Juin 162015
  

Le 20 avril, nous annoncions que M. Younesse Bambara, détenu à Fleury-Mérogis se plaignait d’avoir été roué de coups par des surveillants alors qu’il se trouvait au Quartier Disciplinaire. Avec notre aide, il avait décidé de porter plainte et Me Olivier Arnod avait accepté de le représenter.

Si les investigations de la Gendarmerie ont commencé, nous constatons que M. Bambara n’a toujours pas été transféré de manière à ce qu’il ne soit plus en contact avec les personnes qu’il accuse dans sa plainte.

C’est inacceptable et nous demandons à la Garde des Sceaux d’ordonner ce transfert sans délai.

Depuis ce premier dépôt de plainte auquel la Presse a donné un large écho, nous avons reçu plusieurs témoignages qui nous ont convaincus que le cas Bambara n’était malheureusement pas un cas isolé.

Nous avons lu différents témoignages et nous avons rencontré les familles de plusieurs détenus qui ne se connaissaient pas. Nous avons acquis la conviction, comme dans le cas de M. Bambara, que les faits évoqués étaient crédibles et sérieux.

Aujourd’hui, avec notre aide, deux nouveaux détenus (qui souhaitent garder l’anonymat par soucis de sécurité) ont déposé plainte auprès du Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance d’Evry.

Nous souhaitons que des investigations sérieuses soient immédiatement menées mais nous ne sommes plus devant un cas isolé mais potentiellement devant un fonctionnement anormal du Quartier Disciplinaire de la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis. C’est pourquoi nous demandons que la Garde des Sceaux ordonne une inspection du service en cause.

Nous vous appelons à soutenir notre action et nous demandons aux associations et organisations politiques de nous aider pour que toute la lumière soit faite sur ces graves accusations.

Pour en savoir plus nous vous proposons de prendre connaissance du communiqué que Robin des Lois vient de publier.

Pour « faire connaissance » avec la prison de Fleury-Mérogis, nous vous proposons ce documentaire ancien mais intéressant de France 2 :

et ce reportage d’Envoyé spécial :

 Publié par à 18 h 17 min

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Avr 212015
  

Comme nous l’espérions, de nombreux medias ont repris les informations révélées par notre association grâce au Parisien et à l’AFP sur les violences dont aurait été victime M. Bambara.

Revue de Presse :

Metronews TVmonde France3 Paris-Ile-de-France RTL Le Figaro L’Obs Maville.com AriegeNews sen360° Lequotidien.re 24matins 20minutes.fr lejdc.fr Europe1.fr leberry.fr lyonne.fr larep.fr alvinet.com le-pays.fr fr.imagazine.com Ad Hoc News niooz.fr

 Publié par à 15 h 25 min

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Avr 202015
  

évasion 1_opt(Younesse Bambara, avant son incarcération)

L’association Robin des Lois vient de publier le communiqué suivant :

 

Robin des Lois a été informé il y a quelques jours de faits graves qui se seraient déroulés à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Un détenu, Monsieur Younesse Bambara, s’est plaint d’avoir été roué de coups alors qu’il était plaqué au sol, nu et immobilisé par plusieurs surveillants au cours d’une fouille le 22 mars. Il n’a pu rencontrer un médecin qui a délivré un certificat de coups et blessures qu’après plusieurs demandes.

Notre association a étudié cette affaire avec attention et prudence. Elle a pris contact avec la famille du détenu, a consulté plusieurs personnes connaissant M. Bambara et trouvé un avocat qui lui a rendu visite le 15 avril. Au terme de ces démarches, les déclarations de M. Bambara nous paraissent sérieuses et crédibles et justifient que des investigations soient conduites sans délai par la Justice. M. Bambara doit être transféré dans un autre établissement pour la sérénité des investigations et sa propre sécurité.

Le conseil de M. Bambara a déposé plainte contre X pour violence aggravées. Il fait état de trois circonstances aggravantes : les faits auraient été commis en réunion, les auteurs présumés étaient dépositaires de l’autorité publique et M. Bambara est une personne vulnérable en raison de son état de santé connu (il est cardiaque).

