a été découvert caché sur lui.
Dans sa plainte, il indique avoir été « plaqué au sol par plusieurs surveillants alors qu’il se trouvait nu, maintenu au sol à plat ventre, roué de coups au niveau du dos et enfin s’être vu écarter les fesses ».
Son avocat, soutenu par l’association Robin des Lois, a joint à la plainte un compte-rendu de radiographie faisant état de « pincements discaux postérieurs », alors que M. Bambara, placé depuis au quartier d’isolement, se plaint de douleurs persistantes au dos et aux vertèbres cervicales.
Me Arnod a réclamé à plusieurs reprises le transfèrement de son client mais a essuyé des refus de la direction de l’Établissement et du procureur de Pontoise. D’autres recours auprès de la Garde des Sceaux, du Défenseur des droits et de la contrôleur des prisons n’ont pas abouti. L’avocat a donc décidé de saisir la justice administrative.
« M. Bambara est dans une situation intenable dans la mesure o├╣ il est contraint de côtoyer les individus contre lesquels il a porté plainte ou leurs très proches collègues », écrit dans sa requête l’avocat.
Ce dernier fait également état de « mesures de rétorsion quotidiennes » subies par son client telles que « des crachats dans sa nourriture, une multiplication des fouilles, des problèmes de réception de courrier de sa famille et d’incessantes provocations ».
Évoquant une « violation grave » du droit « au respect de la dignité », « à ne pas subir de traitements inhumains ou dégradants » subie par son client, il demande son transfèrement à la maison d’arrêt de Meaux ou de Nanterre pour faciliter les visites familiales.
Outre M. Bambara, deux autres détenus de Fleury ont porté plainte, affirmant eux aussi avoir été tabassés par des surveillants au QD de la maison d’arrêt.
Parallèlement aux enquêtes judiciaires, la direction de la maison d’arrêt a engagé une enquête administrative sur le fonctionnement du quartier disciplinaire qui est toujours en cours.
 Publié par à 19 h 10 min
Juil 162015
  

Dans l’affaire des violences illégitimes qui auraient été commises au Quartier Disciplinaire de la prison de Fleury-Mérogis, Robin des Lois poursuit avec méthode son action.

– Nous avons aidé trois détenus à porter plainte afin que des enquêtes soient menées et que Justice leur soit rendue. Nous étudions actuellement d’autres cas qui déboucheront peut-être sur d’autres dépôts de plaintes.

– Nous appelons tous les détenus (même libérés depuis) qui ont souffert de violences à Fleury-Mérogis ces trois dernières années à prendre contact avec nous afin que la vérité éclate (vous pouvez utiliser ce blog pour nous laisser un message avec vos coordonnées, nous prendrons contact avec vous de manière confidentielle)

– Nous avons fait appel au Défenseur des Droits et à la Contrôleure Générale des lieux de Privation de Liberté et nous préparons d’autres démarches.

– Nous menons une action spécifique pour obtenir le transfert de Younesse Bamabara, premier à avoir porté plainte, dans un autre établissement pénitentiaire afin de le soustraire à ceux qu’il a dénoncés.

– Younesse Bambara a témoigné sur RMC de ce qui lui est arrivé, contribuant très utilement à populariser les faits graves qui se sont produits à Fleury. Notre Délégué Général a réagi à ces déclarations

Le témoignage de Younesse Bambara sur RMC (audio)

Le témoignage de Younesse Bambara (BFMTV)

La réaction de notre Délégué Général

La pétition de Robin Des Lois

 Publié par à 8 h 31 min
Juil 102015
  

prison_er

L’Echo Républicain (Journal d’Eure-et-Loir basé à Chartres) publie samedi 11 juillet un entretien avec le Délégué Général de Robin Des Lois.

Le journal évoque également le rapport du Contrôleur des Lieux de Privation de Liberté qui concerne une visite à la prison de Châteaudun ayant eu lieu en 2010 mais qui n’a été publié qu’en 2014, de façon très confidentielle.

