Juil 252010
  

ROBIN des LOIS vous invite à découvrir le « top 10 » du film carcéral réalisé par l’équipe du site FLUCTUAT.

La prison est le décor ou le sujet de nombreux films, mais son « traitement cinématographique » est très différent selon les auteurs.

Ainsi les deux récents films sortis sur le sujet – « LES MAINS LIBRES » et ‘‘DOG POUND » abordent-ils l’univers carcéral sous des angles qui leur sont bien spécifiques (lire notre article sur DOG POUND déjà publié. Ou l’article sur « LES MAINS LIBRES »).

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Juil 122009
  

après 2 suicides récents, le C.P. de BÉZIERS apparaît comme un Établissement très « difficile »

 Publié par à 9 h 31 min

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mar 142010
  

 

analyse, par François KORBER :

Le CONSEIL D’ÉTAT examinait le mercredi 10 mars la requête que j’avais déposée pour demander l’annulation d’un décret pris par Rachida DATI dans le but de contourner la loi du 15 juin 2000 qui reconnaissait le droit pour tous les prévenus à bénéficier d’une cellule individuelle.

Je reviens sur les enjeux de cette affaire, l’avis du Rapporteur Public et les suites que je compte lui donner.

 

L’article 68 de la loi du 15 juin 2000 (présomption d’innocence) reconnaissait le droit, pour tous les prévenus , de bénéficier d’une cellule pour eux seuls, s’ils le désiraient : autrement dit, le droit de ne pas croupir à 2, 3 ou 4 dans une fosse de 9 mètres carrés. Loi discriminatoire, cependant, car elle « oubliait » les condamnés qui, eux, dans la même maison d’arrêt, pouvaient s’entasser à 2, 3 ou 4 en attendant leur « transfert » vers un C.D. ou une M.C. pendant 2, 3 ou 4 ans… Cette loi devait entrer en vigueur le 16 juin 2003.

Compte tenu de la surpopulation carcérale – liée, notamment, à un manque de moyens pour favoriser les aménagements de peine, les libérations conditionnelles et leur suivi – un article rajouté à … une loi sur la violence routière (!) , le 12 juin 2003, prolongeait le délai d’entrée en vigueur de 5 ans, jusqu’au 13 juin 2008.

Dans le dessein évident de contourner la loi, Rachida DATI prenait, le … 10 juin 2008 – à la veille de l’entrée en vigueur de la loi – un décret totalement farfelu (art. D. 53 – 1 du C.P.P.) permettant à un prévenu d’obtenir éventuellement une cellule individuelle à l’autre bout de la FRANCE… Pratique , pour voir sa famille ou pour l’exercice des droits de la défense ! On trouvera le texte intégral de ce décret à la page 7 de la REQU├èTE que j’ai, alors, déposée devant le CONSEIL D’ ÉTAT pour demander l’annulation de ce décret. L’ O.I.P. déposait, au même moment, une REQU├èTE analogue.

Parallèlement – le sujet étant le même (droit des personnes détenues) – j’ai demandé au CONSEIL D’ÉTAT, dans la même REQU├èTE pp. 16 – 24 , d’annuler le vieux décret du 23 mai 1975 (art. D.145 et D. 146 du C.P.P.) qui crée une intolérable discrimination au regard de la durée possible des permissions de sortir selon qu’un condamné se trouve en Maison d’Arrêt ou en Centre de Détention. Bien que le décret soit ancien, un grand principe de Droit Administratif – le principe de mutabilité du Service Public (voir texte ici) – impose au Juge Administratif d’examiner un recours de ce type, pour peu qu’il soit sérieusement fondé. Il l’était, puisque j’avais préalablement demandé l’abrogation du décret litigieux. Je vous invite à lire ce RECOURS in extenso.

Notons, enfin, que la loi du 24 novembre 2009 (loi pénitentiaire) prévoyait une ultime (?) dérogation à l’encellulement individuel pour 5 ans, jusqu’au 25 novembre 2014, plusieurs Sénateurs ayant courageusement lutté pour « sauver » ce droit que Michèle ALLIOT-MARIE – succédant à Rachida DATI sans les paillettes mais avec la même férocité – entendait supprimer.

le Conseil d’État condamné par STRASBOURG ?

