Nov 132010
  

Thomas HUGUES recevait divers invités sur le thème de la télévision en prison dans Médias, le Magazine, à 12 heures 35, sur FRANCE 5

Un reportage passionnant réunit Jean-Jacques URVOAS, député du FINIST├êRE, qui – avec Richard YUNG au Sénat le lundi 29 novembre prochain – et ROBIN DES LOIS mène la bataille en faveur de la gratuité de la télévision en prison, comme devant faire partie du « minimum carcéral ». Dans le reportage, Robert BADINTER devrait peser de tout son poids pour que notre projet l’emporte au Sénat.

Rien n’est joué, en effet. Après 18 mois de bataille, la Chancellerie a fini par plier en annonçant , le dimanche 24 octobre, un tarif de location uniforme dans toute la FRANCE à 8 euros. Il s’agit pour nous d’un simple effet d’annonce. Aucun texte n’est prêt, et le projet est très flou. Michèle ALLIOT-MARIE a d’ailleurs menti en faisant dire, par son porte-parole, que « c’est le prix coûtant ». Financé par quel budget ?

En face, nous avons présenté – lors d’une conférence de presse à l’Assemblée le jeudi 28 octobre 2010 – avec Jean-Jacques URVOAS (député) , Richard YUNG (sénateur) et François KORBER, délégué général de ROBIN DES LOIS :

  1. un « appel » en faveur de la gratuité
  2. un plan chiffré, concret, transparent, et juridiquement argumenté pour parvenir, dans un an, à la gratuité totale.
  3. un amendement à la loi de finances 2011 rédigé par Jean-Jacques URVOAS et Richard YUNG, qui doit permettre de financer aisément la gratuité.

Si nous laissons voter le projet à 8 euros, nous sommes certains que – dans 5 ou 10 ans – nous retrouverons des tarifs astronomiques de location à 20 ou 30 euros par mois, en recréant la même mécanique infernale installée en 1985 – 1986. Le racket qui dure depuis 25 ans et qui ponctionne , chaque année, 10 millions d’euros à des prisonniers souvent miséreux, faute de travail, doit cesser. Définitivement.

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Nov 082010
  

madame Anastasie par André GILL, le 19 juillet 1874

Il ne suffit pas à l’Administration pénitentiaire d’interdire toute liberté d’expression dans « ses » prisons en pratiquant la censure tous azimuts. Elle entend, également, censurer les associations de défense des personnes détenues qui luttent pour informer les Français sur ce qui se passe dans « leurs » prisons et avec leurs impôts.

Nous venons d’apprendre (source: LYON-CAPITALE.fr) que « l’administration pénitentiaire interdit la distribution de tracts devant la maison d’arrêt de LYON – CORBAS. Elle aurait envoyé un fax dans ce sens aux représentants régionaux de l’Observatoire des prisons. L’antenne RH├öNE-ALPES de l’OIP qui organise un débat le 11 décembre sur la libération de la parole des détenus a organisé quatre demi-journées de tractage devant la maison d’arrêt de LYON-CORBAS, depuis le 30 septembre. Dans ses tracts, il invitait les personnels de la prison, les détenus et leurs proches à confier leurs témoignages à l’OIP en vue du débat. La direction de l’établissement justifie sa décision du fait de « remarques reçues de différents intervenants  » et demande à l’OIP de « ne plus procéder à de nouvelles distributions ».

la M.A. de LYON-CORBAS

Une sympathisante de ROBIN DES LOIS et de l’A.R.P.P.I. a déjà été victime de la même censure, avec un coup de fil de menaces émanant bizarrement du … Directeur Interrégional du S.P.I.P. de … LYON, il y a 3 mois devant le C.P. de VARENNES-LE-GRAND . Celui-ci confondait, manifestement son rôle de travailleur social avec celui de C.R.S.

Il est évident que l’A.P. peut – en l’état du droit, et de la jurisprudence – juridiquement, interdire ce qu’elle veut sur son « terrain », lequel est généralement assez étendu autour des prisons. Nous allons bien voir, pour ce qui nous concerne, comment le Tribunal Administratif local tranchera entre deux droits : le droit de propriété et le droit à l’information et à la liberté d’expression.

Notre site étant régulièrement consulté par les collaborateurs de Michèle ALLIOT-MARIE , nous adressons, d’ores et déjà, à la Garde des Sceaux, théoriquement défenseure des libertés publiques ( voir, tout récemment, le brutal limogeage de Gérald DAHAN ou les tentatives d’étouffement de l’affaire WOERTH-BETTENCOURT …) nos plus vives protestations en totale solidarité avec l’O.I.P.