Notre Délégué Général évoque dans cet entretien les principaux thèmes qui préoccupent actuellement notre association. Qu’il s’agisse de la surpopulation carcérale, de la loi Taubira, de la lutte pour un prix juste de location des téléviseurs ou du droit de vote des détenus.

Le surtitre de l’article résume bien notre opinion sur l’attitude actuelle de Christiane Taubira : « la ministre reste prisonnière de l’administration pénitentiaire » et c’est avec pertinence que notre Délégué Général rappelle que « l’administration pénitentiaire ne respecte pas toujours les lois de la République ».

Je vous invite à lire cette page de l’Echo Républicain rédigée par Eric Moine.

L’article de l’Echo Républicain

Le rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté

 Publié par à 23 h 33 min
Juin 262015
  

Après les réponses dilatoires ou négatives du Procureur de la République de Pontoise, de l’Administration Pénitentiaire et de la Ministre de la Justice, nous ne baissons pas les bras et continuons notre action pour obtenir le transfert de M. Bambara.

Nous venons de saisir le Défenseur des droits, la Contrôleure Générale des lieux de privation de liberté et nous lançons une pétition sur change.org.

Prenez connaissance du communiqué que nous venons de publier !

Signez la pétition !

 Publié par à 9 h 27 min
Juin 162015
  

Nouvelles plaintes sur des violences de surveillants à Fleury
prison | violences
Paris, France | AFP | mardi 16/06/2015 – 17:32 UTC
Deux nouveaux détenus ont déposé des plaintes pour « violences aggravées », affirmant avoir été tabassés par des surveillants au quartier disciplinaire de Fleury Mérogis (Essonne), a-t-on appris mardi auprès de leur avocat.

Un premier détenu affirme avoir été frappé par plusieurs surveillants après avoir été mis à nu, prétendument pour une fouille, en novembre dernier. Un certificat médical, établi six jours plus tard à sa demande, fait état d’une lésion à une oreille et d’une plaie de deux centimètres au cuir chevelu et d’un hématome à une jambe.

Le deuxième plaignant assure avoir été frappé dans sa cellule en avril, après avoir insulté des surveillants et maculé les murs de ses excréments suite à des comportements qu’il assimilait à des brimades. Selon la plainte, il explique avoir été menotté, puis frappé à coups-de-poing, avoir eu la tête souillée d’excréments puis cognée contre la porte de la cellule. Aucun certificat médical n’a été établi dans cette deuxième affaire, mais sa compagne a témoigné avoir vu de nombreuses traces de coups lors d’un parloir le jour même.

Un surveillant gradé, connu sous le surnom de « Tyson » par les détenus, est cité dans ces deux nouveaux cas.

Une première plainte pour des faits similaires avait été déposée par un autre détenu, condamné pour braquages, en avril dernier, pour des faits survenus en mars, alors que lui aussi se trouvait au quartier disciplinaire. Selon Me Arnod, également conseil de ce détenu, il est depuis sa plainte l’objet de brimades et « mesures de rétorsion ».

L’avocat, qui avait demandé le transfert de son client dans un autre établissement lors du dépôt de la plainte, transfert qui n’a pas été jugé « opportun » par l’administration pénitentiaire, a écrit lundi à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, pour réitérer cette demande.

Au vu des ces deux nouvelles plaintes, Me Arnod estime qu’il s’agit d’incidents « pas forcément systématiques, mais réguliers » au quartier disciplinaire de Fleury, la plus grande prison d’Europe.

De source proche de l’administration pénitentiaire, on indiquait que le premier détenu à avoir porté plainte présentait un « profil assez lourd » et qu’il y avait « clairement un problème de comportement de sa part ». Quant aux nouvelles plaintes, il n’y a dans l’immédiat « aucun indice de dysfonctionnement », même si tout fait établi serait sanctionné, selon cette même source.

L’association de soutien aux détenus Robin des Lois a de son côté demandé que « des investigations approfondies soient rapidement menées afin que la lumière soit faite dans les trois cas pour lesquels une plainte a été déposée et que justice soit rendue ».

so/caz/mm
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 Publié par à 23 h 49 min
Juin 162015
  

Le 20 avril, nous annoncions que M. Younesse Bambara, détenu à Fleury-Mérogis se plaignait d’avoir été roué de coups par des surveillants alors qu’il se trouvait au Quartier Disciplinaire. Avec notre aide, il avait décidé de porter plainte et Me Olivier Arnod avait accepté de le représenter.