Dans des conditions iniques, ce dossier a été examiné au Conseil d’État – à la sauvette – ce mercredi 10 mars 2010. Je n’avais pas été avisé de la date d’audience qui a, semble-t-il, été fixée in extremis. J’ai appris cette audience le dimanche 7 mars en fin de journée par hasard … via une alerte GOOGLE. Je vais exiger la réouverture des débats. Faute de quoi, les « braves gens » qui ont organisé ce tour de passe-passe auront des explications à fournir – sous peu – à la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il serait assez farce de voir le CONSEIL D’ ÉTAT condamné par STRASBOURG pour « atteinte aux droits de la défense ». Mais il est vrai que l’État de Droit ne cesse de reculer depuis 10 ans dans l’indifférence la plus totale des « Institutions » et de la plupart des « Institutionnels ». Mon avocate, désignée au titre de l’Aide Juridictionnelle, était absente, sans même m’avoir averti ni de la date d’audience ni de sa désertion. J’attends ses explications écrites avant de saisir le Conseil de l’Ordre pour « faute lourde ».

Mais le plus grave est venu du Rapporteur Public, Mattias GUYOMAR. Ce surprenant magistrat dispose d’un « Fan Club de Mattias GUYOMAR » (!) … sur FACE BOOK et vient de bénéficier d’une fulgurante promotion près le Tribunal des Conflits par décret du Président de la République en date du 4 novembre 2009. Il a écarté mon RECOURS sur les permissions de sortir au nom d’une jurisprudence (Dame Fargeaud d’Epied) que je connais parfaitement mais qui n’est pas applicable en l’espèce puisque le Juge Judiciaire (la Cour de Cassation) s’est déjà « prononcé » sur cette question, sans prendre position, dans un médiocre arrêt du 12 mars 2008. Le Rapporteur Public a, d’autre part, totalement « oublié » le principe de mutabilité du Service Public…

Il a, surtout, développé l’idée que le décret du 10 juin 2008 relatif à l’encellulement individuel était un excellent décret qui ne « dénaturait » pas la loi, invitant le CONSEIL D’ÉTAT à rejeter le RECOURS contre ce décret. Si – par malheur – il devait être suivi, l’arrêt du CONSEIL D’ ÉTAT signifierait la « mort » du droit à l’encellulement individuel.

Cette décision serait tragique pour des dizaines de milliers de futurs prévenus et condamnés entassés dans les geôles de la République, et dont se désintéresse M. GUYOMAR. Nous savons tous que, le 25 novembre 2014, il n’y aura pas suffisamment de places disponibles pour permettre le respect de ce droit fondamental pour tout être humain : être seul dans ses 9 mètres carrés, sans devoir subir (et vice-versa) les rots, les pets, la musique ou les ronflements de 2 ou 3 codétenus, alors qu’il veut faire des études, « rêver », dormir ou écrire tranquillement à son épouse et à ses enfants. La Prison tue. La Prison avilit et salit. La Prison est l’ École du crime et du délit. La Prison n’est pas un lieu de « réinsertion » mais de déchéance.

Nous savons tous que les peines alternatives à la prison ne seront pas mises en œuvre avant … des années, faute, notamment, de travailleurs sociaux (S.P.I.P.) pour en assurer la préparation et le suivi . Le très remarquable rapport du contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté – Jean -Marie DELARUE – vient, précisément, de le souligner ce même tragique mercredi 10 mars. Alors, les suicides et la déchéance vont continuer « tranquillement » si j’ose dire… Et, le 25 novembre 2014, l’Administration pénitentiaire et la Chancellerie – avec leur habituel cynisme – pourront dire, en toute sérénité : « Certes, vous avez le droit de demander à être seul en cellule. Nous n’avons pas de place ici. Mais il y a peut-être une place à l’autre bout de la FRANCE… Cela vous irait ? ».

Sur le plan juridique, je n’ai pas dit mon dernier mot (A SUIVRE…). Et, plus que jamais, l’association « ROBIN DES LOIS » et l’équipe qui m’entoure va se battre, en priorité, pour le seul combat urgent qui soit concret et rapidement réalisable : le numerus clausus. Des personnalités très diverses prônent cette mesure de bon sens . Nous allons tenter de les fédérer pour un combat très consensuel, au-delà de tous les clivages politiques ou associatif

François KORBER
délégué général de « ROBIN DES LOIS »

prison

 

Cette affaire dans la Presse :

L’Humanité du 11 mars 2010

Le Figaro du 10 mars 2010

Le Nouvel Observateur du 11 mars 2010


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Juil 122010
  

En mai 1943, Henri GIRARD fait la Une des journaux : accusé d’un triple meurtre au Château d’ ESCOIRE devant la Cour d’Assises de la DORDOGNE. Il est acquitté. Qui peut alors imaginer que – sept ans plus tard – Henri GIRARD fera encore la une sous le pseudonyme de Georges ARNAUD, mais cette fois-ci pour un roman appelé à un énorme succès, « LE SALAIRE DE LA PEUR ».