Robin des Lois respecte les personnels pénitentiaires qui effectuent un travail difficile avec des moyens souvent insuffisants mais lutte sans faiblesse contre les rares surveillants qui commettent des délits. Ils discréditent le corps auquel ils appartiennent et portent une atteinte insupportable à l’image de la prison. Comment préparer des détenus à se réinsérer si la loi qu’on leur demande de respecter est bafouée par certains agents de l’Administration Pénitentiaire ?

Nous travaillons depuis plusieurs jours sur cette affaire et je veux d’abord remercier ceux qui m’ont aidé par leur dévouement, en particulier l’avocat qui a accepté de se charger de cette affaire difficile, Olivier Arnod et notre Délégué Général François Korber.

Si nous nous adressons aujourd’hui au public, c’est que nous pensons qu’il est utile de le faire et de vous appeler à soutenir notre action et ce pour deux raisons.

D’abord, justice doit être rendue à M. Bambara. Il se plaint d’avoir été frappé et humilié; il est nécessaire qu’une enquête soit ouverte, que les témoins soient entendus et qu’un juge indépendant puisse se faire une idée sur ce qui s’est réellement passé. Dans une démocratie tous les citoyens ont droit à la Justice. Ils ont aussi le droit d’être soignés quand ils en ont besoin et en l’état de mes informations, j’estime que M. Bambara n’a pas été examiné par un médecin dans un délai raisonnable.

Ensuite, cette affaire est exemplaire. On ne peut demander aux détenus de préparer leur réinsertion afin qu’ils ne bafouent plus la loi si cette même loi ne règne pas dans nos prisons. Force est de constater que de mauvaises habitudes ont été prises ou n’ont pas été combattues. Les surveillants qui ne respectent pas les lois et règlements sont souvent en position d’imposer silence à leurs victimes et par esprit de corps, beaucoup de leurs collègues qui les désapprouvent n’osent pas témoigner de leurs agissements délictueux.

Nous respectons le travail des personnels de l’Administration Pénitentiaire et nous ne faisons pas ici leur procès. Nous pensons qu’ils seront d’autant mieux respectés que ceux qui ont des comportements déviants seront sanctionnés.

Nous appelons les médias à faire connaître cette affaire (ils peuvent prendre contact avec nous pour tout complément d’information), les élus à veiller à l’application de la loi dont ils sont plus que d’autres les garants, les associations amies à soutenir notre action et tous les citoyens à exprimer, en particulier en commentant cet article, leur souhait que justice soit faite !

Sylvain Renard.
Président de Robin des Lois.

 Publié par à 22 h 23 min

  1 commentaire à “Affaire Bambara : la justice doit faire la lumière !”

  1. En effet, à la date du 2 Mai 2015, lors d’un parloir, un fait similaire , survenu à la maison d’arrêt de Fleury Mérogis, (peut-être le même cas) m’a été rapporté.
    – Un détenu crie à répétition quelque chose comme « surveillants bandes d’en***** » et ce pendant plusieurs heures.
    La nuit venue aux alentours de 3h il est supposé que des surveillants pénètrent en bande dans sa cellule et le rouent de coups.
    Aucun témoin direct, la scène est entendue et racontée par les détenus entendant cela.
    En effet certains surveillant profitent de leur position « de force » pour agir ainsi, comment lutter?

    [A chaque fois que des faits de ce type sont portés à notre connaissance, nous nous efforçons d’en évaluer la crédibilité. S’ils paraissent sérieux, nous aidons les victimes à porter plainte et nous médiatisons les faits. N’hésitez pas à prendre contact avec nous. Sylvain Renard]

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Fév 122015
  

ch5

Le mardi 10 février à eu lieu au Ministère de la Justice une rencontre inédite organisée par l’association J2C que nous avons contribué à créer.

Ce fut un indéniable succès dont la Presse écrite et audiovisuelle a rendu compte. Organisée sur le thème « De la prison à l’emploi », elle avait pour objectif de faire se rencontrer différents acteurs de la réinsertion des détenus et en particulier de sensibiliser les entreprises à leur rôle social et citoyen. Il est positif que de nombreux dirigeants d’entreprises et des représentants du MEDEF aient été présents.