Si les investigations de la Gendarmerie ont commencé, nous constatons que M. Bambara n’a toujours pas été transféré de manière à ce qu’il ne soit plus en contact avec les personnes qu’il accuse dans sa plainte.

C’est inacceptable et nous demandons à la Garde des Sceaux d’ordonner ce transfert sans délai.

Depuis ce premier dépôt de plainte auquel la Presse a donné un large écho, nous avons reçu plusieurs témoignages qui nous ont convaincus que le cas Bambara n’était malheureusement pas un cas isolé.

Nous avons lu différents témoignages et nous avons rencontré les familles de plusieurs détenus qui ne se connaissaient pas. Nous avons acquis la conviction, comme dans le cas de M. Bambara, que les faits évoqués étaient crédibles et sérieux.

Aujourd’hui, avec notre aide, deux nouveaux détenus (qui souhaitent garder l’anonymat par soucis de sécurité) ont déposé plainte auprès du Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance d’Evry.

Nous souhaitons que des investigations sérieuses soient immédiatement menées mais nous ne sommes plus devant un cas isolé mais potentiellement devant un fonctionnement anormal du Quartier Disciplinaire de la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis. C’est pourquoi nous demandons que la Garde des Sceaux ordonne une inspection du service en cause.

Nous vous appelons à soutenir notre action et nous demandons aux associations et organisations politiques de nous aider pour que toute la lumière soit faite sur ces graves accusations.

Pour en savoir plus nous vous proposons de prendre connaissance du communiqué que Robin des Lois vient de publier.

Pour « faire connaissance » avec la prison de Fleury-Mérogis, nous vous proposons ce documentaire ancien mais intéressant de France 2 :

et ce reportage d’Envoyé spécial :

 Publié par à 18 h 17 min
Avr 212015
  

Comme nous l’espérions, de nombreux medias ont repris les informations révélées par notre association grâce au Parisien et à l’AFP sur les violences dont aurait été victime M. Bambara.

Revue de Presse :

Metronews TVmonde France3 Paris-Ile-de-France RTL Le Figaro L’Obs Maville.com AriegeNews sen360° Lequotidien.re 24matins 20minutes.fr lejdc.fr Europe1.fr leberry.fr lyonne.fr larep.fr alvinet.com le-pays.fr fr.imagazine.com Ad Hoc News niooz.fr

 Publié par à 15 h 25 min
Avr 202015
  

évasion 1_opt(Younesse Bambara, avant son incarcération)

L’association Robin des Lois vient de publier le communiqué suivant :

 

Robin des Lois a été informé il y a quelques jours de faits graves qui se seraient déroulés à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Un détenu, Monsieur Younesse Bambara, s’est plaint d’avoir été roué de coups alors qu’il était plaqué au sol, nu et immobilisé par plusieurs surveillants au cours d’une fouille le 22 mars. Il n’a pu rencontrer un médecin qui a délivré un certificat de coups et blessures qu’après plusieurs demandes.

Notre association a étudié cette affaire avec attention et prudence. Elle a pris contact avec la famille du détenu, a consulté plusieurs personnes connaissant M. Bambara et trouvé un avocat qui lui a rendu visite le 15 avril. Au terme de ces démarches, les déclarations de M. Bambara nous paraissent sérieuses et crédibles et justifient que des investigations soient conduites sans délai par la Justice. M. Bambara doit être transféré dans un autre établissement pour la sérénité des investigations et sa propre sécurité.

Le conseil de M. Bambara a déposé plainte contre X pour violence aggravées. Il fait état de trois circonstances aggravantes : les faits auraient été commis en réunion, les auteurs présumés étaient dépositaires de l’autorité publique et M. Bambara est une personne vulnérable en raison de son état de santé connu (il est cardiaque).

