Sep 212010
  

ROBIN DES LOIS était, bien sûr, présent à la manifestation parisienne contre la xénophobie et le racisme d’État qui asphyxient la FRANCE que nous aimons depuis quelques semaines, et qui place notre Pays au ban de l’EUROPE et des NATIONS-UNIES. Nous avons honte des Nationaux-Sarkozystes. Mais il ne suffit pas d’avoir honte. Il faut se mobiliser et les combattre partout et sans relâche.

Il n’ avait pas, ce jour-là, dans les rues de très nombreuses Villes de FRANCE, des hommes et des femmes « de droite » ou des hommes et des femmes « de gauche » . Mais un immense mouvement de dégoût envers ceux qui salissent notre Pays pour de misérables calculs électoraux. Et cela faisait chaud au cœur de partager ces instants de fraternité , sans la moindre tentative de récupération de quelque parti que ce soit.

Pour ROBIN DES LOIS, c’était une occasion de faire connaître notre action dans les prisons, particulièrement attachés que nous sommes à la défense des Étrangers qui – faute de maîtriser la langue – sont, bien souvent, les plus désarmés face au « système » carcéral (3000 tracts diffusés).

Nous avons eu le plaisir de croiser nos petits camarades de l’ O.I.P. qui partageaient, eux aussi, ces moments d’intense fraternité, joyeuse et libératrice… Les tee-shirts vendus au profit de l’ O.I.P. nous rappellent, fort opportunément, que nous sommes tous – hélas ! – « en liberté provisoire ».

tee-shirt mis au point et vendu par l'OIP

 

N’ oubliez jamais la célèbre phrase du Pasteur Martin NIEM├ûLLER , déporté (1892-1984) :

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit ; je n’étais pas communiste. Quand ils ont jeté en prison les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit ; je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher des catholiques, je n’ai pas protesté ; je n’étais pas catholique. Quand ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »

La version contemporaine de cet texte célèbre pourrait être: « Ils sont venus chercher les jeunes de banlieue : j’ai approuvé, ce sont des voyous. Ils sont venus chercher les gens du voyage : normal, ce sont des voleurs de poule. Ils sont venus chercher mon voisin : normal, ses parents sont nés au MALI. Ils sont venus chercher le copain de ma fille : normal, ses grands-parents sont nés en ALGÉRIE. Ce matin, on a tapé à ma porte. Je ne me souviens plus du lieu de naissance de mes grands-parents…. »

Ce jour-là, on « respirait » mieux dans PARIS et ailleurs !

François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS.

 Publié par à 22 h 00 min

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Sep 102010
  

ROBIN DES LOIS assistait en observateur au procès de DIJON o├╣ un ancien Premier Surveillant de VARENNES-LE-GRAND était jugé pour avoir volé 90 000 euros dans les comptes de l’Association SocioCulturelle et Sportive , principalement alimentée par les sommes soutirées, mois après mois, à des personnes détenues sans ressources pour louer, à fonds perdus, la télévision que Robert BADINTER voulait rendre gratuite dès 1985. Une affaire révélée par Sarah FREQUELIN, jeune journaliste au JOURNAL-DE-SA├öNE-ET-LOIRE, sans qui cette affaire – exemplaire – serait passée totalement inaperçue. La Presse Quotidienne Régionale a joué pleinement, ici, son rôle de contrepoids démocratique.

 

Instrument de lutte contre les suicides, car elle diminue l’angoisse; élément de pacification de la détention car elle « occupe » tant bien que mal des personnes détenues peu habituées à l’écrit ou à la lecture, tout en les cultivant ; instrument de culture pour ceux qui savent l’utiliser à doses homéopathiques, elle doit faire partie du « minimum carcéral ».

Nous reviendrons plus longuement sur ce procès , qui a mis en évidence l’urgente nécessité de réformes simples. C’est tout le « système » qu’il faut repenser, en déconnectant totalement le financement des ASCS – qui doit relever du budget de la D.A.P. au titre de sa mission de réinsertion – de la gestion des téléviseurs qui – une fois mise en place la gratuité que nous préconisons avec de nombreuses personnalités – devra être assurée par les sociétés privées intervenant dans les Établissements à gestion mixte. Ou par le personnel de l’administratif Pénitentiaire déjà en charge des « cantines ».