Les débats ont porté sur les difficultés rencontrées dans la réinsertion et ont permis de faire connaître l’expérience remarquable et très concrète (Un détenu qui a retrouvé un emploi grâce à l’association est venu témoigner) que mène J2C.

Une rencontre de ce type, avec la participation de l’Administration Pénitentiaire, était encore impossible, il y a peu, à la Chancellerie.

Pour autant, certains militants de terrain auraient sans doute été surpris de l’apparent consensus qui régnait ce matin là. Ne vous y trompez pas, si J2C est un  » opérateur de réinsertion » qui se doit, pour réussir, de nouer des rapports apaisés et confiants avec tous ses partenaires, Robin des Lois continuera, en toute indépendance, à mener ses combats.

Tous ceux qui observent notre système pénitentiaire avec sérieux savent que les conditions de détention en France (non respect de l’encellulement individuel, travail insuffisant et sous-payé, service de santé indigent, insuffisance des formations proposées aux détenus, …) portent souvent atteinte à la dignité des détenus et sont des obstacles considérables à leur réinsertion. C’est d’ailleurs à cette lutte opiniâtre pour la dignité humaine que nous a appelé dans sa conclusion Robert Badinter.

Le remarquable travail de J2C ne s’oppose pas à nos luttes, il en est, à mon sens, un utile complément.

Premier compte rendu sur le site de J2C

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Jan 292015
  

Je vous annonçais une campagne d’adhésion dans mon dernier bulletin et bien c’est maintenant.

Si vous voulez participer à nos réflexions et à nos luttes ou simplement nous soutenir, adhérez maintenant !

Téléchargez notre bulletin d’adhésion, remplissez-le et envoyez-le sans tarder avec votre paiement à notre adresse :

Association Robin des Lois
361, avenue du Président Wilson
93211 SAINT-DENIS – LA PLAINE CEDEX

Si vous avez des questions ou souhaitez dialoguer , n’hésitez pas à prendre contact avec nous !

Merci de votre soutien.

 

 

 

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Jan 092015
  
sans commentaires ...

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Déc 072014
  

Brigitte BRAMI

Jeudi 18 décembre 2014 : Projection/Débat/Dédicace

au cinéma LA CLEF

à l’occasion du dernier livre de l’auteure

 A 18 h jusqu’à 19 h 30 : Projection de deux films courts sur Brigitte BRAMI  en présence des réalisatrices Estelle BEAUVAIS et Brigitte SY :
  • Éloge de la pureté, film d’Estelle BEAUVAIS
  • Brigitte BRAMI par Brigitte SY, un film de Brigitte SY
De 19 h 30 à 21 h (maxi.)
Pot amical et gracieux, débat, et dédicace du denier livre Miracle de Jean GENET de Brigitte BRAMI – éditions l’Ecarlate distribué par l’Harmattan –
Brigitte SY est une actrice, réalisatrice et scénariste française. Elle a notamment réalisé Les Mains libres, joué dans La Guerre est déclarée, et a terminé l’adaptation cinématographique de l’Astragale d’Albertine SARRAZIN.qui sortira dans les salles dès 2015.
Estelle BEAUVAIS est née en 1983 et réalise des films. Son travail artistique s’intéresse notamment à la fragilité des êtres.
Miracle de Jean Genet est une exégèse sans les murs, sans l’académisme universitaire habituel. C’est un long poème écrit par une captive amoureuse aussi déjantée qu’érudite. C’est une bombe littéraire sans retardement comme on a parlé de la bombe GENET.
Brigitte BRAMI est née en 1964 à TUNIS et vit à Paris. Elle s’est fait remarquer en 2011 par le succès de son livre : La Prison ruinée. C’est lors de sa deuxième incarcération à la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis qu’elle a finalisé les corrections de Miracle de Jean GENET.

Entrée : 5 Ôé¼ tout compris (sauf le livre !)

