Jan 312012
  

 

 

 

 

 

 

 

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ROBIN DES LOIS combat vigoureusement une politique pénale et pénitentiaire absurde, qui dure depuis 30 ans.

Voici le texte du COMMUNIQUÉ adressé à l’A.F.P. ce lundi 31 janvier 2012 :

COMMUNIQUÉ ROBIN DES LOIS

lundi 30 janvier 2012

 

Dans l’indifférence quasi générale des grands médias nationaux, l’Assemblée Nationale a adopté, le mardi 17 janvier dernier, un texte démentiel sur bien des points et, en particulier sur la construction de près de 25 000 places de prison, dont la plupart sont inutiles. ROBIN DES LOIS cosigne, bien évidemment, le texte de nombreuses associations dénonçant les aberrations de ce projet de loi.

Toutefois, nous attirons, une fois de plus, l’attention sur la croissance de l’industrie carcérale alors que le projet vient en débat au Sénat ce mardi 31 janvier 2012 à 14 heures 30.

Il semble que la plupart des députés de droite qui ont voté ce texte (en leur absence et par procuration) n’aient jamais lu le terrible document de la Cour des Comptes qui stigmatise le coût des « prisons privées ». Il s’agit de la Communication à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale effectuée en octobre 2011. Comme le souligne LE MONDE du mardi 24 janvier 2012 : « Au plan financier, rien n’indique que le privé soit plus performant (que le public). Le coût de construction, d’abord, n’a cessé d’augmenter : une place de détenu coûtait, en 2008, 145 500 euros en gestion déléguée, contre 108 300 euros en simple contrat de conception-réalisation (ÔǪ) »

Nos efforts d’information sont « payants » puisque, par ÔǪ une pure coïncidence, deux importants articles sont publiés cette semaine sur l’industrialisation de la prison :

Dans un remarquable dossier comparant les performances du public et du privé dans plusieurs domaines (santé, éducation, transports, gestion de l’eau, etc.) le numéro de CAPITAL de février 2012 contient deux pages passionnantes signées d’Eric WATTEZ et titré « LES T├éCHES CONFIÉES AU PRIVÉ FINISSENT PAR CO├øTER PLUS CHER « .

Mathilde CARTON et Anna RAVIX publient, par ailleurs, dans le numéro 843 du 25 au 31 janvier 2012 des INROCKUPTIBLES un article percutant titré BUSINESS CARCÉRAL : LE PRIVÉ FAIT SON TROU.

Le Rapport de la Commission des Lois du Sénat est, bien entendu, accablant pour ce projet de loi délirant. Toutefois, les efforts des seuls Sénateurs ne suffiront pas pour faire reculer le Gouvernement et ses alliés de l’association d’extrême-droite intitulée « Institut pour la Justice ».

Même si elle n’est pas consciente des enjeux humains de ce projet de loi pour les personnes détenues et les personnels appelés à travailler éventuellement dans ces usines carcérales, l’opinion publique doit être alertée sur ses coûts démentiels pour le contribuable au moment même o├╣ le Président de la République vient d’annoncer des mesures de rigueur drastiques avec des trémolos dans la voix.

Il faut savoir que, dans un souci de « rentabilité », les nouvelles prisons verront leur capacité portée de 500 places à 620 places, ce qui est de la pure folie tant pour les personnels appelés à y travailler que pour les personnes détenues. Par ailleurs, le projet de loi engage l’État à hauteur de 3,5 milliards d’euros ce qui représente la moitié du budget annuel de la Justice. Enfin, il faut savoir que la construction d’une place par le privé revient à 145 000 euros, soit un tiers de plus que les chantiers publics (108 000 euros).

Il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors même que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants (psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, formateurs, etc.) pour fonctionner correctement. Une autre politique est possible : développement des prisons sans barreaux dans des locaux existants, développement des peines alternatives (T.I.G, P.S.E., etc.) et rénovation des vieilles prisons de Centre Ville.

Par le présent communiqué et par la voix de son délégué général, François KORBER, l’association ROBIN DES LOIS veut tenter de provoquer un sursaut et une « mobilisation générale » contre cette ultime folie d’un gouvernement à l’agonie.

En consultant les dossiers et les documents publiés ce lundi 30 janvier 2012 sur le site de ROBIN DES LOIS www.robindeslois.org , tous les destinataires de ce message, par tous les relais possibles, doivent adresser des courriels de protestation à leurs élus dont ils trouveront les adresses électroniques sur le site de l’Assemblée Nationale ou sur celui du Sénat.