C’est l’histoire étonnante qu’a publiée Dominique RICHARD, grand reporter à SUD-OUEST, ce dimanche juillet 2010, et que nous reproduisons intégralement. On trouvera, en fin d’article un lien intéressant vers un autre article : Roger MARTIN, biographe de George ARNAUD, est persuadé de son innocence.

 
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Le couperet de la guillotine est passé si près

En 1943, le futur écrivain Georges ARNAUD, accusé d’avoir tué son père, sa tante et une domestique à coups de serpe à ESCOIRE (24), était acquitté à l’issue d’un procès qui avait tenu la FRANCE en haleine.

Photo DR (AFP)

Printemps 1943. Le vent mauvais dénoncé par le maréchal Pétain souffle déjà depuis plusieurs mois sur le Périgord occupé o├╣ miliciens et maquisards s’apprêtent à en découdre. Le 27 mai, au matin, les hommes en uniforme qui ceinturent le palais de justice de PERIGUEUX ne sont pourtant pas là pour prévenir un coup de main de la Résistance. Ils contiennent à grand-peine la foule des badauds par l’odeur du crime attirés. ├égé de 26 ans, l’homme de grande taille, à l’épaisse chevelure rousse, qui entre dans le tribunal par une porte dérobée, est promis au pire. Á quelques centaines de mètres de là, le gardien-chef de la maison d’arrêt a déjà fait préparer la cellule des condamnés à mort. Qui peut alors imaginer que sept ans plus tard Henri GIRARD fera encore la une sous le pseudonyme de Georges ARNAUD, mais cette fois-ci pour un roman appelé à un énorme succès,  » Le Salaire de la peur  » ?

Décédé en 1987, Henri GIRARD a emporté dans la tombe les secrets du triple crime du château d’ESCOIRE, un vaste logis du XVIIIe siècle agrémenté d’une rotonde et joliment perché sur un mamelon rocheux à une quinzaine de kilomètres de PERIGUEUX.

Le 25 octobre 1941 au matin, son père Georges, un haut fonctionnaire du gouvernement de Vichy, sa tante Amélie et Louise SOUDEIX, la bonne de la famille, avaient été découverts baignant dans leur sang. Tous les trois avaient été sauvagement frappés pendant la nuit à l’aide d’une serpe appartenant à Romain TAULU, le gardien de la propriété. Dans les heures précédant le crime, Henri GIRARD l’avait utilisée pour élaguer des arbustes.

Le frère et la sœur avaient été surpris dans leur lit, au rez-de-chaussée du bâtiment, la domestique tuée au moment o├╣ elle tentait de leur porter secours. Ce soir-là, Henri GIRARD n’avait pas regagné sa chambre habituelle. Il s’était réfugié à l’autre l’extrémité du château et s’était assoupi après avoir lu quelques pages du " Sens de la mort " de Paul BOURGET, l’un des auteurs en vogue de l’époque.

Le confident périgourdin

Á la fin de sa vie, Georges ARNAUD a réalisé de nombreux reportages pour la télévision française. Chaque fois qu’il venait dans le Sud-Ouest, il faisait fréquemment un détour par Périgueux, o├╣ il passait un moment avec Me Abel LACOMBE, son "avocat de proximité" pour reprendre l’expression du gendre de ce dernier, Me Michel LABROUE. Entre 1941 et 1943, Me Abel LACOMBE rendait visite chaque semaine à Georges ARNAUD en prison. Ce fut son plus fidèle soutien. Plusieurs dimanches, en compagnie de son épouse et sa fille Monique, l’avocat a arpenté les environs d’ESCOIRE dans l’espoir de découvrir les vêtements ensanglantés que l’assassin avait forcément dû abandonner. En vain. Une grande complicité liait l’écrivain à celui qui l’avait défendu aux côtés de Me GARCON. Me Abel LACOMBE, décédé en 1994, a été sans doute le seul à recevoir les confidences de Georges ARNAUD. Mais il les a emportées dans la tombe. "Il savait peut-être ce qui s’était vraiment passé", reconnaît Me Michel LABROUE. Jeune avocat, il a eu l’occasion de croiser Georges ARNAUD dans le cabinet de son beau-père de la rue Combe-des-Dames. " La première fois que je l’ai vu, il m’a immédiatement dit quelque chose du genre : "Voila la bête curieuse mais je ne suis pas coupable". "

