Jan 272017
  

Un intéressant sujet de Laurence NAHON dans le 19 / 20 de FR3 ce jeudi 26 janvier 2017

Pas de bruit de clef, ni de porte. Pas de cris non plus. Les sons caractéristiques de la prison ont disparu. Et pour cause : les détenus vont et viennent à leur guise. Cela s’appelle le « module respect ». Particularité de ce régime carcéral, testé à Mont-de-Marsan (Landes), chaque détenu est libre de ses mouvements, et a la clef de sa cellule. « Un grand soulagement » pour les détenus.

Travail en échange de liberté

En échange de cette liberté, des contraintes beaucoup plus importantes : lever à 7 heures, lit au carré, cellule impeccable. Les détenus sont également soumis à beaucoup plus de fouilles et doivent réaliser 25 heures d’activités par semaine. Les activités sont proposées aux détenus, mais ils ont également la possibilité d’organiser eux-mêmes des ateliers. Aujourd’hui, 227 détenus ont intégré ce module, soit plus d’un tiers de la population carcérale de la prison de Mont-de-Marsan.

Il faut toutefois souligner que ce « mode de vie » est déjà celui de la plupart des Centres de Détention, ce qui est une excellente chose.

Il est bon qu’il soit étendu à certaines Maisons d’Arrêt. Reste que la surpopulation carcérale rend impossible la généralisation de cet excellent système de responsabilisation.

 

voir la vidéo de FR23 ici :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/landes-les-detenus-ont-la-clef-de-leur-cellule_2038539.html

lire aussi un article de LA DÉP├èCHE DU MIDI sur le même sujet

 

 

Jan 152017
  

 

 

 

« Les détenus constituent une population particulièrement vulnérable : ils sont en moins bonne santé que la population générale, et ce, dès leur entrée en détention ». C’est par ces mots que l’agence Santé Publique France introduit l’étude qu’elle a menée en milieu carcéral en collaboration avec l’administration pénitentiaire en France.

« L’état de santé dégradé des personnes détenues constitue un enjeu de santé publique à part entière », poursuit l’agence, qui souligne que la population carcérale apparaît, dans une forte proportion, « comme une population socialement défavorisée, qui cumule les facteurs de risque liés à la précarité. Elle est également exposée à des risques liés à l’enfermement et à la privation de liberté susceptibles d’être aggravés par les conditions de détention ».

Femmes : 20 fois plus de suicides

D’o├╣ des études spécifiques à l’état de santé de cette population et aux risques sanitaires auxquels elle est exposée. L’étude (1) montre ainsi que, sur 10 ans, la moitié des 2 541 décès chez les détenus étaient des suicides.

Ce taux est nettement plus élevé que dans l’ensemble de la population française (7 fois plus pour les hommes et 20 fois pour les femmes). En revanche, la mortalité par  » causes naturelles « , à l’exception du sida, était moins importante chez les personnes écrouées que dans l’ensemble de la population française.

Cette étude originale issue du croisement des certificats de décès et des informations transmises par l’administration pénitentiaire, constitue « un pas vers un système de surveillance épidémiologique des suicides en détention », précise l’agence.

Pathologies associées

En effet, les données des décès sous écrou transmises par l’administration pénitentiaire ont été appariées à celles des certificats de décès de la base nationale de mortalité du CépiDc-Inserm afin d’étudier les pathologies associées aux suicides et autres décès survenus en milieu carcéral. Une méthode inédite, alors que les déclarations de suicides semblent sous-estimées dans les certificats de décès.

Dans plus de la moitié des certificats de décès des personnes décédées par suicide sous écrou, aucune pathologie somatique ni psychiatrique n’a été mentionnée, les pathologies psychiatriques, mentionnées dans seulement 15,5 % des cas, étaient vraisemblablement sous-déclarées.

La mise en place d’une surveillance épidémiologique des suicides en détention nécessiterait un retour aux dossiers médicaux ou une interrogation des unités sanitaires en charge de la personne détenue décédée, ainsi qu’une amélioration de transmission des informations par les instituts médico-légaux vers le CépiDc-Inserm.

« L’amélioration des remontées d’information médicale, et en particulier celles relatives aux éventuelles pathologies (psychiatriques ou somatiques) associées au suicide, permettrait d’analyser les facteurs environnementaux liés à la détention et les facteurs liés à la morbidité des personnes écrouées », conclut l’agence.

(1) Suicides et autres décès en milieu carcéral en France entre 2000 et 2010. Apport des certificats de décès dans la connaissance et le suivi de la mortalité.