En attendant, nous publions :

  1. le compte-rendu du BIEN PUBLIC ( DIJON)  (par Anne-Françoise BAILLY)
  2. la dépêche de l’A.F.P. – DIJON 
  3. le compte-rendu du procès dans LA MONTAGNE ( Éric MOINE)
  4. le reportage de RADIO BLEUE (Thomas NOUGAILLON)
  5. l’article d’ Hana├½ GRIMAL dans DIJONSCOPE
  6. l’arnaque de la Télé en ZONZON (LE LABORATOIRE)


Étrange solidarité de ceux qui ont eu, un jour « affaire à la Justice » – à tort ou à raison – et vécu les mêmes souffrances derrière les mêmes murs d’une prison : après l’audience, sur le palier, une discussion courtoise s’est engagé avec les militants ou sympathisants Dijonnais de ROBIN DES LOIS et ce Premier Surveillant déchu et repentant, dont l’audience a révélé qu’il avait fait beaucoup de choses positives au Quartier des Mineurs de VARENNES-LE-GRAND. Discussion sans concessions sur le vol de l’argent des personnes détenues – qu’il regrette sincèrement – mais discussion pacifique. A la fermeture du Palais, dans une scène un peu surréaliste, nous nous sommes serrés la main… avant de partir, chacun de notre côté…

 Publié par à 3 h 13 min

  2 commentaires à “abus de confiance en prison : les leçons d’un procès”

  1. je vous trouve , tres etrange cher monsieur , vos articles que je suis de pres , montre vos limites ……d’ailleurs vous avez enlever son nom …..vous n’assumez meme pas vos ecrits , ou plus , ce premier surveillant a eu le merite de se denoncer , de rembourser , de reconnaitre ces erreurs et maintenant vous surfez la dessus , vous auriez mieux fait de faire du people….cela vous irait a merveilles…

  2. Nous n’avons pas trop de temps à perdre avec des polémiques stériles.Nous avons expliqué , dans une précédente réponse, que le nom du premier surveillant avait été publié par erreur, ce qui n’était pas intentionnel. Pour nous, ce procès n’était pas important à cause de ce premier surveillant . Il était important pour ce qu’il révélait d’un système opaque, secret et – souvent – malhonnête : le fonctionnement des A.S.C.S. Nous n’avons rien inventé : lisez les 2 rapports de la Cour des Comptes publiés sur notre site.

    Vous semblez, maintenant, nous reprocher d’avoir réparé une erreur et enlevé le nom ! Il faudrait faire attention à ne pas trop fumer la moquette … C’est nuisible pour la santé…

    Quant au « mérite » , vous ne voulez pas, tout de même, qu’on lui donne la médaille en plus ?! Nous ne sommes pas des justiciers et son « cas » ne nous intéresse pas, sachant que les faits auraient pu se produire dans n’importe quelle ASCS, puisque : les comptes sont secrets et que les détenus – principaux bailleurs de fonds avec leurs maigres ressources ou les subsides envoyés – ne sont pas représentés dans ces associations loi de 1901, ce qui est illégal. Nous entendons bien faire changer cette situation, que cela vous plaise , ou non. D’ailleurs, à VARENNES-LE-GRAND, le nouveau patron de l’ASCS locale a tiré les leçons de cette navrante affaire : les comptes sont « publics » et un exemplaire se trouve déposé à la bibliothèque.Ainsi, les personnes détenues savent à quoi est employé LEUR argent, et quel est le « prix » des activités dont ils bénéficient .

    le Bureau

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Août 312010
  

Sans le travail de Sarah FREQUELIN, jeune journaliste au Journal de SAONE-ET-LOIRE, personne n’aurait jamais entendu parler de l’affaire… La Presse Quotidienne Régionale – qui survit parfois difficilement – montre ici à quel point elle est irremplaçable pour informer démocratiquement les lecteurs.

Patrick X………., Premier-Surveillant responsable du Quartier des Mineurs au C.P. de VARENNES-LE-GRAND, a reconnu avoir détourné environ 90 000 euros dans les caisses de l’A.S.C.S. locale . Comme d’habitude , l’Administration Pénitentiaire a tenté d’étouffer l’affaire. Ce brave gradé a même essayé la Reconnaissance Préalable de Culpabilité ( = le plaider-coupable) en accord avec l’A.P. et le Parquet. Ainsi, pas de procès… Fort heureusement, les Juges du siège, indépendants, ont refusé d’homologuer cette « embrouille ». Il y aura donc un procès public, ce mercredi 1er septembre, à 16 heures au Palais de Justice de DIJON.  