Aucune trace d’effraction

Là o├╣ il dormait, Henri GIRARD ne pouvait pas entendre les hurlements des siens. Bien qu’il soit le premier à donner l’alerte, au réveil, il ne faut que quelques heures au voisinage pour lui prédire la guillotine. Les gendarmes viennent à peine d’investir les lieux qu’il s’isole dans la cuisine et s’attable devant une bouteille de vin. Un peu plus tard, il se met au piano et joue " Tristesse " de CHOPIN. Quelques jours plus tôt, en arrivant à PERIGUEUX, il avait passé la nuit au Grand Cinq, la maison close de la vieille ville. L’homme a toujours vécu en marge de la morale et de la religion et au grand large des convenances.

Étudiant attardé, ce fils de bonne famille n’a manqué de rien pendant sa jeunesse, sauf sans doute d’affection. Il a souffert de la disparition prématurée de sa mère et du retrait de son père, incapable de supporter ce deuil. L’argent brûle les doigts de ce noceur. Il a déjà vendu la bague de fiançailles de son épouse. Au début de la guerre, la police l’a même soupçonné d’avoir perçu une rançon en simulant l’enlèvement de sa tante. Après la mort épouvantable des siens, cet épicurien aux poches crevées hérite du château ainsi que de plusieurs propriétés dans la région parisienne et d’un portefeuille de titres. De quoi le renflouer.

Désireux d’intégrer le Conseil d’État, Henri GIRARD, licencié en droit, vit mal le fait de devoir prêter serment au maréchal PETAIN. Il assure s’être déplacé en Dordogne pour recueillir l’avis de son père. Le soir du drame, il maintient avoir conversé avec lui jusqu’à 22 heures avant d’aider sa tante à préparer son lit. Les policiers, qui l’interrogent sans relâche pendant trois jours, n’en croient pas un traître mot. Ce n’est pas tant son gant retrouvé sur une flaque de sang coagulé que le témoignage de René TAULU qui les intrigue. Ce soir-là, le fils des gardiens rendait visite à un voisin. Vers 21 h 30, il n’avait pas distingué un seul rai de lumière en passant devant le château.

Les premières constatations incitent à penser que la tuerie a été l’œuvre d’un familier. Il n’y a aucune trace d’effraction, rien n’a été volé et, hormis un vasistas de WC désaffecté, la seule issue ouverte est la porte-fenêtre de la cuisine par o├╣ Henri GIRARD assure être passé le matin avant de crier à la vue du massacre. Après être descendu de sa chambre, il aurait dû emprunter le couloir desservant l’espace habité par son père et sa tante. La porte permettant d’y accéder avait été verrouillée de l’intérieur. Détail gênant, la pièce o├╣ il a dormi abrite l’interrupteur qui permet de couper l’électricité dans l’édifice. Or, il semble que les victimes ont été massacrées dans l’obscurité, une panne de courant les ayant probablement contraintes à se coucher plus tôt que prévu. Amélie GIRARD gisait vêtue de son corsage à proximité du placard o├╣ était pliée sa chemise de nuit.

Peine de mort requise

Immédiatement après avoir enterré son père, Henri GIRARD est jeté en prison par le juge d’instruction Joseph FARISY. Il n’y a pourtant ni preuves ni aveux. Dix-neuf mois plus tard, lorsque le conseiller HURLEAUX ouvre la session de la cour d’assises devant une nuée de correspondants de presse, l’accusation n’a pas beaucoup progressé. 80 témoins ont été cités. Parmi eux, 15 des 100 habitants d’ESCOIRE venus dire à la barre tout le mal qu’ils pensent de ce Parisien aux mœurs bizarres. Les plans du château ont été accrochés au mur de la salle à la demande du président. Soucieux d’éclairer les jurés, il a même fait affréter un car pour que la cour et les avocats puissent déambuler dans le château sanglant. Judicieuse idée. Sur place, un juré remarque la présence d’un second interrupteur dont l’existence avait échappé à la sagacité des policiers.