Cinéma La Clef. 34, rue Censier-Daubenton 75005 Paris. 33 9 53 48 30 54 – Métro 7 Bus 47 – reservation@cinemalaclef.fr

Venez nombreuses et nombreux !

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Nov 292014
  

sr3Lors de l’Assemblée Générale de notre association, le 19 novembre, j’ai été élu à l’unanimité Président de Robin des Lois.

Je veux d’abord remercier les adhérents et Xavier Périssé à qui je succède. Il a souhaité quitter son poste car il préside maintenant l’association Justice Deuxième Chance. Il a cependant accepté d’être vice-président de Robin des Lois et nous continuerons donc à travailler ensemble.

Si ce changement de président se fait sereinement, il intervient à un tournant de la vie de Robin des Lois. Jusqu’à maintenant, notre association a dû sa notoriété à la personnalité hors norme de son délégué général et à son inlassable volonté qui n’a pas permis de déplacer des montagnes mais de faire bouger l’administration pénitentiaire, ce qui, à l’évidence, est plus difficile !

Notre action a reposé sur un petit nombre de militants très dévoués. Pour pérenniser notre existence, mieux agir et répondre aux objectifs de notre charte, nous avons décidé de multiplier les adhésions, d’associer de plus en plus de bonnes volontés pour aider les détenus victimes de l’arbitraire et promouvoir les réformes que nous préconisons.

Bref, nous avons l’ambition de devenir une association nationale qui milite, qui réfléchit et qui apporte des services utiles.

Après avoir été un compagnon de route de notre association en aidant souvent François Korber, je vais consacrer toute mon énergie au développement de Robin des Lois.

La montée de l’idéologie sécuritaire liée à la crise économique, le peu d’attention portée au système pénitentiaire, à gauche comme à droite, les tentations clientélistes et populistes de beaucoup de politiques rendent notre tâche difficile. Je ne servirai pas à grand chose si vous n’apportez pas vos idées et votre énergie.

C’est pourquoi nous allons lancer dans les jours qui viennent une campagne d’adhésions.

A bientôt !

Sylvain Renard

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Oct 192014
  

cinéma

Pour ÔÇÿÔÇÿUN PROPH├êTE », Jacques AUDIARD avait fait appel à des anciens détenus pour la figuration et pour des seconds rôles. Afin de restituer l’authenticité de l’univers carcéral.

Pour un long métrage destiné au cinéma et se déroulant dans le milieu carcéral une société de production recherche des anciennes détenues (tous âges, toutes origines), ayant vécu l’expérience de la détention. Les emplois à pourvoir sont :

– six rôles secondaires (cinq ex-détenues de 20 / 35 ans), une d’une cinquantaine d’années

– une cinquantaine de figurantes (ex-détenues, de tous âges, toutes origines)

Les prestations sont rémunérées au tarif syndical cinéma. Les débutantes sont bien entendues acceptées. Le tournage aura lieu à partir de janvier 2015, en ILE-DE-FRANCE, les RV – RENCONTRE avec le réalisateur courant octobre / novembre 2014.

N’hésitez pas à contacter castingdbl@gmail.com si vous êtes intéressées par cette expérience.

 Publié par à 11 h 41 min

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Oct 142014
  

Trois mois après le décès de Dominique BAUDIS, premier titulaire de la fonction, le Président de la République s’est vu remettre en date du 21 juillet 2014 le rapport annuel d’activité du Défenseur des Droits pour la période du 1er janvier 2013 au 31 mars 2014.  Ce rapport (télécharger le PDF) illustre le choix du Défenseur des Droits de se positionner désormais comme le « généraliste de l’accès aux droits », par une démarche transversale affirmée, une collaboration toujours plus grande avec le juge national et européen et la volonté forte d’élargir ses compétences… Il s’agit donc d’un Rapport établi avant la nomination très controversée de Jacques TOUBON à ce poste. Avec plus de 100 000 signatures sur la pétition nationale, ROBIN DES LOIS et beaucoup d’autres associations et personnalités ont vivement combattu cette nomination de « l’Homme à l’Hélicoptère » (entre autres). De quoi s’agissait-il ? Jacques TOUBON, alors Ministre de la « Justice », avait fait expédier par son collaborateur, le très regrettable Marc MOINARD, un hélicoptère dans l’HIMALAYA pour tenter de récupérer Laurent DAVENAS, alors Procureur de la République d’EVRY, pour tenter de bloquer une procédure lancée contre le Président du Conseil Général RPR de l’ESSONNE de l’époque, un minable escroc nommé Xavier DUGOIN, responsable de salaires fictifs. En particulier celui de Xavière TIBERI pour un ridicule pseudo-Rapport sur la Francophonie