ROBIN DES LOIS n’a cure de ce personnage, qui ne nous intéresse pas. Nous ne sommes pas des « justiciers ». En revanche, nous serons présents à DIJON pour montrer à quoi conduisent l’opacité et le secret qui entourent la gestion de la plupart des A.S.C.S. Et pour dénoncer l’illégalité du système, comme l’ont fait les rapports de la Cour des Comptes en janvier 2006 et juillet 2010.

Après tant d’affaires étouffées et après le scandale, récent , de FLEURY-MEROGIS – non encore jugé … le sera-t-il un jour ? – ce premier procès portera, nous l’espérons, un coup fatal à un système inique, révoltant et honteux qui perdure depuis 25 ans. La seule façon d’en terminer avec ce racket et la gabegie étant – comme promis par Robert BADINTER en 1985 et par Pascal CLÉMENT le 20 octobre 1986 – la gratuité de la télévision dans les prisons. Faute de travail suffisant, faute de ressources, les personnes détenues survivent très difficilement derrière les murs. Et – en plus ! – les autorités chargées de « préparer leur réinsertion » leur donnent, à longueur d’année, le pire exemple qui soit. Le plus modeste des détenus sait bien, en effet, que – lorsqu’il signe un « bon de cantine » pour louer la télévision chaque mois – il paie 2, 3 ou 5 fois le coût réel de ce « service »…

Ce mercredi matin à 7 heures 50, François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, est l’invité de la Rédaction de FRANCE BLEUE BOURGOGNE, en direct. 

 Publié par à 22 h 05 min

  4 commentaires à “Dijon, mercredi 1er septembre : le procès”

  1. Monsieur , il me semble que votre article ne mentionne plus le nom de ‘ce personnage dont vous n’avez cure » mais le 1 septembre vous avez mentionné son nom.
    une question se pose . vous l’acusez a juste titre de détournement de fond , puis qu’il l’a reconnu et remboursé…donc coupable , si ce brave gradé avait été condamné a du ferme vous lui auriez donné la television gratuite , car il serait lui aussi victime du milieu carcéral ;
    que pouvez vous répondre a ce commentaire . merci par avance

  2. vous etes devenu monsieur Korber , un expert du droit administratif penitentiaire , dommage que vous ne soyez pas devenu, expert avant de purger une peine de 15 ans je crois pour « meutre »……car la famille a qui il manque un membre aimerait passer aussi des soirées ensemble devant un poste de television , alors que peut etre il se contente d’une foto ………

  3. En l’absence de notre technicien (arrêt-maladie) il est exact que le nom – mentionné par erreur – a été retiré dès que nous nous en sommes aperçus. Notre charte éthique prévoit, en effet, de ne pas mentionner les noms pour ne pas nuire aux enfants, à la famille et … à la réinsertion de l’auteur d’une infraction. Sauf en cas de médiatisation nationale. Quant au gradé en cause – qui était apprécié de tous pour son travail remarquable au Quartier des Mineurs -, ce n’est pas le procès de cet homme, qui nous intéressait, mais celui du « système » qui a rendu possible son dérapage. Un système opaque, avec des ASCS o├╣ les personnes détenues , principales concernées ( bailleurs de fonds et « usagères »), ne sont pas représentées. Et n’ont pas accès aux comptes. A VARENNES-LE-GRAND , pendant 5 ans, aucun des membres de droit (J.A.P., Directeur, Directeur du SPIP, etc…) ne s’est jamais intéressé à l’ A.S.C.S.. Dès lors, n’importe qui aurait pu « céder à la tentation »… D’une certaine façon, ce gradé a, incontestablement, été livré à lui-même, et victime d’une « désertion » de l’encadrement.

    Nous allons publier un petit dossier pour rendre compte fidèlement de ce procès. Et faire en sorte que la D.A.P. en tire les leçons en réformant les A.S.C.S.