Me Maurice GARCON, le conseil d’Henri GIRARD, a tôt fait de remarquer que la chambre de son client ne comporte aucun lit. Comment lui reprocher de ne pas y avoir dormi la nuit du crime ? Membre de l’Académie française, le ténor parisien est sans doute le plus brillant plaideur de l’époque. Georges GIRARD était son ami. Il a longuement hésité avant d’accepter de défendre son fils accablé par les manchettes de la presse populaire. Le juriste a beau s’être plongé dans le dossier au dernier moment, il n’a pas tardé à débusquer les failles de l’accusation.

Annoncée comme capitale, la déposition de René TAULU, le fils des gardiens, ne résiste pas longtemps au feu roulant de ses questions. Pourquoi les quatre chiens des métayers n’ont-ils pas aboyé lors de son passage nocturne ? Pourquoi affirme-t-il qu’Amélie GIRARD avait l’habitude de se coucher vers 21 h 30, alors qu’il venait juste de revenir à ESCOIRE après huit mois passés dans les chantiers de jeunesse ? Le jeune homme ne tarde pas à faire pâle figure. L’avocat général SALINGARDES a beau requérir la peine de mort, il est bien en peine de fournir la preuve irréfutable de la culpabilité. " Henri GIRARD s’apparente aux criminels d’expérience qui résument leur règle de conduite en cette maxime : "n’avouez jamais" ", martèle le magistrat contraint à dire des généralités.

Absence de preuves

L’époque était troublée, l’instruction avait été réduite à la portion congrue par manque de moyens. Les rares expertises n’étaient pas probantes. L’analyse des estomacs des cadavres n’a pas permis de préciser le degré d’avancement de la digestion. Henri GIRARD peine certes à expliquer l’origine des ecchymoses observées sur la paume d’une main. Mais rien ne prouve qu’elles soient liées à l’utilisation de la serpe. L’outil a été aiguisé avec une meule. Et il fallait être deux pour actionner celle des TAULU.

Me GARCON a beau jeu de dénoncer une enquête à charge focalisée sur la personnalité de son client. Pourquoi n’a-t-on pas vérifié que les taches découvertes sur un pantalon appartenant au gardien correspondaient bien à du sang de lapin, comme ce dernier le soutenait ? Pourquoi n’a-t-on pas enquêté sur ces inconnus dont les allées et venues avaient été observées autour du château peu avant le drame ? Le 2 juin 1943 au matin, lorsque l’avocat se rassoit sur son banc, il a conquis les cœurs et les esprits. Le délibéré sera l’un des plus rapides des annales des assises. En 10 minutes, les jurés acquitteront Henri GIRARD sous les vivats du public. Quelques heures plus tard, ce dernier déposera plainte pour assassinat. En vain. La seule initiative que prendra le juge d’instruction consistera à faire évaluer son héritage !

_______________________________________________________

Roger MARTIN, biographe de George ARNAUD, est persuadé de son innocence.

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Juil 122010
  

ROBIN DES LOIS a pour souci premier d’informer l’opinion publique sur l’état de « ses » prisons, de défendre les personnes détenues et / ou leurs familles et de transformer le paysage pénal et carcéral dans les dix années à venir.

Dans cet esprit, il nous paraît intéressant de rappeler les terribles souffrances qu’endurent les personnes détenues, dans le béton et la ferraille, dès que la température est en hausse.

Nous vous, invitons à « réaliser » cette situation en lisant une dépêche de l’A.F.P. en date de ce dimanche 11 juillet 2010 : « ├ètre en prison en été : surpopulation, promiscuité, hygiène, canicule... »

Cette lecture vous donnera des arguments pour clouer le bec aux quelques beaufs qui osent encore parler « prisons trois étoiles »… En oubliant totalement – d’ailleurs – que la prison, cela peut arriver à n’importe qui… A eux aussi, par exemple !

 Publié par à 8 h 58 min

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Un article sur Jean-Marc ROUILLAN

8 mars, 2010 (18:55) | revue de presse française | By: admin

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Juil 052010
  

Nous reproduisons in extenso un remarquable et bouleversant article de Laure HEINICH-LUIJER qui vient d’être publié par RUE 89 (ancienne première secrétaire de la conférence, elle est avocate au barreau de Paris et cofondatrice du cabinet BHMZ Avocats). Jean-Luc DEPRE s’est suicidé au C.P. de LIANCOURT le 8 mars 2010.

Un détenu se suicide trois jours après un refus d’hospitalisation

par Laure HEINICH – LUIJER, avocate, le 4 juillet 2010

L’effet de vases communicants est flagrant : les hôpitaux psychiatriques se vident de leurs lits et les prisons se remplissent de personnes atteintes de troubles mentaux. Les psychiatres défroquent-ils leur blouse blanche ?

