Déc 072014
  

Brigitte BRAMI

Jeudi 18 décembre 2014 : Projection/Débat/Dédicace

au cinéma LA CLEF

à l’occasion du dernier livre de l’auteure

 A 18 h jusqu’à 19 h 30 : Projection de deux films courts sur Brigitte BRAMI  en présence des réalisatrices Estelle BEAUVAIS et Brigitte SY :
  • Éloge de la pureté, film d’Estelle BEAUVAIS
  • Brigitte BRAMI par Brigitte SY, un film de Brigitte SY
De 19 h 30 à 21 h (maxi.)
Pot amical et gracieux, débat, et dédicace du denier livre Miracle de Jean GENET de Brigitte BRAMI – éditions l’Ecarlate distribué par l’Harmattan –
Brigitte SY est une actrice, réalisatrice et scénariste française. Elle a notamment réalisé Les Mains libres, joué dans La Guerre est déclarée, et a terminé l’adaptation cinématographique de l’Astragale d’Albertine SARRAZIN.qui sortira dans les salles dès 2015.
Estelle BEAUVAIS est née en 1983 et réalise des films. Son travail artistique s’intéresse notamment à la fragilité des êtres.
Miracle de Jean Genet est une exégèse sans les murs, sans l’académisme universitaire habituel. C’est un long poème écrit par une captive amoureuse aussi déjantée qu’érudite. C’est une bombe littéraire sans retardement comme on a parlé de la bombe GENET.
Brigitte BRAMI est née en 1964 à TUNIS et vit à Paris. Elle s’est fait remarquer en 2011 par le succès de son livre : La Prison ruinée. C’est lors de sa deuxième incarcération à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis qu’elle a finalisé les corrections de Miracle de Jean GENET.

Entrée : 5 Ôé¼ tout compris (sauf le livre !)

Cinéma La Clef. 34, rue Censier-Daubenton 75005 Paris. 33 9 53 48 30 54 – Métro 7 Bus 47 – reservation@cinemalaclef.fr

Venez nombreuses et nombreux !

Fév 122015
  

ch5

Le mardi 10 février à eu lieu au Ministère de la Justice une rencontre inédite organisée par l’association J2C que nous avons contribué à créer.

Ce fut un indéniable succès dont la Presse écrite et audiovisuelle a rendu compte. Organisée sur le thème « De la prison à l’emploi », elle avait pour objectif de faire se rencontrer différents acteurs de la réinsertion des détenus et en particulier de sensibiliser les entreprises à leur rôle social et citoyen. Il est positif que de nombreux dirigeants d’entreprises et des représentants du MEDEF aient été présents.

Les débats ont porté sur les difficultés rencontrées dans la réinsertion et ont permis de faire connaître l’expérience remarquable et très concrète (Un détenu qui a retrouvé un emploi grâce à l’association est venu témoigner) que mène J2C.

Une rencontre de ce type, avec la participation de l’Administration Pénitentiaire, était encore impossible, il y a peu, à la Chancellerie.

Pour autant, certains militants de terrain auraient sans doute été surpris de l’apparent consensus qui régnait ce matin là. Ne vous y trompez pas, si J2C est un  » opérateur de réinsertion » qui se doit, pour réussir, de nouer des rapports apaisés et confiants avec tous ses partenaires, Robin des Lois continuera, en toute indépendance, à mener ses combats.

Tous ceux qui observent notre système pénitentiaire avec sérieux savent que les conditions de détention en France (non respect de l’encellulement individuel, travail insuffisant et sous-payé, service de santé indigent, insuffisance des formations proposées aux détenus, …) portent souvent atteinte à la dignité des détenus et sont des obstacles considérables à leur réinsertion. C’est d’ailleurs à cette lutte opiniâtre pour la dignité humaine que nous a appelé dans sa conclusion Robert Badinter.

Le remarquable travail de J2C ne s’oppose pas à nos luttes, il en est, à mon sens, un utile complément.

Premier compte rendu sur le site de J2C

Mar 142010
  

 

analyse, par François KORBER :

Le CONSEIL D’ÉTAT examinait le mercredi 10 mars la requête que j’avais déposée pour demander l’annulation d’un décret pris par Rachida DATI dans le but de contourner la loi du 15 juin 2000 qui reconnaissait le droit pour tous les prévenus à bénéficier d’une cellule individuelle.