    Quant à l’hypothèse d’une condamnation ferme – peu probable eu égard à son passé irréprochable (primaire) – nous exigeons, dans notre CHARTE , un respect identique pour tous. Devenu détenu, nous l’aurions défendu contre la vindicte de certains justiciers auto-proclamés, ou aidé à se faire soigner en cas de difficultés avec l’UCSA, ou défendu en cas de « soucis » internes (isolement, procédures disciplinaires) . De quel droit peut-on établir une hiérarchie entre les « bons » détenus et les « mauvais » détenus ? Entre les « bons » crimes ou délits … Et les « mauvais » crimes ou délits ? J’ai personnellement, aidé – pendant des années – des codétenus sans me soucier de leur profession antérieure, de leurs actes , ni de la couleur de leur peau. La Solidarité et la Fraternité ne souffrent pas d’exceptions. Après, chacun est libre de trouver tel ou tel sympathique. Ou pas.

    Quant à la télévision, nous nous battons pour quelle soit gratuite pour tout le monde. Sans aucune exception. Sachant que de très nombreux détenus sont sans ressources, et que, bien souvent, l’A.P. n’est pas en mesure de leur offrir du travail dont ils sont pourtant demandeurs.

    François KORBER
    délégué général

  4. Il semble que vous soyez très mal informée… Une overdose de venin, peut-être ? Pour mémoire (presse de l’époque), il est connu de tous que je ne suis pas l’auteur du meurtre de Jacky E… venu me menacer, chez moi, avec une arme. Le meurtrier, Roger A. a donné … 5 versions en 6 ans, sans que l’on sache, aujourd’hui encore, qui? a commandité ce meurtre pour tenter de me le faire endosser …

    Il ne semble pas, par ailleurs, que vous connaissiez très bien la famille : Jacky E… avait menacé de tuer son propre père. Et vice-versa… Aucun des membres de la famille n’est venu au procès … Son ex-épouse a raconté, en larmes, comment il la tabassait sauvagement … Ceci ne justifie pas cela, bien entendu. Mais vous devez être le seul membre de la famille à déplorer la disparition de ce très dangereux personnage.

    Alors, pourquoi donc ne vous êtes-vous pas manifestée pendant l’instruction , puis au procès, pour demander justice puisqu’il vous manque tellement, en apparence ? A moins que vous ne soyez qu’une donneuse de leçons à deux balles , et totalement ignorante du dossier ? François KORBER

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Août 312010
  

LE JOURNAL DU DIMANCHE.fr a publié, ce lundi 30 août, un excellent article de Ga├½l VAILLANT sur les prix de location exorbitants des téléviseurs dans les Etablissements Pénitentiaires.

Le journaliste expose très clairement l’incroyable système des A.S.C.S. (Associations SocioCulturelles et Sportives internes aux différentes prisons, et la gabegie qui sévit dans la plupart d’entre elles.

Il rend fidèlement compte de la campagne de ROBIN DES LOIS, qui dénonce « les effets d’annonce » du ministère de la Justice. Il semblerait, en effet, qu’il y ait eu 5 ou 6 audits ou rapports (annoncés) depuis 2006, mais personne n’en a jamais vu la couleur ni la teneur.

Sur ce point, ROBIN DES LOIS attend (im)patiemment le 15 septembre et la réponse ( ou l’absence de réponse) de la Garde des Sceaux à nos courriers (voir ces lettres dans : dossier de presse).

Dans l’immédiat, le temps fort de notre campagne sera – cette semaine – le procès de DIJON o├╣ sera jugé le Premier Surveillant Patrick P…….., accusé d’avoir détourné environ 90 000 euros volés dans les caisses de l’A.S.C.S. du C.P. de VARENNES-LE-GRAND (il a intégralement reconnu les faits). Un comportement d’autant plus abject que ces sommes ont été soutirées 24 euros par 24 euros, pendant des mois, aux 540 détenus du C.P. de VARENNES-LE-GRAND dont les familles se saignent aux quatre veines pour envoyer des mandats à leurs proches incarcérés. Comme toutes les familles de personnes détenues. Pour leur éviter de crever de faim.

 Publié par à 21 h 32 min

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Août 262010
  

François KORBER – délégué général de ROBIN DES LOIS – est, ce vendredi matin , l’un des invités de L’ÉCHO DES CABANES, l’excellente émission de Catherine CHARLES sur RADIO-LIBERTAIRE ( 11 heures – 13 heures)


Vous pouvez écouter l’émission en direct. Ou la réécouter en podcast, pendant 8 jours, en allant sur le site de RADIO-LIBERTAIRE.