Ils semblent en tous cas s’accorder avec les politiques sur le fait que les pathologies mentales ne doivent pas permettre l’immunité judiciaire. A peine 1% des expertises psychiatriques concluent à l’abolition du discernement des mis en cause et donc à leur irresponsabilité pénale.

Les experts deviennent ainsi la caution « scientifique » des décisions d’emprisonnement comme les avocats sont l’alibi de la procédure pénale.

La société, informée par quelques faits divers sur-médiatisés et utilisés à des fins sécuritaires, porte le fantasme du tout carcéral contre le rien psychiatrique que représenterait l’hospitalisation d’office. Cela arrange nécessairement quelques praticiens qui ont, et on les comprend, peur des agressions et des évasions à l’hôpital.

Le Centre pénitentiaire de LIANCOURT serait-il le reflet de ce tout carcéral, de ses dérives et de ses drames ? La prison est en tout cas à l’image de la statuette des trois singes que l’on voit dans le bureau de la DRH de l’hôpital de CLERMONT-DE-L’OISE, dont dépend le Centre pénitentiaire, avec les mains sur les yeux, la bouche et les oreilles. Pour les psychologues qui y travaillent, cette statuette symboliserait-elle le seul moyen de conserver leur emploi ?

 

neutraliser le détenu, plutôt que soigner le patient

Un quart du centre pénitentiaire est sur liste d’attente pour voir un psychiatre ou un psychologue. Il faut compter quatre à six mois pour les premiers entretiens d’évaluation sans que ceux-ci ne soient encore une prise en charge.

A LIANCOURT, comme dans tous les établissements pénitentiaires, il s’agit de neutraliser des détenus plutôt que de soigner des patients.

Les traitements sont régulièrement renouvelés sans voir les individus. Les médicaments se cumulent dans des sachets sans que les infirmiers soient bien certains de leur compatibilité car il n’y a pas de préparateur en pharmacie à LIANCOURT.

Dans les prisons françaises, en manque d’effectif médical, on ne peut pas être patient et détenu, il faut choisir.

Le numéro 5669 est mort. Il avait un numéro d’écrou au lieu d’un lit d’hôpital. Il est mort et il avait prévenu. Autant qu’un suicidaire puisse le faire.

En tournant les pages de son dossier, il n’y a pas une feuille sans les initiales TS, pour « tentative de suicide ».

  • Avant d’être incarcéré : TS.
  • Grille de vulnérabilité : TS.
  • Notice individuelle : TS.
  • Fiche d’observation : TS.
  • Fiche audience arrivant : TS.

Et quand il n’est pas écrit TS, on lit « risque auto-agressif », le mot est plus recherché.

5669 avait fait quatre tentatives de suicide préalables desquelles il avait été sauvé in extremis en service de réanimation.

Le risque suicidaire était si évident que l’administration pénitentiaire l’avait placé sous surveillance spéciale. Il faisait également l’objet d’un traitement psychiatrique et psychologique.

un refus d’hospitalisation sans entretien préalable

A partir du 1er mars 2010, tout convergeait pour indiquer qu’une nouvelle tentative était imminente : il stockait son traitement médical, sa femme introduisait une procédure de divorce, une confrontation avec la partie civile était prévue, le juge d’instruction refusait finalement d’accorder un permis de visite à son fils après lui avoir annoncé le contraire.

Il avait, par ailleurs, perdu trente kilos en six mois de détention et avait été hospitalisé d’office trois jours en novembre 2009. Devant ce tableau accablant, le psychologue qui le suivait en détention a demandé à la psychiatre de le faire bénéficier d’une hospitalisation d’office.

Le conseiller d’insertion et de probation signalait lui aussi le risque accru de suicide. La psychiatre a refusé l’hospitalisation le 5 mars 2010 sans même prendre le soin de rencontrer le patient -le détenu ? le numéro d’écrou ?

Effectivement, bien qu’en détention provisoire et donc présumé innocent, le numéro 5669, incarcéré pour inceste, n’avait pas grand chose pour plaire. Il s’est suicidé le 8 mars 2010.

la Commission nationale de déontologie saisie

A LIANCOURT, a-t-on oublié le droit à la vie tel qu’il résulte de l’article 2 de la Convention européenne ?