Leptospirose : mesures renforcées

Récemment, la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté a émis un rapport apocalyptique sur l’état de la prison de Fresnes, o├╣ la présence de rats (morts et vivants) fait craindre un risque épidémique. Les rats sont en effet vecteur de la leptospirose, une maladie potentiellement mortelle. Deux détenus ont été infectés cette année.

A la suite de ce signalement, Santé Publique France a commandé en février 2016 une étude intitulée  » Investigation de cas groupés de leptospirose parmi les détenus d’un centre pénitentiaire d’├Äle-de-France « , qu’elle publie ce mardi.
« Á l’issue de cette investigation (ÔǪ), aucun autre cas n’a été mis en évidence et des actions préventives ont pu être mises en place, au bénéfice des personnes détenues comme du personnel pénitentiaire : renforcement des mesures de lutte contre la colonisation des rats (réservoirs de la bactérie responsable de cette maladie), moyens de protection individuelle et rattrapage vaccinal pour les personnes occupant une activité à risque ».

par la rédaction de Pourquoi Docteur

Déc 102016
  

N’OUBLIEZ PAS DE SIGNER ET DE FAIRE SIGNER NOTRE PÉTITION https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

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« Silence, on parle », est un projet des Etudiants en Journalisme de Sciences Pô . Ils évoquent aujourd’hui notre campagne sur les bureaux de vote dans les prisons. Un excellent article de Céline DELBECQUE sur l’appel lancé le 9 novembre dernier par Sergio CORONADO (député EELV), François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) http://sop2017.fr/droit-de-vote-en-prison-quand-le-silence-senchaine-aux-barreaux

 

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 Publié par à 0 h 27 min
Nov 172016
  

 

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Jeudi 17 novembre à 12 heures 15

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François KORBER, délégué général de l’association ROBIN DES LOIS est invité sur LCI ce jeudi 17 novembre 2016 à 12 heures 15 pour expliquer la campagne que vient de lancer l’association, en équipe avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD ( avocat au Barreau de PARIS)

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Jimmy DELLISTE, Directeur de la M.A. de NANTERRE , également sur le plateau, apportera le point de vue de l’Administration Pénitentiaire.

 

lire ici le remarquable article du Monde de ce samedi 12 novembre 2016, sous la plume de Jean-Baptiste JACQUIN

signez et faites signer notre pétition en ligne

Nov 162016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, nous avons, entre autres , à l’occasion d’un point-presse organisé à l’Assemblée Nationale avec Sergio CORONADO (député EELV) et Jean-Christophe MENARD (avocat à PARIS), annoncé le lancement d’une pétition nationale sur Change.org . Nous savons bien qu’il n’y aura des dizaines de milliers de signataires pour cette cause peu « populaire » . Mais il est capital de la signer et de la faire signer. Avec les premiers retours, nous mesurons à quel point des personnes pourtant très engagées dans la Cité nous disent : « Je ne savais pas que 50 000 personnes détenues conservent leur droit de vote mais qu’elles ne peuvent pas voter . Merci de m’avoir informé(e). Je signe , bien sûr ! »

Quant aux personnes détenues, elles ignorent totalement, elles aussi, qu’elles conservent, pour la plupart leurs droits civiques. La Loi est bien faite puisque, la peine simple ou la peine de prison ont, en théorie, entre autres buts, de faire que les « punis » deviennent ou redeviennent de bons citoyens. Il s’agit d’une vaste imposture, due au désintérêt des Pouvoirs Publics ,- de Droite comme de Gauche – pour la réinsertion, en dépit des discours de tribune. Il manque, aussi, dans nos prisons , de nombreux outils de réinsertion (travail, soins, formations, etc.) mais c’est un autre sujet. La prison, cela n’intéresse pas grand monde… Par conséquent, ce n’est pas « un sujet électoralement rentable ». Tout cela doit « Changer !  » car la réinsertion, c’est, aussi, l’absence de récidive, dans l’intérêt de la Société, d’éventuelles nouvelles victimes et des hommes et des femmes qui ont, un jour, basculé dans la délinquance.

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Nov 102016
  

Av

 

 

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Avec Sergio CORONADO, député EELV, Jean-Christophe MENARD (avocat au Barreau de PARIS) et François KORBER (association ROBIN DES LOIS, une passionnante réunion de Presse s’est tenue à l’Assemblée Nationale ce mercredi matin 9 novembre 2016. Quelques associatifs , et deux jeunes avocats pénalistes, Olivier ARNOD et Chloé ARNOUX, étaient présents, outre No├½l MAMERE venu apporter son amical soutien . Plusieurs modes d’action ont été propposés.