Qui était volé ? Les contribuables de l’ESSONNE … Dont beaucoup se saignent aux quatre veines pour payer leurs impôts locaux . « Défendre » Xavier DUGOIN et Xavière TIBERI, c’était défendre des chacals et des vautours. Comme un type comme Jacques TOUBON peut-il, ensuite, prétendre être le Défenseur des Droits, c’est-à-dire le Défenseur des plus faibles, qui n’ont pas lers moyens de se payer de « grands » avocats… Qui était l’avocat de Xavière TIBERI ? Thierry HERZOG? bien sûr …

Après ce « rappel historique », il faudra bien « faire avec »… Et nous verrons bien si M. TOUBON fait – ou pas – honneur à l’immense Fonction qui lui a été confiée par un caprice du Prince …

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En l’état, nous vous invitons à lire ce Rapport. Et un très remarquable Commentaire de Marianne GOURCUFF , ATER en Droit Public (Université Paris Ouest Nanterre La Défense – CREDOF) dans La Revue des Droits de l’Homme publié ce mardi 14 octobre 2014.

1La remise du rapport annuel d’activité du Défenseur des droits s’est effectuée dans un contexte tendu après l’annonce le 11 juin dernier de la nomination de Jacques TOUBON, ancien ministre fidèle de Jacques CHIRAC, pour succéder au premier Défenseur des droits, Dominique BAUDIS. Vivement critiquée, cette décision a pourtant été confirmée par les membres des commissions des lois des deux assemblées le 9 juillet dernier, conformément à la procédure prévue au dernier alinéa de l’article 13 de la Constitution. Cette nouvelle nomination n’est pas isolée puisque, le 17 juillet dernier, Adeline HAZAN, ancienne maire socialiste de Reims, est venue remplacer Jean-Marie DELARUE, en fin de mandat, à la fonction de Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Par ailleurs, conformément à la loi organique qui ne permet pas le renouvellement du mandat des anciens adjoints, le nouveau Défenseur des droits a, le 27 septembre dernier, désigné Geneviève AVENARD, Défenseur des enfants, vice présidente du collège de défense et promotion des droits de l’enfant et Patrick GOHET, vice président du collège chargé de la lutte contre les discriminations et pour la promotion des droits. La nomination du futur vice président du collège relatif à la déontologie de la sécurité devrait ainsi intervenir dans quelques semaines.

2Sur le plan formel tout d’abord, le présent rapport se distingue des précédents : en effet, alors qu’il s’agissait en 2011 de rédiger un rapport de transition suite à la mise en place du Défenseur des droits et l’absorption de quatre anciennes autorités administratives indépendantes (AAI)1, puis, en 2012, d’ insister sur les contours de ses nouveaux pouvoirs et la démarche transversale défendue par l’institution2, le rapport d’activité 2013 semble signer « l’installation » de l’autorité constitutionnelle.

3Plus long (292 pages) mais surtout plus précis, le rapport conserve néanmoins l’organisation du précédent rapport et présente, en sus, une synthèse de l’ensemble de l’activité de l’ancien Défenseur des droits (2011-2014). Plus riche sur le fond, le présent rapport permet surtout une plus grande compréhension des outils adoptés pour chaque problématique traitée par l’institution. Dans le même sens, il offre davantage de visibilité quant aux méthodes de traitement des dossiers, notamment urgents : une cellule dédiée aux règlements amiables d’urgence a en effet été mise en œuvre, afin de permettre un règlement rapide de certaines situations, « dès lors qu’en l’absence d’intervention très rapide, la situation ne pourra plus être traitée par voie amiable « .