C’est sur ce fondement que le Conseil d’état considère qu’un détenu est une personne particulièrement vulnérable, entièrement dépendante de l’administration, laquelle doit par conséquent prendre les mesures nécessaires à protéger sa vie :

« En vertu d’un principe rappelé notamment par la première phrase de l’article 2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, au terme de laquelle le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi, eu égard à la vulnérabilité des détenus et à leur situation d’entière dépendance vis-à-vis de l’administration, il appartient tout particulièrement à celle-ci, et notamment au garde des Sceaux, ministre de la Justice et aux directeurs des établissements pénitentiaires, en leur qualité de chefs de service, de prendre les mesures propres à protéger leur vie. » (Conseil d’État, arrêt du 17 décembre 2008 rendu à l’initiative de la section française de l’Observatoire international des prisons)

Si la Société d’aujourd’hui considère qu’elle n’a pas à tout mettre en œuvre pour garder les auteurs d’infraction en vie pour ce qu’ils sont, peut-être devrait-elle au moins le faire au nom des victimes et de leur droit à un procès et ce, bien que l’on sache que celui-ci demeure toujours sans rapport avec leur douleur et sans effet sur elle.

Le psychologue a averti la hiérarchie du refus opposé par la psychiatre à l’hospitalisation d’office. Il a également fait saisir la Commission nationale de déontologie de la sécurité pour que des explications soient données sur les conditions de ce passage à l’acte.

Psychologue diligent, fort bien noté jusque là, il recevait un avis défavorable à sa titularisation. Il s’était manifestement trompé de serment. Au centre pénitentiaire de LIANCOURT on n’est pas fidèle à Hippocrate, on l’est à la statuette : ne rien dire, ne rien entendre, ne rien voir.

Laure HEINICH-LUIJER

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« MORALE » de l’histoire ?

Depuis le suicide de Jean-Luc DEPRE, Nicolas RAHMANI, psychologue, a été écarté pour avoir dénoncé le refus d’hospitalisation de son patient…

son interview sur EUROPE 1.fr

PRISON : UN SUICIDE EVITABLE

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  3 commentaires à “les « assassins » sont parmi nous…”

  1. Bonjour,
    Je suis surprise de trouver sur votre site la copie d’un article de Mme Heinich-Luijer qui est paru sur son blog sur le site Rue89 et que j’avais découvert à cet endroit.
    Vous indiquez l’origine de l’article mais vous l’utilisez en entier et vous ne faites pas de lien vers Rue89. Cela prive Rue89 de trafic et empêche de découvrir les autres articles.
    J’apprécie beaucoup cet article mais je ne pense pas que vous puissiez l’utiliser comme cela. Vous ajoutez en plus une conclusion qui n’est pas de Mme Heinich-Luijer.
    D’autre part vous utilisez le logo de Rue89 sur FaceBook pour faire un lien vers votre site et vous l’utiliser aussi sur votre blog. Avez-vous leur autorisation pour cela ?
    Bien à vous,
    Karima.

  2.  » Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire .  » [Confucius]

    Chère Madame,

    Nous aimons bien cette citation de CONFUCIUS qui, en général, coupe court à toute discussion avec les  » donneurs de leçons  » professionnels.

    Nous construisons une association et un site avec une rigueur scrupuleuse, qui a, d’ailleurs, permis à François KORBER – fondateur de  » ROBIN DES LOIS  » avec quelques ami(e)s – de remporter de très nombreuses victoires judiciaires pour faire avancer les Droits de l’Homme dans les prisons. Avec l’ambition, tous ensemble, d’en remporter beaucoup d’autres.

    Concernant notre site, nous indiquons toujours nos sources, nous mettons un maximum de liens vers les sites amis ou les sites d’o├╣ sont tirés les articles, et nous séparons totalement un article ou un extrait d’article des commentaires exprimant la position de RDL sut tel ou tel sujet. Cette séparation est soulignée par le graphisme, un trait, un changement de caractères ou un titrage distinct. Je vois mal comment on pourrait être plus honnête intellectuellement. Enfin, en ce qui concerne les photos, nous indiquons toujours leur origine – lorsqu’elle est connue – pour nous acquitter des droits a posteriori, s’ils nous sont demandés.

