ROBIN DES LOIS a soutenu, à maintes reprises le combat de Dany LEPRINCE et de ses ami(e)s pour obtenir une révision de procès. Cette révision est d’autant plus indispensable que l’appel des verdicts de Cour d’Assises n’existait pas en 1997, lorsqu’il fut condamné à la perpétuité, après une instruction que l’on sait aujourd’hui partiale et bâclée. Plutôt que de sottes paraphrases, nous reproduisons ci-dessous le texte synthétique publié par FRANCE-SOIR.
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Retour à la case prison, nouveau procès ou libération définitive. Parmi ces trois options, le parquet général a demandé jeudi à la Cour de révision l’annulation de la condamnation à perpétuité de Dany LEPRINCE. Et l’ouverture d’un nouveau procès d’assises afin de déterminer si celui qui vient de passer 16 ans derrière les barreaux est bien l’auteur du quadruple massacre de THORIGNE-sur-DUE (Sarthe) en 1994.
Á l’époque, Dany LEPRINCE avait été désigné par sa femme Martine et sa fille comme l’auteur des meurtres de Christian LEPRINCE, son propre frère, de son épouse et de ses deux filles. Seule la petite dernière de deux ans avait été épargnée. Une tuerie qu’il avait d’abord reconnu, avant de retirer ces « aveux extorqués » pendant la garde à vue. Trop tard. Cet agriculteur et employé d’une entreprise d’emballage de viande était devenu le » Boucher de la Sarthe « , macabre sobriquet renvoyant à l’arme du crime, une feuille de boucher.
Mais en seize ans de détention, de nouveaux éléments ont refait surface. La Commission de révision des condamnations pénales a alors saisi la Cour de révision, une instance de la Cour de cassation. Fait exceptionnel dans l’histoire de la justice française, la peine de Dany LEPRINCE est suspendue en juillet 2010 le temps pour la Cour de cassation de réexaminer son cas. Et de passer en revue les nombreuses failles qui ont semble t-il émaillé l’enquête à l’époque des faits.
Des poursuites contre l’ex-épouse
Notamment les relations privilégiées entre les gendarmes chargés de l’investigation et Martine COMPAIN, accusatrice de son mari. Les empreintes digitales et d’ADN relevées sur les lieux du crime ne correspondent pas à celles de Dany LEPRINCE. Des éléments qui innocentent le » Boucher « , selon son avocat Me Yves BAUDELOT. « Je ne vous demande pas de le croire innocent, il vous suffit d’avoir un doute. Et le doute est partout ! « , a t-il lancé pendant l’audience aux juges de la Cour de révision.
Un doute qui a visiblement saisi le Parquet, lequel a évoqué jeudi les charges pesant sur l’ex-femme de Dany LEPRINCE. « Pourquoi n’a-t-elle pas été mise en examen ? On ne comprend pas ! C’est incompréhensible « , s’est indigné Claude MATHON, l’avocat général, regrettant que Martine COMPAIN n’ait été à l’époque que sollicitée comme témoin.
La Cour de révision rendra sa décision – mise en délibéré – le 6 avril prochain. ├égé de 53 ans et remarié, Dany LEPRINCE vit désormais dans le LOT-et-GARONNE.
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à lire :
les conclusions de la commission de révision, le 1er juillet 2010, par Franck JOHANNES (cliquer ici)
un excellent article d’Isabelle HORLANS dans L’UNION (cliquer ici)
le compte-rendu d’audience de Franck JOHANNES (cliquer ici)
à voir, également, la vidéo de BFMTV, avec un sujet de Pauline REVENAZ (cliquer ici)
Dans ce contexte de sérénité et de recherche de la vérité, on s’expliquait difficilement le « retour » de Roland AGRET (cliquer), qui avait spectaculairement claqué la porte du dossier . Certaines expressions peuvent surprendre, venant d’un militant sans la ténacité duquel – avec la curiosité professionnelle de Nicolas POINCARÉ (cliquer ici) – Dany LEPRINCE croupirait toujours en prison… On lira, à cet égard, l’excellent livre publié chez Michel LAFON : « CONDAMNE A TORT ».
« (Dany) a réduit en ruine ses soutiens les plus importants. Aujourd’hui, son sort ne dépend que de lui et de sa capacité à démontrer son éventuelle innocence ». (cliquer ici)
Christine FOURNIER et Michel MALLIN viennent – avec Roland AGRET – de créer une nouvelle association « Pour la Vérité rendue aux victimes du massacre de THORIGNE-SUR-DUE » (cliquer ici). Chacun pourra se faire son opinion sur ces dissensions en confrontant les arguments des uns et des autres. Ce n’est pas le rôle de ROBIN DES LOIS que d’interférer dans ces querelles de personnes.
En tout état de cause – et sans disposer d’une boule de cristal – il est hautement probable que la Cour de Révision annule le verdict et ordonne un nouveau procès – démocratique, celui-là – dans lequel tous les éléments du dossier, anciens ou nouveaux, seront passés au crible. La « Justice » française se déshonore souvent et – toutes les études le rappellent – n’inspire pas confiance aux citoyens. Espérons seulement que la Présidence de ce futur procès « historique » soit confiée à un « grand » magistrat, capable de faire surgir la Vérité.