4

5Ce rapport est aussi et surtout l’occasion de revenir sur les dossiers importants de la période concernée et d’envisager les perspectives offertes pour l’institution par certaines avancées législatives. Il convient notamment d’évoquer l’entrée en vigueur le 1er janvier 2014 du nouveau code de déontologie commun à la Police nationale et à la Gendarmerie, et la place déterminante accordée à l’autorité constitutionnelle dans ce champs. L’article R. 434-24 du Code de la sécurité intérieure prévoit désormais que »la Police nationale et la gendarmerie nationale sont soumises au contrôle du Défenseur des droits conformément au rôle que lui confère l’article 71-1 de la Constitution « . Premier cité dans la partie consacrée au contrôle externe des deux corps, le Défenseur voit ainsi sa mission consacrée par les textes.

6Sur l’utilisation des pouvoirs de l’institution, le Défenseur des droits a largement renforcé sa collaboration avec le juge puisqu’il a déposé 94 observations devant les juridictions (dont 72 % accueillis favorablement), et a multiplié par trois les transactions civiles dans le domaine de (7 en 2012 ; 23 en 2013). Sur le plan des méthodes, le rapport revient sur l’utilisation des panels de comparaison comme mode de preuve, notamment dans les dossiers relatifs au déroulement de carrière : déjà acceptés pour l’emploi privé devant CJUE et Cour de cassation, le Défenseur des droits a présenté des observations dans ce sens devant la juridiction administrative dans le domaine de l’emploi public, avec la perspective d’y avoir recours pour les contentieux relatifs aux retards de carrière subis par les femmes (p. 129).

7Devant la Cour européenne des droits de l’homme, le Défenseur des droits évoque ensuite son intervention en qualité d’amicus curiae devant la CEDH dans deux dossiers sensibles, l’un concernant les conditions d’accès aux prestations familiales des enfants arrivés en France en dehors de la procédure de regroupement familial3, l’autre l’effectivité de la procédure de demande d’asile4. En outre, alors que l’institution a la faculté de présenter des observations devant la Cour de cassation ou Conseil d’État à l’appui de la transmission des QPC au Conseil Constitutionnel, le rapport précise que « la question de la capacité du Défenseur des droits à présenter des observations en intervention devant le Conseil constitutionnel reste ouverte » (p.29), sans pour autant défendre une position claire.

8Ce point est d’autant plus intéressant que le Défenseur a su récemment s’affirmer quant à son rôle sur le plan juridictionnel lors du débat concernant la proposition de loi déposée au Sénat le 25 juillet 2013 visant à instaurer un recours collectif en matière de discrimination et de lutte contre les inégalités ainsi que la proposition de loi organique relative au Défenseur des droits visant à permettre à l’institution d’engager de tels recours. Dans un avis au Parlement n° 2013-10 du 31 octobre 2013 sur cette question, le Défenseur a su défendre sa position : bien qu’il défende le principe de l’instauration d’une voie de recours collectif en matière de lutte contre les discriminations, il exprime clairement son refus de présenter de tels recours, évoquant tout d’abord le refus initial du Parlement de lui accorder cette faculté, mais aussi le risque d’instrumentaliser l’institution, de mettre à mal le principe de l’égalité des armes, et de grandes difficultés sur le plan budgétaire. Selon l’autorité constitutionnelle, c’est l’équilibre des pouvoirs du Défenseur qui serait remis en cause, ce dernier préférant conserver et assurer sa position d’ amicus curiae en plein développement.