Je reviens sur les enjeux de cette affaire, l’avis du Rapporteur Public et les suites que je compte lui donner.

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Fév 122015
  

ch5

Le mardi 10 février à eu lieu au Ministère de la Justice une rencontre inédite organisée par l’association J2C que nous avons contribué à créer.

Ce fut un indéniable succès dont la Presse écrite et audiovisuelle a rendu compte. Organisée sur le thème « De la prison à l’emploi », elle avait pour objectif de faire se rencontrer différents acteurs de la réinsertion des détenus et en particulier de sensibiliser les entreprises à leur rôle social et citoyen. Il est positif que de nombreux dirigeants d’entreprises et des représentants du MEDEF aient été présents.

Les débats ont porté sur les difficultés rencontrées dans la réinsertion et ont permis de faire connaître l’expérience remarquable et très concrète (Un détenu qui a retrouvé un emploi grâce à l’association est venu témoigner) que mène J2C.

Une rencontre de ce type, avec la participation de l’Administration Pénitentiaire, était encore impossible, il y a peu, à la Chancellerie.

Pour autant, certains militants de terrain auraient sans doute été surpris de l’apparent consensus qui régnait ce matin là. Ne vous y trompez pas, si J2C est un  » opérateur de réinsertion » qui se doit, pour réussir, de nouer des rapports apaisés et confiants avec tous ses partenaires, Robin des Lois continuera, en toute indépendance, à mener ses combats.

Tous ceux qui observent notre système pénitentiaire avec sérieux savent que les conditions de détention en France (non respect de l’encellulement individuel, travail insuffisant et sous-payé, service de santé indigent, insuffisance des formations proposées aux détenus, …) portent souvent atteinte à la dignité des détenus et sont des obstacles considérables à leur réinsertion. C’est d’ailleurs à cette lutte opiniâtre pour la dignité humaine que nous a appelé dans sa conclusion Robert Badinter.

Le remarquable travail de J2C ne s’oppose pas à nos luttes, il en est, à mon sens, un utile complément.

Premier compte rendu sur le site de J2C

Juil 172010
  

Ed BUNKER

« Si je devais mettre sur une balance
tout ce que j’ai fait à la société

et tout ce que celle-ci m’a fait
je ne sais de quel côté elle se pencherait »

E. Bunker

Edward BUNKER s’il n’a pas la réputation publique de James ELLROY qui le fit découvrir à François GUERIF son éditeur français était (est a dû être effacé) un des plus puissants auteurs de romans noirs.

BUNKER a signé quatre romans (la trilogie de la Bête constituée de Aucune bête aussi féroce, La bête contre les murs, La bête au ventre et Les hommes de proie), dont deux adaptés au cinéma, Le récidiviste de Ulu GROSBARD (Dustin HOFFMAN avait acheté les droits à BUNKER pour lui permettre de voir venir) et en 2000 Animal Factory mis en scène par Steve BUSCEMI avec Willem DAFOE (à faire peur), Edward FURLONG, Mickey ROURKE (dans le rôle d’une folle outrancière) et BUNKER lui-même. Au cours de sa vie mouvementée, il fit plusieurs apparitions au cinéma (Runaway Train dont il a écrit le scénario et Tango and Cash de KONCHALOVSKY, des histoires d’évasion) dont la plus célèbre dans Reservoir Dogs de Quentin TARANTINO dans le bref rôle de Mister Blue.

(extrait de Mort d’un malfrat – Ed BUNKER (1933 – 2005), Luc BROU, Agoravox, 27 juillet 2005) Lire la suite »

Juin 212010
  

ROBIN DES LOIS n’a pas encore vu le film… (sortie le 23 juin 2010). Mais il semble passionnant à voir comme un « documentaire  » sur les prisons pour mineurs. Cela ne peut que nourrir notre réflexion sur « nos » E.P.M. « bien français »….


Synopsis
Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants. Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence. Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation. Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles d’ENOLA VALE. Arrivés au centre de détention, ils devront choisir leur camp, victime ou bourreau.

Kim CHAPIRON

J’ai vu trop de films de prison avec des Chicanos tatoués, des gangs de Jamaïcains qui s’entretuent dans des rapports raciaux caricaturaux. C’est un sujet surexploité auquel je ne voulais pas toucher. Je voulais placer mon émotion ailleurs. Je souhaitais aussi un maximum de réalisme. Nous avons visité de nombreux centres pénitentiaires. Nous dormions dans des motels, juste en face des prisons o├╣ nous allions chaque jour passer du temps avec les jeunes. Nous nous sommes présentés comme cinéastes souhaitant recueillir des témoignages et avons à chaque fois été reçu dans une totale transparence. Les autorités sont convaincues de faire au mieux et ne cachent rien. Elles nous ont laissé accéder à tout ce que nous demandions. Seule condition, nous n’avions pas le droit de citer les établissements ou de photographier les gamins. J’ai également rencontré des gardiens, des directeurs de prison qui nous ont eux aussi inspiré des personnages.

Quelle réaction souhaitez vous déclencher?

Quasiment tous les spectateurs à qui j’ai parlé surtout les femmes, m’ont confié être choqués par la violence du début et s’être pourtant attachés à ces jeunes. C’est ce retournement que je cherche, celui que j’ai moi même ressenti. Ces enfants sont ceux d’aujourd’hui, qu’on le veuille ou non. On sait que la délinquance est un fond de commerce. En parlant avec certains gardiens, et même certains prisonniers, on se rend compte que l’on vend de la peur pour acheter des prisons, pour acheter des hommes politiques qui vont combattre cette délinquance. Personne ne cherche vraiment à la résoudre, tout le monde en vit.

DOG POUND n’a qu’un message à faire passer : enfermer les enfants en prions n’est pas la bonne solution. S’ils sont tels qu’ils sont il faut creuser un peu plus et se poser des questions. Ce film est un miroir que je tends pour montrer à quel point ce processus est un gâchis. Mélanger ceux que l’on peut encore sauver avec ceux qui ont connu une réalité épouvantable est un déni de civilisation.

le site officiel du film

le blog du film

Bande annonce
Casting : Adam BUTCHER, Shane KIPPEL, Mateo MORALES,
Production : Partizan Films, Mars Films
visa 120.571, Durée : 1h31
Interdit aux – de 12 ans

Juin 172010
  

La Commission de révision des affaires pénales rendra sa décision le 1er juillet prochain pour dire si elle saisit – ou non – la Cour de Révision.

L’ association ROBIN DES LOIS ne pouvait évidemment rester indifférente à l’examen, ce jeudi 17 juin, de l’affaire Dany LEPRINCE par la Commission de Révision des affaires pénales, présidée par madame Martine ANZIANI.

Nous avons, d’ailleurs, publié – le 29 mai dernier – un dossier sur la demande de révision en cours d’examen (cliquer ici) .

Animés par une exigence de Justice, nous appelons ardemment de tous nos vœux la tenue d’un nouveau procès au vu de l’ensemble des éléments connus à ce jour.

Nous avons donc apporté notre total soutien aux deux avocats de Dany LEPRINCE,Me Jean-Denis BREDIN et Me Yves B AUDELOT, avec de très fraternelles pensées pour Dany LEPRINCE et l’ensemble de sa famille.

revue de presse

affaire LEPRINCE : l’ombre du doute plane
Sud Ouest

La Commission de révision des condamnations pénales examine aujourd’hui le dossier de cet agriculteur condamné pour un quadruple meurtre.

Béatrice LEPRINCE  :  » Le meilleur est à venir « 
SUD-OUEST.fr

En 2008, Dany LEPRINCE s’est marié en prison avec Béatrice, un médecin bordelais. Témoignage . Porter le nom d’un homme qui a été condamné …

 

FRANCE-SOIR

Mai 292010
  

le cas Dany LEPRINCE devant la Commission de révision le 17 juin

PARIS, le 29 mai 2010 (A.F.P.)

Dany LEPRINCE

La Commission de révision des condamnations pénales examinera le 17 juin la requête déposée par Dany LEPRINCE, qui conteste sa culpabilité dans le quadruple meurtre familial de THORIGNE-SUR-DUE dans la SARTHE en 1994, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Dany LEPRINCE a été condamné le 16 décembre 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, par la cour d’assises de la SARTHE pour les meurtres de son frère, de sa belle-sœur et de deux de ses nièces en septembre 1994.

Détenu à la centrale de POISSY (YVELINES), il a toujours clamé son innocence et saisi la Commission de révision afin de faire annuler sa condamnation. En avril 2006, celle-ci a ordonné un supplément d’information et désigné un magistrat pour superviser une nouvelle enquête.

Ce sont ces nouveaux éléments qui devraient être examinés par la commission le 17 juin. La décision devrait être mise en délibéré.

Il reviendra alors à la Commission de dire si elle saisit la Cour de révision, seule habilitée en France à annuler les condamnations pénales.

Fin mars, madame Béatrice LEPRINCE confiait à l’AFP que son mari - qu’elle a épousé en prison le 11 février 2008 - est "plus déterminé que jamais" à prouver son innocence.

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ROBIN DES LOIS se fait, bien entendu, un devoir d’ effectuer l’information la plus large possible pour contribuer à rendre inéluctable une révision indispensable.

On trouvera ci-joint un lien (cliquer) vers le site officiel des "Amis de Dany LEPRINCE" créé par un membre de l’ "association des amis de Dany" après la démission de Roland AGRET, qui s’est mis à l’écart à l’écart de la cause.Roland AGRET a, en effet, spectaculairement "quitté le dossier" pour des motifs qu’il l’expliquait à FRANCE - SOIR le 28 juin 2009 (cliquer) à l’intérieur d’un remarquable dossier de la Rédaction. On pourra également entendre ses déclarations et son point de vue (cliquer ici). De très nombreux ami(e)s de Dany LEPRINCE ont, en effet, continué le combat pour la révision avec intelligence et ténacité (cliquer). L’observateur "moyen" ne peut que regretter ces dissensions dans une bataille qui devrait réunir tous les êtres épris de Justice et de Libertés. Sachant que - sans l’acharnement de Roland AGRET puis la curiosité professionnelle de Nicolas POINCARÉ - Dany LEPRINCE serait aujourd’hui oublié de tous au fond de son cachot.

pour retrouver le site des "Amis de Dany LEPRINCE" : cliquer ici

un article sur le dossier dans LES ALPES MANCELLES du 21 mai 2010

pour un dossier très complet, WIKIPEDIA : cliquer ici

pour des informations sur la démission de Roland AGRET : cliquer ici

Roland AGRET laisse tomber le dossier LEPRINCE (MAINE LIBRE du 18 juin 2009)

Roland AGRET, les raisons du retrait (MAINE LIBRE du 18 juin 2009)


 

Mai 242010
  

Dany LEPRINCE, emprisonné depuis 13 ans, est très certainement innocent. La Commission de Révision des Affaires pénales devrait, en principe, décider - au mois de juin - si elle renvoie le dossier devant la Cour de Révision (cliquer ici).

ROBIN DES LOIS publiera, très bientôt, un dossier complet sur le cas de Dany LEPRINCE.

Mai 132010
  

Tous les détenus condamnés à de longues peines connaissaient déjà le C.N.O., à FRESNES. Ils devaient être transférés à FRESNES pour divers tests et examens, avant d’être affectés en C.D. ou M.C.
Une épreuve absurde, car ils traînent, souvent, pendant des mois, dans les cellules inhumaines de FRESNES, en « transit », en attendant qu’une place se libère dans un Établissement pour peines.

Depuis quelques années, la tendance était à la décentralisation de l’Orientation. Il est très simple, en effet, d’orienter un condamné avec l’aide des S.M.P.R. et de fonctionnaires en place dans les D.I.S.P. (Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires) sans le « baluchonner » à FRESNES.

Cette politique semble, hélas, remise en cause avec la création du C.N.E. que vient d’annoncer le Ministère de la Justice (Décret n° 2010-350 du 31 mars 2010 modifiant le code de procédure pénale (troisième partie : Décrets) et relatif au Centre national d’évaluation).

Le CENTRE NATIONAL d’OBSERVATION, structure existant depuis 1950, est devenu, par décret du 2 avril 2010, le CENTRE NATIONAL d’EVALUATION.

Selon le communiqué du Ministère en date du 12 mai : « La nouvelle appellation du centre lui confère un rôle plus important pour mieux individualiser l’exécution de la peine dans un objectif de prévention accrue de la récidive. La loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté et la loi du 10 mars 2010 étendent les missions du C.N.E. vers de nouveaux condamnés. Il s’agit notamment des condamnés à une peine de réclusion criminelle à perpétuité sollicitant une libération conditionnelle, ainsi que des détenus condamnés pour certains crimes, à une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans ».