Robin des Lois respecte les personnels pénitentiaires qui effectuent un travail difficile avec des moyens souvent insuffisants mais lutte sans faiblesse contre les rares surveillants qui commettent des délits. Ils discréditent le corps auquel ils appartiennent et portent une atteinte insupportable à l’image de la prison. Comment préparer des détenus à se réinsérer si la loi qu’on leur demande de respecter est bafouée par certains agents de l’Administration Pénitentiaire ?

Nous travaillons depuis plusieurs jours sur cette affaire et je veux d’abord remercier ceux qui m’ont aidé par leur dévouement, en particulier l’avocat qui a accepté de se charger de cette affaire difficile, Olivier Arnod et notre Délégué Général François Korber.

Si nous nous adressons aujourd’hui au public, c’est que nous pensons qu’il est utile de le faire et de vous appeler à soutenir notre action et ce pour deux raisons.

D’abord, justice doit être rendue à M. Bambara. Il se plaint d’avoir été frappé et humilié; il est nécessaire qu’une enquête soit ouverte, que les témoins soient entendus et qu’un juge indépendant puisse se faire une idée sur ce qui s’est réellement passé. Dans une démocratie tous les citoyens ont droit à la Justice. Ils ont aussi le droit d’être soignés quand ils en ont besoin et en l’état de mes informations, j’estime que M. Bambara n’a pas été examiné par un médecin dans un délai raisonnable.

Ensuite, cette affaire est exemplaire. On ne peut demander aux détenus de préparer leur réinsertion afin qu’ils ne bafouent plus la loi si cette même loi ne règne pas dans nos prisons. Force est de constater que de mauvaises habitudes ont été prises ou n’ont pas été combattues. Les surveillants qui ne respectent pas les lois et règlements sont souvent en position d’imposer silence à leurs victimes et par esprit de corps, beaucoup de leurs collègues qui les désapprouvent n’osent pas témoigner de leurs agissements délictueux.

Nous respectons le travail des personnels de l’Administration Pénitentiaire et nous ne faisons pas ici leur procès. Nous pensons qu’ils seront d’autant mieux respectés que ceux qui ont des comportements déviants seront sanctionnés.

Nous appelons les médias à faire connaître cette affaire (ils peuvent prendre contact avec nous pour tout complément d’information), les élus à veiller à l’application de la loi dont ils sont plus que d’autres les garants, les associations amies à soutenir notre action et tous les citoyens à exprimer, en particulier en commentant cet article, leur souhait que justice soit faite !

Sylvain Renard.
Président de Robin des Lois.

 Publié par à 22 h 23 min
Jan 272017
  

Un intéressant sujet de Laurence NAHON dans le 19 / 20 de FR3 ce jeudi 26 janvier 2017

Pas de bruit de clef, ni de porte. Pas de cris non plus. Les sons caractéristiques de la prison ont disparu. Et pour cause : les détenus vont et viennent à leur guise. Cela s’appelle le « module respect ». Particularité de ce régime carcéral, testé à Mont-de-Marsan (Landes), chaque détenu est libre de ses mouvements, et a la clef de sa cellule. « Un grand soulagement » pour les détenus.

Travail en échange de liberté

En échange de cette liberté, des contraintes beaucoup plus importantes : lever à 7 heures, lit au carré, cellule impeccable. Les détenus sont également soumis à beaucoup plus de fouilles et doivent réaliser 25 heures d’activités par semaine. Les activités sont proposées aux détenus, mais ils ont également la possibilité d’organiser eux-mêmes des ateliers. Aujourd’hui, 227 détenus ont intégré ce module, soit plus d’un tiers de la population carcérale de la prison de Mont-de-Marsan.

Il faut toutefois souligner que ce « mode de vie » est déjà celui de la plupart des Centres de Détention, ce qui est une excellente chose.

Il est bon qu’il soit étendu à certaines Maisons d’Arrêt. Reste que la surpopulation carcérale rend impossible la généralisation de cet excellent système de responsabilisation.