Nous reviendrons sur le plan de bataille qui a été présenté devant la Presse, tout en publiant de nombreux documents permettant de comprendre le dossier. Vous pouvez toutefois, déjà, lire un très bon résumé de cette réunion de Presse publié par PUBLIC SÉNAT

Egalement un article de Timothée BOUTRY dans le Parisien de ce mercredi 9 novembre 2016

Signez et faites signez la pétition pour une campagne civique sur Change.org !

C’est la meilleure façon de nous aider à mobiliser des citoyens qui, eux-mêmes, pourront peser sur leurs amis ou leurs élus.

https://www.change.org/p/des-urnes-en-prison

 

 

 Publié par à 2 h 53 min
Nov 072016
  

Ce mercredi 9 novembre 2016, à 10 heures 30, à l’ Assemblée Nationale , Sergio CORONADO (député EELV) , François KORBER ( association ROBIN DES LOIS) et Jean-Christophe MENARD, avocat au Barreau de PARIS, Maître de Conférences à l’I.E.P. de PAR IS et spécialiste de Contentieux Électoral lancent un appel citoyen. Il s’agit d ‘imposer des Bureaux de vote dans « nos » prisons. Tout en demandant l’abrogation de l’ article 370 du Code Pénal qui – 40 après les faits -, prive toujours de leurs droits civiques des personnes condamnées avant la réforme du Code Pénal de 1994. Nous publierons mardi tout le dossier à la veille de la réunion de Presse organisée à l’Assemblée Nationale ( appel au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la justice, pétition en ligne et appel aux dons pour soutenir notre campagne, appel aux personnes détenues à s’inscrire, de toute urgence, avant le 31 décembre 2016, dans la Commune de leur lieu de détention, via le S.P.I.P. ou le Greffe de l’Etablissement)

RÉUNION DE PRESSE Pour les journalistes qui n’ont pas reçu notre « Invitation » mais qui s’intéressent à ces questions, nous contacter sur communication@robindeslois.org Tél François KORBER 06.65.40.28.72

Entrée par le 126 rue de l’Université ou le 33, Quai d’Orsay, sur présentation d’une carte de Presse et d’une pièce d’identité aux Services de Sécurité.

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ICI , la pétition en ligne que nous lançons ce mercredi 9 novembre 2016 sur Change.org

à signer et adresser à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre de la Justice

http://www.lejdd.fr/Politique/Un-appel-pour-des-urnes-dans-les-prisons-822430

Oct 292016
  

Bertrand DICALE tient, depuis des années, des chroniques sur l’Histoire de la chanson, et les chansons qui font l’Histoire. Ce vendredi 28 octobre 2016, FRANCE-INFO diffusait une belle Chronique sur les chansons et la prison. Bernard LAVILLIERS, en 1983, dénonçait les Q.H.S. Et l’horreur de l’isolement. Bien peu de choses ont changé sur ce point . Cela ne s’appelle plus des Q.H.S. mais des Quartiers d’Isolement … C’est à peu près pareil, l’isolement étant aussi appelé « la torture blanche » . Plus de 30 ans après, la chanson de LAVILLIERS est, hélas, toujours d’actualité. On vous recommande, aussi : « le maton me guette » (PASSI)

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1983 : Bernard Lavilliers chante QHS et le vide absolu de l’existence dans les quartiers de haute sécurité des prisons françaises. A l’époque d’ailleurs, le régime des QHS vient d’être adouci.

Mais le placement de détenus en situation d’isolement est toujours un sujet. Vous l’avez entendu sur France Info cette semaine : les autorités pénitentiaires vont disperser les unités o├╣ étaient rassemblés les détenus « radicalisés », et çà et là, on évoque de nouveau cette expérience passée des QHS, qui ont laissé leur trace dans la chanson en France.

Dans le premier épisode de cette chronique ce week-end, vous entendez des extraits de :

Bernard Lavilliers, QHS, 1983

Trust, Mitard, 1980

Gilles Servat, Lettre aux amis prisonniers, 1981

Elsa Zylberstein, D’une prison, 1893 (enregistrement de 2004)

Passi, Le maton me guette, 1997

Aquatics, Je voudrais passer mes vacances à Fleury – Mérogis, 2016

Bernard Haillant, Fleury Mérogis, 2001

Jamel Debbouze, Fleury Mérogis, 2005

La Brigade, Zonzon, 1998

Passi, Le maton me guette, 1997

fleury-merogis

M.A. de Fleury Mérogis. Quartier des hommes. (BSIP / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL)