Mai 132010
  

Tous les détenus condamnés à de longues peines connaissaient déjà le C.N.O., à FRESNES. Ils devaient être transférés à FRESNES pour divers tests et examens, avant d’être affectés en C.D. ou M.C.
Une épreuve absurde, car ils traînent, souvent, pendant des mois, dans les cellules inhumaines de FRESNES, en « transit », en attendant qu’une place se libère dans un Établissement pour peines.

Depuis quelques années, la tendance était à la décentralisation de l’Orientation. Il est très simple, en effet, d’orienter un condamné avec l’aide des S.M.P.R. et de fonctionnaires en place dans les D.I.S.P. (Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires) sans le « baluchonner » à FRESNES.

Cette politique semble, hélas, remise en cause avec la création du C.N.E. que vient d’annoncer le Ministère de la Justice (Décret n° 2010-350 du 31 mars 2010 modifiant le code de procédure pénale (troisième partie : Décrets) et relatif au Centre national d’évaluation).

Le CENTRE NATIONAL d’OBSERVATION, structure existant depuis 1950, est devenu, par décret du 2 avril 2010, le CENTRE NATIONAL d’EVALUATION.

Selon le communiqué du Ministère en date du 12 mai : « La nouvelle appellation du centre lui confère un rôle plus important pour mieux individualiser l’exécution de la peine dans un objectif de prévention accrue de la récidive. La loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté et la loi du 10 mars 2010 étendent les missions du C.N.E. vers de nouveaux condamnés. Il s’agit notamment des condamnés à une peine de réclusion criminelle à perpétuité sollicitant une libération conditionnelle, ainsi que des détenus condamnés pour certains crimes, à une peine de réclusion criminelle de plus de 15 ans ».

 Publié par à 17 h 33 min  Tagged with: ,