 

voir la vidéo de FR23 ici :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/landes-les-detenus-ont-la-clef-de-leur-cellule_2038539.html

lire aussi un article de LA DÉP├èCHE DU MIDI sur le même sujet

 

 

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Déc 102016
  

N’OUBLIEZ PAS DE SIGNER ET DE FAIRE SIGNER NOTRE PÉTITION https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

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« Silence, on parle », est un projet des Etudiants en Journalisme de Sciences Pô . Ils évoquent aujourd’hui notre campagne sur les bureaux de vote dans les prisons. Un excellent article de Céline DELBECQUE sur l’appel lancé le 9 novembre dernier par Sergio CORONADO (député EELV), François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) http://sop2017.fr/droit-de-vote-en-prison-quand-le-silence-senchaine-aux-barreaux

 

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 Publié par à 0 h 27 min
Nov 172016
  

 

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Jeudi 17 novembre à 12 heures 15

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François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS est invité sur LCI ce jeudi 17 novembre 2016 à 12 heures 15 pour expliquer la campagne que vient de lancer l’association, en équipe avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD ( avocat au Barreau de PARIS)

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Jimmy DELLISTE, Directeur de la M.A. de NANTERRE , également sur le plateau, apportera le point de vue de l’Administration Pénitentiaire.

 

lire ici le remarquable article du Monde de ce samedi 12 novembre 2016, sous la plume de Jean-Baptiste JACQUIN

signez et faites signer notre pétition en ligne

Nov 162016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, nous avons, entre autres , à l’occasion d’un point-presse organisé à l’Assemblée Nationale avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD (avocat à PARIS), annoncé le lancement d’une pétition nationale sur Change.org . Nous savons bien qu’il n’y aura des dizaines de milliers de signataires pour cette cause peu « populaire » . Mais il est capital de la signer et de la faire signer. Avec les premiers retours, nous mesurons à quel point des personnes pourtant très engagées dans la Cité nous disent : « Je ne savais pas que 50 000 personnes détenues conservent leur droit de vote mais qu’elles ne peuvent pas voter . Merci de m’avoir informé(e). Je signe , bien sûr ! »

Quant aux personnes détenues, elles ignorent totalement, elles aussi, qu’elles conservent, pour la plupart leurs droits civiques. La Loi est bien faite puisque, la peine simple ou la peine de prison ont, en théorie, entre autres buts, de faire que les « punis » deviennent ou redeviennent de bons citoyens. Il s’agit d’une vaste imposture, due au désintérêt des Pouvoirs Publics ,- de Droite comme de Gauche – pour la réinsertion, en dépit des discours de tribune. Il manque, aussi, dans nos prisons , de nombreux outils de réinsertion (travail, soins, formations, etc.) mais c’est un autre sujet. La prison, cela n’intéresse pas grand monde… Par conséquent, ce n’est pas « un sujet électoralement rentable ». Tout cela doit « Changer !  » car la réinsertion, c’est, aussi, l’absence de récidive, dans l’intérêt de la Société, d’éventuelles nouvelles victimes et des hommes et des femmes qui ont, un jour, basculé dans la délinquance.

cliche-afp

Nov 102016
  

Av

 

 

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Avec Sergio CORONADO, député EELV, Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) et François KORBER (association ROBIN DES LOIS, une passionnante réunion de Presse s’est tenue à l’Assemblée Nationale ce mercredi matin 9 novembre 2016. Quelques associatifs , et deux jeunes avocats pénalistes, Olivier ARNOD et Chloé ARNOUX, étaient présents, outre No├½l MAMERE venu apporter son amical soutien . Plusieurs modes d’action ont été propposés.

Nous reviendrons sur le plan de bataille qui a été présenté devant la Presse, tout en publiant de nombreux documents permettant de comprendre le dossier. Vous pouvez toutefois, déjà, lire un très bon résumé de cette réunion de Presse publié par PUBLIC SÉNAT

Egalement un article de Timothée BOUTRY dans le Parisien de ce mercredi 9 novembre 2016

Signez et faites signez la pétition pour une campagne civique sur Change.org !