    Enfin, puisque vous semblez apprécier FACE BOOK, il ne vous aura pas échappé que des milliers d’articles ou de vidéos son repris chaque semaine, avec le logo du site d’o├╣ ils sont tirés. Nous avons reproduit le logo de RUE89 pour signaler d’o├╣ était tiré l’article. Qu’est-ce que vous auriez préféré : le logo de MINUTE, celui de RIVAROL ou celui de FRANCE-DIMANCHE ? Par ailleurs, votre flicage est un peu expéditif : il y a un lien vers RUE89, comme nous en mettons pour tous les documents que nous publions (source, date, contexte, etcÔǪ). Par conséquent – et contrairement à vos allégations – RUE89 n’a pas été privé de trafic. Bien au contraire, puisque les internautes curieux peuvent aller lire l’article original et, le cas échéant, d’autres articles sur le même thème comme en publient tous les sites de presse. Enfin, ce que vous appelez une CONCLUSION n’en est pas une. C’est  » le point de vue  » de ROBIN DES LOIS, très clairement séparé de l’article par un gros trait qui a sans doute échappé à votre sagacité.

    Compte tenu de la nécessité de publier dans l’urgence pour offrir – gratuitement – un site vivant et susceptible d’intéresser les personnes qui se préoccupent réellement des drames vécus tous les jours dans  » nos  » prisons, nous n’avons ni le temps ni les moyens de remplir des kilos de paperasses ou de demander des autorisations préalables , le cas échéant en 5 exemplaires avec – pourquoi pas ? – une signature légalisée au Commissariat de police. C’est gentil de nous inviter à faire tout cela mais, pour nous, ce serait suicidaire. Nous préférons consacrer notre énergie à des actions concrètes et efficaces.

    Aucun des sites ou des blogs les plus éminents ne demandent d’autorisation préalable pour reprendre un article qui se trouve dans le domaine public. Mais tous : citent leur source, reproduisent le logo, et distinguent clairement le document reproduit du contexte rédactionnel. Ce que nous faisons scrupuleusement.

    Hostiles à toute censure, nous publions volontiers votre commentaire – après avoir perdu 30 minutes pour y répondre – en vous invitant cependant – très cordialement – à consacrer votre énergie à des causes concrètes et efficaces : celle des prisons par exemple. Et des personnes qui y crèvent, toutes les semaines, comme des chiens.

    Bien à vous.

    le Bureau.

  3. bjr tlm,
    je suis p-e hors sujet, pour moi cet hopital est à bannir pour les gens
    ma mère est decedee, suite à on va dire un manque d hygiene de soin de cet hopital.
    ça me hante depuis presque 2 ans et demi , ma maman a souffert, j ai fait des photos des escares qu elle a eu, je haie cet hopital qui n en est pas un pour moi
    bon courage à ceux qui iront là bas

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Juil 012010
  

La Commission de Révision des affaires pénales vient d’ordonner la saisine de la Cour de Révision. La Cour pourra soit annuler la condamnation, soit – plus certainement – ordonner un nouveau procès.

Emprisonné à tort, puis condamné à tort, Dany LEPRINCE, a passé plus de 16 années en prison. Il sortira de la Centrale de POISSY le jeudi 8 juillet prochain (suspension de peine).

Depuis sa création, « ROBIN DES LOIS » soutient la cause de Dany LEPRINCE et se réjouit profondément de cette victoire contre une injustice évidente. Avec des pensées particulièrement émues pour Dany, son épouse , sa famille et tou(te)s ses ami(e)s.

Nous renvoyons au dossier très complet que nous avions publié il y a quelques semaines en rendant un fraternel hommage au courage et à la dignité de Dany LEPRINCE et de son épouse, Béatrice.

__________________________________________________________

 » LE DERNIER PARLOIR » de Béatrice LEPRINCE à POISSY le samedi 3 juillet 2010

 Publié par à 10 h 06 min

  1 commentaire à “Dany LEPRINCE libéré”

  1. Félicitations à tous ses soutiens, mais aussi à ceux qui ont mis à mal la toute puissance de la commission des révisions ces derniers mois:
    M. Dany LEPRINCE peut remercier M. Daniel MASSÉ qui a saisi la CEDH sur les conditions dans lesquelles sont examinées les requêtes en révision en France.

    http://www.presume-coupable.com
    Daniel MASSÉ doit être libéré. Daniel MASSÉ : présumé coupable.

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Juin 292009
  

En prison, je me suis mis à écrire, Ouest France, 29 juin 2010

 Publié par à 23 h 13 min

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Juin 292009
  

├ça grogne à la prison, Métro, 21 juin 2010

Visite de la M.A. de LOOS, France 3

 Publié par à 13 h 42 min

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