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Catherine CHARLES , Présidente de l’ARPPI (Association pour le Respect des Proches des Personnes Incarcérées) , a soutenu – avec d’autres – François KORBER dans son combat contre le racket de la télévision en prison, dès les premières heures, en avril 2009. Elle incarne le courage et l’union de tous ceux qui luttent – quelles que soient leurs éventuelles divergences – contre la prison pourrissoir et la prison qui tue. Ensemble dans le combat, nous serons ensemble pour la Victoire, inéluctable.

 Publié par à 23 h 43 min

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Août 262010
  

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ROBIN DES LOIS reçoit, ce jeudi 26, un soutien de poids avec une interview parue dans STRATEGIES , dans lequel il estime que le système de location des téléviseurs dans les prisons est « honteux ».

Nous en reproduisons le texte intégral tout en ajoutant le lien avec le site de l’hebdomadaire, qui renvoie à d’autres articles.

 » Ce prélèvement devrait être gardé pour les victimes et la réinsertion », ajoute celui qui a permis l’arrivée de la télévision dans les prisons en 1985. Cette déclaration intervient alors que l’association ROBIN DES LOIS dénonce « le racket institutionnalisé de la télévision dans les prisons » dans un courrier à l’actuelle garde des Sceaux, Michèle ALLIOT-MARIE. Les établissements pénitentiaires sous tutelle publique gérés par des associations ont en effet la liberté de pratiquer des tarifs de location différents. La ministre a demandé un état des lieux à l’administration pénitentiaire. Le rapport sera rendu à la rentrée.

Amaury de ROCHEGONDE
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« La location des téléviseurs, c’est honteux ! »


Robert BADINTER, ancien garde des Sceaux, de juin 1981 à février 1986, a permis l’arrivée de la télévision dans les cellules. Il s’érige aujourd’hui contre le système de location des postes. Et se prononce pour un accès au Web des détenus

Pourquoi avez-vous autorisé la télévision dans les prisons, en 1985, en tant que garde des Sceaux?

Robert BADINTER. La prison est un monde clos, fermé de l’extérieur, avec des ouvertures assez étroites et filtrées. On oublie que le détenu est voué à en sortir, il faut l’y préparer. Or, la réinsertion se prépare depuis la prison. Même quand les peines sont courtes, je recommande qu’il n’y ait pas de rupture de contact avec l’extérieur. La télévision contribue à cette ouverture. Dès 1982, j’ai voulu favoriser l’accès au petit écran, non pas une fois par semaine pour regarder les matchs ou un film, mais tous les jours, afin que les détenus soient en contact avec les moyens d’information. Cette volonté a été bien accueillie – j’allais dire pour une fois – par le personnel pénitentiaire. C’est à la fois un moyen de regarder ce qu’il se passe dehors et un facteur d’apaisement des tensions carcérales. Pour moi, c’était surtout un facteur éminent de sociabilité.

L’opinion publique n’y était-elle pas hostile, comme elle était hostile à l’abolition de la peine de mort?

R.B. L’opération était, c’est vrai, très mal vue du public. La télévision restait alors un instrument de divertissement et, sinon un luxe, au moins une commodité. Quand l’annonce a été faite, elle n’a pas été populaire, comme toutes les mesures prises en faveur des détenus. C’est le mythe de la prison quatre étoiles qui revient périodiquement. Au début du siècle, déjà, pour l’ouverture de la prison de Fresnes, avec ses bouches de chauffage dans les cellules et ses lavabos individuels, une caricature montrait un gardien apportant un sceau à champagne à un détenu en robe de chambre, cigare aux lèvres.

Vous êtes-vous heurté à des difficultés pour la mise en œuvre de votre décision?

R.B. La mise en place des téléviseurs était prévue pour la Coupe du monde de football, en juin 1986. C’était une occasion pour les détenus de suivre les matchs autrement qu’à la radio et de créer un facteur d’apaisement et de sociabilité dans des prisons surpeuplées. Mais voilà que les crédits affectés à l’opération ont été épuisés par les travaux d’installation. Il n’y en avait plus pour l’achat de postes. Nous avons donc retenu une formule transitoire de location des téléviseurs et de remboursement sur le pécule du détenu. Malheureusement, j’ai constaté qu’après vingt-cinq ans, la télévision était toujours louée. C’est honteux! Ce prélèvement devrait être gardé pour les victimes et la réinsertion. Dans un monde comme le nôtre, il n’y a rien de plus facile que de faire un appel au public pour obtenir des postes. Il faut mobiliser les fonds nécessaires ou utiliser les médias.