C’est la meilleure façon de nous aider à mobiliser des citoyens qui, eux-mêmes, pourront peser sur leurs amis ou leurs élus.

https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

 

 Publié par à 2 h 53 min
Nov 072016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, à 10 heures 30, à l’ Assemblée Nationale , Sergio CORONADO (député EELV) , François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD, avocat au Barreau de PARIS, Maître de Conférences à l’I.E.P. de PAR IS et spécialiste de Contentieux Électoral lancent un appel citoyen. Il s’agit d ‘imposer des Bureaux de vote dans « nos » prisons. Tout en demandant l’abrogation de l’ article 370 du Code Pénal qui – 40 après les faits -, prive toujours de leurs droits civiques des personnes condamnées avant la réforme du Code Pénal de 1994. Nous publierons mardi tout le dossier à la veille de la réunion de Presse organisée à l’Assemblée Nationale ( appel au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la justice, pétition en ligne et appel aux dons pour soutenir notre campagne, appel aux personnes détenues à s’inscrire, de toute urgence, avant le 31 décembre 2016, dans la Commune de leur lieu de détention, via le S.P.I.P. ou le Greffe de l’Etablissement)

RÉUNION DE PRESSE Pour les journalistes qui n’ont pas reçu notre « Invitation » mais qui s’intéressent à ces questions, nous contacter sur communication@robindeslois.org Tél François KORBER 06.65.40.28.72

Entrée par le 126 rue de l’Université ou le 33, Quai d’Orsay, sur présentation d’une carte de Presse et d’une pièce d’identité aux Services de Sécurité.

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ICI , la pétition en ligne que nous lançons ce mercredi 9 novembre 2016 sur Change.org

à signer et adresser à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre de la Justice

http://www.lejdd.fr/Politique/Un-appel-pour-des-urnes-dans-les-prisons-822430

Oct 292016
  

Bertrand DICALE tient, depuis des années, des chroniques sur l’Histoire de la chanson, et les chansons qui font l’Histoire. Ce vendredi 28 octobre 2016, FRANCE-INFO diffusait une belle Chronique sur les chansons et la prison. Bernard LAVILLIERS, en 1983, dénonçait les Q.H.S. Et l’horreur de l’isolement. Bien peu de choses ont changé sur ce point . Cela ne s’appelle plus des Q.H.S. mais des Quartiers d’Isolement … C’est à peu près pareil, l’isolement étant aussi appelé « la torture blanche » . Plus de 30 ans après, la chanson de LAVILLIERS est, hélas, toujours d’actualité. On vous recommande, aussi : « le maton me guette » (PASSI)

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1983 : Bernard Lavilliers chante QHS et le vide absolu de l’existence dans les quartiers de haute sécurité des prisons françaises. A l’époque d’ailleurs, le régime des QHS vient d’être adouci.

Mais le placement de détenus en situation d’isolement est toujours un sujet. Vous l’avez entendu sur France Info cette semaine : les autorités pénitentiaires vont disperser les unités o├╣ étaient rassemblés les détenus « radicalisés », et çà et là, on évoque de nouveau cette expérience passée des QHS, qui ont laissé leur trace dans la chanson en France.

Dans le premier épisode de cette chronique ce week-end, vous entendez des extraits de :

Bernard Lavilliers, QHS, 1983

Trust, Mitard, 1980

Gilles Servat, Lettre aux amis prisonniers, 1981

Elsa Zylberstein, D’une prison, 1893 (enregistrement de 2004)

Passi, Le maton me guette, 1997

Aquatics, Je voudrais passer mes vacances à Fleury – Mérogis, 2016

Bernard Haillant, Fleury Mérogis, 2001

Jamel Debbouze, Fleury Mérogis, 2005

La Brigade, Zonzon, 1998

Passi, Le maton me guette, 1997

fleury-merogis

M.A. de Fleury Mérogis. Quartier des hommes. (BSIP / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)

 

qui est le vrai ROBIN DES BOIS ?

  

Eroll FLYNN, Les aventures de ROBIN des BOIS

Dans CE film resté dans
l’imaginaire collectif,
ROBIN des BOIS

délivre ses amis,
attaque les méchants
pour défendre les pauvres,
il est un peu provocateur
et aventurier…

Mais qui est-il vraiment?