LES PIÈCES DU DOSSIER : chacun peut se forger une opinion en toute connaissance de cause .

le tract imprimable (PDF)

le second tract (PDF)

  l’appel aux Juges de l’Application des Peines

le communiqué de l’O.I.P. RH├öNE – ALPES et la jurisprudence actuelle

lire le communiqué de l’O.I.P. ce lundi 8 novembre 2010

Qui était André GILL, auteur de la célèbre caricature d’Anastasie ?

pourquoi le prénom Anastasie est-il devenu synonyme de censure ?

La liberté d’expression doit se défendre partout, chaque jour et sans relâche : sinon, elle dépérit. Les libertés publiques constituent un tout indissociable : il n’y a pas de « petite » censure et de « grave » censure.

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Août 032010
  

un pot de NUTELLA de 400 grammes (cliché Mylène ZIZZO)

un pot de NUTELLA de 400 grammes (cliché Mylène ZIZZO)

ROBIN DES LOIS a d’abord engagé le combat pour faire baisser les tarifs de la location de la télévision dans les prisons. De 38 Ôé¼ par mois à MELUN en 2007, on est passé à 23 Ôé¼ par mois, ce qui est encore très excessif. Certains Établissements en gestion mixte (P.P.P.) liés par l’accord que nous avons imposé à la D.A.P., à l’automne 2009, pour plafonner la location mensuelle à 18 Ôé¼ maximum, arrivent à baisser la location à 10 Ôé¼ (CP de LILLE) ou 6 Ôé¼ ( MONT-DE-MARSAN).

On peut cependant penser que les Sociétés privées qui gèrent ces parcs se « rattrapent » sur d’autres produits alimentaires vendus en cantine, le bas coût de la location mensuelle de la télévision devenant, alors, un produit d’appel pour donner une bonne image de marque aux 3 principales Sociétés opératrices.

Nous en saurons très bientôt plus long puisque nous avons écrit aux 3 principales Sociétés pour leur demander leur bilan sur ce point. Nous vous rendrons compte au fur et à mesure puisque ROBIN DES LOIS c’est vous, c’est un esprit d’équipe, destinée à combattre les « méchants » et les « oppresseurs »… Les « manants » ne veulent plus se laisser faire et payer la taille ou la gabelle sans se révolter.

Demeure l’énorme scandale des prix pratiqués pour la cantine ordinaire ou les achats extérieurs, avec des variations considérables d’un Établissement à l’autre pour des produits et biens identiques. D’énormes bénéfices sont dégagés puisque la « cantine » constitue le principal poste de dépenses des personnes détenues qui en ont les moyens. Pas seulement pour améliorer l’ordinaire, mais pour survivre, tout simplement, tant la nourriture est infecte ou en qualité insuffisante dans certains Établissements à gestion mixte ( C.D. de CHATEAUDUN, par exemple), sous l’œil complice des cadres de l’A.P. réputés contrôler les activités d’EUREST…

Après les dénonciations d’ un excellent journaliste, Bastien BONNEFOUS, dans FRANCE-SOIR du 26 novembre et du 27 novembre 2009 ( procès de MELUN intenté à François KORBER par l’A.P., mais lors duquel elle se ridiculisa), puis dans une remarquable enquête des INROCKUPTIBLES , il est temps de s’attaquer au « racket des cantines », qui touche presque toutes les prisons,  » publiques  » ou en « gestion mixte », d’autres journaliste commencent à s’intéresser à ces graves anomalies, tel Anthony JAMMOT qui dénonce les abus de la Société privée, IDEX, qui gère les cantines de la M.A. de LUYNES, près d’AIX-EN-PROVINCE, dans un vigoureux article publié sur LA PROVENCE.com ce lundi 2 août 2010.

Comme ROBIN DES LOIS pour d’autres combats, Anthony JAMMOT s’appuie sur les deux rapports de la Cour des Comptes de janvier 2006 et de juillet 2010 , restés lettre morte (sauf pour la télévision, pour laquelle ROBIN DES LOIS a engagé des actions judiciaires et médiatiques, qui sont toujours en cours).

Le journaliste souligne que, dans le récent rapport,  » des disparités de prix importantes subsistent depuis la dernière enquête datant de 2006, entre les produits vendus dans les cantines des prisons. Parmi les aliments choisis pour établir les comparaisons, la plus célèbre des pâtes à tartiner. Á la prison en gestion privée de LUYNES, près d’AIX- EN-PROVENCE, les 400g de NUTELLA reviennent à 4,16Ôé¼, contre 2,63Ôé¼ pour l’établissement public des BAUMETTES, à MARSEILLE. Pour base, le prix commun dans le commerce se chiffre à 2,34Ôé¼. »

Même scandale « sur les autres produits de confort vendus dans ces cantines : pour le même prix, un détenu à MARSEILLE pourra acheter 10 rasoirs, quand il n’en aurait que 7 à LUYNES. Même chose pour la bouteille d’eau minérale, vendue 30% plus chère dans l’établissement privé… et 50% plus cher que dans le commerce. La Cour des comptes dénonce des « marges anormalement élevées » et préconise l’instauration de « contraintes » pour harmoniser les prix avec le service public lors du renouvellement des marchés de délégation aux sociétés privées.