Faut-il aujourd’hui permettre un accès du détenu à Internet pour favoriser sa réinsertion?

R.B. Absolument. Cela doit procéder de la même inspiration. Tout ce qui constitue une fenêtre sur le monde et favorise l’information est bon à prendre, si c’est techniquement possible et sous réserve des exigences de sécurité. Il faut apprécier bien sûr les situations et les possibilités de filtrage.

Comment jugez-vous les rapports prison-médias?

R.B. Les médias ne s’intéressent qu’épisodiquement à la prison, par à-coups, dans la mesure o├╣ cela intéresse le public: s’il y a un drame ou pour la sortie du livre du docteur VASSEUR [médecin chef à la prison de la Santé]. Or, le public, lui, s’intéresse à ce que révèlent les médias. Il faut profiter de ces moments d’intérêt pour mettre l’accent sur des problèmes clés, comme la surpopulation pénale ou la santé mentale des détenus. Si le régime des centrales s’est sensiblement amélioré, ce n’est pas le cas pour les maisons d’arrêt. La surpopulation y est présente et parfois insupportable. Il y a alors impossibilité de préparer la réinsertion.

A LIRE, également, un article d’Émilie CAILLEAU sur le site L’EXPRESS.fr : la télé doit-elle être gratuite dans les cellules ?


La question de l’accès à INTERNET dans les cellules commence à être évoquée. Sinon dans les cellules, tout au moins dans les salles d’informatique existantes, et qu’il suffit de relier au Web. Nous en sommes heureux puisque, dès 2008, François KORBER avait lancé cette idée, que ROBIN DES LOIS reprend dans sa CHARTE. Il est impossible, aujourd’hui, de chercher un emploi, derrière les murs, sans Internet. Il est impossible, aujourd’hui, de faire des études, derrières les murs, sans télécharger des cours (les polycopiés n’existent presque plus). C’est, en outre, un formidable outil de maintien des liens familiaux.

Aucun argument de sécurité ne peut s’y opposer. Nous y reviendrons, une fois réglé le problème de la télévision. Les Chinois nous ont montré, lors des Jeux Olympiques, qu’il était parfaitement possible de bloquer l’accès à un certain nombre de sites… Il est, par ailleurs, très facile de contrôler les mails « entrants » et les mails « sortants », sur le principe du modérateur des chats…

La newsletter de STRATEGIES n° 5584 du jeudi 26 août 2010 reprenait largement l’appel de Robert BADINTER et rappelait la campagne de ROBIN DES LOIS en cours

Enfin, ce même magazine publiait, dans son numéro 1598 du 26 août 2010 un passionnant dossier réalisé par Amaury de ROCHEGONDE, titré : LES MÉDIAS OUVRENT LES PORTES DU PÉNITENCIER , cette ENQU├èTE confirmant, s’il en était besoin, l’importance de l’ensemble des médias pour aider les personnes détenues à s’insérer ou se réinsérer , avec l’interview de robert BADINTER sur la nécessaire gratuité de la télévision dans les prisons.



 Publié par à 22 h 39 min

  4 commentaires à “Robert BADINTER demande la fin de la location des téléviseurs en prison”

  1. je panse que la television nes pas un probleme pour les detenue . parconte la dure des peine est plus grave ,votre lute devrai saurianter verre les injustice qui ce deroule dans les prison . les detenue devrait aussi aprandre a se respecter antreu ect …

  2. Si, la télévision est un grave problème pour ceux qui crèvent de faim et n’ont pas les moyens de la louer à des tarifs relevant du racket organisé. Beaucoup de personnes détenues voudraient du travail – même mal payé – mais il n’y en a pas . Ou peu. Quant aux injustices qui se déroulent dans les prisons, nous intervenons régulièrement chaque semaine sur des cas qui nous sont signalés par les familles ou par diverses personnes. Mais nous n’avons pas à faire de « publicité » sur ces cas individuels. Quant au « respect » nécessaire, il est inscrit dans notre CHARTE.