9Le présent rapport est enfin l’occasion pour l’institution de formuler, de manière plus ou moins claire, ce que l’on pourrait qualifier d’ »appel à pouvoir  » dans le domaine des discriminations. D’abord, l’institution évoque les implications de la loi n° 2014-173 du 21 février 2014qui ajoute un 20ème critère de discrimination, celui du lieu de résidence dans l’emploi et l’accès aux biens et aux services. Or, alors que la Constitution dispose que le Défenseur n’a pas vocation à traiter les litiges entre personnes publiques (le Médiateur avait pourtant cette faculté), l’institution fait état de nombreuses réclamations dénonçant une « préférence locale « , c’est-à- dire une différence de traitement face au service public. Devant cet état de fait, le Défenseur explique alors qu’ »il est dommage de ne pouvoir traiter de certains litiges qui opposent, par exemple, des petites communes à des grands services publics (…) « , et évoque la « nécessité d’un traitement unifié et cohérent de ses questions  » (p. 82). En filigrane, le Défenseur des droits semble ainsi engager un débat sur l’opportunité pour lui de traiter ce type de litiges.

10De manière plus franche, le Défenseur affirme son souhait d’élargir son champs de compétence aux discours de haine et de violence.Rappelant que « la capacité d’intervention de l’institution, réservées aux domaines et situations exclusivement visées par le droit des discriminations, ne permet pas d’intervenir utilement contre les « seuls » incivilités, violences et discours de haine véhiculés par les médias, les réseaux sociaux, les blogs, etc… « , il semble s’adresser directement au législateur pour pallier cette contrainte. En effet, face à ces situations, le Défenseur ne pouvait que transmettre au Parquet les réclamations reçues conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale : c’est d’ailleurs ce qu’il avait fait en juillet 2013 concernant les propos d’un élu local envers la communauté des gens du voyage et en octobre 2013 concernant les propos d’une candidate aux élections municipales à l’encontre de la Garde des Sceaux. Or, selon l’autorité constitutionnelle, « cette contrainte est une réelle limite à l’effectivité de la protection des droits assurée par l’institution« , alors que, selon elle, « le rejet stigmatisant (est) de même nature que celui qui caractérise la discrimination « . L’institution demande ainsi explicitement l’ « élargissement réfléchi du champ de compétence du Défenseur des droits à ces manifestations de haine (ÔǪ) » qui « pourrait constituer un levier d’intervention utile à la défense des droits » et « permettrait non seulement de clarifier son rôle auprès du public mais surtout, de lui donner de nouveaux moyens d’action pour la promotion des droits et de l’égalité «  (pp. 119-120).

11Par une démarche transversale affirmée, une collaboration toujours plus grande avec le juge national et européen, et la volonté forte d’élargir ses compétences, le Défenseur des droits se positionne désormais comme le « généraliste de l’accès aux droits « . Parce qu’il s’agit d’une entité personnifiée, la nomination d’un nouveau Défenseur des droits viendra assurément influencer l’activité de cette dernière. Reste à savoir si les doutes émis quant au progressisme du nouveau titulaire de la fonction pourront être rapidement dissipés et ne pas nuire à la mission de protection et de promotion des droits et libertés qui devraient encore révéler de nombreuses potentialités.

 

12Défenseur des droits, 21 juillet 2014, Rapport annuel d’activité 2013

Les Lettres « Actualités Droits-Libertés » (ADL) du CREDOF (pour s’yabonner) sont accessibles sur le site de la Revue des Droits de l’Homme (RevDH)Contact

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Notes

1 v. Lettre ADL du 2 juillet 2012.

2 v. Lettre ADL du 22 juillet 2013.

3 Cour EDH, 5e Sect. Okitaloshima Okonda Osungu c. France et Selpa Lokongo c. France, Req. n° 76860/11 et 51354/13.

4 Cour EDH, 5e Sect. N.H. c. France, Req. n° 28820/13.

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_____________________________________________

Référence électronique

Marianne Gourcuff, « Un rapport annuel d’activités du Défenseur des droits tourné vers l’avenir », La Revue des droits de l’homme [En ligne], Actualités Droits-Libertés, mis en ligne le 14 octobre 2014, consulté le 14 octobre 2014. URL : http://revdh.revues.org/889

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Auteur

Marianne Gourcuff

ATER en droit public (Université Paris Ouest Nanterre La Défense – CREDOF)

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Droits d’auteur

Tous droits réservés

 Publié par à 20 h 33 min

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