Si l’on en croit l’ouvrage historique de référence sur Robin des Bois, « The Rymes of Robyn Hood «  par R.B. Dobson et John Taylor, il était à l’origine un « yeoman », un paysan propriétaire. S’il n’appartenait donc pas au petit peuple, il n’avait rien d’un noble : il faudra attendre le XVIe siècle pour qu’Anthony Munday, un dramaturge gravitant dans l’entourage de Shakespeare, en fasse un homme bien né, un comte d’Huntington.

A-t-il réellement existé ? Il y a plusieurs écoles. Certains prétendent qu’il était un brigand du XIIIe siècle connu sous le nom de Robert Godberd. Dans « Robin Hood : the real story », l’historien Brian Benison accrédite cette thèse, qui a pour elle de ressembler à la légende. Selon Benison, l’histoire commencerait donc en 1265 avec un Godberd sous les ordres de Simon de Montfort, héros de la révolte des barons contre Henri III. En délicatesse avec le pouvoir royal, il aurait pris le maquis de Sherwood en 1267, avant d’être capturé en 1272.

D’autres, à la suite du folkloriste Américain Francis James Child qui collecta au XIXème siècle les ballades traditionnelles de Robin des Bois, affirment que son existence n’a jamais été que littéraire ou symbolique. Dobson et Taylor notent toutefois que le diminutif Robin était extrêmement courant dans l’Angleterre médiévale. Aussi courant que le port de la capuche (le « hood » de « Robin Hood »). Les registres administratifs du XIIIème siècle regorgent donc de « Robin Hood », sans qu’on puisse tout à fait relier ces mentions à la légende.

Volait-il aux riches, et si oui, donnait-il aux pauvres ?

Robin des Bois est très clairement une figure de voleur. C’est dans les archives judiciaires, et non dans les volumes littéraires, qu’on trouve les premières mentions de son existence, à partir de 1228. Son nom est même devenu le symbole de la sédition crapuleuse jusqu’au XVIIème siècle. Il était d’usage, dans les querelles londoniennes, de traiter ses ennemis de « Robin Hood », pour insinuer leur absence de vertu. Aimait-il les pauvres ? C’est une autre affaire. Dans les premières ballades, comme « A Gest of Robyn Hode » ou « Robin Hood and the Monk » (datant du XVème siècle), la sympathie du personnage envers les petites gens est évidente. Cependant, le médiéviste britannique J.C. Holt relève qu’aucune mention n’est faite des problèmes qui préoccupaient le peuple en ce temps-là, au premier rang desquels la pression fiscale.

Etait-il partisan de Richard Cœur de Lion ?

Dans les premières chroniques mentionnant Robin des Bois, comme le « Scotichronicon » (XIIème et XIVème siècles), le brigand des forêts est plutôt associé à Simon de Montfort. Jean sans Terre, le vilain usurpateur, n’est jamais mentionné dans les ballades. Le roi s’y nomme Edward. Il pourrait donc s’agir d’Edward Ier, qui accéda au trône en 1272… soit près d’un siècle après le règne de Richard. C’est en 1521, dans une « Historia Majoris Britanniae », que l’on accola les noms du voleur et du monarque croisé et qu’on situa, pour plus de commodité, la légende dans les années 1190.

A-t-il vraiment aimé Marianne ?

Marianne n’est présente dans aucun des premiers récits. Tout comme le frère Tuck. En réalité, ces deux personnages ont été intégrés aux aventures de Robin des Bois par le folklore français : dans les pastourelles du 1er mai, on pratiquait par chez nous le « jeu de Marion et Robin ». Le « Robin » en question n’ayant aucun rapport avec l’as du tir à l’arc. La tradition aurait donc traversé la Manche et, grâce à cette homonymie, le personnage de Marion aurait fusionné avec la légende de Robin des Bois.

Informations tirées de « Robin des Bois », oui, mais lequel? de David Caviglioli

 Publié par à 21 h 00 min

  2 commentaires à “qui est le vrai ROBIN DES BOIS ?”

  1. C’est Très Bien le site et bien trouvé « Robin des lois ».

  2. ├ça n’explique pas tout pour un devoirs sur Robin Des Bois ‘^’

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