  3. […] Cour des Comptes l’a qualifié d’illégal et d’inique. Robert BADINTER l’a récemment qualifié de « honteux ». Nous le qualifions d’abject et vous en découvrirez l’étendue dans quelques jours sur […]

  4. […] L’une des « armes » de ROBIN DES LOIS , c’est l’usage du Droit, pour humaniser les prisons, combattre l’arbitraire ou , en ce moment, mettre un terme à l’abject racket des locations de télévisions, qui dure depuis 25 ans. Sur ce dernier point, nous sommes heureux de constater l’intérêt de la Presse, à l’ exception, notable, de 2 ou 3 titres majeurs qui, par leur silence, cautionnent un système que Robert BADINTER a, récemment, qualifié d’ odieux en apportant un soutien d… […]

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Août 252010
  

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Sous la signature de Franck JOHANNES, « LE MONDE »  de ce jeudi 26 août 2010 publie un article très complet sur notre combat contre le racket institutionnel de la télévision dans les prisons    – qui dure depuis 25 ans, en toute impunité – et pour la gratuité de la mise à disposition des téléviseurs, seule façon de mettre fin à un système inique, illégal et révoltant.

Nous informons, d’ailleurs, nos visiteurs et lecteurs qu’un procès très « pédagogique » va se dérouler à DIJON ce mercredi 1er septembre à 16 heures. Il s’agit du procès d’un gradé qui a reconnu avoir volé 90 000 euros dans les comptes de l’Association SocioCulturelle et Sportive du C.P. de VARENNES-LE-GRAND. Il a fallu des centaines de mois de location forcée extorquée à de pauvres types, pieds et poings liés, pour accumuler cette somme ! L’abjection de ces actes est odieuse. Mais ce n’est pas ce Premier Surveillant qui nous intéresse. S’il a pu ainsi piller l’ASCS locale, c’est en raison de l’opacité totale de ces Associations. Dont tous les ministres de la Justice portent la responsabilité.

L’ Administration Pénitentiaire a – une fois de plus – tenté d’étouffer l’affaire en lui conseillant la procédure de Reconnaissance Préalable de Culpabilité ( le « plaider-coupable »). Fort heureusement, le Juge a refusé d’homologuer cette « combine » entre le ripou, l’ A.P. et le Parquet… Et le procès, public, aura donc lieu.

Après le « scandale » de l’ ASSODAS (ASCS) de FLEURY-MEROGIS et tous ceux qui ont été étouffés depuis des années, ce procès va illustrer – plus que jamais – l’impérieuse nécessite de mettre un terme immédiat aux exactions qui se déroulent derrière les murs.

A cet égard, les déclarations de la Chancellerie au journal « LE MONDE » ne doivent tromper personne : « Le garde des sceaux a demandé à l’administration pénitentiaire un état des lieux très complet, alors que les établissements connaissent effectivement des situations très différentes », indique Arthur DREYFUSS, porte-parole adjoint du ministre (…). Elle entend aussi régler le problème des téléviseurs achetés lors des transfèrements . Le rapport est attendu dès la rentrée (…) ».

Michèle ALLIOT-MARIE avait déjà prétendu, il y a exactement un an (!) , en septembre 2009, devant la Commission des Lois de l’Assemblée – après la première offensive de François KORBER (aujourd’hui délégué général de ROBIN DES LOIS) – avoir « demandé une enquête à ce sujet » (« Je ne comprends pas non plus ces différences de prix et j’ai demandé une enquête à ce sujet (…) ») . « Le coup du rapport », on nous l’a déjà fait !!! Nous , nous ne comprenons pas très bien pourquoi la ministre aurait besoin d’un nouveau rapport. Ne lui aurait-on pas livré celui qu’elle aurait commandé en juillet-août 2009, après sa prise de fonctions ?!

Pour connaître la Vérité devant tous ces mensonges, nous avons demandé la copie de ces rapports et de quelques autres documents ( voir « dossier de presse »). Si nous ne les avons pas obtenus le 15 septembre prochain, nous saisirons le Tribunal Administratif de PARIS de trois « référés mesures-utiles ». Très utiles, en l’occurrence !!!

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Aujourd’hui, jeudi 26 août 2010, nous attendons toujours les réponses de Michèle ALLIOT-MARIE aux demandes publiées sur ce site (trois lettres parvenues au Cabinet le mercredi 11 août 2010). AUJOURD’HUI, quinzième jour d’attente …

 Publié par à 23 h 27 min

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Août 232010
  

Éric MOINE, Directeur du Bureau de LA MONTAGNE à MOULINS et correspondant de LIBÉRATION pour l’AUVERGNE est un fin connaisseur des questions carcérales.