 Publié par à 17 h 33 min  Tagged with: ,
Mai 132010
  

Tous les détenus condamnés à de longues peines connaissaient déjà le C.N.O., à FRESNES. Ils devaient être transférés à FRESNES pour divers tests et examens, avant d’être affectés en C.D. ou M.C.
Une épreuve absurde, car ils traînent, souvent, pendant des mois, dans les cellules inhumaines de FRESNES, en « transit », en attendant qu’une place se libère dans un Établissement pour peines.

Depuis quelques années, la tendance était à la décentralisation de l’Orientation. Il est très simple, en effet, d’orienter un condamné avec l’aide des S.M.P.R. et de fonctionnaires en place dans les D.I.S.P. (Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires) sans le « baluchonner » à FRESNES.

Cette politique semble, hélas, remise en cause avec la création du C.N.E. que vient d’annoncer le Ministère de la Justice (Décret n° 2010-350 du 31 mars 2010 modifiant le code de procédure pénale (troisième partie : Décrets) et relatif au Centre national d’évaluation).

Le CENTRE NATIONAL d’OBSERVATION, structure existant depuis 1950, est devenu, par décret du 2 avril 2010, le CENTRE NATIONAL d’EVALUATION.

Selon le communiqué du Ministère en date du 12 mai : « La nouvelle appellation du centre lui confère un rôle plus important pour mieux individualiser l’exécution de la peine dans un objectif de prévention accrue de la récidive. La loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté et la loi du 10 mars 2010 étendent les missions du C.N.E. vers de nouveaux condamnés. Il s’agit notamment des condamnés à une peine de réclusion criminelle à perpétuité sollicitant une libération conditionnelle, ainsi que des détenus condamnés pour certains crimes, à une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans ».

 Publié par à 17 h 33 min  Tagged with: ,
Mai 132010
  

 

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Le 22 avril, ARTE.tv a publié le webdocumentaire PRISON VALLEY, présenté comme un « road movie participatif » à la rencontre de l’industrie de la prison aux ÉTATS-UNIS.

Ce web documentaire mêle vidéos, photos et permet aux internautes de « cheminer » à leur gré sur la « route principale » : le film ou ses « bifurcations » : portfolio, tchat, forum,… (présentation des principes interactifs ici Prison Valley : le web documentaire à l’école de la route).

Concernant les contenus du documentaire on peut légitimement se poser la question : Existe-t-il en France un risque de dérive à l’américaine ? C’est évident. En 1986, le triste Albin CHALANDON eut l’idée d’aller voir comment fonctionnaient les prisons aux ÉTATS-UNIS. C’est ainsi qu’il importa l’idée des prisons à gestion mixte, inexactement appelées « prisons privées » (nous publierons prochainement un dossier très complet sur le résultat de cette « expérience », 25 ans après).

François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS, a été interviewé sur la dérive en matière de business carcéral pour les cantines et la construction de ces monstres d’acier et de béton (à voir sur le site Webdocs d’ARTE TV). Ou ci-dessous.

Vous pouvez regarder le documentaire intégralement sur http://prisonvalley.arte.tv/fr en attendant sa diffusion sur la chaîne ARTE le 12 juin, consulter le tchat avec Jean-Marie BOCKEL (prochain rendez-vous le 20 mai à 19h avec Florence AUBENAS de l’O.I.P.) ou vous joindre aux forums.

Le sujet

Fremont County, Colorado : deux villes – Ca├▒on City & Florence, 36.000 âmes, 13 prisons, 7731 détenus. Ce n’est plus un comté. Mais un complexe prisonnier, comme l’on dit complexe hôtelier. C’est Prison Valley, région paumée du Colorado. Ici, on a planté une prison dans les années 80. Puis un hôtel. Puis une autre prison. Puis un resto. Puis une troisième prison. Et encore un motel. Un cabinet d’avocats s’est installé. Puis cinq autres prisons.

C’est presque une ville modèle avec son chômage en baisse, ses 21 % de population incarcérée, ses pénitenciers dernier cri, son Supermax à demi enterré dans le désert,  » the Alcatraz of the Rockies « , comme on dit là-bas, la prison des prisons, celle des Timothy McVeigh, Unabomber, Zaccaria Moussaoui et tant d’autres, avec couloirs donnant sur la mort.

Au final, Prison Valley, c’est ça : une ville prison o├╣ même ceux qui vivent dehors vivent dedans, d’une façon ou d’une autre. Avec ce webdocumentaire, le spectateur plonge au cœur de l’industrialisation des prisons.