Du côté de la société IDEX, qui gère la prison de LUYNES, on se refuse à tout commentaire sur cette question. En revanche, dans sa réponse adressée à la Cour, la garde des Sceaux, Michèle ALLIOT-MARIE, promet d’« harmoniser les prix des produits et services commercialisés » auprès des détenus des prisons privées françaises, mais également d’« assurer un niveau général des prix équivalent à celui constaté dans le commerce ».

Á l’appel du ministère de la Justice, les administrations pénitentiaires sont invitées à constituer un catalogue national des produits et des prix proposés en cantine afin d’appliquer ces nouvelles règles à partir du 1er trimestre 2012 (…).

Dans un autre article, publié ce lundi 9 août 2010, Anthony JAMMOT et Clémentine ARNAUD approfondissent la question avec un avocat membre de l’O.I.P., Lionel FEBBRARO, qui analyse , avec eux, les dérives de la « privatisation » des prisons, qui entraîne des surcoûts excessifs pour les personnes détenues… Mais aussi pour les contribuables. L’État confie, en effet, la construction et la gestion des nouvelles prisons à des Entreprises privées. Qui sont tout, sauf des philanthropes. L’État est ensuite « locataire » de ces bâtiments pendant 20 ou 30 ans. A la fin du bail, il héritera de « ruines »… Tout cela n’est pas nouveau est découle d’une idée « géniale » du très regrettable Albin CHALANDON – inspirateur de la très peu regrettée Rachida DATI – en 1987. Aujourd’hui, cela commence – enfin – à  » se voir » !

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Bien entendu, il faudrait être naïfs pour croire aux promesses de la Chancellerie, qui ne dispose d’aucun pouvoir sur la D.A.P. Ce racket est d’autant plus scandaleux qu’il frappe une clientèle captive – sans jeu de mots – et particulièrement paupérisée. Il engendre, par ailleurs, une révolte permanganate : comment des personnes détenues – censées devenir de bons citoyens pour se réinsérer – pourrait-elle ne pas haïr les autorités qui laissent perdurer de tels abus, mais auxquelles elles doivent » le respect et l’obéissance ».

Vous pourriez, vous, respecter un « patron » qui vous enculerait tous les jours outrageusement ?

Qui peut croire un instant, d’autre part, aux « bonnes paroles  » de « Tatie MAM » ? Au 1er trimestre 2012, elle ne sera sans doute plus Ministre de la Justice depuis longtemps … Dans n’importe quelle entreprise bien gérée, l’enquête serait menée en un mois, les responsables virés et poursuivis , et les prix immédiatement alignés sur les prix moyens du commerce courant.

ROBIN DES LOIS entend faire du pot de NUTELLA de Tatie MAM le symbole d’un combat pour une baisse radicale de tous les prix de cantine, alignés sur les prix moyens du commerce en grande surface. Nous ne demandons rien d’extraordinaire : nous exigeons le Juste prix, ce qui est bien le moins dans des petits « royaumes » théoriquement placés sous main de Justice …

Consultez vos proches , détenus dans chaque prison. Demandez-leur derelever le prix d’un pot de NUTELLA de 400 grammes dans l’Etablissement o├╣ ils se trouvent et transmettez nous ces précieuses informations par tous moyens, en précisant s’il s’agit d’une prison « publique » ou pas. S’il s’agit d’une prison à gestion mixte , merci de préciser le nom de la Société qui exploite le jackpot de la cantine. Votre anonymat sera préservé, bien entendu, pour éviter les représailles de l’A.P. Mais, de grâce, ne vous laissez plus faire ! Nous informer prend 10 minutes. Ce combat, nous le menons pour vos fils, vos pères ou vos cousin, prisonniers du MOLOCH Pénitentiaire. Engagez-vous ! Soutenez-nous ! On ne vous demande pas de coller des affiches ni, même, de manifester : simplement, de prendre un peu de temps  » dans l’intérêt général » de ceux qui – détenus – ne peuvent compter que sur vous et sur nous.

Nous ne vous demandons pas de « prendre une carte ». Cela dit, un don à l’association, même modeste, nous permettra de financer les timbres, le téléphone, les lettres recommandées et les déplacements indispensables à la réussite de cette campagne. Vous recevrez un reçu fiscal pour le déduire de vos impôts, tout en ayant fait une très bonne action. Concrète et efficace.

Nous publierons les chiffres du pot de NUTELLA de Tatie MAM au fur et à mesure sur ce site, avant d’engager une campagne-choc au Parlement et dans les médias.


association ROBIN DES LOIS

14, Place du Comte Haymon

91100 CORBEIL-ESSONNES

francoiskorber@robindeslois.org T.06.65.40.28.72



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