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Voici le texte de la dépêche de l’A.F.P. diffusée ce lundi 30 janvier 2012 :

 

 
 
 
 
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Justice-gouvernement-Sénat-éducation-prisons
Nouvelles places de prison: Robin des Lois dénonce la « folie » du gouvernement
PARIS, 30 jan 2012 (AFP) – L’association d’aide aux détenus Robin des Lois a qualifié lundi de « folie » le projet de loi sur l’exécution des peines examiné à partir de mardi au Sénat, s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes qui s’interroge sur la « pertinence » de l’appel au privé pour la construction de prisons.
Le projet de loi prévoit notamment la construction de plus de 20.000 places de prison d’ici fin 2017, principalement par le biais de partenariats public-privé.
Pour l’association de l’ancien détenu François Korber, « il est totalement insensé de planifier de nouvelles places de prison alors que celles qui existent ne disposent pas des moyens suffisants pour fonctionner correctement ».
« Une autre politique est possible », affirme-t-il, citant le « développement des prisons sans barreaux » et des « peines alternatives », ainsi que la « rénovation des vieilles prisons de centre-ville ».
Pour mobiliser contre ce qu’il qualifie d' »ultime folie d’un gouvernement à l’agonie », l’association a mis en ligne sur son site un rapport d’octobre 2011 de la cour des comptes sur « Les partenariats public-privé pénitentiaires ».
« Bien qu’elle ait plus de 20 ans, la pertinence de la stratégie d’appel au privé reste incertaine », écrit la cour des comptes.
La « gestion déléguée », qui confie au privé la maintenance des prisons et certains services aux détenus (restauration, accueil des familles etc.) a été mise en oeuvre au début des années 90. Au 1er janvier 2011, 45 établissements pénitentiaires sur un total de 189 fonctionnaient selon ce système.
En outre, depuis le début des années 2000, il peut être fait appel au privé pour la conception, le financement et la construction des prisons, dans le cadre des partenariats public-privé (PPP).
Dans son rapport, la cour des comptes souligne que la gestion privée « offre un niveau de prestation d’une qualité incontestable ».
Mais « rien n’établit que le privé soit moins cher, et cela notamment en raison de l’apparente incapacité de l’administration pénitentiaire à mesurer précisément et à comparer ses coûts », écrit-elle, soulignant que « l’affirmation d’un surcoût de la gestion publique ne résiste pas à l’examen ».
La cour des comptes attire en outre l’attention sur « la forte montée prévisionnelle des loyers PPP dans les décennies à venir ». Ces loyers payés par l’Administration pénitentiaire devraient être multipliés par six d’ici 2017, passant de 95,4 millions d’euros en 2010 à 567,3 millions, selon le rapport.
paj/jag/ct

 

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LES DÉBATS COMMENCENT CE MARDI 31 JANVIER à 14 heures 30. Mobilisez-vous aujourd’hui et dans les jours qui viennent, car il y aura certainement une saisine du Conseil Constitutionnel si le Gouvernement parvenait , malgré tout, à faire voter ce texte délirant :

Nous appelons tous les Français(e)s qui se sentent concernés par cette folie humaine et financière à adresser un mail à leur député, de droite ou de gauche, ainsi rédigé : Monsieur (Madame) le Député / Monsieur (Madame) le Sénateur(trice) :  » J’ai pris connaissance du projet de loi voté le mardi 17 janvierdernier, qui engage l’Etat et le contribuable pour des milliards d’euros, au profit de grands groupes privés qui vont construire des prisons en P.P.P. à une échelle inhumaine par simple souci de rentabilité. Ce programme m’apparaît d’autant plus stupide que les Etablissements actuellement existants n’ont pas les moyens de fonctionner ( personnels de surveillance, psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux pour assurer le suivi et préparer la réinsertion, etc.). Connaissance prise du rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le coût exorbitant de ces P.P.P. je vous invite respecteusement mais fermement à voter contre cette partie du projet et à tout mettre en oeuvre pour que le Gouvernement y renonce. L’association ROBIN DES LOIS diffusera les noms de celles et ceux qui auront voté pour ce programme insensé et appellera à voter contre le candidat à l’Election Présidentielle qu’ils soutiennent, puis contre les député(e)s qui auront voté pour cette partie absurde de la loi . Vous souhaitant bonne réception…. »

Vous trouverez sans difficulté l’e-mail de votre député(e) ou de votre sénateur(trice) :

1°) sur le site de l’Assemblée Nationale ( cliquer ici )

2°) sur le site du Sénat ( cliquer ici )

 

 

 

 

 

 Publié par à 14 h 02 min

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