Il publie, ce lundi 23 août, un passionnant article consacré au racket de la télévision dans les prisons, édité dans toutes les éditions AUVERGNE et LIMOUSIN de LA MONTAGNE, soit 205 000 exemplaires.

CONSULTER également le site de LA MONTAGNE.fr

ROBIN DES LOIS, plus déterminé que jamais à parvenir à la gratuité, ne peut que se réjouir de l’écho donné à sa campagne lancée il y a 10 jours.

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Nous attendons toujours les réponses de Michèle ALLIOT-MARIE aux demandes publiées sur ce site ( trois lettres parvenues au Cabinet le mercredi 11 août 2010. AUJOURD’HUI, douzième jour d’attente …



 Publié par à 14 h 13 min

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Août 192010
  

La campagne de « ROBIN DES LOIS » pour la gratuité de la télévision dans les prisons, informative et pédagogique, continue.

Nous faisons appels à tous les relais pour la diffuser, en attendant l’important procès de DIJON , le 1er septembre prochain, o├╣ seront jugés les importants détournements commis dans l’ Association Socioculturelle et Sportive du C.P. de VARENNES-LE-GRAND. 90 000 euros , provenant du racket de la location des téléviseurs et frigos, volés aux personnes détenues, c’est-à-dire totalement « impuissants » à se défendre, pieds et poings liés dans un lieu théoriquement voué à l’ exemplarité et à la préparation de la réinsertion !

Ce jeudi 19 août 2010, un brillant article de Dany STIVE, dans « L’HUMANITÉ », expose , de façon très complète, les données du problème.

lire l’article sur le site de L’HUMANITÉ.fr, avec toutes les informations sur la FETE DE L’HUMANITÉ.

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Nous attendons toujours les réponses de Michèle ALLIOT-MARIE aux demandes publiées sur ce site ( trois lettres parvenues au Cabinet le mercredi 11 août 2010. AUJOURD’HUI, huitième jour d’attente …


 Publié par à 20 h 57 min

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Août 182010
  

Faire progresser les libertés : tel est le principe d’action publique de Robert BADINTER depuis que, jeune trentenaire, il a publié ses premières tribunes judiciaires dans « L’EXPRESS ». Sans suivre la ligne chronologique des biographies classiques ni le découpage thématique propre aux biographies intellectuelles, ce livre de Paul CASSIA – Professeur de Droit Public à l’Université PANTHEON-SORBONNE -, retrace le parcours hors du commun d’un juriste à travers tous les métiers du droit qu’il a exercés : avocat, professeur des universités, garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel, président d’instances arbitrales internationales, sénateur.

Certains des combats de Robert BADINTER – au premier rang desquels l’abolition de la peine de mort ou l’humanisation des prisons – sont désormais célèbres; d’autres moins médiatisés – par exemple, la création de la Cour européenne de concilation et d’arbitrage. Cet ouvrage les restitue à travers archives et témoignages d’une manière qui se veut à la fois accessible et scientifiquement rigoureuse. L’itinéraire du jeune avocat inconnu devenu sénateur des HAUTS-DE-SEINE, est éclairé par le contexte politique de la fin de la IVème République et de la Vème République, o├╣ l’on voit en particulier comment se met en place un cercle de fidèles autour de François MITTERRAND, qui conduira à la « grande alternance » de 1981.

Des palais de justice au Sénat, à travers un demi-siècle d’engagements , d’espoirs déçus et de réalisations, on retrouve dans le parcours de ce juriste entré en politique le même fil directeur : la lutte pour une Justice humaniste et respectueuse de l’État de droit.

En ce qui concerne plus particulièrement les prisons et la justice pénale, il faut lire les 30 ou 40 pages relatant son action pour constater à quel point, 25 ans après, les choses ont encore peu évolué. Ou tout au moins très lentement. Tous les « militants » de la cause carcérale y trouveront la certitude que leur combat est le bon, plus nécessaire que jamais.

Quant aux libertés publiques – dangereusement menacées par l’histrion qui s’agite depuis 2002 au plus haut sommet de l’État – il est « sain » de lire ce livre pour y trouver des principes d’action dans ces temps « difficiles » pour tous les amoureux de la FRANCE Républicaine et fraternelle.

 Publié par à 23 h 45 min

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